« J’ai BESOIN de faire l’AMOUR, ne bougez pas » — murmura la VEUVE GÉANTE à l’ESCLAVE. Ensuite…
j’ai besoin j’ai besoin de faire l’amour ne bouge pas quand la veuve géante a murmuré cela à l’ancien esclave frais le destin de tous 2 fut scellé ce qui s’est passé dans cette cabane isolée sur les montagnes volcaniques n’était pas seulement une scandale c’était une acte désespéré de survie laissez-la racine dans la lave une histoire sur trouver la vie là où règne la mort sur 2 naufragés de l’existence qui ont osé défier une société qui voulait les séparer et vous que feriez-vous si le seul moyen de sauver votre âme
était de briser toutes les règles abonnez-vous maintenant à la chaîne Histoires à ne pas oublier pour suivre ce sauvetage bouleversant et dites-moi dans les commentaires de quelle ville nous regardez-vous aujourd’hui le vent ne s’arrêtait jamais à Léo il descendait du python de la fournaise comme une malédiction ancienne sifflant à travers les fissures de la cabane en bois soulevant la poussière noire de la terre volcanique Gabriel avait appris à vivre avec ce bruit 3 ans maintenant 3 ans depuis qu’il était devenu une homme libre sur le papier
mais toujours prisonnier dans sa tête il se tenait debout devant l’enclos les mains caleuses accrochées à la clôture de bambou ses bras étaient minces sont torsés 3 sous la chemise déchirée mais il y avait dans ses gestes une résistance que seuls ceux qui ont survécu à l’enfer pouvaient les comprendre la terre sous ses pieds nus était sèche craquelée faite de cendres et de pierres rien ne poussait facilement ici tout exigeait du sang derrière lui la cabane la case comme on disait penchait légèrement vers la gauche

comme si elle aussi était fatiguée de tenir debout le toit de tôle ondulait grincé sous les rafales à l’intérieur il savait qu’elle était là Catherine la femme blanche la veuve 6 mois qu’elle vivait ici 6 mois que le père Lefèvre l’avait amené tremblante et muette après la mort de son mari Jacques une petit blanc une colon raté qui s’était noyé dans le rhum avant de se noyer dans la rivière le prêtre avait regardé Gabriel avec ce mélange de pitié et de calcul que les blancs utilisaient toujours et avait dit-elle n’a nulle part où aller tu as de la place c’est ton devoir chrétien
Gabriel n’avait rien répondu il avait simplement hoché la tête pas par charité pas par bonté mais parce que la solitude dans cette montagne était pire que la présence d’une étrangère Catherine était grande plus grande que lui ses épaules étaient larges ses mains épaisses son visage brûlé par le soleil est marqué par une vie difficile elles ne ressemblaient pas aux dames créoles de saint-pierre qui se promenaient avec leurs ombrelles et leurs robes de dentelles elles ressemblaient à une bête de somme une survivante
ils avaient vécu comme 2 fantômes elles dormaient dans le coin près de la fenêtre lui près de la porte ils partageaient le travail le silence les repas frugaux de manioc et de bread ils ne se touchaient pas ils ne se regardaient presque pas c’était une arrangement rien de plus mais ce jour-là quelque chose avait changé l’air était lourd étouffant une pression étrange pesait sur la montagne comme si une cyclone se préparait au large le ciel était d’un gris sale et l’odeur de souffre montait des cratères lointains mêlés à celle
sucrée des vanilliers sauvages qui poussaient en contrebas Gabriel était dans l’enclos tentant de réparer une section de la clôture que les chèvres avaient brisé il sentit sa présence avant de la voir Catherine s’approcha lentement les bras le long du corps la respiration irrégulière elle s’arrêta à 2 pas de lui quand il leva les yeux il vit son visage ce n’était pas de la colère ce n’était pas du désir c’était quelque chose de plus profond de plus terrifiant c’était le vide elle ouvrit la bouche sa voix était roque brisée
j’ai besoin de faire l’amour Gabriel se figa ne bouge pas elle ajouta les larmes montants dans ses yeux s’il te plaît j’ai besoin de sentir que je suis vivante il aurait dû reculer il aurait dû dire non mais il a reconnu cette douleur c’était la même qui vivait en lui depuis la mort d’adara depuis le jour où il avait tenu le corps sans vie de sa femme dans ses bras après que les maîtres avaient refusé de faire venir une sage-femme parce qu’une esclave enceinte ne valait pas le déplacement Catherine tremblait mais pas de froid elle tremblait parce qu’elle était au bord du précipice
et qu’elle cherchait une main pour la retenir Gabriel laissa tomber l’outil qu’il tenait lentement il s’approcha d’elle il posa ses mains sur ses épaules elle était chaude solide réelle ils se regardaient dans les yeux et dans ce regard il n’y avait pas de race pas de hiérarchie pas de passé juste 2 êtres brisés qui essayaient de ne pas sombrer ce qui se passa ensuite ne fut ni beau ni romantique ce fut maladroit désespéré presque violent dans sa nécessité mais quand ce fut terminé ils restèrent là assis dans la poussière noire de l’enclos leur respiration mêlée
leur corps tremblant le silence revint mais ce n’était plus le même silence quelque chose venait de se briser ou peut-être quelque chose venait de commencer l’aube arriva trop vite la lumière crue traversa les planches disjointes de la cabane dessinant des lignes blanches sur le sol de terre battu Gabriel n’avait pas dormi il était resté assis près de la porte les genoux repliés contre sa poitrine le regard fixé sur le mur d’en face Catherine était couché à sa place habituelle tourné vers la fenêtre immobile il n’avait pas échangé une mot depuis la veille
