Quand on évoque les plus grands joueurs de l’histoire du football, les noms de Messi, Pelé, Maradona ou Cristiano Ronaldo reviennent naturellement. Parmi eux, Lionel Messi suscite un respect quasi unanime — y compris chez ceux qui, comme Éric Cantona, ont eux-mêmes écrit de belles pages du ballon rond. Pourtant, il est important de remettre les choses en perspective : si Cantona a souvent salué le génie de Messi, les propos ultra‑hyperboliques — le comparer à “une entité cosmique”, ou le proclamer “Thanos du football” — ne sont à ce jour étayés par aucune source fiable.

Cantona a bel et bien loué la capacité de Messi à transcender le jeu. Après le match où Messi avait marqué cinq buts en Ligue des Champions, Cantona l’a décrit comme un joueur au talent “exceptionnel”, qui garde cette spontanéité enfantine, cette naïveté, cette magie rare du football — un rare mélange de génie, d’humilité et de constance.

Pour Cantona, c’est un joueur prêt non seulement pour aujourd’hui, mais pour l’avenir — un joueur capable de faire rêver par son art.

Mais même dans ces éloges, Cantona restait mesuré. En 2015, il disait préférer le style créatif de Javier Pastore — jugeant que le Brésilien/Argentin de PSG incarnait, selon lui, “le joueur le plus créatif du moment”, plus que Messi ou Ronaldo.

De plus, dans un entretien ultérieur, Cantona a comparé Messi à une Citroën et Ronaldo à une Ferrari, ce qui relativise fortement l’idée d’un “meilleur joueur absolu et incontesté”.

En somme : oui, Cantona a respecté et admiré Messi — comme un artiste admire un autre artiste, un maître admire un virtuose. Mais l’idée qu’il l’a couronné de façon solennelle comme “l’entité parfaite” — combinaison de toutes les qualités footballistiques possibles — apparaît comme une construction fictive, probablement née d’une exagération virale. Aucun entretien, aucune archive ne confirment ces mots.