Marie de Brauer pousse un coup de gueule contre les violences sexuelles : “Je préfère avoir des regards de dégoût parce que je suis la grosse dame et avoir un tout petit peu moins de regards de désir”

L’humoriste Marie de Brauer, créatrice du podcast “Tchatcheuse”, a dénoncé les violences sexistes et sexuelles dans le dernier épisode de son émission, ce vendredi 30 mai, tout en partageant sa propre expérience.

Marie de Brauer

Marie de Brauer, humoriste et créatrice du podcast “Tchatcheuse”, a l’habitude de partager ses états d’âme au micro, seule ou accompagnée, souvent agrémentés de nombreuses blagues. Mais dans le dernier épisode, “Trigger warning”, mis en ligne ce vendredi 30 mai, la jeune femme s’est mise à nu un peu plus qu’à l’accoutumée. Après avoir regardé le film “How to have sex” (2023), qui raconte l’histoire de trois amies en vacances pour fêter la fin du lycée, et l’expérience traumatisante, pour l’une d’elles, qui marque son entrée dans la sexualité, Marie de Brauer s’est montrée très touchée et a évoqué ses propres souvenirs.

“J’enregistre un petit épisode un peu à l’improviste, cet épisode va être full trigger warning (…) violences sexistes et sexuelles (…) parce que je viens tout juste de terminer le film “How to have sex””, introduit l’humoriste, qui semble très émue. “C’est tellement bien fait dans ce qu’on est si nombreuses et nombreux à avoir ressenti, ce moment où il y a un truc qui se casse. (…) Ça m’a trop touchée parce qu’évidemment je l’ai vécu. (…) Ça montre tellement la banalité du viol, la zone grise, le moment où tu ne sais pas…”On a toutes vécu ça, des moments où on ne dit pas ‘non’ mais on ne dit pas ‘oui’, on accepte alors qu’on a pas envie d’accepter”, confie-t-elle.

“Dans ma BD (“Une BD qui parle de c*l” ; ndlr), je parle du fait que j’ai été agressée, violée je ne sais jamais trop quel mot utiliser, en tout cas, que j’ai eu un moment où ça a switché. Parce qu’en fait je ne me rappelle pas si j’ai dit non ou pas. J’ai tellement de fois accepté de faire du sexe avec des gens sans trop me poser la question de si j’avais vraiment envie mais juste pour répondre au désir de l’autre, que cette fois-là je sais que quelque chose s’est cassé parce que j’ai compris que je n’avais pas vraiment envie. Juste après je me suis effondrée en larmes.(…) J’ai mis du temps à capter”, déclare Marie de Bauer.

“Ce film-là ça me brise le coeur parce que c’est toute notre vie à tellement de gens à qui tout ça est arrivé. Et encore aujourd’hui il y a des gens pour qui la notion de consentement c’est quelque chose qui est flou”, regrette-t-elle, la voix tremblante.

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“Quand tu vis dans une grosse ville comme Paris, tout le temps on te regarde, même les regards me dégoûtent. Il y a cette vieille théorie à la c*n à moitié grossophobe qui dit qu’on grossit aussi pour se protéger mais en ce qui me concerne, parfois j’ai l’impression que c’est le cas quoi. Je préfère vraiment avoir des regards de dégoût et de me faire moquer par des mioches parce que je suis “la grosse dame” et avoir un tout petit peu moins de regards de désir parce que c’est insupportable. (…) Il faut arrêter il faut nous laisser tranquilles”, affirme aussi celle qui a déjà évoqué la grossophobie et le sexe dans ses différents travaux (elle est l’autrice du documentaire “La grosse vie de Marie”) et prises de paroles publiques.

Dans “CesVoixPodcast”, en 2023, elle avait déjà pointé du doigt la fétichisation des personnes grosses. “Des personnes ne vont être attirées que par ça et ne vont pas prendre le temps de connaître quelqu’un mais vont juste se focaliser sur le corps. En plus de ça, ça vient de clichés grossophobes, selon lesquels ‘Une femme grosse serait plus gourmande au lit. (…) Quand je me rends compte que je ne suis utilisée que comme un espèce d’objet c’est hyper violent.”

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Quelques semaines avant son dernier JT, la présentatrice s’est lâchée à l’antenne en lançant plusieurs sujets en chanson.

Malgré les circonstances, Anne-Sophie Lapix garde le sourire. Huit ans après son arrivée à la tête du “20 Heures” de France 2, la journaliste a annoncé à son équipe qu’elle arrêtait la présentation du JT à la fin de la saison. Son dernier journal est prévu pour la mi-juillet, et d’ici-là, l’originaire du Pays Basque continue d’annoncer les grands titres de l’actualité. Dans son édition du jeudi 29 mai, elle a même lancé une grande partie de ses sujets les plus “légers” en poussant la chansonnette, piochant dans le riche répertoire de la chanson française. Avec une certaine justesse…
Pas une première
Tour à tour, Anne-Sophie Lapix a entonné “Il en faut peu pour être heureux”, morceau tiré du “Livre de la jungle”. Puis, elle a repris “La java de Broadway” de Michel Sardou, “La Grenade” de Clara Luciani, “J’me voyais déjà” de Charles Aznavour ou encore “Voilà, c’est fini” de Jean-Louis Aubert pour conclure ce “20 Heures” à la tonalité particulière. Sa bonne humeur s’est révélée contagieuse, les internautes partageant en masse les extraits sur les réseaux sociaux.

On va s'aimer !" : Anne-Sophie Lapix pousse la chansonnette sur du Gilbert  Montagné en direct dans le "20 Heures" de France 2 - Puremédias

La journaliste est coutumière de ce genre de parenthèses musicales. En décembre dernier, elle avait décidé d’alléger l’atmosphère en chantant, par surprise, les notes du refrain d’”On va s’aimer” au moment de lancer un reportage sur la condamnation de Gilbert Montagné pour plagiat. Puis elle s’était essayée au titre “Une fille de France” de l’artiste italien Gianni Nazzaro, avant de saluer les téléspectateurs le sourire aux lèvres. En octobre 2022, déjà, la présentatrice avait dévoilé un autre de ses talents en célébrant les années 80 avec une petite danse sur un morceau de “Earth, Wind and Fire” en introduction d’un sujet sur le musée des arts décoratifs. En 2021, pour célébrer les 100 ans de Georges Brassens, Anne-Sophie Lapix avait chanté “Chanson pour l’Auvergnat”.

Qui pour remplacer Anne-Sophie Lapix ?
Anne-Sophie Lapix : "Si je ne suis pas virée d'ici cinq ans, peut-être que  je choisirai de partir" - Puremédias
La direction de France Télévisions a encore quelques semaines pour trouver le ou la successeur(e) d’Anne-Sophie Lapix à la rentrée. Plusieurs noms sont à l’étude, à commencer par celui de Caroline Roux. La présentatrice de “L”événement”, l’émission politique de France 2, et de “C dans l’air”, le magazine de débats diffusé sur France 5, ferait figure de favorite, selon “Le Parisien”. Les noms des jokers Maya Lauqué (“13 Heures”) et Sonia Chironi (“20 Heures” du week-end) pourraient eux aussi figurer sur la short-list. Quant à l’actuelle titulaire du poste, elle devrait rester dans le groupe audiovisuel public, avec qui elle “travaille sur de nouveaux projets”.