il n’y avait pas de honte dans l’air pas vraiment mais il y avait quelque chose de plus lourd la peur la peur d’avoir profané la mémoire des morts Gabriel sentait le fantôme d’adara plané au-dessus de lui silencieux accusateur avait-il trahi sa promesse avait-il souillé son souvenir en touchant une autre femme Catherine elle pensait à Jacques pas avec tendresse mais avec une culpabilité sourde son mari n’avait pas été une bonhomme mais il avait été son homme et maintenant elle avait cherché du réconfort dans les bras d’un noir une ancien esclave qu’aurait dit la société
qu’aurait dit Dieu le silence fut brisé par une bruit qu’ils redoutaient tous les 2 le martèlement de sabots sur le chemin rocailleux Gabriel se leva d’un bon le cœur battant il jeta une coup d’œil par la fente de la porte et vit 2 silhouettes à cheval qui montaient vers la cabane il reconnu immédiatement les uniformes le père Lefèvre avec sa soutane noire et son chapeau à large bord et à ses côtés le gendarme Mercier une homme trapu au visage rougi par le rhum et le soleil qui portait son sabre comme une sceptre de pouvoir ils savent murmura Gabriel
Catherine se redressa les yeux élargis par la panique comment quelqu’un a parlé Gabriel serra les points quelqu’un nous a vu les chevaux s’arrêtèrent devant la cabane le père Lefèvre descendit avec une raideur théâtrale lissant sa soutane poussiéreuse le gendarme resta en selle une main posée sur la garde de son sabre le regard méprisant Gabriel la voix du prêtre était forte autoritaire sors nous devons parler Gabriel poussa la porte et sorti la lumière du matin lui fit plisser les yeux Catherine le suivit restant légèrement en retrait les bras croisés sur sa poitrine comme pour se protéger

le père Lefèvre les observa une long moment ses yeux glissant de l’un à l’autre avec une expression de dégoût à peine masqué puis il parla chaque mot tombant comme une coup prêt on m’a rapporté des choses troublantes Gabriel on dit que cette femme vit ici avec toi sous ton toit sans mariage sans sacrement sans décence elle n’avait nulle part où aller répondit Gabriel d’une voix basse vous me l’avez amené vous-même pour que tu l’aides pas pour que tu l’as le prêtre s’interrompit cherchant ses mots une femme blanche vivant avec une nègre
tu comprends ce que cela signifie le gendarme cracha par terre c’est une insulte à l’ordre public une insulte à Dieu Catherine fit une pas en avant la voix tremblante mais ferme je partirai je ne veux pas causer de problème non le mot sorti de la bouche de Gabriel avant qu’il ne puisse le retenir il se tourna vers elle surpris par sa propre audace tu ne partiras pas le père le fève leva une sourcil pardon Gabriel sentit quelque chose se lever en lui ce n’était pas de la colère c’était une certitude une ligne qu’il refusait de laisser franchir il regarda le prêtre droit dans les yeux elle reste
mais si c’est le mariage qui pose problème alors mariez-nous le silence qui suivit fut assourdissant même le vent sembla se taire le gendarme ouvrit la bouche stupéfait le père Lefèvre cligna des yeux comme s’il avait mal entendu tu me oui tu veux l’épouser oui tu es sérieux oui le prêtre échangera une regard avec le gendarme puis se tourna vers Catherine oui et toi femme tu acceptes cela Catherine regardait Gabriel comme si elle le voyait pour la uneère fois ses lèvres tremblaient elle hocha lentement la tête oui le père le fève soupira
visiblement dépassé par les événements il se frotta le visage puis fit une geste lasse de la main très bien samedi prochain à l’église de saint-pierre vous serez marié devant Dieu et devant la loi mais que cela soit clair c’est une grâce que je vous accorde ne me faites pas regretter cette décision il remonta sur son cheval sans une mot de plus le gendarme cracha une dernière fois lança une regard venimeux à Gabriel puis suivi le prêtre sur le chemin qui redescendait vers la vallée Gabriel et Catherine restèrent immobiles côte à côte regardant les 2 silhouettes
disparaître dans la brume matinale puis Gabriel parla la voix à peine audible je ne t’épouse pas par obligation alors Catherine tourna la tête vers lui alors pourquoi il ne répondit pas tout de suite il chercha les mots justes mais il lui échappait finalement il dit simplement parce que tu m’as fait sentir vivant pour la uneère fois depuis des années elle ne dit rien mais elle pris sa main et dans ce geste simple il célèbre une pacte plus sacré que n’importe quel serment devant une hôtel le vent recommença à souffler les jours qui précédèrent le mariage
furent une purgatoire d’attente Gabriel travaillait du lever au coucher du soleil réparant le toit renforçant la clôture creusant une nouveau fossé pour l’eau de pluie il travaillait jusqu’à l’épuisement jusqu’à ce que ses muscles brûlent et que ses mains saignent parce que le travail était la seule chose qui empêchait son esprit de le dévorer de l’intérieur la nuit il ne dormait pas il restait éveillé les yeux fixés sur l’obscurité tandis que les images d’adara remontaient à la surface il la voyait jeune et souriante
