Macron, le Président de la Peur : L’Obsession du Vocabulaire de Guerre, une Stratégie Élyséenne pour Museler la Nation et Faire Fuir la Droite

L’atmosphère politique française est saturée, lourde des tensions sociales et des crises institutionnelles. Mais au-delà de la matérialité des événements, il est une autre guerre, plus sournoise et insidieuse, qui se joue dans les mots. Depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron a fait de la rhétorique belliqueuse son marqueur linguistique, un outil si régulier qu’il en est devenu la signature de son quinquennat. Analysant cette tendance, des voix médiatiques influentes dénoncent aujourd’hui non pas un accident de langage, mais une stratégie délibérée : celle d’instaurer la peur pour forcer l’obéissance et l’union nationale.
C’est le constat explosif dressé par Pascal Praud, s’appuyant sur un travail de compilation rigoureux mené par son collaborateur Laurent Tessier. Cette analyse implacable met en lumière l’inventaire des occasions où le chef de l’État a convoqué le terme « guerre » pour décrire des situations qui, historiquement ou sémantiquement, n’en ont ni la nature, ni la violence.
La Fabrique de la Peur : Chronologie d’une Surcharge Lexicale
L’utilisation du mot « guerre » par Emmanuel Macron n’est pas un phénomène récent, mais une constante depuis ses débuts au sommet de l’État. L’inventaire de Laurent Tessier est accablant et permet de tracer une véritable « chronologie de la peur » qui s’étend sur plusieurs années et couvre des domaines divers.
Dès le 26 septembre 2017, dans son discours fondateur de la Sorbonne sur l’Europe souveraine, le président mettait en garde contre le risque de « perdre nos débat dans une guerre civile européenne ». Étonnant oxymore : les débats budgétaires et financiers sont ainsi placés sur le même plan d’intensité qu’une guerre fratricide. L’année suivante, le 17 avril 2018, il récidive, parlant d’une « forme de guerre civile européenne réapparaît où nos différences parfois nos égoïsmes nationaux paraissent plus importants que ce qui nous unit ». Le message est clair : l’unité européenne n’est pas un idéal, mais une nécessité face au spectre d’un effondrement interne, l’antagonisme étant toujours formulé en termes de conflit ultime.
Le point culminant de cette surenchère rhétorique fut sans conteste le début de la crise sanitaire. Le 16 mars 2020, la formule percutante, « Nous sommes en guerre », s’ancre dans la conscience collective. Une « guerre sanitaire » certes, mais avec « l’ennemi invisible, insaisissable qui progresse ». Pascal Praud exprime d’ailleurs un scepticisme légitime face à cette utilisation. Déjà à l’époque, il estimait que ces mots n’étaient pas adaptés pour décrire la lutte contre le Covid-19. La critique est sévère : si l’on emploie le mot « guerre » pour un virus, que restera-t-il au vocabulaire politique le jour où la France ferait face à un missile réel ? L’argument est redoutable : à force de brandir l’épée de Damoclès, le terme finit par s’émousser, mais son effet psychologique reste, lui, intact.
L’Intention Cachée : Faire Peur pour Exiger l’Unité
L’analyse de fond réside dans la déconstruction de l’intention présidentielle. Pour Pascal Praud, il y a derrière cette « volonté d’utiliser ce mot », une « volonté de faire peur ». L’objectif, explicitement formulé par Emmanuel Macron lui-même le 25 mars 2020, est d’exiger l’union : « lorsqu’on engage une guerre on s’y engage tout entier et parce que dans cette guerre nous devons faire bloc être unis ».
Cette tactique est une vieille ficelle du pouvoir : en transformant une crise, quelle que soit sa nature, en un conflit existentiel, on désarme la critique et on neutralise l’opposition au nom de l’urgence supérieure et du « sauve-qui-peut » national. Le citoyen, submergé par l’angoisse du « nous sommes en guerre », est psychologiquement contraint de se ranger derrière son chef, oubliant les clivages démocratiques normaux pour adopter un esprit de forteresse assiégée.
Cette logique a des prolongements contemporains troublants. Récemment, le 20 février dernier, le président affirmait que « nous sommes en guerre quelque part et on doit préparer les guerres possibles à venir ». Plus troublant encore, le spectre de la guerre est même projeté dans le futur et dans l’espace, comme ce fut le cas le 12 novembre : « la guerre d’aujourd’hui se joue déjà dans l’espace et la guerre de demain commencera dans l’espace soyons prêts ». L’omniprésence du conflit, réel ou imaginaire, actuel ou futur, maintient le pays sous une tension permanente, justifiant par avance toute décision radicale.
