« Tu m’as été vendue… Ouvre maintenant les jambes », ordonna le FERMIER DE LA MONTAGNE à sa MARIÉE
alors tu m’as été vendu maintenant ouvre ses jambes ce furent les premiers mots que le maître de la montagne adressa à la femme qu’il venait d’acheter Martinique 1870 Elisa Arnaud fut livrée en paiement de la dette de son père Théodore Cabral l’homme qu’il a reçu avait la réputation d’un assassin et une cimetière d’épouse dans son passé elle aurait dû obéir supplier pleurer au lieu de cela ce qui sortit de sa bouche cette nuit-là changea tout entre eux et cella le destin de tous les 2 bienvenue dans cette histoire
si vous voulez voir le moment où une victime devient une force de la nature restez avec nous et dites-nous d’où suivez-vous cette histoire aujourd’hui le marteau frappa le bois avec une son sec dans la poussière de saint-sébastien des pierres ce bruit résonna comme une coup de feu le soleil de la Martinique écrasait les épaules d’Élisa Arnaud elle avait une9 ans sa robe de coton blanc était jaunie par le sel et les lessives répétées elle se tenait droite le visage impassible mais à l’intérieur quelque chose hurlait à ses côtés son père aussi l’était
le capitaine evarist Arnaud avait été quelqu’un autrefois maintenant il empestait le Rome bon marché et la défaite mais la foule ne le regardait pas elle regardait l’homme sous le flamboyant maître Théodore Cabral le lion des mornes il ne ressemblait pas aux autres béquets grands larges d’épaule la peau allée par le travail cheveux noirs grisonnants une cicatrice profonde barrait son visage de la pommette à la mâchoire ses yeux gris avaient la froideur de l’acier on disait qu’il avait été bagnard ou mercenaire ce qu’on savait c’est qu’il était apparu une5 ans plus tôt avec de l’argent

et une violence froide dans le regard il avait transformé l’habitation de la grande Pierre en l’une des plantations les plus riches de l’île ses travailleurs étaient payés mais ils avaient peur de lui le notaire leva la main tremblante la propriété Arnaud est mise aux enchères pour Théodore leva la main 5000 francs le silence tomba comme une Pierre dans une puits c’était 3 fois la valeur réelle personne n’osa en chérir le marteau tomba vendu à maître Théodore Cabral Théodore s’avança lentement la foule s’écarta il s’arrêta devant Evariste le dominant de toute sa hauteur
la terre couvre une partie de votre dette Arnaud mais il reste 8000 francs Evariste pali je n’ai rien d’autre je sais Théodore tourna la tête vers Élisa ses yeux la balayaient de haut en bas une évaluation froide comme on jaugerait une cheval mais elle si le monde d’Élisa bascule je n’ai pas besoin d’homme faible continue à Théodore sans quitter Élisa du regard mais j’ai besoin d’une épouse une femme pour gérer ma maison me donner des héritiers Evariste bégaya vous ne pouvez pas je peux vous me devez 8000 francs vous n’avez ni terre ni argent ni honneur je vous offre une marché
votre fille devient ma femme en échange j’efface la dette vos 3 autres enfants Emmanuel Pierre Caroline seront nourris habillés éduqués il marqua une pause refusez et vous irez en prison vos enfants à l’orphelinat Élisa vit le visage de son père s’effondrer elle vit les gens détourner le regard mais surtout elle vit les visages de ses frères et sœurs Emmanuel 8 ans qui essayait d’être brave Pierre 6 ans confus Caroline 4 ans qui pleurait en serrant sa poupée quelque chose en elle se brisa puis se reforma en acier trempé elle leva les yeux vers Théodore il attendait
patient comme une homme qui sait déjà qu’il a gagné l’air sentait le rhum la sueur et la défaite elle pensa à tout ce qu’elle avait rêvé devenir institutrice se marier par amour avoir une vie libre tout venait de mourir combien de temps ai-je pour me préparer sa voix ne trembla pas claire ferme presque indifférente Théodore inclina légèrement la tête 3 jours puis il s’éloigna laissant derrière lui une famille brisée et une jeune femme qui venait de vendre son âme pour sauver celle des autres 3 jours passèrent comme une cauchemar réveillé
Élisa emballa les quelques biens qu’on lui permettait d’emporter une robe 2 jupons le châle tricoté par sa mère morte le crucifie de sa grand-mère et 3livres ses seuls trésors elle ne pleura pas pas une seule fois la veille du départ elle réunit ses frères et sœurs Caroline grimpa sur ses genoux Emmanuel et Pierre s’assirent de chaque côté vous allez rester ici avec papa maître Cabral enverra de l’argent madame baumont viendra vous voir vous irez à l’école et toi demanda Emmanuel les yeux brillants Elisa caressa ses cheveux moi je vais dans la montagne
mais je vous écrirai c’était une mensonge nécessaire Caroline pleura toute la nuit au matin quand la voiture arriva madame baumond lui arracha des bras de sa sœur le cri de Caroline fut une couteau dans le cœur d’Elisa mais elle ne se retourna pas la voiture était noire tirée par 2 chevaux Théodore n’était pas là seul une cocher muet conduisait le voyage dura 4h ils quittèrent la côte humide où l’air sentait le sel il montait dans les mornes ces montagnes volcaniques couvertes de forêts denses plus il montait plus l’air se rafraîchissait
la brume tombait comme une voile quand la voiture sortit de la forêt Élisa vit l’habitation de la grande Pierre une forteresse bâtie en Pierre volcanique grise presque noire elle dominait la vallée 2 étages fenêtres étroites toit d’ardoise pas de charme colonial juste la puissance brute de la Pierre autour à perte de vue s’étendait les champs de Cannes une océan vert ondulant sous le vent devant la maison tout était silencieux la porte s’ouvrit une femme apparue grande mince peau café au lait cheveux cachés sous une Madras impeccable robe noire stricte très beau mais sévère