avant que l’esclavage ne la brise il la voyait enceinte les mains posées sur son ventre rêvant d’un enfant qui ne verrait jamais le jour il la voyait morte son visage figé dans une expression de douleur qu’il ne pourrait jamais effacer était-il en train de la trahir était-il en train de la remplacer comme on remplace une outil cassé par une nouveau Catherine de son côté était hantée par ses propres démons Jacques n’avait pas été une bon mari il buvait il criait et parfois il levait la main mais il avait été tout ce qu’elle avait connu et maintenant elle était sur le point d’épouser une homme
qu’elle connaissait à peine une homme noir une ancien esclave que diraient les gens que dirait sa mère si elle était encore en vie il ne parlait presque pas il mangeait en silence travaillait en silence existait en silence mais le samedi approchait inexorable comme une sentence la veille du mariage Gabriel ne put supporter le poids de ses pensées il sortit de la cabane et s’assit sur la véranda sous le ciel étoilé de l’hémisphère sud la croix du Sud brillait au-dessus de lui indifférente à ses tourments le vent était tombé et l’air était étrangement calme presque oppressant
il entendit la porte grincer derrière lui Catherine sortit et s’assit à ses côtés gardant une distance respectueuse pendant une long moment ils restèrent là 2 silhouettes dans l’obscurité perdus dans leur monde intérieur ce fut Catherine qui brisa le silence tu penses à elle ce n’était pas une question c’était une constatation Gabriel hocha la tête toujours comment s’appelait-elle Adara le nom sorti de sa bouche comme une prière elle était il chercha les mots mais il lui semblait tous insuffisants elle était tout
Catherine baissa les yeux Jacques n’était pas tout mais c’était tout ce que j’avais Gabriel se tourna vers elle surpris par l’honnêteté brute de sa voix il te battait elle hésita puis hocha la tête parfois quand il buvait mais il n’était pas méchant il était juste faible Gabriel sentit une colère sourde monter en lui une homme qui frappe une femme n’est pas faible c’est une lâche Catherine le regarda ses yeux brillants dans la pénombre et toi tu ne m’as jamais frappé tu ne m’as jamais crié dessus pourquoi parce que je sais ce que c’est d’être battu Gabriel sera les points
je sais ce que c’est d’être traité comme une chose je ne ferai jamais ça à quelqu’un il se turte à nouveau mais cette fois le silence était différent il n’était plus lourd de non dit mais chargé d’une compréhension nouvelle Catherine pris une profonde inspiration je ne suis pas Adara je ne prétends pas l’être je sais et tu n’es pas Jacques non alors peut-être elle s’interrompit cherchant ses mots peut-être que nous ne trahissons personne peut-être que nous essayons juste de survivre Gabriel regarda les étoiles il pensa à Adara à son sourire
à sa voix il se demanda ce qu’elle aurait dit si elle pouvait le voir maintenant aurait-elle été en colère aurait-elle été blessée ou aurait-elle compris ils ne sont pas nos juges dit-il enfin ils sont juste des souvenirs Catherine posa sa main sur la sienne alors gardons-les avec nous mais ne les laissons pas nous enterrer le lendemain à l’aube ils descendirent la montagne vers saint-pierre la ville coloniale s’éveillait lentement ses rues pavées déjà chaudes sous le soleil tropical la petite église se dressait sur la place principale
blanche et austère avec son clocher qui pointait vers le ciel comme une doigt accusateur le père lefaivre les attendait à l’intérieur vêtu de ses habits liturgiques il n’y avait pas de fleurs pas de musique pas d’invités juste 2 le prêtre et le sacristin qui serviraient de témoins la cérémonie fut brève le prêtre récita les formules latines avec une rapidité qui trahissait son malaise Gabriel et Catherine prononcèrent leurs vœux d’une voix basse presque inaudible quand vint le moment d’échanger les alliances il n’en avait pas le père le fève soupira et passa à l’étape suivante
par le pouvoir qui m’est conféré je vous déclare mari et femme pas de vous pouvez embrasser la mariée pas de félicitations juste une regard froid et une geste de la main vers la sortie ils sortirent de l’église sous le soleil brûlant quelques passants s’arrêtèrent pour les observer certains avec curiosité d’autres avec dégoût Gabriel sentit le poids de leur regard mais il ne baissa pas les yeux il pris la main de Catherine et la serra fermement ils étaient mariés maintenant devant Dieu devant la loi devant les hommes
pour le meilleur et pour le pire sur le chemin du retour dans la vieille charrette qui grinçait à chaque chaos Catherine brisa le silence ça ne ressemblait pas à une mariage Gabriel tourna la tête vers elle qu’est-ce que c’était alors elle réfléchit une moment puis sourit légèrement impact entre 2 survivants Gabriel ne peut s’empêcher de sourire aussi alors nous sommes des alliés oui elle serra sa main en retour des alliés étant dit que la charrette remontait vers les hauts vers leur cabane fragile perchée sur la montagne volcanique
il sûr que quelque chose de fragile mais précieux venait de naître entre eux ce n’était pas encore de l’amour mais c’était une début la lune de miel n’existait pas les semaines qui suivirent le mariage furent marquées par une sécheresse inhabituelle le ciel d’ordinaire traversé par les nuages apportés par les alizés resta d’un bleu implacable jour après jour le sol volcanique déjà peureux et difficile se transforma en une croûte dure et craquelée l’herbe jaunie puis disparue les cultures de manioc et de maïs se flétrirent malgré tous leurs efforts
