Biyouna est décédée : l'actrice s'est éteinte à 73 ans

Biyuna, la star adorée par des millions de fans pour son énergie débordante et son rire tonitruant, a marqué l’histoire de l’art et du divertissement. Mais derrière son image flamboyante et son charisme incomparable, se cachait une réalité bien plus sombre. Sa disparition tragique, un secret bien gardé pendant des années, a été entourée d’une série de révélations déchirantes, faites par sa propre fille. Cette histoire, empreinte de douleur et de souffrance, nous livre aujourd’hui la vérité cachée d’une femme qui, tout au long de sa vie, a caché son chagrin derrière un sourire éclatant.

À l’âge de 17 ans, Biyuna embrasse la scène algérienne, captivant le public avec sa danse et sa présence magnétique. À 19 ans, elle devient danseuse au Copacabana, et sa carrière prend un tournant décisif lorsqu’elle décroche un rôle majeur dans “La Grande Maison” de Mustapha Badi. Elle est alors propulsée sous les projecteurs et devient un véritable phénomène de la culture populaire, l’incarnation de la liberté et de l’audace. Mais malgré sa gloire, une autre facette d’elle reste invisible au grand public : une femme souffrante, isolée, hantée par des blessures qu’elle n’a jamais partagées.

La grande actrice algérienne Biyouna, récemment vue dans Le flic de  Belleville, est décédée à l'âge de 73 ans | Télé 7 Jours

Sa fille, qui a vécu dans l’ombre de cette légende, nous livre aujourd’hui un témoignage bouleversant. Derrière l’artiste se cachait une femme profondément marquée par des luttes internes qu’elle n’a jamais voulu dévoiler. La vie privée de Biyuna était un secret bien gardé, un enfer intérieur qu’elle dissimulait derrière une façade de réussite et de popularité. Des années de solitude, de crises émotionnelles, et de silence ont jalonné ses derniers moments.

Selon sa fille, Biyuna vivait une vie intérieure complexe, faite de contrastes intenses. L’artiste adorée de tous, dont le rire résonnait dans chaque coin du pays, souffrait d’une peur incessante : celle de décevoir, de ne pas être à la hauteur des attentes placées sur elle. Après des soirées de tournages ou de fêtes, où tout le monde se battait pour obtenir un instant de son attention, elle rentrait chez elle dans un silence presque inquiétant, s’enfermant dans une solitude totale. Comme si elle cherchait dans les lumières lointaines une réponse à une question qu’elle n’avait jamais formulée à haute voix.

Son épuisement, émotionnel et physique, n’était visible pour personne. Sa fille raconte des moments poignants où, malgré la souffrance qui la rongeait, Biyuna refusait d’admettre sa douleur. Elle cachait son état de santé, même lorsque la maladie devenait de plus en plus évidente. Sa volonté de maintenir une image intacte de femme forte, indestructible, ne fléchissait jamais. Elle ne voulait pas que le public la voie comme une victime, mais comme celle qu’elle avait toujours été : invincible, rayonnante, libre.

Pourtant, à l’approche de sa fin, une transformation s’opère en elle. Un changement brutal dans son regard et sa façon de voir le monde devient visible. Sa fille raconte que ce tournant, cette lucidité nouvelle, s’est accompagnée d’une étrange sérénité. Le bruit, l’agitation, tout ce qu’elle avait fuit toute sa vie, n’avait plus d’importance. Au contraire, c’est dans le silence et l’acceptation qu’elle a trouvé sa paix. Cette paix, bien que douloureuse pour ceux qui l’aimaient, était une libération pour elle. Elle ne craignait plus de quitter ce monde. C’était cette paix étrange qu’elle recherchait, loin des projecteurs.

Des moments avant sa disparition, alors qu’elle peinait à respirer, Biyuna a confié à sa fille une phrase lourde de sens : “Je suis prête maintenant.” Ces mots, bien loin d’être des signes de défaite, marquaient la fin d’un combat long et silencieux. La femme qui avait toute sa vie lutté contre le monde, contre les normes, contre le jugement des autres, acceptait enfin de se laisser aller. Ce n’était pas une soumission, mais une forme de réconciliation, de paix intérieure. Elle n’avait plus rien à prouver, ni au monde, ni à elle-même.

Le témoignage de sa fille met en lumière la complexité de Biyuna. Dans ses derniers jours, elle ne voulait plus que son départ soit un spectacle. Elle avait refusé toute forme d’hommage public, même les plus modestes. Elle ne voulait pas que sa mort devienne une légende, qu’on la transforme en une tragédie. Elle souhaitait partir discrètement, dans l’obscurité, loin des regards curieux. C’était la seule façon pour elle de garder le contrôle de son histoire, jusqu’à la fin.

Ce dernier geste, cette enveloppe mystérieuse retrouvée sur sa table de chevet, en est le symbole. Une clé oxydée, objet de ses souvenirs, était là, un dernier message que seule sa fille a pu comprendre. Cette clé représentait les peurs, les regrets et les secrets que Biyuna n’avait jamais partagés, une part de son âme qu’elle avait soigneusement gardée pour elle-même. Cette enveloppe, écrite plusieurs semaines avant sa mort, contenait une phrase que Biyuna avait laissée à son entourage : “Ce que l’on laisse n’est jamais ce que l’on croyait. Ce n’est pas la gloire, mais les traces que l’on dépose dans le cœur des autres.”

Biyuna, au crépuscule de sa vie, se dévoile enfin dans toute sa fragilité. L’icône publique, l’artiste provocatrice, la femme audacieuse, cache en elle une part d’humanité que personne n’avait vue jusque-là. Sa disparition, loin d’être une fin, devient une invitation à comprendre l’essence de cette femme qui a passé sa vie à cacher ses blessures derrière des rires éclatants et une énergie contagieuse.

Les mots laissés par sa fille nous rappellent que parfois, derrière le masque de la célébrité, il y a des âmes fragiles, qui cherchent simplement l’amour et la compréhension. Et dans ce contraste, cette révélation bouleversante, se cache la vérité la plus déchirante : celle d’une femme qui, au lieu de chercher la gloire, a toujours cherché la paix.