lieu noir brillant d’intelligence et d’hostilité madame je suis jassinte la gouvernante maître Cabral m’a chargé de vous accueillir enchanté suivez-moi l’intérieur était austère une immense d’allée de marbre gris escalier de bois sombre pas de fleurs pas de tableau l’air sentait la cire le tabac le cuir au uneère étage jacinthe ouvrit une porte votre chambre la pièce était immense lit à baldacain en acajou massif armoire sculptée coiffeuse avec miroir tapis persan fenêtre donnant sur les chances et la forêt

c’était la plus belle chambre qu’elle ait jamais vu c’était aussi une prison le mariage aura lieu ce soir à une8h dans la chapelle privée vous avez deux-heures pour vous préparer Élisa se retourna et maître Cabral il travaille il vous verra à la cérémonie jassine s’arrêta sur le seuil l’expression indéchiffrable une conseil madame ne cherchez pas à comprendre maître Cabral faites votre devoir et il vous laissera tranquille puis elle sortit le bain fut préparé dans une pièce attenante eau chaude parfumée à la fleur d’oranger
2 jeunes femmes la déshabillèrent en silence la laver lui brossèrent les cheveux jusqu’à ce qu’ils brillent puis vint la robe soie blanche brodée de fil d’argent dentelle corset qui comprimait les côtes voile de tulle retenu par une peigne en nacre dans le miroir elle ne se reconnut pas la jeune fille du village avait disparu à sa place se tenait une mariée de conte de fée une poupée la chapelle était petite sombre sentant lancée pas de fleurs pas de musique Théodore l’attendait devant l’hôtel costume noir impeccable chemise blanche cravate grise la cicatrice semblait plus profonde dans la lumière des sièges
il ne souriait pas il l’a regardé comme on évalue une contrat le père du tronc marmonna les prières en latin sa voix tremblait même l’église avait peur de Théodore Cabral oui acceptez-vous de prendre Théodore Cabral pour époux oui acceptez-vous de prendre Élisa Arnaud pour épouse oui les anneaux furent échangés oui l’heure était froid vous pouvez embrasser la mariée Théodore se pencha ses lèvres effleurèrent les siennes contact bref sec sans tendresse c’est fait le dîner de noces fut servi dans la grande salle
table immense mais il n’était que 2 aux extrémités opposées soupe de gyromont langouste riz créole fruit vin de Bordeaux dans des verres en cristal silence Élisa mâchait sans goût Théodore mangeait efficacement sans plaisir quand le dessert fut débarrassé Théodore se leva il est tard jacinthe vous montrera vos quartiers et Elisa cligna des yeux mes quartiers votre chambre où vous dormirez pause quelque chose de sombre passa dans son regard pour l’instant il quitta la pièce jacinthe apparut par ici madame
dans la chambre une chemise de nuit en soie blanche attendait sur le lit j’assinte l’aida à se déshabiller défie ses cheveux puis sortie sans une mot Elisa resta debout vêtue de soie transparente cheveux défait elle regarda le lit immense et elle attendit uneh passa puis 2 elle s’assit au bord du lit mains croisées elle ne savait pas ce qui était pire l’attente ou ce qui viendrait après juste avant minuit départ raisonnable dans le couloir lent lourd inévitable la porte s’ouvrit Théodore Cabral entra dans la chambre nuptiale
Théodore Cabral entra dans la chambre et ferma la porte derrière lui le verrou claqua dans le silence il ne portait plus le costume de la cérémonie juste une chemise blanche ouverte au col les manches retroussées sur des avant-bras musclés une pantalon noir des bottes encore poussiéreuses il sentait la sueur le cuir et quelque chose de plus acré la mélasse des champs de Cannes l’odeur du travail du pouvoir Élisa se leva lentement du lit son cœur battait si fort qu’elle entendait le sang cogner dans ses tempes mais elle ne détourna pas le regard elle le fixa droite les mains le long du corps
Théodore s’avança jusqu’à elle ses yeux gris la balayaient de haut en bas la chemise de nuit était fine presque transparente dans la lumière des bougies elle savait qu’il voyait tout les courbes de son corps la peau nue en dessous il s’arrêta à quelques centimètres elle sentait la chaleur qui émanait de lui la masse de son corps qui l’a dominé tu m’as été vendu dit-il d’une voix basse presque lasse maintenant ouvre ses jambes les mots tombèrent entre eux comme des pierres c’était le moment le moment où elle aurait dû baisser les yeux obéir
se soumettre comme toutes les femmes avant elle comme Marianne probablement comme toutes les épouses achetées vendues données en paiement mais quelque chose en Élisa refusa peut-être était-ce le désespoir absolu peut-être l’orgueil ou peut-être simplement la rage glacée qui couvait en elle depuis 3 jours elle n’avait plus rien à perdre sa vie était déjà finie alors pourquoi mourir à genoux elle redressa les épaules sa voix sortit claire ferme sans trembler je suis votre femme pas votre esclave Théodore fronça les sourcils
une muscle très saillit dans sa mâchoire cicatrisée si vous voulez que j’ouvre les jambes continua-t-elle les yeux plantés dans les siens vous devrez me le demander pas me l’ordonner le silence qui suivit fut électrique dangereux Théodore l’a regardé comme s’il la voyait pour la uneère fois ses yeux se rétrécirent elle vit la surprise puis quelque chose d’autre quelque chose qui ressemblait à de la curiosité ou peut-être de l’amusement puis il fit quelque chose qu’elle n’attendait pas il rit une son bas royeux comme une machine rouillée
qu’on remettait en marche après des années pas une rire de joie une rire de découverte de reconnaissance peut-être très bien il recula d’un pas croisa les bras et dit l’ombre d’un sourire passa sur ses lèvres s’il te plaît Élisa ouvre tes jambes elle n’avait pas prévu cela elle avait prévu la violence la colère le viol probablement mais pas ça pas cette courtoisie cruelle ce respect moqueur elle hésita une partie d’elle voulait continuer à refuser mais elle savait que ce serait stupide elle avait gagné quelque chose une petit quelque chose
