Affaire Jubillar : La Justice Retranche Cédric Jubillar de la Vie de ses Enfants – Retrait Total de l’Autorité Parentale et 100 000 € d’Indemnisation

Un mois et demi après sa condamnation à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse, Delphine Jubillar, Cédric Jubillar a appris une nouvelle décision capitale de la justice. Ce 1er décembre 2025, la cour d’assises du Tarn a ordonné le retrait total de l’autorité parentale sur ses deux enfants mineurs, Louis (11 ans) et Alix (6 ans). Une mesure de protection radicale qui confirme l’ampleur du préjudice subi par les enfants, déjà confiés à leur tante maternelle depuis la disparition de leur mère en décembre 2020.

I. Le Retrait Total de l’Autorité Parentale

Le 17 octobre dernier, Cédric Jubillar avait été reconnu coupable du meurtre de sa femme, Delphine, bien que le corps de l’infirmière de 33 ans n’ait jamais été retrouvé. Aujourd’hui, la justice tranche définitivement sur l’avenir des deux enfants du couple, Louis et Alix, qui vivent depuis la disparition de leur mère sous la garde de leur tante maternelle.

La cour d’assises du Tarn a donc ordonné le retrait complet de l’autorité parentale de Cédric Jubillar sur son fils et sa fille.

Cette décision entraîne des conséquences concrètes et majeures :

Aucune interférence possible : L’accusé n’a désormais plus aucun droit d’intervenir dans les décisions essentielles concernant la vie de ses enfants : ouverture d’un compte bancaire, choix scolaires, décisions médicales ou éducatives.

Indemnisation du préjudice : Cédric Jubillar a été déclaré « entièrement responsable du préjudice subi par ses deux enfants ». À ce titre, il a été condamné à leur verser une provision de 50 000 € chacun.

Autres indemnisations : Il devra également verser des dommages à d’autres parties civiles, dont l’ex-mari de Delphine et plusieurs membres de la famille.

II. La Colère du Fils et le Récit des Violences

Cette décision judiciaire résonne fortement avec le témoignage bouleversant de Louis, le fils aîné, lors de l’audience. Le jeune garçon, âgé de 11 ans, n’avait pas hésité à exprimer « toute la colère qu’il ressentait vis-à-vis de son père » dans une lettre manuscrite lue par la présidente de la cour.

Louis y écrivait notamment : « Madame la présidente, je voudrais témoigner de ce que Cédric Jubillar m’a fait subir. »
Il y relatait une série de violences physiques, verbales et humiliantes :

Punitions physiques : être mis « à genoux sur des Legos ».

Violences humiliantes : être « fessé après avoir baissé son pantalon ».

Violences verbales : être victime « d’insultes répétées ».

Le témoignage du jeune garçon a profondément marqué l’audience et a rappelé l’environnement de peur et de souffrance dans lequel il avait grandi.

III. Les Souvenirs de la Nuit du Drame et un Vœu Émouvant

Louis est également revenu sur les événements de la nuit de la disparition de sa mère. Il a raconté avoir entendu « Cédric ouvrir la porte de sa chambre pour rejoindre maman dans le salon » puis une « dispute » éclater. Dans un geste instinctif pour tenter de faire cesser l’altercation, il a « jeté un Lego dans le couloir ».

Il se souvient ensuite que son père est venu jusqu’à sa chambre ; Louis a alors fait « semblant de dormir » avant de finir par s’endormir réellement. Ces souvenirs, gravés dans la mémoire du jeune garçon, constituent des éléments clés dans la chronologie dramatique qui a bouleversé sa vie.

Marqué durablement, Louis a aujourd’hui un souhait très fort : changer de nom de famille. Ce nom est devenu « trop difficile à porter » pour lui, alors qu’il s’apprête à entrer dans l’adolescence, cherchant à se reconstruire loin du passé tragique de sa famille.

Cédric Jubillar, toujours détenu à la prison de Toulouse-Seysses, est désormais privé de toute autorité légale sur ses enfants. Cette décision représente un pas supplémentaire vers la protection et la reconstruction des victimes dans une affaire qui a profondément choqué la France.