le pire c’était l’eau le petit puits près de la cabane qui avait toujours fourni assez pour eux et les bêtes commença à se tarir Gabriel devait descendre de plus en plus profond avec le seau et chaque fois il remontait moins d’eau il ne dormait presque plus dès l’aube il était debout travaillant avec une frénésie qui effrayait Catherine il transportait de l’eau de la rivière lointaine montant et descendant la pente raide avec des sauts qui lui sciaient les épaules il essayait de sauver les cultures de garder les chèvres en vie de maintenir la cabane en état
il faisait tout seul refusant obstinément l’aide de Catherine elle essayait de lui parler de le convaincre de se reposer mais il se détournait les mâchoires serrées les yeux hagards une soir après une journée particulièrement accablante une des chèvres mourut Gabriel trouva son corps raide près de la clôture les yeux vitreux fixés sur le ciel vide il s’agenouilla à côté de l’animal mort et resta là immobile comme si toute la force venait de le quitter d’un coup Catherine le regarda depuis la véranda
elle voyait ce qui se passait Gabriel était en train de redevenir l’esclave qu’il avait été il croyait que sa valeur dépendait uniquement de sa capacité à souffrir à porter seul le poids du monde il se punissait pour une faute qu’il n’avait jamais commise elle ne pouvait pas le laisser faire ce soir-là elle prépara une maigre repas une bouillie de manioc et quelques légumes sauvages quand Gabriel entra sale et épuisé elle posa l’assiette devant lui sans une mot il s’assit lourdement et commença à manger en silence puis soudain il laissa tomber sa cuillère
le bruit raisonna dans la petite cabane comme une coup de feu il posa ses mains sur la table les doigts tremblants et sa voix éclata je ne peux pas les mots sortirent comme une cri étouffé je ne peux pas tout faire je ne peux pas sauver cette terre je ne peux pas sauver les bêtes je ne peux pas sa voix se brisa je ne suis rien je ne suis qu’un esclave qui ne sait rien faire d’autre que travailler jusqu’à mourir Catherine se leva lentement elle contourna la table et va se placer devant lui puis avec une force qui le surpris elle l’attrapa par les épaules et le força à la regarder
tu n’es pas une esclave tu es mon mari Gabriel essaya de détourner les yeux mais elle le retint fermement tu m’entends tu es mon mari et les maris ne portent pas le monde seul ils partagent le fardeau je ne veux pas que tu tais-toi sa voix était douce mais ferme je suis plus forte que toi physiquement tu le sais je peux porter plus je peux travailler plus mais tu refuses de me laisser faire parce que tu crois que tu dois tout faire toi-même Gabriel sentit quelque chose se briser en lui une digue qu’il avait construite depuis des années brique par brique pour ne jamais montrer de faiblesse
et maintenant cette femme qu’il connaissait à peine était en train de la démolir d’un seul regard j’ai peur murmura-t-il la voix tremblante j’ai peur que si je m’arrête tout s’effondre Catherine l’attira contre elle et pour la uneère fois Gabriel laissa tomber sa tête contre sa poitrine elle était chaude solide réelle elle ne le jugait pas elle ne le voyait pas comme une faible elle le voyait comme une homme et alors pour la uneère fois depuis la mort d’adara Gabriel pleura les larmes coulèrent sans retenue libérant des années de douleur comprimée de rage étouffée
de désespoir silencieux il pleura pour Adara pour l’enfant qu’il n’avait jamais connu pour les années volées pour les cicatrices invisibles Catherine le tint dans ses bras caressant ses cheveux murmurant des mots sans importance juste pour qu’il sache qu’il n’était pas seul quand les larmes se tarirent enfin Gabriel resta là épuisé mais étrangement plus léger Catherine essuya son visage avec sa manche et le regarda dans les yeux demain on travaille ensemble pas toi pas moi nous Gabriel hocha la tête incapable de parler et quand il se couchait cette nuit-là pour la uneère fois depuis le mariage
il ne dormira pas dos à dos Catherine posa sa main sur l’épaule de Gabriel et il ne la repoussa pas quelque chose venait de changer quelque chose de fondamental ils n’étaient plus 2 étrangers partageant une toit ils étaient devenus une couple le lendemain matin Gabriel se réveilla avec le soleil qui filtrait à travers les planches pour la uneère fois depuis des semaines il n’avait pas ce poids écrasant sur la poitrine Catherine était déjà debout préparant le petit-déjeuner une bouillie de manioc et du café
amer fait de graines torréfiées ils mangeaient en silence mais ce n’était plus le silence de l’isolement c’était le silence de 2 personnes qui n’avaient pas besoin de mots pour se comprendre après le repas ils sortirent ensemble Gabriel montra à Catherine comment creuser des rigoles pour capter l’eau de rosé elle de son côté utilisa sa force pour déplacer les pierres volcaniques et construire des murets de protection autour des plans survivants ils travaillaient côte à côte chacun compensant les faiblesses de l’autre
