BENZEMA tombe sur sa PREMIÈRE PETITE AMIE vendant des bonbons dans la rue et fait un choix inattendu.

Benzema tombe sur sa première petite amie, vendant des bonbons dans la rue et prend une décision surprenante. Le soleil de Madrid commençait à décliner, peignant le ciel de teintes orangées et roses lorsque Karim Benzema quitta le restaurant Elparago dans le quartier chic de Salaman.

 Il venait de terminer un déjeuner tardif avec son agent, discutant des dernières propositions d’endorsement qui s’accumulaient depuis son départ. pour l’Arabie Saoudite. À 36 ans, le ballon d’or français restait une figure marquetable, même loin des projecteur de la Liga et de la Ligue des Champions.

 Il avait congédié son chauffeur plutôt, préférant marcher un peu pour profiter de cette douce journée d’automne. Une décision spontanée, inhabituelle pour un homme dont chaque déplacement était généralement planifié avec précision. Peut-être la nostalgie de Madrid, cette ville qui avait été son foyer pendant 14 ans et qu’il ne visitait plus que sporadiquement depuis son transfert à Alitihad, ou peut-être simplement l’envie de retrouver, l’espace d’un moment l’anonymat relatif que lui offrait parfois la capitale espagnole.

 Karim remonta la caille de George Juan, saluant d’un signe de tête les rares passants qui le reconnaissaient. Son téléphone vibra. Un message de Cora, sa fille aînée, qui lui envoyait des photos de son dernier match de tennis. Il sourit, tapant rapidement une réponse d’encouragement.

 Quand il releva la tête, son regard fut attiré par une scène qui contrastait avec l’opulence du quartier. À l’angle d’une rue transversale, une femme d’une trentaine d’années proposait des sucreries artisanales disposées sur un petit plateau. Sa posture trahissait une fatigue certaine, mais elle souriait poliment aux rares personnes qui s’arrêtaient devant son étalage improvisé.

 Il y avait quelque chose de familier dans ce visage, dans cette façon de rejeter légèrement la tête en arrière quand elle parlait. Karim ralentit son pas, scrutant la vendeuse avec plus d’attention. Puis soudain, comme frappé par la foudre, il s’arrêta net. Sophie ! La femme leva les yeux, d’abord avec l’expression automatique de quelqu’un prêt à servir un client.

 Puis la reconnaissance traversa son visage, suivit immédiatement par un mélange de surprise et d’embarras. Karim, sa voix était à peine audible. Le temps sembla se suspendre dans cette rue madriline. Devant lui se tenait Sophie le maître, sa première petite amie, son premier amour des années de Bron, une éternité auparavant, celle avec qui il avait partagé ses rêves de footballeur professionnel alors qu’il haine était que des adolescents dans la banlieue lyonnaise, celle qui lui avait offert son premier baiser derrière le gymnase du quartier, celle dont il avait perdu la trace. quand sa carrière avait

décollé. “Je n’arrive pas à y croire”, dit-il finalement. Les mots peinants à franchir ses lèvres. Sophie rajusta nerveusement son châle, comme si elle pouvait dissimuler les années qui avaient marqué son visage, les cernes sous ses yeux, les rides précoces au coin de ses lèvres. “Moi non plus !” répondit-elle avec un petit rire nerveux.

 de tous les endroits où l’on aurait pu se croiser. Elle fit un geste vague vers son plateau de sucrerie. Et pas dans les meilleures circonstance pour moi. Un silence gêné s’installa. Que dire à quelqu’un qu’on a aimé 20t ans plus tôt et qui se retrouve maintenant à vendre des bonbons dans la rue tandis que vous-même êtes devenu multimillionnaire.

 Tu vis à Madrid ? demanda finalement Karim, cherchant un point d’entrée dans cette conversation surréaliste. “Depuis trois ans, répondit Sophie, rangeant machinalement ses sachets de bonbons. J était venu pour un poste de professeur de français dans une école internationale, mais l’école a fermé l’année dernière.

 Depuis, je fais ce que je peux.” Son regard croisa celui de Karim et il y eut une fierté intacte. Elle ne cherchait pas à susciter la pitié. Elle énonçait simplement les faits. “Et ces bonbons ?” demanda-t-il par curiosité sincère. Un sourire plus authentique illumina brièvement son visage. “Je l’ai fait moi-même, une recette de ma grand-mère.

 C’est était notre truc à Lyon, tu te souviens ? Les caramels au beurre salé ? Bien sûr qu’il se souvenaient. Ils en achetaient presque chaque semaine au marché de la Croix- Rousse et Sophie parlait toujours de la recette secrète de sa grand-mère qu’elle hériterait un jour. “Ils sont toujours aussi bons ?”, demanda-t-il avec un sourire nostalgique.

 “Meilleurs encore”, affirma-t-elle avec une étincelle de fierté. “Tu veux goûter ?” Sans attendre sa réponse, elle lui tendit un petit caramel embré. Leurs doigts se frollèrent, évoquant des souvenirs d’une époque où tout semblait plus simple, plus pur.

 Karim mit la sucrerie dans sa bouche et fut immédiatement transporté deux décennies en arrière. Le même équilibre parfait entre le sucré et le salé, la même texture qui fondait sur la langue. Exactement comme dans mes souvenirs murmura-t-il. Un passant les bouscula légèrement, rappelant à Karim qu’il se tenait en plein milieu du trottoir. Des gens commençaient à les remarquer, certains sortant déjà leur téléphone pour immortaliser cette étrange rencontre, le footballeur superstar et la vendeuse de bonbons.

