LA CRUELLE MORT DE MA DOUCE FIANCÉE ÉLODIE 💔

Il était une fois deux meilleurs amis, Clara et Elodie, qui vivaient ensemble depuis quelques années. Leur complicité remontait à l’enfance et elle ne s’était jamais quitté. Pourtant, malgré leur beauté et leur élégance, elle n’avait pas eu la chance de se marier tôt. Clara avait 28 ans et Elodie 27, mais aucun prétendant sérieux ne venait frapper à leur porte.

 Peu à peu, Elodie commença à s’inquiéter. Contrairement à leurs anciennes camarades de l’université, déjà mariées et heureuses en ménage, elles semblaient être oubliées des hommes. Elle se demandait sans cesse pourquoi Clara et moi vieillissons sans qu’aucun homme responsable ne nous approche ? Qu’est-ce qui cloche ? Elle repassait sa vie dans sa tête.

 Elle avait toujours mené une existence sage, éviter les aventures faciles, préserver sa dignité. Alors pourquoi aucune rencontre sérieuse ? Ses amis trouvaient des maris sans effort, comme si tout leur souriait, tandis qu’elle se sentait laissée pour compte. Perdue dans ses pensées, Elodie décida qu’il ne lui restait qu’une chose à faire, confier sa situation à Dieu.

 Elle se mit à prier avec ferveur, demandant qu’il lui envoie enfin l’homme qui lui conviendrait. Et parce qu’elle croyait que l’union faisait la force, elle proposa à Clara de s’associer à elle dans cette démarche. “Deux voix ensemble valent mieux qu’une seule,” pensait-elle. Un soir, lorsque Clara rentra du travail, Elodie aborda la question.

 Clara, quel âge as-tu cette année ? Quelle drôle de question. J’ai 28 ans et j’aurai 29 en novembre. Pourquoi cette curiosité soudaine ? Tu vois bien qu’on ne rajunit pas. Tu vas bientôt avoir 29 ans et moi 28. Je pense qu’il est temps de commencer à prier sérieusement pour rencontrer nos prétendants. Nous devrions aller à l’église et participer au veiller du vendredi soir.

 Mais Clara rejeta l’idée d’un ton sec. À l’église ? Certainement pas. Tu peux y aller toute seule. S’il y avait des maris là-bas, toutes les femmes qui y prient seraient déjà casées. Non, ma chère, les filles qui se marient rapidement sont celles qu’on croise dans les soirées, les clubs, les événements mondains.

 Si tu ne sors pas, comment veux-tu rencontrer quelqu’un de valable ? Les prières ne suffisent pas. Elodie comprit qu’elle ne pourrait pas la convaincre. Alors, elle laissa suivre ses propres choix tandis qu’elle, de son côté continua à prier avec insistance, à fréquenter l’église et à s’impliquer chaque vendredi aux prières de délivrance.

 6 mois plus tard, un matin ensoleillé, Elodie partit tôt pour son travail. Elle était employée dans un grand centre commercial où elle s’occupait de mettre en rayon les boissons. Après avoir terminé son rangement, elle s’apprêtait à quitter l’allée quand elle bouscula accidentellement un jeune homme élégant. Il s’appelait Raphaël.

 venu faire ses courses, il avait tout de suite été frappé par la grâce d’Élodie. À cet instant, il eut la sensation d’avoir enfin trouvé la femme qu’il cherchait depuis toujours. De son côté, Elodie ressentit une connexion immédiate comme si ses prières venaient d’être exaucées. “Bonjour, mademoiselle”, dit-il avec un sourire. “Je m’appelle Raphaël.

 Vous travaillez ici ?” “Oui, répondit-elle. Je travaille dans ce magasin. C’est ma première visite et je n’arrive pas à trouver certains produits. Pourriez-vous m’aider ? Il lui tendit une petite liste griffonnée. Elodie accepta avec gentillesse et l’accompagna pour récupérer tout ce qu’il cherchait. Raphaël fut impressionné par sa disponibilité et sa douceur et avant de partir il lui demanda son numéro.

 Elle accepta et très vite les échanges commencèrent. Leurs appels et messages quotidiens F éclore une relation pleine de promesses. Elodie découvrit en Raphaël toutes les qualités qu’elle avait toujours désiré. Il était grand, charmant, travailleur et gérait sa propre entreprise de vente de voitures importées.