une miette de dignité il ne fallait pas tout gâcher alors elle monta sur le lit s’allonga sur les draps blancs et lentement gardant les yeux sur lui elle écarta les jambes mais je veux de la gentillesse dit-elle la voix tremblant cette fois pas de la brutalité Théodore la regarda longuement puis il hocha la tête d’accord ce qui suivit ne fut ni tendre ni violent ce fut mécanique efficace une acte de possession certes mais pas de destruction il la toucha avec une certaine retenue presque clinique quand il entra en elle la douleur fut vive bref elle serra les dents et ne cria pas
quand ce fut terminé il se retira se rhabilla en silence elle resta allongée les yeux fixés sur le baldaquin sentant le sang et la honte couler entre ses cuisses Théodore s’arrêta près de la porte la regarda une dernière fois tu n’es pas comme elle dit-il doucement c’est bien puis il sortit Élisa resta seule dans le noir elle ne pleura pas elle ne bougea pas elle resta là à fixer le plafond à se demander ce qui venait de se passer elle avait survécu elle avait imposé quelque chose quoi qu’elle ne savait pas exactement
mais quelque chose au matin quand elle se réveilla son corps était douloureux mais sur l’oreiller à côté d’elle quelqu’un avait déposé une fleur une rose sauvage démorne rouge sang encore couverte d’épines les semaines passèrent dans une routine étrange Élisa découvrit rapidement que Théodore ne voulait pas une poupée décorative il voulait une gestionnaire le uneère matin jacinthe déposa devant elle les livres de compte de l’habitation des registres épais remplis de colonnes de chiffres de noms de travailleurs
de quantité de sucre produite de dépenses de revenus maître Cabral dit que vous savez lire et compter déclaration à Sainte l’expression toujours aussi froide il veut que vous vérifiez les comptes de la maison la cuisinière vole trouvez combien Élisa cligna des yeux il veut que je que vous fassiez votre travail oui ce fut une soulagement inattendu des chiffres de la logique quelque chose de concret de contrôlable elle se plongea dans les registres avec une concentration féroce et effectivement elle trouva les incohérences la cuisinière détournait du sucre du rhum des épices
pas énormément mais régulièrement quand elle présenta son rapport à Théodore ce soir-là au dîner il lutte en silence hocha la tête et renvoya la cuisinière le lendemain pas de violence pas de scandale juste une décision froide immédiate bien dit-il simplement continue les jours se transformaient en semaines Élisa gérait maintenant la dispense les achats de tissus les salaires des domestiques elle découvrit qu’elle avait une talent pour cela l’ordre la rigueur le contrôle c’était une forme de pouvoir aussi maigre soit-il
et Théodore de son côté était rarement présent il partait avant l’aube pour les champs ou la sucrerie il rentrait tard couvert de poussière et de sueur les dîners étaient silencieux mais moins tendus parfois il parlait de la récolte des prix du sucre de la politique de l’île il ne lui demandait jamais d’ouvrir les jambes pas une seule fois depuis cette uneère nuit Élisa ne savait pas si elle devait en être soulagée ou insultée une mois après son arrivée Élisa reçut sa uneère lettre de saint-sébastien
l’écriture maladroite d’Emmanuel les enfants allaient le bien l’argent arrivait madame baumont veillait sur eux Caroline demandait quand elle rentrerait Élisa plia la lettre et la rangea dans le tiroir de sa coiffeuse elle ne pleura pas elle avait appris à ne plus pleurer c’était une après-midi humide le ciel lourd de pluie prochaine quand Élisa découvrit le 3e étage elle explorait la maison depuis des semaines mais jacinthe avait toujours évité ce sujet le 3e étage est fermé madame maître Cabral n’y monte jamais
mais ce jour-là jacinthe était partie au marché Théodore était au champ la maison était vide silencieuse comme une tombeau Élisa monte à l’escalier étroit qui menait au 3e l’air était plus frais là-haut presque froid une seule porte au bout du couloir fermé à clé elle retourna dans sa chambre fouilla les tiroirs de la commode et finit par trouver une trousseau de clés anciennes la 3e fonctionna la porte s’ouvrit en grincant l’odeur la frappa immédiatement poussière renfermée et quelque chose de plus doux presque fantomatique une parfum de femme évanoui mais encore présent
la chambre était figée dans le temps une lit à baldacquin défait les draps froissés une coiffeuse couverte de flacons de parfum de brosse à cheveux de bijoux une robe de soirée jetée sur une fauteuil comme si quelqu’un l’avait retiré à la hâte une fenêtre donnant sur le vide la balustrade de fer forgé tordu comme si quelque chose ou quelqu’un y avait heurté violemment Elisa s’avança lentement le cœur battant sur le lit elle vit unelivre une journal intime relié de cuir rouge elle l’ouvrit la uneère page portait une écriture élégante féminine journal de Marianne de vasconsel Cabral
habitation de la grande Pierre janvier mille-huit-cent-soixante-huit Élisa s’assit sur le bord du lit poussièreux et commença à lire les premières pages étaient prévisibles Marianne était issu d’une famille noble créole de Fort-de-France belle cultivée habituée au luxe son père l’avait marié à Théodore Cabral pour éponger des dettes de jeu elle détestait ce mariage elle détestait cet homme il est une brute une ancien bagarre disent-ils une criminel habillé en gentleman il me touche avec ses mains sales et je voudrais vomir
la maison est une prison j’assinte me surveille comme une chien de garde je suis seul si seul puis les entrées changèrent de ton le lieutenant Guillaume sale est arrivé aujourd’hui pour livrer des documents militaires il est jeune beau cultivé il m’a regardé comme si j’étais une femme pas une propriété Guillaume est revenu nous avons parlé pendant des heures il comprend ma douleur il dit que je mérite mieux les pages suivantes deviennent explicites Marianne et le lieutenant étaient amants ils se retrouvaient dans cette chambre quand Théodore était au champ