 “Il y a un café au coin”, dit-il, soudain conscient de l’attention qu’ils attiraient. On pourrait discuter un peu si tu as le temps. Sophie hésita, jetant un regard à son plateau encore à moitié plein. Je dois vendre au moins la moitié de ce qu’il me reste avant de rentrer, expliqua-t-elle un embarras évident dans sa voix.

 Le loyer est dû la semaine prochaine et elle s’interrompit, se mordant la lèvre comme si elle en avait déjà trop dit. Je peux t’acheter tout le lot, proposa spontanément Carim. Non ! Répondit-elle fermement, cette même fierté qu’il avait déjà remarqué brillant dans ses yeux. Je ne veux pas de ta charité, Karim. Il respecta immédiatement son refus. C’est était la Sophie qui l’avait connu, tenace, digne, refusant de prendre des raccourcis, même quand le chemin était difficile.

 Ce n’est pas de la charité si je les distribue à mon équipe, contrat-t-il doucement. Les gars adorent les sucreries après l’entraînement. Et puis ça me rappellera Lyon. Elle sembla peser le pour et le contre. Puis finalement hocha la tête. D’accord. Mais tu goûte d’abord à chaque variété. Je ne vends pas à l’aveugle, même au champion du monde.

 Pendant les minutes qui suivirent, Karim dégusta consciencieusement chaque type de bonbon que Sophie lui présentait. caramel au beurre salé, pralines aux amandes, nouas au miel, guimauve à la fleur d’orangée. Chacun était meilleur que le précédent, préparé avec un savoir-faire évident. “C’est incroyable, admit-il sincèrement. Tu pourrais vendre ça dans des boutiques de luxe. J’ai essayé soupira Sophie.

Mais sans capital de départ, sans contact, les portes restent fermées. Karim pailla les sucreries, veillant à ne pas surpayer ostensiblement pour ne pas froisser sa fierté, mais ajoutant quand même un généreux pourboire qu’elle accepta après une légère hésitation. Alors qu’elle rangeait son plateau vide, il lui proposa à nouveau de prendre un café. Cette fois, elle accepta.

 Le petit café à l’angle de la rue était discret avec une terrasse semi-couverte qui offrait un peu d’intimité. Ils s’installèrent dans un coin commandant deux expressos. Le serveur reconnut immédiatement Karim, mais avec le professionnalisme typique des établissements madrilenes habitués aux célébrités se contenta d’un hochement de tête respectueux avant de éclipsé.

 Alors raconte-moi demanda Karim une fois leur café servi. Comment tu es passé de professeur de français à vendeuse de bonbons dans les rues de Madrid ? Sophie prit une gorgée de café comme pour se donner du courage. L’histoire classique, je suppose.

 Quand est l’école a fermé, j’ai cherché d’autres postes d’enseignement mais sans réseau ici avec mon espagnol approximatif. Les seules offres étaient pour des remplacements mal payés, des heures éclatées. Elle haussa les épaules avec une résignation qui serra le cœur de Karim. J’ai commencé à faire des bonbons pour le fils de ma voisine, puis pour ses amis. Les parents ont commencé à passer des commandes.

 C était un revenu d’appoint, mais quand mon dernier emplacement s’est terminé il y a deux mois, c’est devenu ma seule source de revenu. Tu n’as pas pensé à rentrer en France ? Le regard de Sophie se perdit un instant dans le vague. Pourquoi faire ? Je n’ai plus rien là-bas. Mes parents sont morts. Ma sœur est en Australie.

 Et puis il y a Léo. Léo ? Mon fils ? Précisa-t-elle, une douceur nouvelle envahissance ses traits. Il a 12 ans. Il s’est adapté ici. Il a ses amis, son équipe de foot. Il est même dans l’académie du Rayo Valé Cano. Il joue au foot. sourit Karim, imaginant un petit garçon courant après un ballon, peut-être avec le même enthousiasme qu’il l’animait à cet âge.

“Comme un fou”, confirma Sophie avec un sourire maternel. “Et devine qui est son idole absolu ?” Karim haussa les sourcils interrogatif. “Toi, évidemment, rit-elle, il a des posteurs partout dans sa chambre. Il va me prendre pour une folle quand je lui raconterai cette rencontre.” Elle sortit son téléphone, faisant défiler rapidement les photos avant de lui en montrer une.

 Un garçon mince aux cheveux bruns et au sourire éclatant portant un maillot du Real Madrid avec le numéro neuf et le nom de Benzema dans le dos. Il est magnifique, commenta sincèrement Karim. Son père est espagnol. Une ombre passa sur le visage de Sophie, français. Il n’est plus dans le tableau depuis longtemps.

 Karim n’insista pas, respectant cette zone clairement sensible. Et toi ? Demanda-t-elle, changeant délibérément de sujet. La vie est belle pour le ballon d’or. Il lui raconta brièvement sa vie actuelle, son transfert en Arabie Saoudite, ses enfants qu’il voyait moins souvent qu’il ne le voudrait, les projets d’après-carrière qu’il commençait à envisager sérieusement.

 Mais parfois tout ça semble artificiel, admit-il, surpris par sa propre franchise. Quand j’étais gamin à Bron, je rêvais de jouer au plus haut niveau, de gagner des titres et j’ai eu tout ça bien plus que je n’aurais jamais pu l’imaginer. Mais ce n’est jamais assez, compléta Sophie doucement. Je me souviens de ce que tu me disais déjà à l’époque.

 Ce n’est pas les trophées que tu cherchais. Si était la sensation de te dépasser, de repousser tes limites. Karim la regarda avec étonnement. Après toutes ces années, elle le comprenait toujours aussi bien. Exactement, confirma-t-il. Et maintenant à Alitihad, c’est différent. Le niveau n’est pas le même. L’enjeu non plus.

