Hommage à Béber des Forbans : le témoignage déchirant d’Astrid, sa femme, après trois ans de combat silencieux

Le 25 novembre dernier, le monde de la musique a perdu l’une de ses figures les plus emblématiques : Béber, leader charismatique du groupe mythique Les Forbans, s’est éteint à seulement 63 ans, terrassé par un cancer du côlon contre lequel il se battait depuis trois longues années.

L’annonce de sa disparition a bouleversé des générations de fans qui avaient grandi au rythme de ses tubes, mais c’est surtout le message bouleversant publié par son épouse, Astrid, qui a profondément touché tout le monde. Âgée d’une quarantaine d’années, danseuse de profession, discrète et toujours loin des projecteurs, elle a choisi, pour la toute première fois, de briser le silence autour du combat qu’ils avaient mené ensemble.

Le 26 novembre, au lendemain du décès de son mari, Astrid a partagé sur Instagram une photo intime en noir et blanc où l’on voit le couple dans un moment de tendresse, accompagnée d’un texte poignant. Elle y révèle que la maladie de Béber avait été volontairement gardée secrète.

Pendant trois ans, ils avaient décidé de vivre cette épreuve à huis clos, loin de la pitié, des regards pesants, et de l’empathie parfois maladroite du public. « On ne voulait pas que les gens nous regardent avec pitié ou empathie », écrit-elle. Ce choix, explique-t-elle, leur a permis de traverser cette tempête avec dignité, en se protégeant mutuellement jusqu’au bout. « On s’est battu comme des lions en silence, chacun donnant la force à l’autre quand l’un flanchait. »

Dans son hommage, Astrid retrace les derniers instants de Béber avec une sincérité déchirante. Elle raconte être restée à ses côtés, sa main serrée dans la sienne, l’autre posée sur son cœur, accompagnant son souffle jusqu’au dernier. La douceur de cette description contraste avec l’immense douleur qu’elle laisse transparaître.

« Hier, tu t’es éteint, ma main dans la tienne et l’autre sur ton cœur. J’ai été là jusqu’à ton dernier souffle. » Ces mots simples, profonds et directs révèlent l’intimité d’un amour authentique, bâti sur la complicité, la loyauté et un courage mutuel.

Elle confie également que la disparition de Béber a laissé en elle une plaie que rien ne pourra vraiment refermer. « Une partie de moi est morte avec toi », avoue-t-elle sans détour. Pourtant, portée par la promesse qu’elle a faite à son mari, Astrid affirme qu’elle continuera à avancer, pour lui, mais aussi pour leurs enfants, Kevin et Georgia, qu’il aimait profondément.

« Un guerrier ne peut être qu’avec une guerrière. Alors je vais me battre. » Cette phrase résonne comme un serment de résilience, une manière de transformer la douleur en force pour préserver l’héritage de celui qu’elle a aimé.

Mais derrière cette détermination se cache une vérité brutale que la jeune veuve ne cherche pas à dissimuler. « La vie sans lui m’est déjà insupportable », écrit-elle. Ce cri du cœur, d’une authenticité rare, a touché des milliers d’abonnés qui se sont précipités pour lui adresser leurs condoléances, leurs messages de soutien et leur compassion.

Sous sa publication, les commentaires affluent : souvenirs de concerts, mots d’encouragement, photos anciennes, et déclarations d’admiration envers l’homme qu’était Béber, connu pour son humour, sa bienveillance et son énergie inépuisable sur scène.

À la fin de son message, Astrid adresse un ultime adieu à celui qu’elle appelle « mon amour, mon âme sœur, ma vie ». Des mots simples, mais portés par une douleur immense, qui rappellent à quel point Béber n’était pas seulement une figure musicale, mais un mari attentionné, un père adoré, et un compagnon de route fidèle. « Je t’aime », conclut-elle, comme un murmure éternel suspendu dans le temps.

Pour l’instant, les détails des obsèques restent encore inconnus. La famille a exprimé le souhait de se réunir dans l’intimité la plus totale, sans que la date ni le lieu n’aient été annoncés publiquement. Une décision compréhensible, conforme à la pudeur qu’Astrid et Béber avaient toujours cultivée loin des feux médiatiques, même au cœur de la maladie.

La disparition de Béber marque la fin d’une époque pour beaucoup. Mais au-delà de la légende musicale, c’est surtout l’histoire d’un amour puissant, d’un combat mené à deux dans l’ombre, et d’un adieu bouleversant qui restera gravé. Grâce aux mots d’Astrid, le public a découvert l’homme derrière l’artiste : un guerrier déterminé, un père aimant, un mari courageux. Et si la douleur est immense, l’héritage de Béber, lui, ne s’éteindra jamais.