elle parlait de s’enfuir avec lui de refaire sa vie puis vint l’entrée qui glaça le sang d’Élisa Pascal est venu aujourd’hui il m’a apporté une cadeau une petite fiole si tu veux être libre a-t-il dit tu sais ce qu’il faut faire il m’a regardé avec ses yeux clairs et froids quelques gouttes dans son Rome il ne souffrira pas et tu seras veuve riche libre Pascal Macéo le propriétaire de saint-jérôme l’homme qui veut détruire Théodore depuis des années je ne sais pas si j’aurai le courage mais je garde la fiole juste au cas où
les dernières entrées étaient chaotiques presque illisibles j’ai essayé j’ai mis le poison dans son verre mais il ne l’a pas bu il m’a regardé et il a su mon Dieu il a su il m’a attrapé il m’a secoué il a crié des choses horribles j’ai voulu fuir j’ai couru vers la fenêtre la balustrade la dernière page était une tâche d’encre Élisa referma le journal les mains tremblantes elle comprenait maintenant Marianne n’avait pas été assassinée par Théodore elle était tombée ou s’était jetée en essayant de le tuer
et derrière tout cela il y avait Pascal Macéo le serpent le manipulateur une bruit de pas résonna soudain dans l’escalier Élisa sursauta elle glissa le journal sous sa robe et sortit précipitamment de la chambre refermant la porte à clé derrière elle quand elle descendit Théodore se tenait dans le hall couvert de boue les yeux levés vers elle qu’est-ce que tu faisais là-haut demanda-t-il la voix neutre mais le regard aiguisé Élisa hésita puis elle décida pas de mensonge plus maintenant je sais ce qui s’est passé avec Marianne le silence qui suivit
fut absolu Théodore ne bougea pas ses yeux la fixait impénétrable et alors alors dit Élisa en descendant lentement les marches le journal serré contre elle vous n’êtes pas le monstre que tout le monde croit elle s’arrêta devant lui le regarda droit dans les yeux mais Pascal Macéo lui l’est quelque chose passa dans le regard de Théodore surprise puis respect puis quelque chose de plus sombre une rage froide ancienne viens dit-il simplement nous devons parler ce soir-là pour la uneère fois depuis leur mariage ils ne furent plus maître et propriété ils devinrent alliés
cette nuit-là ils parlèrent jusqu’à l’aube Théodore ne cacha rien il raconta son passé pas bagnard comme le voulait la rumeur mais soldat mercenaire dans les guerres coloniales d’Afrique il avait vu des choses qui brisaient les hommes il avait fait des choses qui le hantaient encore quand il était revenu en Martinique avec son argent taché de sang il avait voulu se racheter construire quelque chose être quelqu’un de respectable Marianne devait être sa rédemption au lieu de cela elle était devenue son enfer je ne l’ai jamais tué dit-il
la voix basse les yeux fixés sur le Rome dans son verre mais je l’ai poussé au désespoir elle avait peur de moi et la peur la peur peut être aussi destructrice que la violence Élisa écouta sans l’interrompre elle voyait maintenant l’homme derrière le monstre une homme brisé qui s’était reconstruit avec de la Pierre et de l’acier mais qui restait hanté par ses fantômes et Pascal Macéo demanda-t-elle finalement le regard de Théodore se durcit Pascal veut ce que j’ai pas seulement les terres ou l’argent il veut me détruire
depuis toujours nous avons combattu ensemble en Afrique il a déserté je ne l’ai pas dénoncé mais il ne m’a jamais pardonné d’avoir vu sa lâcheté il vida son verre d’un trait quand j’ai épousé Marianne il a vu sa chance la séduire la retourner contre moi lui donner du poison il pensait que je mourrais et qu’il pourrait racheter mes terres à sa veuve pour rien mais elle est morte avant oui une muscle très saillit dans sa mâchoire et maintenant il te regarde Élisa sentit une frisson glacé descendre le long de sa colonne vertébrale
moi tu es ma femme oui tu es la faiblesse qu’il cherche il va essayer de t’approcher de te séduire de te manipuler comme il l’a fait avec Marianne Théodore se leva s’approcha d’elle pour la uneère fois elle vit de l’inquiétude dans ses yeux je ne vais pas te cacher dans cette maison comme une poupée fragile je vais te préparer me préparer te rendre forte le lendemain matin il la conduisit derrière la sucrerie là où les champs s’éclairaient la place à la forêt danse une clairière cachée une lieu d’entraînement il sortit une revolver de sa ceinture une Smith and wesson
l’acier brillant sous le soleil filtrant à travers les arbres tu sais tirer non alors tu vas apprendre les premières leçons furent humiliantes le recul de l’arme lui faisait mal à l’épaule elle manquait toutes les cibles ses mains tremblaient Théodore corrigeait sa posture guidait ses bras lui montrait comment respirer viser presser la détente sans à coup encore elle tira encore encore jusqu’à ce que ses bras soient engourdis jusqu’à ce qu’elle touche enfin la cible une bouteille de rhum posée sur une souche le verre explosa Théodore sourit bien
mais il ne s’arrêta pas là il lui enseigna le combat au corps à corps comment frapper les points faibles gorge yeux haine comment utiliser une lame il lui donna une couteau à lame courbe africain qui avait été le sien en Afrique si une homme t’attrape dit-il en la saisissant par-derrière pour démontrer tu ne peux pas rivaliser en force alors tu uses de ruse il lui montra comment utiliser le poids de l’adversaire contre lui comment glisser la lame entre les côtes comment tuer efficacement c’était brutal intime leur corps se touchait
constamment pendant les entraînements elle sentait sa chaleur sa force et étrangement elle ne ressentait plus de peur elle ressentait autre chose de la confiance peut-être ou du respect pourquoi faites-vous cela demanda-t-elle une jour essoufflée après avoir réussi à le déséquilibrer Théodore la regarda longuement parce que je ne perdrai pas une autre femme à cause de Pascal Macéo il marqua une pause et parce que tu mérites d’être plus qu’une victime les semaines passèrent Élisa se transforma ses mains autrefois douces devinrent calleuses ses bras se musclèrent