 Un silence confortable s’installa entre eux comme si les anécessèses étaient momentanément effacées, les ramenant à elle époque où il pouvaient passer des heures assis côte à côte sans ressentir le besoin de combler chaque seconde par des paroles. Ce fut le téléphone de Sophie qui rompit ce moment vibrant sur la table.

 Elle jeta un coup d’œil à l’aile écran et son expression changea immédiatement. “CE, école de Léo !” dit-elle. soudain inquiète, je dois répondre. Elle se leva et s’éloignant de quelques pas pour prendre l’appel. Karim l’observa, notant comment son corps entier s était tendu. La conversation était brève mais semblait intense. Quand elle revint à la table, son visage était pâle.

 “Je dois y aller”, annonça-t-elle, rassemblant rapidement ses affaires. “Léo s’est blessé pendant l’entraînement de foot. Rien de grave apparemment, mais je dois aller le chercher. Je t’accompagne ! Karim sans réfléchir. Sophie le regarda avec surprise. Ce n’est pas nécessaire. Je Ce n’est pas nécessaire. Je peux y aller seul insista Sophie, visiblement mal à l’aise à l’idée de mêler Karim à sa vie personnelle. Et l’école est loin.

 Tu as une voiture ? Demanda-t-il déjà debout. à Valeka. Je prends habituellement le métro, mais aujourd’hui elle consulta sa montre avec inquiétude. Karim sortit son téléphone. Je vais appeler mon chauffeur. Il peut être là dans 5 minutes et nous y serons beaucoup plus vite.

 Sophie hésita, partagé entre son instinct maternel qui l’incitait à rejoindre son fils au plus vite et sa réticence à accepter l’aide de Karim. Finalement, le premier l’emporta. D’accord. Merci. Pendant que Karim parlait brièvement à son chauffeur, Sophie rassembla ses affaires, serrant nerveusement la sangle de son sac usé. Il la vit sortir un petit flacon de parfum bon marché et en vaporisait discrètement sur son poignet.

 Un geste qui trahissait sa conscience soudaine de son apparence à côté de son ancien petit ami devenu célébrité mondial. Le chauffeur arriva en moins de 3 minutes, garant élégante Mercedes aux vitres teintées devant le café. Lorsqu’ils montèrent à l’arrière, Sophie se fit la plus petite possible comme si elle craignait de laisser une empreinte sur le cuir parfait des sièges.

 Colégio Loyola Avala, s’il vous plaît, Ravière ! Indiqua Karim tout de suite, monsieur. Pendant le trajet, Sophie garda le regard fixé sur son téléphone, attendant probablement des nouvelles supplémentaires de elle école. Karim respecta son silence, comprenant son inquiétude. La voiture traversait Madrid, passant des quartiers chic zones plus populaires de la périphérie Est.

 “Tu habites aussi à Valécas ?” demanda-t-il finalement pour briser le silence. “Oui, dans un petit appartement près du stade du Rayot, répondit-elle, levant brièvement les yeux de son écran. Ce n’est pas le quartier le plus élégant, mais les loyers y sont encore abordables et l’ambiance est authentique, compléta Karim avec un sourire. Ça me rappelle un peu brun en fait.

 Cette comparaison sembla détendre légèrement Sophie. Exactement. Un quartier populaire mais avec une vraie âme. Les gens se connaissent sans trent. C’est important quand on élève un enfant seul. Le téléphone de Sophie vibra. Elle lut rapidement le message et son corps se détendit visiblement. C’est l’infirmière.

 Juste une entorse à la cheville, rien de cassé. Tant mieux, sourit Karim. Les blessures à la cheville peuvent être traître pour un footballeur. Sophie rangea son téléphone, son regard s’attardant sur le paysage urbain qui défilait. Je n’arrive toujours pas à croire que je suis dans cette voiture avec toi après toutes ces années dit-elle doucement.

 Tu te souviens de la dernière fois qu’on s’est vu ? Carry mocha la tête comment l’oublier à l’aéroport de Lyon. Je partais pour mon premier stage avec elle à l’équipe première. Tu étais venu me dire au revoir. Tu m’avais promis de m’appeler tous les jours sourit-elle sans amertume. Ça a duré combien de temps ? Deux semaines ? 17 jours pour être exact précisa Karim. Surpris lui-même de s’en souvenir aussi précisément.

 Puis les entraînements sont devenus plus intensifs, les matchs se sont enchaînés et la vie a pris le dessus, acheva-t-elle avec philosophie. Je ne t’en ai jamais voulu, tu sais, on était si jeune. Toi, tu avais un destin à accomplir et toi, tu voulais devenir professeur se rappela-t-il. Tu l’as fait finalement ? Oui, mais pas tout de suite, admit-elle.

 Après notre rupture, j’ai un peu perdu le nord. J’ai abandonné mes études pendant un temps. J’ai voyagé, fait des petits boulots. C’est la naissance de Léo qui m’a remise sur les rail. J’ai repris mes études, obtenu mon diplôme. Tout ça pour lui offrir une vie stable.

 Sa voix trahissait une fierté légitime, celle d’une femme qui avait surmonté les obstacles par ses propres moyens. Et maintenant ? Demanda doucement Karim. Sophie haussa les épaules. Maintenant, j’essaie de garder la tête hors de l’eau, de vendre suffisamment de bonbons pour payer le loyer, les factures, les cours de foot de Léo. La voiture ralentit, s’engageant dans une rue bordée d’arbres où se dressait un bâtiment scolaire modeste mais bien entretenu. Des enfants en uniforme jouaient dans la cour sous la surveillance de quelques adultes.