Le Grand Désaccord : Confondre Chaos et Opposition Légale

L’un des moments les plus critiques de cette rhétorique est son application au champ politique actuel, notamment lors des récents développements électoraux. Emmanuel Macron a mis en garde contre le risque que le pays « explose ou c’est la guerre civile » si l’on allait au bout du raisonnement des extrêmes. Ce faisant, il place l’opposition frontale dans le registre de l’insurrection.
Mais c’est là que l’analyse du débat se fait plus nuancée et plus percutante. Le président, et c’est le « grand désaccord » souligné par l’animateur, commet l’erreur stratégique et morale de mettre sur le même pied la France Insoumise (LFI) et le Rassemblement National (RN).
L’opposition est catégorique : il n’est « pas convenable de mettre sur le même pied la France insoumise qui a un discours depuis deux ans un discours de bout de feu » et le Rassemblement National. Si l’on peut être en désaccord avec le RN, il est « difficile de dire que le Rassemblement national a un discours de bout de feu ». En revanche, l’analyse pointe du doigt LFI et son leader Jean-Luc Mélenchon, qui « effectivement veut le chaos ». Cette distinction est essentielle pour comprendre la mécanique politique actuelle : la rhétorique présidentielle, en cherchant à disqualifier les deux extrémités de l’échiquier sous la menace d’une « guerre civile », décrédibilise l’ensemble de l’opposition radicale, mais elle échoue à prendre en compte l’agenda réellement séditieux d’une partie de celle-ci.
L’Habileté Diabolique de Mélenchon et la Paralysie du RN
C’est dans ce contexte de surenchère verbale présidentielle que l’on observe la manœuvre politique la plus « habile » : celle de Jean-Luc Mélenchon. Le leader de la France Insoumise, selon l’analyse, a démontré un talent stratégique remarquable en inversant l’image que le pouvoir et une partie des médias tentent de lui coller.
Observé ces derniers jours, Jean-Luc Mélenchon est apparu « très habile ». Dans une vidéo en réponse aux déclarations controversées du chef d’état-major et à celles d’Emmanuel Macron, il se montre « calme », « serein », « pondéré ». Cette nouvelle posture, en contraste flagrant avec les emportements passés, lui permet de se forger l’image d’un « potentiel père de la nation responsable équilibré dans le calme face à cette surenchère guerrière ». C’est une transformation d’image calculée, une préparation à la prochaine échéance présidentielle, où il cherche à capter un électorat lassé par la dramatisation constante du pouvoir.
Cette habileté est d’autant plus efficace qu’elle se joue sur la faiblesse de son rival à l’extrême droite. Le Rassemblement National est critiqué pour avoir « trop peu réagi » au silence du chef d’état-major des armées. La raison de cette tiédeur est cinglante : ils sont « tellement pétrifiés d’être traités à nouveau de Proruss qu’il laissent le champ à Mélenchon ». Le RN se retrouve piégé par la peur des étiquettes et du discrédit international, laissant ainsi un boulevard médiatique et politique à son rival de gauche pour asseoir sa nouvelle image de modération.
L’effet de cette stratégie est tel qu’il a engendré une anecdote politique pour le moins déroutante. Pascal Praud rapporte avoir reçu un appel d’un « grand homme de droite » durant la publicité de son émission, lui confiant qu’il voterait désormais pour Jean-Luc Mélenchon. Bien que cette déclaration ait pu être formulée avec une pointe d’ironie, elle témoigne du désarroi et de la confusion qu’une partie de l’électorat traditionnellement de droite ressent face à la rhétorique anxiogène du pouvoir et à la résurgence d’un leader de gauche se voulant rassurant. C’est un signal fort : la peur manipulatrice et la dramatisation excessive finissent par brouiller les cartes et créer des alliances impensables.
Le Coût de la Dramatisation Excessive
Au-delà des jeux politiciens, cette rhétorique a un coût : celui de la banalisation de la menace réelle. La Première Dame, citée en clôture de cette analyse, affirmait en juillet dernier que « sans doute jamais depuis 1945 la liberté n’avait été si menacée et jamais à ce point ». Placer la période actuelle, malgré ses défis, au-dessus des menaces réelles de l’après-guerre (Guerre Froide, crises majeures, terrorisme), relève d’une dramatisation excessive qui frise l’alarmisme.
En somme, l’analyse de Pascal Praud et de son équipe ne se contente pas de lister les mots du président. Elle expose la trame d’une stratégie politique fondée sur l’émotion la plus primitive : la peur. Cette obsession du mot « guerre » a pour conséquence de vider le langage politique de sa substance, de paralyser une partie de l’opposition et de créer un climat d’anxiété permanent propice aux grandes manœuvres et aux volte-face inattendues. Le « président de guerre » par les mots pourrait se retrouver vaincu sur le terrain des urnes par une opposition qui a su, elle, rester sereine face à la tempête rhétorique.
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