mais la nature restait impitoyable le puits continuait de baisser les chèvres maigrissaient et le ciel ce ciel bleu impitoyable ne montrait aucun signe de Clémence une après-midi alors que Gabriel était à genoux près d’un plan de maïs flétri il entendit une bruit de sabot sur le sentier il leva la tête inquiet encore les autorités mais ce n’était pas le père Lefevre ni le gendarme c’était monsieur Valmont Valmont était une homme dans la cinquantaine métisse la peau couleur de café au lait et les cheveux grisonnants
il possédait une petite exploitation en contrebas de les hauts une terre plus fertile plus proche de la source d’eau on disait qu’il avait été affranchi avant même l’abolition ayant acheté sa liberté grâce à des années de travail acharné il était respecté même par les blancs parce qu’il avait réussi là où beaucoup avaient échoué il descendit de son cheval et attacha les reines à la clôture son regard balaya la propriété de Gabriel les plans desséchés les chèvres squelettiques la cabane qui penchait dangereusement
bonjour Gabriel sa voix était grave posée j’ai entendu dire que tu t’étais marié Gabriel se releva lentement mal à l’aise oui avec la veuve blanche Catherine oui oui Valmont hoche à la tête sans jugement visible dans ses yeux c’est bien une homme ne devrait pas vivre seul dans ses montagnes il marqua une pause puis ajouta mais je vois que la sécheresse te frappe durement Gabriel serra les mâchoires il n’aimait pas l’idée qu’on le voit comme une incapable on s’en sort vraiment Valmont désigna les chèvres du menton
combien en as-tu perdu Gabriel ne répondit pas Valmont soupira écoute je ne suis pas venu pour te juger je suis venu pour t’offrir quelque chose je n’ai pas besoin de charité ce n’est pas de la charité Valmont croisa les bras c’est de la solidarité j’ai une source sur ma terre elle ne tarit jamais tu peux venir chercher de l’eau chez moi autant que tu en as besoin Gabriel le regarda méfiant alors pourquoi ferais-tu ça parce que j’ai été à ta place Valmont regarda vers l’horizon où l’océan Indien scintillait au loin
quand j’ai acheté ma terre personne ne voulait m’aider les blancs me voyaient comme une esclave qui avait eu de la chance les noirs me voyaient comme une traître qui s’était vendu j’ai failli tout perdre la uneère année et alors alors quelqu’un m’a tendu la main une vieux malgache qui vivait seul dans la montagne il m’a donné de l’eau des graines des conseils sans rien demander en retour quand je lui ai demandé pourquoi il m’a dit parce que dans cette montagne on survit ensemble ou on meurt seul Gabriel baissa les yeux l’orgueil était une chaîne difficile à briser
mais Catherine avait raison il ne pouvait pas tout faire seul je il cherche à les mots je ne sais pas comment te remercier ne me remercie pas Valmont lui tendit la main aide quelqu’un d’autre quand tu le pourras c’est tout Gabriel serra la main de Valmont elle était ferme caleuse celle d’un homme qui connaissait le travail Catherine sortit de la cabane à ce moment-là essuyant ses mains sur son tablier Valmont la salua d’un haussement de tête respectueux madame Catherine sourit timidement monsieur Valmont ma femme Angélique aimerait vous rencontrer
Valmont défie une paquet attaché à sa selle et le tendit à Catherine elle vous envoie ça des graines de bread et une peu de riz Catherine prit le paquet les larmes aux yeux merci vraiment Valmont remonta sur son cheval venez chercher l’eau demain matin et n’hésitez pas si vous avez besoin d’autre chose alors qu’il s’éloignait sur le sentier Gabriel et Catherine restaient côte à côte regardant sa silhouette disparaître dans la brume de chaleur il y a encore de la bonté dans ce monde murmura Catherine Gabriel hocha la tête oui il suffit de la chercher
cette nuit-là pour la uneère fois depuis des semaines ils dormirent paisiblement et au petit matin une brise fraîche se leva apportant avec elle l’odeur lointaine de la pluie 3 jours plus tard le ciel se couvrit enfin les nuages gris roulaient au-dessus de Léo et la pluie commença à tomber d’abord timidement puis avec une force qui faisait trembler le toit de tôle Gabriel et Catherine sortirent de sous l’averse les bras levés vers le ciel riant comme des enfants l’eau coulait sur leur visage lavait la poussière de leur corps remplissait les rigoles qu’ils avaient creusé
la terre buvait les plans redressaient leur tige les chèvres belaient de soulagement et quand la pluie se Calma laissant place à une arc-en-ciel spectaculaire au-dessus du volcan Gabriel prit Catherine dans ses bras et la serra fort contre lui on a réussi dit-il non répondit-elle en souriant nous avons réussi les semaines suivantes apportèrent une prospérité relative les pluies régulières firent reverdir la montagne les cultures reprirent vie les chèvres retrouvèrent leur bon point Gabriel et Catherine travaillaient ensemble
et leur cabane autrefois une lieu de solitude devint une véritable foyer ils parlaient davantage ils riaient parfois et la nuit ils dormaient en lacet trouvant dans les bras de l’autre une chaleur qui n’avait rien à voir avec le climat tropical mais une matin Catherine se réveilla avec une sensation étrange une nausée qui lui remonta dans la gorge sans prévenir elle sortit précipitamment de la cabane et vomit derrière la clôture pliée en 2 tremblante Gabriel a couru inquiet qu’est-ce qui ne va pas Catherine se redressa lentement