 “Nous y sommes”, annonça merci de m’avoir accompagné. dit Sophie en se tournant vers Karim, la main déjà sur la poignée de la portière. C’est était inattendu mais agréable de te revoir. Son ton finalisait clairement leur rencontre comme si elle s’apprêtait à refermer cette parenthèse improbable et à reprendre le cours de sa vie ordinaire.

Attends, intervint Karim, je peux t’accompagner. J’aimerais rencontrer ton fils, si ça ne te dérange pas. Sophie parut surprise par cette requête. Tu veux rencontrer Léo ? Mais pourquoi ? Karim réfléchit un instant.

 Pourquoi ? En effet, qu’est-ce qui le poussait à prolonger cette rencontre fortuite ? À s’imisser dans la vie de cette femme qu’il avait autrefois aimé et abandonné ? Parce qu’il est fan, comme tu l’as dit, répondit-il, choisissant la raison la plus simple. Je pourrais lui faire une surprise et puis s’il est blessé, ça lui remontrait peut-être le moral. Sophie l’observa comme si elle cherchait une motivation cachée derrière cette proposition.

Finalement, elle hoa la tête. D’accord. Mais je préfère aller le voir d’abord, lui expliquer. Il risque de évanouir si tu apparais soudainement devant lui. Karim maquessa comprenant sa logique. Ils entrèrent dans établissement. Sophie saluant le gardien avec familiarité tandis que ce dernier dévisageait Karim avec incrédulité.

 L’infirmerie se trouvait au rez-de-chaussée, une petite pièce au mur blanc où un garçon était assis sur un lit, sa cheville entourée d’un bandage. À côté de lui, l’infirmière remplissait un formulaire. Dès qu’il aperçut sa mère, le visage de Léo s’illumina. Maman, tu as pas besoin de venir, c’est juste une petite torsion.

 Entorsse, Léo ! Corrigea gentiment l’infirmière en levant les yeux de ses papiers. Et ce n’est pas petit. Tu dois rester au repos pendant au moins une semaine. Le garçon fit l’amou, visiblement plus contrarié par la perspective de ne pas jouer que par la douleur elle-même. C’est à ce moment qu’il remarqua la présence de Karim qui attendait discrètement à l’entrée.

 Ses yeux s’écarquillèrent de surprise puis d’incrédulité totale. “C’est c’est” balbuat-t-il incapable de terminer sa phrase. Léo, j’ai quelqu’un à te présenter”, dit Sophie avec un sourire. “C’est un vieil ami à moi, Karim.” Karim s’avança dans la pièce, tendant sa main vers le garçon stupéfait. “Enchanté, Léo.

 Ta mère m’a dit que tu t’es été blessée à l’entraînement.” Léo resta figé quelques secondes, puis dans un geste mécanique, serra la main tendue, sa bouche s’ouvrait et se fermait sans qu’aucun son n’en sorte. “Tu tu connais ma mère ? articula-til enfin, regardant alternativement Carim et Sophie comme s’il s’agissait d’une caméra cachée.

“Nous étions amis quand nous étions adolescents, à Lyon”, expliqua Karim. “On s’est perdu de vue, puis on s’est retrouvé par hasard aujourd’hui. L’infirmière qui fixait la scène avec la même stupéfaction que Léo s’excusa maladroitement et quitta la pièce, non sans jeter un dernier regard incrédule vers la star du football.

 Maman, tu ne m’as jamais dit que tu connaissais Karim Benzema ? S’exclama Léo, retrouvant soudain sa voix. Mi accusateur, mi émerveillé. Sophie eut un sourire gêné. C’est était il y a très longtemps, chérie. Je ne pensais pas que C était important. Pas important, étrangla presque le garçon. C’est c’est Benzema. Karim rit de bon cœur devant cette réaction enthousiaste.

 Ta mère et moi étions voisin à Bron. On allait dans le même collège. Vous étiez amis ou plus que ça ? Demanda Léo avec la perspicacité directe des enfants. Un silence embarrassé suivit cette question. Sophie rougit légèrement tandis que Karim tout sautait. On sortait ensemble. Oui, admit finalement Sophie.

 Pendant presque un an avant que Karim ne parte pour devenir footballeur professionnel. Les yeux de Léo s’agrandirent encore plus si c était possible. W Ma mère a été la copine de Karim Benzema. C’est dingue, personne ne va me croire à l’école. Et si on parlait plutôt de cette blessure ? Intervint Sophie, clairement désireuse de changer de sujet. Comment c’est arrivé ? J’essayais de faire une bicyclette comme celle de Karim contre Liverpool en Champions League, expliqua Léo avec une grimace. Mais j’ai mal atterri.

 Karim s’assit sur le bord du lit, examinant avec attention la cheville bandée. “La bicyclette est l’un des gestes les plus difficile à maîtriser”, dit-il sérieusement. Même les pros se blessent en l’essayant. “Tu joues à quel poste ?” “Attaquant comme toi, répondit fièrement Léo. “J’ai marqué sep buts cette saison avec les U13 du rayo”.

“Impressionnant”, approuva Karim. “Tu as les vidéos de tes matchs ?” Le visage de Léo s’illumina à cette question. Il sortit immédiatement son téléphone de sa poche et commença à faire défiler frénétiquement sa galerie de photo. Pendant les 20 minutes qui suivirent, Karim regarda attentivement les vidéos des matchs de Léo, offrant des conseils et des observations techniques avec le sérieux qu’il aurait accordé à un coéquipier professionnel.

 Le garçon buvait ses paroles, posant question sur question, oubliant complètement sa cheville blessée. Sophie les observait en silence. une expression indéchiffrable sur son visage. Karim la surprit une fois à s’essuyer discrètement les yeux, mais elle détourna rapidement le regard quand elle se sentit observée.