 Pour elle, c’était un rêve devenu réalité. De son côté, Raphaël s’attacha profondément à Elodie, cessant aussitôt de courir après d’autres femmes. Il était décidé à prendre soin d’elle et à ne jamais la laisser souffrir. Pendant que leur relation s’épanouissait, Clara continuait à écumer les boîtes de nuit et les soirées mondaines, espérant tomber sur un homme riche et séduisant.

 Mais ses rencontres finissaient toujours mal. homme marié, séducteur de passage, histoire sans lendemain. Après de multiples déceptions, elle finit par se replier sur elle-même, lassé et blessée. C’est alors qu’elle remarqua que son amie passait désormais de longues heures au téléphone. Soupçonneuse, elle finit par découvrir qu’Elodie avait un amoureux.

Sa surprise laissa vite place à la jalousie. Elle l’accusa de lui avoir caché la vérité. Donc toi, tu as un petit ami et tu ne m’as rien dit. Ce n’est pas ce que tu crois, répondit Elodie. J’allais t’en parler mais tu n’étais presque jamais à la maison. Clara, rongée par l’envie, exigea alors de rencontrer Raphaël.

 Elle insista auprès d’Elodie pour qu’elle l’invite à la maison, prétendant vouloir simplement faire sa connaissance en tant que meilleur ami. Sans se douter de ses arrièrespensées, Elodie accepta. Le lendemain, Elodie invita Raphaël chez elle. Dès que Clara posa les yeux sur lui, la jalousie la dévora presque instantanément.

 Après une courte présentation, Elodie se rendit à la cuisine pour préparer un repas à son invité, laissant son ami seul avec lui. Clara en profita. Assise sur le canapé, face à Raphaël, elle se mit à le fixer avec insistance, lançant des regards équivoques et des gestes à peine voil pour attirer son attention. Raphaël, mal à l’aise, ne supporta pas la situation très longtemps.

 Il appela aussitôt Elodie d’une voix tendue. Celle-ci a couru, surprise. Raphaël inventa une excuse, prétextant une réunion urgente et quitta l’appartement aussitôt, laissant Elodie perplexe. Quelques minutes auparavant, il avait dit qu’il n’avait aucun programme pour la journée. Mais fidèle à sa réserve, il choisit de garder le silence.

 Jamais il n’aimait raconter tout et il préféra ne rien dire de ce qu’avait tenté Clara afin de ne pas semer la discorde. Quelques jours plus tard, un samedi soir Elodie annonça qu’elle allait rendre visite à Raphaël. Clara, insistante, la supplia de l’accompagner. Elodie finit par céder sans se douter du piège. Quand Raphaël ouvrit la porte et découvrit Clara, il fut aussitôt contrarié.

 Il prit Elodie à part. Pourquoi l’as-tu amené ? Elodie expliqua que Clara l’avait supplié toute la journée et qu’elle avait fini par accepter. Raphaël soupira très déçu mais garda une fois encore le silence. Pendant qu’Elodie était aux toilettes, Clara tenta de séduire à nouveau Raphaël. Il préféra se lever, quitter le salon et s’enfermer dans sa chambre.

Clara resta planté là, décomenancé. Elle s’était persuadée qu’il céderait comme tant d’autres hommes avant lui, mais Raphaël était vraiment amoureux d’Elodie. Quelques semaines plus tard, Raphaël fit sa demande à Elodie lors d’une soirée en amoureux. Elle rentra chez elle rayonnante, brandissant fièrement sa bague de fiançaille.

 Clara fit semblant de partager sa joie, mais son cœur bouillonnait de jalousie et de rancune. Comment cette fille, plus jeune que moi, peut-elle se marier avant moi ? Non, je ne laisserai pas faire, reminait-elle. Le lendemain, emporté par son obsession, Clara acheta un poison mortel, une substance destinée au rat.

 Elle en mélangea discrètement dans le repas d’Elodie. Celle-ci, après avoir mangé, se sentit soudain affaiblie et à la s’allonger. Rapidement, son état s’aggrava et elle fut conduite d’urgence à l’hôpital. Prévenant Raphaël en larme, Clara joua l’ami affolé. À son arrivée, Raphaël, bouleversé supplia les médecins de sauver sa fiancée.

