Anne-Claire Coudray : confidences, nostalgie et une rencontre manquée qui la hante encore

"Je ne m'en remets pas" : Anne-Claire Coudray, son énorme regret au JT face  à cette star internationale - Public

Invitée ce jeudi sur le plateau de Quotidien, l’émission phare de Yann Barthès sur TMC, Anne-Claire Coudray s’est livrée avec une sincérité rare. Voix incontournable du journal de 20 heures de TF1 depuis près d’une décennie, la journaliste est revenue sur son parcours, ses souvenirs de reporter, mais aussi sur un regret inattendu… qui concerne l’une des plus grandes stars hollywoodiennes.

Figure emblématique du paysage audiovisuel français, Anne-Claire Coudray n’a plus vraiment besoin d’être présentée. Depuis des années, celle qui est devenue l’un des visages les plus familiers de TF1 sillonne l’actualité, qu’elle soit sur le terrain ou à l’antenne. Son expérience est vaste : Jeux Olympiques de Pékin, visites papales, élections présidentielles américaines, crises internationales… la journaliste quadragénaire a tout connu, ou presque.

Et ce dimanche, c’est un moment tout particulier qui l’attend : depuis le plateau du 20 heures, elle introduira la diffusion d’un reportage inédit consacré à la guerre en Ukraine. Un travail journalistique profond, nourri d’images rares et d’un accès privilégié à un pays ravagé par le conflit depuis 2022. Une responsabilité dont elle mesure l’importance.


Retour aux sources : la nostalgie du terrain

Sur le plateau de Quotidien, au fil d’un entretien complice avec Yann Barthès, Anne-Claire Coudray s’est replongée dans ses années sur le terrain, des années qui semblent avoir laissé en elle une trace indélébile. À la question de savoir ce qui lui manque le plus de cette époque, la journaliste n’a pas hésité une seconde.

« La légitimité d’aller voir par moi-même, de raconter ce que j’ai vu et de savoir ce dont je parle », confie-t-elle avec simplicité.

Cette phrase résume à elle seule l’essence du métier de reporter : cette nécessité presque viscérale de toucher la réalité du doigt, de se confronter à l’événement pour mieux en témoigner. Une exigence de vérité, de précision et d’authenticité que Coudray continue de porter, même depuis le bureau de présentatrice.

Elle explique ainsi combien les pages spéciales, ces éditions exceptionnelles du JT consacrées à un sujet majeur, revêtent pour elle une importance particulière :

« J’ai toujours besoin de me rassurer aussi par rapport à ça, de me dire que ce que je raconte aux téléspectateurs tous les soirs résonne de façon particulière. »

Car si le poste de présentatrice offre une visibilité sans équivalent, il impose aussi une distance avec le terrain, distance qu’elle tente de compenser par un travail profond, rigoureux, et par une immersion régulière dans les grands dossiers d’actualité.

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La dureté du métier… et sa beauté

Avec franchise, Anne-Claire Coudray admet même éprouver une forme de nostalgie pour ce qu’elle appelle « le côté un peu rude du reportage ». Une rudesse qu’elle décrit avec affection :

« Vous ne dormez pas, vous mangez mal, mais en même temps, il y a une sorte de fraternité. »

Cette solidarité entre reporters, caméramans, techniciens, fixeurs et équipes locales est, selon elle, l’un des trésors de ce métier. Dans l’adversité, dans l’urgence, dans les voyages à l’autre bout du monde, se crée un lien unique, forgé par l’expérience partagée.

À l’inverse, la présentation du JT est parfois, selon elle, « un peu trop propre ». Sobre, codifiée, millimétrée, elle impose une rigueur parfois frustrante pour celles et ceux qui ont connu la liberté du terrain. Pourtant, Anne-Claire Coudray reconnaît volontiers que ce rôle lui offre d’autres privilèges, notamment celui de rencontrer des personnalités d’exception, qu’il s’agisse de responsables politiques, d’artistes ou de figures internationales.


Une tradition qu’elle aime… et un regret tenace

Parmi ses petites habitudes, la journaliste avoue avoir développé un rituel : demander une photo souvenir à chacun de ses invités. Un geste simple, spontané, qui lui permet de garder une trace des rencontres marquantes effectuées sur le plateau du 20 heures.

Mais un jour, face à l’une des plus grandes icônes du cinéma mondial, ce rituel s’est… envolé.

« J’ai reçu Brad Pitt sur mon plateau et j’ai oublié de faire une photo avec lui », confie-t-elle dans Quotidien.

Un aveu prononcé avec une pointe d’amusement, mais surtout avec un véritable regret, qu’elle assume sans détour :

« Je ne m’en remets pas depuis. »

Elle ajoute même, avec un sourire complice :

« Il est adorable et tellement beau. Il a tout. »

Une déclaration qui fait rire le public et l’équipe de l’émission, tant elle contraste avec l’image de journaliste sérieuse et posée que l’on voit chaque soir à la télévision. Une manière aussi de montrer que, comme tout le monde, Anne-Claire Coudray n’est pas insensible au charme des stars hollywoodiennes. Et peut-être que quelque part, Ines de Ramon — la compagne de Brad Pitt — aurait en effet un peu de souci à se faire, du moins sur le ton de la plaisanterie.

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Entre passion, exigence et humilité

Ce passage sur Quotidien aura permis, le temps d’un entretien, de découvrir une Anne-Claire Coudray plus intime, plus spontanée, loin du cadre très formaté du JT. Une journaliste expérimentée, attachée à la véracité de l’information, nostalgique de ses années de terrain mais profondément investie dans son rôle actuel.

Elle incarne un journalisme exigeant, où l’on cherche à comprendre avant de raconter, où l’on doute pour être plus juste, où l’on s’interroge pour mieux transmettre.

Et au-delà de ses confidences professionnelles, sa petite anecdote sur Brad Pitt rappelle que, derrière l’image impeccable du JT, se cache une femme pleine d’humour, d’humanité et de simplicité — des qualités qui expliquent sans doute la longévité et la solidité de son lien avec les téléspectateurs.

À la veille d’une édition spéciale consacrée à l’Ukraine, ce moment de partage était aussi l’occasion de rappeler combien la passion du métier continue d’animer celle qui, chaque soir, raconte le monde aux Français.