 Finalement, l’infirmière revint, accompagnée du directeur deécole qui tenait visiblement à saluer la célébrité inattendue dans son établissement. “Monsieur Benzema, quel honneur pour notre modeste institution”, dit-il avec déférence. Si j’avais su, j’aurais préparé un accueil plus digne. Ce n’était pas prévu”, répondit Karim avec politesse.

Je suis simplement venu accompagner madame le maître pour voir son fils. Le directeur jeta un regard intrigué vers Sophie, la voyant manifestement sous un jour nouveau. “Bien sûr, bien sûr”, dit-il avant de se tourner vers Léo. “Tu es chanceux, jeune homme. Peu de gens peuvent se vanter d’avoir reçu des conseils personnels d’un ballon d’or.

Léo rayonnait de fierté, tout en essayant maladroitement de se mettre debout. “Doucement, intervint Sophie l’aidant à se stabiliser. On va te ramener à la maison pour que tu te reposes. Je peux vous déposer”, proposa Karim. Ma voiture est juste devant.

 Le directeur s’empressa d’ajouter : “Je vais faire venir le fauteuil roulant de elle école pour Léo.” “Ce n’est pas nécessaire”, protesta le garçon. “Je peux marcher.” “Non, tu ne peux pas,” répliquèrent en cœur Sophie et l’infirmière. Quelques minutes plus tard, il quittait à l’école sous les regards ébais des élèves et du personnel qui, était mystérieusement rassemblé dans la cour, téléphones à la main.

 Léo, assis dans le fauteuil roulant poussé par Karim, saluait comme un prince, visiblement aux anges malgré sa blessure. “On dirait que tu es devenue une célébrité”, plaisanta Sophie. “L’amie de Benzema !” s’exclama Léo avec un grand sourire. “C’est le meilleur jour de ma vie, même avec une cheville foutue.

” “Lengage”, le réprimanda doucement sa mère. Une fois installé dans la voiture, Léo bombarda Karim de questions sur sa carrière, ses matchs mémorables, ses anciens coéquipiers du Real Madrid. Karim répondait patiemment, amusé par l’enthousiasme du garçon. Sophie donna leur adresse au chauffeur, un immeuble modeste dans une rue tranquille de Valcas.

 Lorsque la voiture s’arrêta, Karim remarqua la grimace de Sophie en réalisant qu’il n’y avait pas d’ascenseur pour monter Léo jusqu’à leur appartement. “À quel étage habitez-vous ?” demanda-t-il. “Catrième ?” répondit-elle avec un soupire. “Léo, je crois que tu vas devoir te faire porter.” “Je peux le faire” proposa immédiatement Karim. “Non, vraiment.

 Tu en as déjà fait beaucoup !” protesta Sophie. Je vais demander à un voisin. Sophie ! Interrompit doucement Karim, laisse-moi aider. Leur regard se croisèrent et pendant un bref instant, Karim revit la jeune fille de Bron, celle qui avait du mal à accepter de l’aide, même quand elle en avait besoin. Certaines choses ne changeaient jamais.

D’accord, céda-t-elle finalement. Avec précaution, Karim souleva Léo qui ne put s’empêcher de commenter. C’est tellement cool. Attendez que je raconte ça au gars de l Équipe. L’immeuble était simple mais propre. Sophie ouvrit la porte, guidant Karim dans l’escalier étroit jusqu’au 4e étage.

 Elle déverrouilla une porte sur laquelle était fixée une étoile en bois peint avec le nom Léo inscrit en lettrre colorée. L’appartement était petit mais chaleureux. des livres partout, quelques plantes, des photos encadrées et, comme Sophie l’avait mentionné, plusieurs poseurs de Karim sur les murs, principalement dans son ancienne tenue du Real Madrid.

 “C’est assez bizarre de te voir partout”, commenta Sophie avec un petit rire gêné. “Mets-le sur le canapé, s’il te plaît”, ajouta-t-elle, indiquant un sofa usé mais confortable. Karim déposa délicatement Léo, prenant soin de placer un coussin sous sa cheville blessée. “Maman, est-ce que Karim peut rester dîner avec nous ? S’il te plaît !” suppia immédiatement Léo, visiblement peu disposé à voir partir son idole.

Sophie hésita, visiblement partagé entre le désir de faire plaisir à son fils et la gêne d’imposer davantage à Karim. “Je suis sûr que Karim a d’autres obligations”, dit-elle. diplomatiquement. Il est juste venu s’assurer que tu allais bien. En fait, je suis libre ce soir, intervint Karim, surprenant même Sophie.

 Mais seulement si ça ne vous dérange pas, s’il te plaît, maman insista Léo, joignant ses mains en prière. Sophie céda avec un petit sourire résigné. D’accord, mais ne t’attends pas à un dîner de gala, prévint-elle Karim. Ce sera simple, les meilleurs repas le sont souvent. répondit-il sincèrement. Pendant que Sophie s’afférait dans la minuscule cuisine, Karim s’installa près de Léo.

Le garçon lui montrait fièrement sa collection de cartes de joueurs, s’attardant particulièrement sur celle à l’effigie de Benzema qu’il avait manifestement chéri. “Celle-ci est super rare”, expliqua-t-il en montrant une carte spéciale commémorant le ballon d’or de Karim. “J’ai économisé pendant 3 mois pour l’acheter.

” Karim était touché par cette dévotion. Il prit son téléphone et appela brièvement son assistant, parlant à voix basse. Lorsqu’il raccrocha, Léo le regardait avec curiosité. Et demander à mon assistant de m’apporter quelque chose pour toi, expliqua Karim. Un petit cadeau pour te souhaiter un bon rétablissement.