s’essuyant la bouche elle le regarda et dans ses yeux il y avait une peur immense je crois elle hésita je crois que je suis enceinte le monde s’arrêta Gabriel recula d’un pas comme si elle venait de lui annoncer une sentence de mort son visage se vida de toute couleur ses mains se mirent à trembler non le mot sorti dans une souffle non non non Catherine tendit la main vers lui Gabriel non non il crie à presque reculant encore pas ça pas encore il fit demi-tour et s’éloigna marchant rapidement vers les champs puis courant
jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière la ligne des arbres Catherine resta là seule une main posée sur son ventre encore plat les larmes coulant silencieusement sur ses joues les jours qui suivirent furent une cauchemar Gabriel évitait Catherine il dormait dehors prétextant la nécessité de surveiller les chèvres il travaillait jusqu’à l’épuisement mais ne disait plus une mot son regard était vide hanté chaque fois qu’il regardait Catherine il voyait Adara il revoyait son corps sans vie après l’accouchement
il entendait les cris de douleur le silence terrible qui avait suivi il sentait le poids du bébé mort dans ses bras cette petite chose qui n’avait jamais eu la chance de respirer il était certain que l’histoire allait se répéter Catherine était forte oui mais Adara avait été forte aussi et la mort ne faisait pas de distinction une soir alors que Gabriel était assis seul sur la véranda fixant le vide il entendit des pas Valmont apparu dans la pénombre une lanterne à la main ta femme est venue me voir aujourd’hui
dit-il sans préambule elle m’a tout raconté Gabriel ne répondit pas Valmont s’assit à côté de lui posant la lanterne entre eux tu as peur oui tu as peur de la perdre oui alors tu l’abandonnes avant que la mort ne le fasse à ta place Valmont secoua la tête tu crois que c’est de la protection oui c’est de la lâcher Gabriel sera les points tu ne comprends pas j’ai déjà vécu ça j’ai vu ma femme mourir en couche j’ai tenu mon fils mort dans mes bras je ne peux pas je ne peux pas revivre ça alors tu préfères vivre comme une mort
Valmont le regarda droit dans les yeux parce que c’est-ce que tu fais-tu te comportes comme si elle était déjà partie comme si cet enfant était déjà mort Gabriel tourna la tête incapable de soutenir son regard Valmont continua plus doucement j’ai perdu mon uneère enfant et ma uneère femme pendant des années j’ai cru que je ne pourrais plus jamais aimer que je ne méritais pas d’être heureux mais tu sais ce que j’ai compris quoi que vivre dans la peur de perdre c’est mourir avant l’heure Valmont posa une main sur l’épaule de Gabriel Catherine a besoin de toi maintenant
pas après l’accouchement maintenant et toi tu as besoin d’elle alors arrête de fuir et si elle meurt et si elle ne meurt pas Valmont se leva et si tu passais les 9 prochains mois à l’aimer au lieu de la pleurer d’avance ne préférerais-tu pas ça il repartit dans la nuit laissant Gabriel seul avec ses pensées Gabriel resta là longtemps les mots de Valmont résonnant dans sa tête puis lentement il se leva et rentra dans la cabane Catherine était couché tourné vers le mur les épaules secouées de sanglots silencieux
Gabriel s’approcha du lit il s’agenouilla à côté d’elle et posa doucement sa main sur son épaule Catherine elle se retourna les yeux rouges le visage gonflé par les larmes pardonne-moi murmura-t-il j’ai eu peur j’ai encore peur mais je ne veux plus fuir elle ne dit rien elle se contenta de prendre sa main et de la poser sur son ventre nous allons vivre ça ensemble dit-elle d’une voix tremblante toi et moi quoi qu’il arrive Gabriel hocha la tête les larmes aux yeux ensemble cette nuit-là ils restèrent éveillés main dans la main sentant le poids de l’avenir peser sur eux mais refusant de le porter seul
dehors le vent soufflait doucement et les étoiles brillaient indifférentes aux tourments des hommes les mois passèrent avec une lenteur cruelle et une rapidité terrifiante à la fois le ventre de Catherine s’arrondissait visible maintenant sous ses robes amples Gabriel avait tenu sa promesse il était resté chaque matin il posait sa main sur le ventre de sa femme et sentait les coups de pied du bébé chaque soir il s’endormait en l’enlaçant murmurant des prières silencieuses à des dieux qu’il ne savait plus s’il croyait encore
mais la peur ne l’avait pas quitté elle vivait en lui comme une parasite rongeant chaque moment de joie transformant chaque sourire en grimace d’angoisse l’hiver Austral arriva apportant avec lui des vents violents qui hurlaient à travers les hauts une après-midi maman Célestine monta jusqu’à leur cabane c’était une vieille femme malgache la sage-femme et guérisseuse de la montagne ses mains avaient mis au monde la moitié des enfants de la région et enterré l’autre moitié elle examina Catherine avec des gestes méthodiques palpent son ventre écoutant les battements du cœur
à travers une cône en bois quand elle lui terminait son visage était grave le bébé est traversé dit-elle il n’est pas dans la bonne position Catherine pali qu’est-ce que ça veut dire ça veut dire que l’accouchement sera difficile Célestine regarda Gabriel très difficile Gabriel sentit le sol se dérober sous ses pieds on peut faire quelque chose prier Célestine rangea ses instruments et être prêt quand le moment viendra il faudra que vous soyez fort tous les 2 après son départ Gabriel et Catherine restèrent assis à la table incapable de se regarder ce fut Catherine qui parla en uneère