sa démarche changea plus assurée plus guerrière elle n’était plus la jeune fille vendue sur la place du village elle était en train de devenir autre chose une soir alors qu’il dînait jacinthe apporta une invitation une carton doré scellé à la cire rouge Théodore le lut puis le jeta sur la table avec des goûts Macéo organise une fête à saint-jérôme il nous invite Élisa prit le carton l’écriture était élégante mielleuse c’est une piège évidemment mais refuser serait montrer notre peur et je ne lui donnerai pas cette satisfaction il la regarda intensément nous irons ensemble
et tu verras le serpent de tes propres yeux Élisa hocha la tête quelque chose en elle s’était durci depuis cette nuit où elle avait lu le journal de Marianne ce n’était plus seulement la survie qui l’a motivé c’était la rage la soif de justice Pascal Macéo avait détruit Marianne il avait essayé de détruire Théodore il ne la détruirait pas l’habitation saint-jérôme était l’opposé parfait de la grande Pierre là où la maison de Théodore était austère et fortifiée celle de Macéo était une débauche de luxe façade blanche éclatante colonne corinthienne
balcon en fer forgé ouvragé des lanternes chinoises pendaient partout illuminant les jardins luxuriants des domestiques en livraison circulaient avec des plateaux de champagne français et de canapés délicats la haute société de la Martinique était là les grands planteurs les officiers coloniaux les négociants de Fort-de-France tous en habits de soirée les femmes en robe de soie les hommes en redingote sombre Élisa portait une robe que Théodore avait fait venir spécialement de Paris velours bleu nuit décolleté profond taille marquée ses cheveux étaient relevés en une chignon
complexe des perles à son cou elle était magnifique et elle le savait mais sous la robe contre sa cuisse attachée par une jarretière de cuir elle portait le couteau africain quand ils entraient les conversations s’arrêtaient tous les regards se tournaient vers eux vers le lion et sa nouvelle épouse Théodore marchait à côté d’elle imposant dans son costume noir la cicatrice sur son visage brillant dans la lumière des lustres il ne souriait pas il n’avait pas besoin de sourire sa seule présence imposait le respect ou la peur
Pascal Macéo s’avança pour les accueillir il était exactement comme Élisa l’avait imaginé en lisant le journal grand mince élégant cheveux blonds peignés en arrière yeux bleus clairs sourire charmeur beau dans le genre lisse et calculé il portait une veste blanche immaculée une cravate de soie verte Théodore s’exclamait-il avec une fausse chaleur quel plaisir de te voir et voici donc ta nouvelle épouse il pris la main d’Élisa et la porta à ses lèvres le baiser était long appuyé ses yeux bleus la scrutaient avec une intensité dérangeante
enchanté madame Cabral on m’a beaucoup parlé de vous la belle Élisa qui a conquis le cœur de Pierre de notre ami Théodore Elisa retira sa main doucement le plaisir est partagé monsieur Macéo appelez-moi Pascal je vous en prie nous sommes tous amis ici le mot a mis sauna faux dans sa bouche comme du sucre recouvrant du poison la soirée se déroula dans une tension palpable Maceo les présentait à tout le monde jouant le parfait hôte mais ses yeux ne quittaient jamais Élisa il la dévorait du regard souriant charmant ainsi Dieu
pendant le dîner il s’arrangea pour être assis près d’elle il parlait de tout et de rien poésie musique voyages en Europe il était cultivé drôle attentif tout ce que Théodore n’était pas vous devez-vous sentir bien seul là-haut dans les montagnes dit-il à une moment sa voix douce comme du miel Théodore n’est pas très je suis sociable je ne me sens pas seul répondit Élisa calmement j’ai beaucoup à faire ah oui tenir les comptes j’imagine il rit légèrement quelle vie pour une jeune femme de votre beauté et de votre éducation
vous mériteriez mieux fort de France les balles la société Élisa a senti la main de Théodore se crispée sur son verre vous mériteriez une homme qui sache apprécier votre valeur continue à masser haut les yeux fixés sur elle pas une brute qui vous traite comme une servante le silence tomba autour de la table tous les invités retenaient leur souffle l’insulte était publique claire Théodore se leva lentement sa chaise racla le sol tous les yeux se tournèrent vers lui mais avant qu’il ne puisse parler Élisa posa sa main sur la sienne doucement fermement
puis elle se tourna vers Macéo une sourire glacial sur les lèvres monsieur Macéo dit-elle d’une voix claire qui porta dans tout le salon je préfère la compagnie d’un lion honnête à celle d’un serpent flatteur elle pris son verre de champagne et le leva au -une lion ne se cache pas pour mordre l’assistance retient son souffle quelques rires nerveux fusèrent Macéo pali puis rougit l’humiliation publique était totale Élisa vide à son verre le reposa délicatement puis se leva Théodore je crois qu’il est temps de rentrer ils sortirent sous les regards médusés de toute la haute société martiniquaise
dans la voiture qui les ramenait Théodore resta silencieux longtemps puis dans l’obscurité elle l’entendit rire une vrai rire profond libéré tu viens de faire une ennemi mortel dit-il enfin je sais il va vouloir te détruire je sais Théodore la regarda dans la pénombre tu n’as pas peur ce n’était pas une question Élisa sourit non plus maintenant mais elle avait tort la guerre venait juste de commencer la vengeance de Macéo ne se fit pas attendre 3 jours après la fête Théodore et Élisa rentraient de Fort-de-France où ils avaient signé des contrats d’exportation
la nuit était tombée rapidement comme toujours sous les tropiques la route qui serpentait dans les mornes était sombre éclairée seulement par les lanternes de la voiture Élisa somnolait la tête appuyée contre le cuir capitonné quand elle entendit le cocher crier puis le monde explosa des coups de feu déchirèrent la nuit les chevaux égnissaient de terreur la voiture fit une embardée violente percutant quelque chose puis bascula sur le côté Élisa fut projetée contre Théodore le choc lui coupa le souffle