 Les yeux de Léo s’illuminèrent. Sérieux, c’est quoi ? Une surprise, sourit Karim. Il sera là dans une heure environ. de la cuisine ce fit lança. Karim, tu ne devrais pas gâter, il va devenir insupportable. Même pas vrai, protesta Léo. Juste un petit souvenir, assura Karim pour sa collection. La cuisine ouverte permettait à Sophie de participer à la conversation tout en préparant le repas.

 Karim observait discrètement ses gestes précis et économes, remarquant comment elle tirait le maximum de chaque ingrédient. Il y avait une grâce humble dans sa façon de cuisiner, loin du spectacle des chefs étoilés qui préparaient ses repas habituel. “Je peux aider ?” proposa-t-il, se levant pour s’approcher du comptoir.

 “Tu sais cuisiner maintenant ?” s’étonna Sophie avec un sourire taquin, rappelant implicitement le jeune Karim qui était capable de brûler des pâtes. “J’ai appris quelques trucs, admit-il. Rien d’extraordinaire, mais je me débrouille. Tu peux couper les légumes pour la salade alors ?” suggéra-t-elle, lui tendant un couteau et désignant des tomates, un concombre et quelques poivrons.

 Pendant qu’il préparait le repas côte à côte, Léo continuait de poser des questions depuis le canapé, principalement sur les moments forts de la carrière de Karim. Mais progressivement, sa curiosité s’orienta vers le passé commun de sa mère et de la star du football. Alors, vous étiez dans la même école ? Comment vous vous êtes rencontré exactement ? Karim et Sophie échangèrent un regard amusé. Ta mère était la meilleure élève de la classe, commença Karim.

 Et moi, et lui était plus souvent sur le terrain de foot qu’en cours, compléta Sophie avec un sourire indulgent. Comment tu as réussi à sortir avec elle alors ? Demanda innocemment Léo. Karim rit doucement. Bonne question. J était tellement nul en math que j’ai dû demander des cours particuliers.

 Et devine qui était triste ? Maman ! S’exclama Léo, ravie de cette révélation. Exactement, confirma Karim. Au début, elle me terrifiait un peu avec sa rigueur. Non, Karim, ce n’est pas comme ça qu’on résout cette équation ! Imita-t-il avec une voix haut perchée. Sophie lui donna un léger coup de coude, faussement indigné. Je n’ai jamais parlé comme ça.

 Et puis tu étais vraiment catastrophique en algèbre. C’est vrai, admit-il, mais j’avais d’autres talent. Comme insista Léo, captivé par cette fenêtre ouverte sur le passé de sa mère. Il savait déjà exactement où il voulait aller répondit Sophie, son expression s’adoucissant au souvenir.

 À quinze ans, Karim avait plus de détermination que la plupart des adultes. Il s’entraîaiit deux fois plus que les autres, se privait de sortie pour rester en forme, étudierit les vidéos des grands attaquants. Ça m’impressionnait. Karim la regarda avec surprise. Il ne savait pas qu’elle avait perçu ces choses à l’époque. Et il était gentil, ajouta-t-elle plus doucement, concentrée sur la sauce qu’elle préparait.

 Les gens voyaient juste le footballeur prometteur, mais moi, je voyais le garçon qui aidait les personnes âgées du quartier à porter leurs coursees, qui défendaient les plus petits contre les bruts. Un silence confortable s’installa, chargé de souvenirs partagés. “Et pourquoi vous avez rompu ?” demanda finalement Léo, posant la question que Sophie et Karim avaient soigneusement évité.

 Sophie jeta un regard en coin à Karim, lui laissant tacitement le choix de répondre. “Nos chemins ont pris des directions différentes”, expliqua-t-il avec diplomatie. “J’ai signé mon premier contrat professionnel et je devais me concentrer entièrement sur le football. Ta mère avait ses études, ses propres rêves. Ce haine N était pas toute la vérité.

 Bien sûr, la réalité avait été plus complexe, plus douloureuse. Il y avait eu des larmes, des promesses non tenues, l’ivresse des premiers succès qu’il avait éloigné de ses racines. Mais cette version simplifiée semblait appropriée pour Léo. “Tu l’as regretté ?” insista le garçon avec cette franchise déstabilisante propre aux enfants.

 Cette fois, ce fut Karim qui chercha le regard de Sophie, incertain de la réponse appropriée. “On regrette toujours un peu les chemins qu’on n’ pas pris”, intervint Sophie, sauvant habilement la situation. “Mais on ne peut pas vivre dans le passé. Regarde, sans notre séparation, je n’aurais jamais vécu toutes ces expériences qui m’ont mené à toi.

 Et Karim ne serait peut-être pas devenu le champion qu’il est aujourd’hui. Léo sembla méditer cette réponse, hohant la tête avec une gravité qui ne correspondait pas à son âge. “Mais vous êtes resté ami ?” demanda-tore. Non, admit Sophie, on s’est vraiment perdu de vue jusqu’à aujourd’hui. Le dîner fut bientôt prêt. Une simple pasta avec une sauce tomate préparée avec soin accompagné de la salade que Karim avait aidé à préparer.

Sophie dressa la petite table du salon pour que Léo puisse manger sans bouger de son canapé. C’est était un repas modeste mais préparé avec attention. Et Karim réalisa qu’il appréciait davantage cette simplicité que les dîners sophistiqués auquels il était habitué. “C’est délicieux”, complimenta-t-il après la première bouchée. “Tu as toujours été doué en cuisine.