il faut qu’on parle de ce qui pourrait arriver non si Gabriel sa voix était ferme malgré le tremblement il faut qu’on ait cette conversation Gabriel secoue la tête les mâchoires serrées je refuse de planifier ta mort je ne te demande pas de la planifier Catherine prit ses mains dans les siennes je te demande de me promettre quelque chose quoi si je elle prit une profonde inspiration si tu dois choisir entre moi et le bébé choisis le bébé non Gabriel retira ses mains violemment non jamais Gabriel je ne choisirai pas sa voix se brisa je refuse ce choix
je refuse de perdre l’un ou l’autre tu m’entends je refuse Catherine se leva et va se placer devant lui elle posa ses mains sur son visage le forçant à la regarder alors promets-moi de te battre pour nous 2 promets-moi que tu ne te résigneras pas que tu ne laisseras pas la peur gagner Gabriel la regarda dans ses yeux il vit la même détermination qu’il avait fait survivre à Jacques à la pauvreté à la solitude elle n’était pas en train de lui demander de choisir sa mort elle lui demandait de choisir la vie je te le promets murmura-t-il
les semaines suivantes furent étranges ils vécurent comme s’ils étaient en sursis ça vous rend chaque instant ils choisirent des noms Daniel pour une garçon Adara pour une fille Gabriel construisit une petit berceau en bois de tamarin Catherine tricota des vêtements minuscules avec de la laine qu’Angélique Valmont lui avait donné la communauté de les hauts qui les avait d’abord regardé avec suspicion commença à changer d’attitude des voisins qu’ils connaissaient à peine apportaient des offrandes une peu de sucre du tissu pour des langes des herbes médicinales le scandale du couple
mixte s’était transformé en quelque chose de plus complexe de plus humain même le père Lefèvre lors d’une visite surprise avait posé une main hésitante sur le ventre de Catherine et murmuré une bénédiction une soir alors que le soleil se couchait derrière le volcan Gabriel et Catherine étaient assis sur la véranda le vent était tombé et l’air était doux presque tendre tu crois qu’on sera de bons parents demande à Catherine Gabriel réfléchit longuement je crois qu’on sera des parents imparfaits mais qui aime c’est suffisant
ça devrait l’être Catherine sourit et posa sa tête sur l’épaule de Gabriel j’ai peur moi aussi mais on le fait quand-même oui Gabriel embrassa ses cheveux on le fait quand-même cette nuit-là pour la uneère fois depuis l’annonce de la grossesse Gabriel dormit profondément sans cauchemar comme si quelque part il avait fait la paix avec l’incertitude le travail commença à l’aube 3 semaines avant la date prévue Catherine se réveilla avec une douleur sourde dans le bas du dos elle toucha Gabriel qui ouvrit les yeux immédiatement
c’est le moment dit-elle simplement Gabriel se leva d’un bon le cœur battant à tout rompre il aide à Catherine à s’asseoir puis couru chercher maman Célestine quand il revint avec elle madame Valmont était déjà là ayant été alerté par une des voisins les heures qui suivirent furent une enfer le travail était long brutal interminable Catherine criait se tordait agrippait les draps avec une force qui les déchirait la sueur coulait sur son visage mêlée aux larmes Célestine travaillait avec une concentration féroce
essayant de tourner le bébé murmurant des incantations en malgache Gabriel tenait la main de Catherine refusant de la lâcher même quand elle lui broyait les doigts il murmurait en créole en français mélangeant les langues et les prières tu es forte tu es la plus forte continue ne t’arrête pas mais au bout de vingt-heures quelque chose changea dans le visage de Célestine elle regarda Gabriel avec une gravité mortelle le bébé ne sort pas elle perd trop de sang Gabriel sentit le monde basculer qu’est-ce qu’on fait celestine hésita peut-être
peut-être qu’il faudra choisir non la voix de Gabriel était dure comme la Pierre on ne choisit pas on se bat Catherine à travers la douleur tourna son visage vers lui ses lèvres étaient blanches ses yeux vitreux mais elle murmura sauve le bébé non Gabriel se pencha vers elle son visage à quelques centimètres du sien tu m’entends non je t’ai promis de me battre on ne renonce pas ni toi ni moi Catherine essaya de protester mais une nouvelle contraction l’a saisi elle hurla une cri qui semblait déchirer le ciel lui-même
Célestine repris le contrôle madame Valmont préparez de l’eau chaude Gabriel tiens-la ne la laisse pas partir Gabriel enlaça Catherine par-derrière devenant son encre sa force il murmurait sans arrêt des mots qui n’avaient plus de sens juste une flu continu de vie versé dans ses oreilles tu ne meurs pas tu ne me quittes pas on fait ça ensemble ensemble dehors une orage éclata la pluie martela le toit de tôle avec une violence apocalyptique le tonnerre grondait comme si la montagne elle-même protestait
Célestine poussa une cri de triomphe le bébé tourne il tourne Catherine rassembla les dernières bribes de sa force elle poussa avec tout ce qui lui restait une effort qui semblait arracher son âme de son corps et et puis soudain une son faible d’abord puis de plus en plus fort les pleurs d’un bébé Gabriel lâcha Catherine et regarda les yeux écarquillés tandis que Célestine soulevait une petite chose couverte de sang et de mucus elle coupa le cordon nettoya le nouveau-né avec des gestes rapides et le posa sur la poitrine de Catherine c’est une garçon dit-elle en souriant pour la uneère fois