le bruit du bois qui se brisait du métal qui se tordait était assourdissant et puis le silence Élisa gémissait tout son corps hurlait de douleur son épaule gauche avait heurté quelque chose de dur elle t’atonna dans l’obscurité sentit du sang sur son visage pas le sien celui de Théodore Théodore il ne répondit pas elle parvint à se dégager rempa hors de l’épave la voiture était couchée sur le flanc une roue arrachée les chevaux gisaient morts sur la route criblée de balle le cocher avait disparu des voix raisonnables dans les arbres des hommes
au -5 ou 6 des torches s’approchaient le colonel est mort trouve la femme le patron la veut vivante Élisa sentit son sang se glacer elle se retourna vers la voiture Théodore était encore à l’intérieur inconscient peut-être mort 3 impacts de balles dans sa poitrine le sang formait une mare sombre sous lui elle voulu crier mais l’instinct pris le dessus l’entraînement les mots de Théodore raisonnaient dans sa tête si tu es prise tu es morte ne te bats que si tu peux gagner sinon fuis les hommes se rapprochaient 30secondes
peut-être moins Élisa plongea dans la forêt la jungle des mornes était une cauchemar nocturne des racines qui agrippaient ses chevilles des branches qui giflaient son visage des insectes qui bourdonnaient près de ses oreilles sa robe de voyage se déchirait sur les épines mais elle courait derrière elle les voix des hommes les torches les aboiements de chiens par là je vois sa robe elle couru plus vite son souffle brûlait dans sa poitrine ses jambes tremblaient mais elle ne s’arrêta pas puis son pied se pris dans une racine elle s’écroula roula dans une pente boueuse
dévala plusieurs mètres avant de s’arrêter contre une arbre la douleur explosa dans ses côtes elle resta immobile le visage dans la boue essayant de ne pas respirer trop fort les pas se rapprochaient les torches balayaient la forêt au-dessus d’elle elle est là je l’ai vu tomber une homme descendit la pente en jurant grand barbu une machette à la main il portait les vêtements d’un travailleur de plantation mais ses yeux étaient ceux d’un tueur il s’approcha d’elle sourit jolie petite chose le patron va bien s’amuser avec toi il tendit la main pour l’attraper ce fut sa dernière erreur
Elisa roula sur le dos la main glissant sous sa robe déchirée trouvant la jarretière le couteau africain elle le sortit d’un geste fluide exactement comme Théodore le lui avait appris l’homme n’eut pas le temps de réagir elle planta la lame sous ses côtes vers le haut cherchant le cœur la résistance de la chair le bruit horrible mouillé le hoquet de surprise de l’homme puis le poids de son corps qui s’effondrait sur elle sent chaud odeur de mort Élisa repoussa le cadavre se releva en titubant ses mains tremblaient violemment
le couteau était poisseuse de sang elle venait de tuer une homme les voix des autres se rapprochaient Marcel qu’est-ce qui se passe pas le temps de vomir pas le temps pour l’horreur elle couru elle éra dans la forêt pendant des heures ou peut-être des minutes elle ne savait plus le temps n’avait plus de sens ses poursuivants avaient fini par abandonner ou perdre sa trace quand l’aube commença à filtrer à travers les arbres elle s’effondra près d’un ruisseau bu de l’eau à grande gorgée se Lava le sang des mains mais ça ne partait pas complètement
il restait sous ses ongles dans les lignes de ses paumes elle pensa à Théodore mort 3 balles dans la poitrine les hommes avaient dit le colonel est mort ils en étaient sûrs quelque chose se brisa en elle une sanglot monta dans sa gorge mais elle le ravala pleurer ne servirait à rien elle devait survivre pour ses frères et sœurs pour venger Théodore pour détruire Pascal Macéo elle se leva péniblement et continua à marcher le soleil se levait éclairant la jungle d’une lumière dorée elle suivit le ruisseau en aval
sachant qu’il l’amènerait vers une route une village quelque chose c’est alors qu’elle entendit une gémissement elle s’arrêta net le bruit venait d’un bosquet de fougères géantes elle s’approcha prudemment le couteau à la main et là couvert de boue et de sang à moitié conscient elle trouva Théodore il était vivant à peine mais vivant les 3 impacts de balles avaient touché quelque chose de dur sous sa chemise Élisa déchira le tissu et découvrit une gilet de cuir épais doublé de plaque de métal une gilet par balle artisanal les balles avaient pénétré
mais pas assez profondément pour tuer ses côtes étaient probablement brisées il avait perdu beaucoup de sang mais il respirait Théodore murmura-t-elle les larmes coulant enfin sur ses joues Théodore réveille-toi ses yeux s’ouvrir lentement gris embué de douleur Élisa je suis là je te tiens tu tu as survécu oui sa voix se brisa j’ai fait ce que tu m’as appris il vit le sang sur ses mains sur sa robe il compris bien murmura-t-il puis il perdit conscience Elisa le chargea sur son dos elle ne savait pas où elle trouvait la force peut-être dans le désespoir peut-être dans la rage
elle le porta pendant des kilomètres suivant le ruisseau jusqu’à ce qu’elle voit enfin une route une carriole de paysans passés elle cria tomba à genoux quand elle se réveilla elle était dans leur maison dans leur lit le lion était sauvé Théodore mis 2 semaines à se remettre 2 semaines pendant lesquelles il délira tout ça du sang lutta contre la fièvre Élisa ne quitta pas son chevet elle changea ses bandages le força à boire de l’eau le maintint en vie par la seule force de sa volonté jacinthe arriva le 3e jour alerté par les paysans qui avaient ramené Élisa à la grande Pierre