 J’ai eu le temps de me perfectionner”, sourit Sophie. Quand on a un budget limité, on apprend à être créatif avec peu d’ingrédients. La conversation pendant le repas fut étonnamment détendu, comme si une complicité ancienne renaissait naturellement. Ils évoquèrent leurs camarades de classe de Bronne, ce qu’ils étaient devenus.

 Karim fut surpris d’apprendre que Sophie avait gardé contact avec certains d’entre eux via les réseaux sociaux. “Moussa est devenu médecin, tu sais,” lui appritelle. Il travaille dans un hôpital à Lyon. Moussa, celui qui voulait être rappeur, s’étonna Karim. Les gens changent, sourit-elle.

 Comme toi, avec tes talents culinaires nouvellement découverts, la sonnette de l’appartement interrompit leur échange. Sophie se leva pour ouvrir, revenant quelques instants plus tard avec un homme en costume qui portait une grande boîte et élégamment emballée. “Livraison pour Monsieur Benzema,” annonça-t-il formellement.

 Avant de repartir après un bref salut, Léo regardait la boîte avec des yeux écarquillés. “C’est pour moi ?” demanda-t-il incrédule. “ouvre-la”, encouragea Karim. Avec l’enthousiasme d’un enfant le matin de Noël, Léo déchira le papier cadeau révélant une boîte qui contenait un maillot de lait, équipe nationale française, encadré sous vert, mais pas n’importe quel maillot.

 Celui que Karim avait porté lors de la finale de la Ligue des Nations avec son numéro et sa signature. À côté se trouvait une paire de crampons également signé et une lettre personnalisée. “Oh mon Dieu !” murmura Léo, totalement subjugué. C’est c’est les mots lui manquaient. Il regardait le cadeau comme s’il s’agissait d’un trésor inestimable, ce qu’il était probablement pour un jeune fan de football.

 Karim ! Intervint Sophie, visiblement troublé. C’est beaucoup trop. On ne peut pas accepter quelque chose d’aussi précieux. C’est mon choix, répondit simplement Karim. Et ça me fait plaisir. Ce maillot prendra plus de sens ici, admiré chaque jour que dans ma collection. Je vais en prendre tellement soin, promis Léo, effleurant respectueusement la vitre du cadre. Je te jure qu’il sera toujours protégé.

 La joie pure sur le visage du garçon était une récompense en soi. Karim réalisa que ce genre de moment lui manquait, la capacité de créer un bonheur simple, direct, sans les attentes et les complications qui accompagnaient habituellement sa célébrité. “La lettre est pour toi aussi”, indiqua-t-il.

 “Tu peux la lire plus tard si tu préfères.” Léo hocha la tête, visiblement ému, au point d’en avoir les larmes aux yeux. “Merci”, dit-il simplement. Sa voix étranglé par l’émotion. Sophie observait la scène avec un mélange de gratitude et d’inquiétude. Karim compritation. Elle craignait que ce cadeau extravagant ne donne à son fils des attentes irréalistes, ou pire, qu’il ne s’agisse que d’un geste sans lendemain de la part d’une célébrité de passage.

 Le dîner se poursuivit, Léo ne cessant de jeter des regards émerveillés vers son cadeau. Lorsque le repas fut terminé, Sophie commença à débarrasser la table. Il était déjà tard et malgré son excitation, Léo commençait à montrer des signes de fatigue. “Je crois qu’il est temps pour toi d’aller au lit, jeune homme”, déclara Sophie, adoptant son ton maternel qui ne souffrait aucune contestation. “Mais maman,” commença à protester Léo.

 “L’infirmière a dit : ” Repos complet”, rappela-t-elle fermement. “Il est déjà bien plus tard que ton heure”. Résigné, Léo se tourna vers Karim. Tu reviendras nous voir”, demanda-t-il avec espoir. Karim hésita, conscient du poids de sa réponse. Il ne voulait pas faire de promesses qu’il ne pourrait tenir, mais il ne voulait pas non plus décevoir ce garçon qui le regardait avec tant d’admiration. “Je vais rester à Madrid quelques jours”, répondit-il prudemment.

Je passerai voir comment va ta cheville avant de repartir. Cette réponse sembla satisfaire Léo. Avec l’aide de Karim et Sophie, il se déplaça jusque à sa chambre, une petite pièce dont les murs étaient couverts d’encore plus de poster de football.

 “Tu veux que je te lise la lettre avant que tu dormes ?” proposa Karim tandis que Sophie aidait Léo à s’installer confortablement. Le garçon acquissa vigoureusement. Karim ouvrit l’enveloppe et commença à lire à voix haute. Cher Léo, le football m’a offert beaucoup de cadeaux dans la vie, des titres, des trophées, la reconnaissance.

 Mais les plus précieux ont toujours été les rencontres humaines. Te rencontrer aujourd’hui, voir ta passion pour le jeu et ton courage face à ta blessure m’a rappelé pourquoi j’ai commencé à jouer. J’ai regardé tes vidéos et j’y ai vu un vrai talent. Mais plus important encore, j’y ai vu de la détermination. Continue à travailler dur, à rêver grand et n’oublie jamais d’où tu viens.

 Ta mère est une femme exceptionnelle qui se bat chaque jour pour te donner les meilleures chances. respecte toujours son sacrifice. Ce maillot a une histoire spéciale pour moi. Je l’ai porté lors d’un match où après des années d’absence en équipe nationale, j’ai enfin pu représenter à nouveau mon pays. Il symbolise la persévérance, la patience, la foi en soi quand personne d’autre n’y croit.

J’espère qu’il t’inspirera dans les moments difficiles. Prends soin de ta cheville et n’essaie plus de bicyclettes avant d’avoir renforcé tes muscles et ton équilibre. Je resterai attentif à tes progrès. Avec respect et amitié, Karim Benzema.