une beau garçon Catherine épuisée au-delà de toute mesure posa une main tremblante sur le bébé il était si petit si fragile mais ses crises étaient puissantes remplies de rage et de vie Gabriel tomba à genoux à côté du lit il regarda sa femme vivante respirant et son fils hurlant vigoureux les larmes coulèrent sans retenue sur son visage il s’appelle Daniel murmure à Catherine la voix à peine audible Gabriel hocha la tête incapable de parler il posa son front contre celui de Catherine et pleura non de tristesse cette fois mais d’une gratitude si violente
qu’elle lui faisait mal dehors la tempête se Calma la pluie se transforma en une brume légère et à travers les nuages une rayon de soleil perça illuminant la cabane d’une lumière dorée maman Célestine rangea ses instruments souriante vous avez des racines solides vous 2 même dans cette terre de lave Gabriel regarda Catherine puis Daniel puis la fenêtre où le soleil brillait après la tempête pour la uneère fois de sa vie il compris ce que signifiait vraiment être libre ce n’était pas l’absence de chaîne
ce n’était pas même l’absence de peur c’était le courage de choisir l’amour malgré la terreur de le perdre 3 semaines passèrent dans une brouillard de fatigue et d’émerveillement Daniel était une bébé vigoureux exigeant qui tenait Gabriel et Catherine éveillés presque toutes les nuits mais aucun d’eux ne se plaignait chaque cri était une promesse tenue chaque respiration était une miracle Gabriel découvrit la paternité avec une intensité qui le surprenait lui-même il passait des heures à bercer Daniel murmurant des histoires en créole sur Adara
sur l’Afrique dont il ne se souvenait qu’à travers les récits des anciens sur la liberté qui avait une goût de de cendre et de sang Catherine malgré l’épuisement rayonnait son corps avait survécu à l’épreuve et avec lui quelque chose de plus profond elle avait traversé la vallée de l’ombre et en était revenue elle était invincible maintenant à sa manière la communauté de Léo va voir le bébé lentement par petit groupe comme des animaux sauvages apprivoisés ils apportèrent des cadeaux modestes du lait de chèvre
une jouet en bois sculpté des bénédictions murmurées le baptême fut célébré une dimanche ensoleillé l’église de saint-pierre était pleine pas bondée mais remplie d’une présence chaleureuse le père le fève vêtu de blanc pris Daniel dans ses bras avec une douceur inattendue Daniel fils de Gabriel et Catherine je te baptise au nom du père du fils et du Saint-Esprit l’eau bénite coula sur le front du bébé qui ne pleura même pas Gabriel et Catherine se tenaient la main les yeux brillants après la cérémonie monsieur et madame Valmont les invitaire chez eux pour une repas simple mais généreux
du riz du rougail du poisson grillé ils mangeaient sous une flamboyant en fleurs entouré du bruit joyeux des conversations tu as fait du bon travail dit Valmont à Gabriel levant son verre de rhum arrangé Gabriel secoue la tête on a fait du bon travail Valmont sourit c’est ça on en fin d’après-midi Gabriel Catherine et Daniel remontèrent vers leur cabane le soleil descendait vers l’horizon peignant le ciel de nuances d’orange et de rose le python de la fournaise se dressait au loin majestueux et indifférent
il s’assire sur la véranda Daniel endormi dans les bras de Catherine le vent soufflait doucement portant l’odeur de la vanille et du sel marin tu te souviens de la uneère fois qu’on s’est parlé demande à Catherine Gabriel sourit dans l’enclos tu étais terrifié et toi aussi oui il regarda l’horizon j’avais peur de tout à l’époque de vivre d’aimer de perdre et maintenant Gabriel réfléchit longuement maintenant j’ai toujours peur mais je refuse de laisser la peur décider à ma place Catherine posa sa tête sur son épaule
on a des racines maintenant oui Gabriel embrassa ses cheveux des racines dans la lave ils restèrent là tandis que le soleil se couchait et que les premières étoiles apparaissaient l’avenir était incertain la vie sur cette montagne serait toujours dure le racisme existait encore la pauvreté aussi et le volcan pouvait se réveiller à tout moment mais ils avaient survécu à l’impossible ils avaient trouvé l’amour dans les ruines de leur vie brisée ils avaient construit une foyer sur une terre qui refusait de donner
ils avaient défié une société qui voulait les séparer et ils avaient gagné pas parce qu’ils étaient parfaits pas parce qu’ils n’avaient plus peur mais parce qu’ils avaient choisi encore et encore de se battre pour la vie au lieu de se résigner à la mort Gabriel regarda Catherine et Daniel puis leva les yeux vers les étoiles quelque part là-haut il savait qu’adara souriait et pour la uneère fois depuis sa mort il ne se sentit pas coupable d’être heureux il se sentit libre fin et c’est ainsi que Gabriel et Catherine ont prouvé que même sur la terre la plus aride
l’amour trouve toujours une moyen de créer des racines si cette histoire vous a touché d’une manière ou d’une autre laissez le mot racine dans les commentaires c’est devenu une tradition sur la chaîne pour qu’on sache qui suit ces histoires du début à la fin laissez votre like abonnez-vous si ce n’est pas encore fait et merci du fond du cœur à vous qui êtes ici avec moi dans ce voyage à la prochaine histoire qui ne doit pas être oubliée
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