avec elle une médecin de Fort-de-France des hommes armés pour protéger la maison et des nouvelles Maceo avait fait courir le bruit que Théodore et Élisa étaient morts dans une accident de voiture que les bandits avaient profité du chaos il avait même envoyé des condoléances publiques l’hypocrite mais certains doutaient certains savaient la guerre était ouverte maintenant quand Théodore pu enfin se lever le uneère endroit où il allait fut le bureau Élisa l’y trouva penché sur une carte de la Martinique traçant des lignes avec une crayon
tu devrais te reposer dit-elle plus tard il ne leva pas les yeux Macéo a franchi la ligne il a essayé de nous tuer il va recommencer je sais il la regarda enfin ses yeux s’attardaient sur ses mains elle portait toujours des traces du sang qu’elle n’avait pas pu totalement effacer tu as tué une homme oui comment te sens-tu Élisa réfléchit elle aurait dû se sentir horrifiée coupable brisée mais ce n’était pas le cas forte dit-elle finalement je me sens forte Théodore hocha la tête lentement c’est bien parce que ce n’est pas fini il se tourna vers la carte Macéo va frapper là où ça fait le plus mal
pas nous pas directement il sait maintenant que nous sommes trop dangereux il pointa une endroit sur la carte saint-sébastien des pierres le cœur d’Élisa s’arrêta les enfants oui la porte s’ouvre brutalement une messager hors d’haleine le visage blême maître Cabral des hommes armés sont entrés dans le village ce matin ils ont enlevé 3 enfants Emmanuel Pierre et Caroline Arnaud le monde d’Elisa bascula non pas eux pas les enfants le messager tandis une papier Théodore le lut sa mâchoire se serrant c’est signé par Macéo il veut que tu te rendes à saint-jérôme seul en échange des enfants
Elisa arracha le papier des mains de Théodore les mots dansaient devant ses yeux madame Cabral vous avez quelque chose qui m’appartient votre fierté je veux l’avoir brisé venez seul à saint-jérôme avant le coucher du soleil demain je relâcherai les enfants sinon et bien la Martinique a tant d’orphelins 3 de plus ne feront pas de différence les mains d’Elisa tremblaient de rage de terreur de culpabilité absolue c’est ma faute murmurait-elle je l’ai humilié il se venge sur eux Théodore posa ses mains sur ses épaules non c’est sa faute c’est lui le monstre pas toi je dois y aller
non Théodore ce sont mes frères et ma sœur et tu es ma femme sa voix était dure mais ses yeux trahissaient quelque chose de plus profond je ne te perdrai pas alors viens avec moi il hésita ses côtes étaient encore bandées chaque respiration était douloureuse il pouvait à peine marcher sans aide mais il hocha la tête d’accord mais pas comme il s’y attend on ne négocie pas avec une serpent on lui coupe la tête il passait la journée à préparer Théodore rassembla ses hommes de confiance 8 travailleurs qui lui devaient tout et qui le suivraient
en enfer des hommes durs entraînés loyaux Élisa vérifia son arme le revolver le couteau elle n’était plus la jeune fille vendue sur la place du village elle n’était plus même la gestionnaire de l’habitation elle était une guerrière une sœur une femme une femme prête à tout pour sauver sa famille le soir tomba il monta dans les voitures direction saint-jérôme direction la guerre Élisa regarda Théodore il la regarda en retour aucun mot n’était nécessaire ils se comprenaient maintenant ils étaient liés par quelque chose de plus profond que le mariage forcé ils étaient liés par le sang
et cette nuit ils allaient en verser beaucoup quand ils arrivaient au porte de saint-jérôme la lune était haute dans le ciel l’habitation était illuminée comme pour une fête mais ce n’était pas une célébration c’était une piège Macéo les attendait sur le perron souriant les bras croisés derrière lui une dizaine d’hommes armés et au centre attachés à des chaises terrorisés mais vivants Emmanuel Pierre et Caroline Élisa descendit de la voiture Théodore à ses côtés titubant légèrement mais debout quelle surprise
dit Macéo faussement étonné le lion mort ressuscité et accompagné de sa lionne il fit une geste ces hommes levèrent leurs armes vous êtes venus mourir ensemble comme c’est romantique Élisa fit une pas en avant sa voix était calme glaciale libère les enfants Pascal ta querelle est avec nous je ne passe pas avec eux ma querelle macéorie oh non madame ceci n’est plus une querelle c’est une exécution il claqua des doigts et l’enfer se déchaîna les coups de feu éclataient de partout à la fois mais pas ceux de Macéo les hommes de Théodore avaient encerclé la propriété pendant que Macéo
fanfaronnait ils surgirent des ombres des toits des jardins le piège de 20 cages dans le chaos Élisa couru vers les enfants les balles sifflaient autour d’elle elle plongea roula se releva ses mains trouvèrent les cordes qui attachaient Emmanuel les doigts tremblants mais efficaces cours vers les arbres ne vous arrêtez pas Emmanuel attrape à Pierre d’une main Caroline de l’autre est disparu dans la nuit Élisa les regarda partir le cœur déchiré mais soulagé ils étaient vivants c’était tout ce qui comptait une homme surgit devant elle le fusil levé
elle fut plus rapide le revolver de Théodore clacca dans sa main l’homme s’effondra 2e mort plus facile que la uneère elle chercha Théodore des yeux il était au centre de la mêlée se battant malgré ses côtes brisées chaque mouvement était une agonie mais il tenait bon le lion blessé était encore le plus dangereux puis elle vit Macéo il reculait vers la maison lâche jusqu’au bout leur regard se croisèrent il sourit ce sourire venimeux qu’elle haïssait et il s’enfuit Elisa le suivit elle le traqua à travers les couloirs luxueux de saint-jérôme
ses pas raisonnés sur le marbre le cœur battant l’essence en alerte elle n’était plus la jeune fille du village elle était la prédatrice elle le trouva dans son bureau fouillant frénétiquement dans une coffre de l’or des papiers des bijoux il essayait de sauver ce qu’il pouvait avant de fuir tu ne vas nulle part Pascal il se retourna le revolver dans sa main tremblait Élisa toujours si courageuse mais regarde-toi du sang jusqu’aux coudes tu es devenu comme lui une monstre non pas elle avança lentement l’arme pointée sur lui je suis devenu ce que j’avais besoin d’être