 Lorsqu’il termina la lecture, Léo avait les yeux brillants et même Sophie semblait ému, détournant discrètement la tête pour essuyer une larme. “Merci”, murmura Léo. “C’est le plus beau cadeau que j’ai jamais reçu.” “De rien, répondit simplement Karim. “Maintenant, repose-toi bien. Ton corps a besoin de récupérer.

” Il quitta la chambre, laissant Sophie dire bonne nuit à son fils. Dans le petit salon, il prit le temps d’observer plus attentivement l’appartement. Malgré sa modestie, il y avait quelque chose de chaleureux, d’authentique dans cet espace. Des livres partout témoignant de l’amour de Sophie pour la littérature, des photos de Léo à différents âges, quelques plantes bien entretenues, rien de luxueux, mais tout semblait avoir été choisi avec soin, avec âme.

 Sophie revint quelques minutes plus tard. Il s’est endormi presque instantanément, dit-elle avec un sourire. Elle émotion l’a épuisé, je crois. Je suis désolé si le cadeau était trop s’excusa Karim. Je n’ai pas réfléchi. Non, c’est moi qui doit m’excuser l’interrompit Sophie. Ma réaction était excessive. C’est juste que elle chercha ses mots.

 Léo s’attache vite et je ne veux pas qu’il soit déçu. Karim comprit le message implicite. Ne fais pas de promesses que tu ne tiendras pas. Je comprends”, dit-il doucement et je respecte ça. Je ne suis pas venu ici avec l’intention de bouleverser vos vies. Sophie s’assit sur le canapé, fatigué après cette journée, riche en émotion. C’est juste si inattendu.

 Ce matin, J étais une simple vendeuse de bonbons anonymes et ce soir, mon fils possède un maillot que des collectionneurs s’arracheraiitent à pris d’or. Karim prit place à l’autre extrémité du canapé, maintenant une distance respectueuse. “La vie est étrange parfois”, dit-il philosophiquement. “On ne sait jamais ce qu’une journée nous réserve.

” Un silence confortable s’installa entre eux, chacun perdu dans ses pensées. Ce fut Sophie qui le rompit finalement. Merci pour ce que tu as fait aujourd’hui. Pas seulement le cadeau, mais tout. Accompagner Léo à l’hôpital, le porter jusqu’ici, rester dîner. Tu aurais pu simplement me laisser un joli pourboire pour mes bonbons et continuer ta journée. Certaines rencontres méritent plus qu’un pourboire.

 Sourit Karim. Et puis j’ai passé une soirée bien plus agréable que ce que j’avais prévu. Il regarda sa montre et réalisa qu’il était déjà tard. “Je devrais y aller”, dit-il se levant. “Mon chauffeur doit m’attendre en bas.” Sophie l’accompagna jusqu’à la porte. Avant de partir, Karim hésita puis sortit une carte de visite de son portefeuille.

 “Mon numéro personnel”, expliqua-t-il en la lui tendant, pas pour raviver le passé. Mais si Léo ou toi avait besoin de quoi que ce soit, elle prit la carte, leurs doigts se frôlant brièvement. Merci, dit-elle simplement. Au revoir Sophie. Au revoir Karim. En descendant les escaliers de l’immeuble, Karim réfléchissait à cette journée surréaliste.

 Il ne savait pas exactement ce qu’il avait poussé à s’impliquer ainsi dans la vie de Sophie et de son fils. Peut-être une forme de culpabilité pour la façon dont leur relation s était terminée. Peut-être de la nostalgie pour une époque plus simple ou peut-être simplement le désir humain de connexion authentique si rare dans son univers de privilège et d’apparence.

 Tr jours plus tard, Karim terminait ses affaires à Madrid et s’apprêtait à retourner en Arabie Saoudite. Comme promis, il passa voir Léo une dernière fois. Le garçon était en bien meilleure forme, sa cheville en voie de guérison. Sophie l’accueillit avec un sourire plus détendu que lors de leur première rencontre. “J’ai quelque chose pour toi”, dit-elle, lui tendant un petit paquet soigneusement emballé.

 À l’intérieur, Karim découvrit une boîte de caramel au beurre salé faite maison. “Pour la route”, expliqua Sophie. “Pappeler d’où tu viens, toi aussi. Ce simple geste le toucha plus profondément que n’importe quel cadeau luxueux qu’il avait pu recevoir. “Merci”, dit-il sincèrement ému.

 Avant de partir, il laissa à Léo le contact de l’un des meilleurs physiothérapeutes de Madrid qui accepterait de suivre sa rééducation gratuitement. et à Sophie une proposition, l’aide d’un ami propriétaire d’une chaîne de pâtisserie eau de gamme intéressé par ses recettes artisanal de bonbons. “Pas par charité”, précisa-t-il connaissant sa fierté. Il cherche vraiment des saveurs authentiques pour se démarquer.

 C’est une opportunité professionnelle, rien de plus. Sophie accepta de rencontrer cet ami, reconnaissant la sincérité de l’intention. Ce ne fut pas des adieux déchirants ni des promesses grandioses, juste un revoir simple, respectueux entre deux personnes dont les chemins S étaient croisés à nouveau après tant d’années.

 En quittant l’immeuble pour la dernière fois, Karim savait qu’il ne reverrait probablement pas Sophie de siôt. Leur vie était trop différente, leur monde trop éloigné, mais il emportait avec lui le souvenir d’une soirée ordinaire et extraordinaire à la fois, d’un repas simple, partagé sans prétention, de la joie pure dans les yeux d’un enfant. Et ça, même toutes les coupes d’Europe ne pouvaient le égaler.