pour survivre à des hommes comme toi je t’offrirai la liberté son masque de charme se fissurait révélant la rage en dessous une vie à fort de France loin de cette brute tu m’offrais une autre cage dorée mais une cage quand-même Théodore m’a offert quelque chose que tu ne comprendras jamais quoi l’amour il cracha le mot comme une poison le respect le coup de feu éclata mais pas du revolver de Macéo Théodore se tenait dans l’embrasure de la porte l’arme fumant encore dans sa main Macéo tomba à genoux le regard incrédule
la main pressée contre sa poitrine sanglante Théodore s’avança lentement chaque pas était une effort monumental mais il ne vacilla pas il se plaça au-dessus de Macéo le dominant une dernière fois pour Marianne dit-il la voix dure comme l’acier pour les hommes que tu as tués pour ma famille il leva son arme pour le coup final et Élisa posa sa main sur la sienne non Théodore la regarda surpris Élisa tu as déjà tué assez nous avons tué assez sa voix tremblait mais elle tenait bon si tu l’exécutes maintenant tu redeviens ce que tu étais
une assassin une monstre il mérite la mort oui mais tu mérites mieux que de devenir son bourreau elle serra sa main plus fort laisse la justice s’en charger laisse-le pourrir en prison laisse-le vivre avec sa défaite c’est pire que la mort pour une homme comme lui Théodore resta immobile la rage brûlait dans ses yeux la soif de vengeance tout ce qu’il avait été tout ce qu’il avait combattu pour ne plus être et puis lentement comme une homme qui dépose une fardeau trop lourd il abaissa son arme Macéo s’effondra complètement gémissant de douleur et d’humiliation
Théodore regarda Élisa vraiment la regarda et pour la uneère fois depuis qu’elle le connaissait elle vit quelque chose de doux dans ses yeux gris quelque chose qui ressemblait à de la paix tu m’as sauvé murmura-t-il encore nous nous sommes sauvés répondit-elle et dans cette maison en feu entourée de morts et de ruines au milieu du chaos et de la violence ils se teignent la main 2 guerriers 2 survivants 2 âmes forgées dans la même bataille 5 ans plus tard le soleil de midi baignait la cour de l’habitation de la grande Pierre
d’une lumière dorée mais ce n’était plus la forteresse silencieuse d’autrefois des rires d’enfants résonnaient partout l’école qu’elisa avait fondée bourdonnait de vie 30 élèves garçons et filles enfants de travailleurs et orphelins recueillis au-dessus du tableau noir une phrase en lettre blanche la force vient de ce que l’on protège pas de ce que l’on possède Emmanuel une3 ans maintenant aidait à enseigner Pierre travaillait au champ avec Théodore apprenant le métier qu’il aimerait toute sa vie Caroline
9 ans courait partout avec son ardoise interrogant tout le monde surtout dans le bureau evarist Arnaud sobre depuis 4 ans tenait les comptes avec une précision méticuleuse une rédemption tardive mais réelle Pascal Macéo croupissait dans une prison de la Guyane française ses terres confisquées sa réputation détruite il vivrait encore 20 ans mais chaque jour serait une enfer sur la véranda Élisa bercait une bébé dans ses bras Gabriel 6 mois aux yeux gris de son père à ses pieds Béatrice 3 ans jouait avec une poupée en tissu que Caroline lui avait cousu
Théodore apparu portant une plateau de café et de fruits la cicatrice sur son visage était toujours là marquée dans sa chair comme une souvenir permanent mais son regard avait changé il y avait de la paix maintenant du bonheur même il s’assit à côté d’elle ensemble ils regardaient les enfants jouer dans la cour les champs de Cannes ondulaient sous le vent les mornes se dressaient au loin majestueux et verts tu te souviens du jour où je t’ai acheté demanda-t-il doucement comment pourrais-je oublier je pensais acheter une épouse une propriété
quelque chose que je pourrais posséder Elisa lui prit la main leur doigt s’entrelaçait naturellement comme il l’avait fait une000 fois depuis cette nuit sanglante à saint-jérôme et qu’as-tu obtenu à la place il sourit une vrai sourire rare précieux comme l’or une guerrière une partenaire la femme qui m’a sauvé de moi-même il se pencha l’embrassa sur le front une geste tendre qui aurait été impensable 5 ans plutôt je t’aime Élisa c’était la uneère fois qu’il prononçait ces mots les larmes montèrent aux yeux d’Élisa
des larmes de joie cette fois pas de douleur je sais je l’ai toujours su depuis la rose avec les épines et toi elle prit son visage dans ses mains toucha la cicatrice qu’elle connaissait par cœur regarda ses yeux gris qu’il avait terrifié autrefois et qui maintenant la faisait se sentir en sécurité je ne t’ai pas aimé au début je t’ai haï puis respecter puis admirer et quelque part entre la forêt sanglante et le bureau de Macéo entre la peur et la guerre je suis tombée amoureuse de l’homme que tu es devenu de l’homme que nous sommes devenus ensemble
elle l’embrassa une baiser profond chargé de toutes les batailles qu’ils avaient traversées de toute la douleur transformée en force de toute la haine transformée en amour quand ils se séparèrent Caroline courut vers eux hors d’haleine et rayonnante Elisa Théodore venez voir Emmanuel a appris au petit à lire leur uneère mot Théodore se leva tandis la main à Élisa elle l’a pris et ensemble main dans la main ils suivirent la petite fille vers l’école vers la vie qu’ils avaient construite ensemble vers l’avenir qu’ils avaient conquis et des années plus tard quand leurs cheveux blanchiraient
et que leurs petits-enfants couraient dans les mêmes cours on raconterait encore l’histoire celle du lion de la montagne et de la femme qui lui avait été vendue comment l’esclavage s’était transformé en respect le respect en alliance l’alliance en amour une amour qui n’avait pas été trouvé dans la perfection mais forgé dans le feu une amour conquis pas acheté éternel
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