 Après perfusion et soins intensifs, Elodie commença à aller un peu mieux. Mais Clara n’avait pas dit son dernier mot. Dès le lendemain, elle prépara de nouveau un repas dans lequel elle versa le reste du poison. Elle la porta à l’hôpital, l’offrit à Elodie et celle-ci, encore faible, mangea sans méfiance.

 Cette fois, la dose fut fatale. Avant même que les médecins n’aient le temps d’identifier la cause, Elodie perdit connaissance et mourut. Ce fut ainsi que la jeune femme tomba victime de celle qu’elle croyait être sa sœur de cœur. À l’hôpital, on appela Raphaël pour récupérer le corps de sa fiancée. Clara, intérieurement satisfaite, jouait pourtant un rôle théâtral.

 Elle criait, pleurait, se roulait presque à terre, plus bruyamment que quiconque. Raphaël, lui était anéanti. Comment accepter de perdre la femme qu’il venait à peine de demander en mariage ? Deux jours plus tard, la famille et les proches d’Elodie l’enterrèrent dans une grande douleur. Raphaël, inconsolable, passait des mois à pleurer sur sa tombe, lui parlant à voix basse, lui confiant combien elle lui manquait et combien il aurait voulu qu’elle soit encore à ses côtés.

 Clara profita de sa détresse. Elle se présenta régulièrement chez lui sous prétexte de partager son chagrin. Elle était ma meilleure amie, ma sœur. Je ne comprends pas pourquoi le malheur s’abat toujours sur les jambons. Peu à peu, elle se montra attentionnée, apportant des plats, restant des heures pour lui tenir compagnie.

 Raphaël, fragile et brisé, finit par s’habituer à sa présence. Ses visites devenaient un réconfort. Clara, ravie, constata que son plan fonctionnait. Un soir, alors qu’il regardait un film ensemble, ils se laissèrent emporter. Le jeu d’action ou vérité dérapa et ils finirent dans les bras l’un de l’autre. Le lendemain, Raphaël se réveilla rongé par la culpabilité.

 Il avait cédé à la tentation avec la meilleure amie de sa fiancée définte. Mais Clara, elle se réjouissait. Pour elle, c’était une étape vers son objectif. Un mois plus tard, elle découvrit qu’elle était enceinte. Sans perdre de temps, elle annonça la nouvelle. Raphaël fut à bazourdi. Il tenta de la convaincre d’interrompre la grossesse, mais elle refusa catégoriquement.

 Nous nous aimons. Alors, qu’est-ce qui nous empêche de construire une vie ensemble ? Raphaël, déchiré, protesta. Mais tu étais sa meilleure amie. Elle était ma fiancée. Que vont dire les gens ? Pourquoi se soucier de l’opinion des autres ? Répliqua Clara. Elodie est partie. Tu ne vas pas rester dans le deuil toute ta vie.

 Sous la pression, Raphaël finit par céder. Clara ne cessait de répéter. Si Elodie pouvait parler, je suis sûr qu’elle voudrait que tu m’épouses. Il n’eut plus d’autre choix que de se marier avec elle. Leur union fut simple, célébrée en petit comité avec quelques proches et ils commencèrent à vivre ensemble comme mari et femme. Clara exultait.

 Après tant de manigance, elle avait enfin atteint son but. Mais ce qu’elle ignorait, c’est que ces véritables épreuves ne faisaient que commencer. Quelques mois plus tard, Clara donna naissance à son premier enfant, une petite fille, mais lorsqu’on la posa dans ses bras, elle resta figée. La fillette avait les mains tordues et présentait une malformation.

 Le choc fut immense. Clara, bouleversée et inquiète, sentit la peur l’envahir. Raphaël lui serra la main et l’assura de son soutien, refusant de la rejeter. Ensemble, ils consultèrent des médecins, multiplièrent les examens, mais aucune anomalie ne fut détectée. Ils durent se résigner à accepter leur enfant tel qu’elle était et à apprendre, malgré la difficulté, à l’aimer et à s’occuper d’elle.

 Un an plus tard, Clara tomba enceinte à nouveau. Elle redoubla de prudence, visite médicale régulière, interdiction scrupuleusement respectée. Pourtant, après 9 mois, elle mit au monde un petit garçon, lui aussi atteint d’une malformation. Cette fois, Raphaël fut terriblement ébranlé. Il commençait à croire qu’il y avait une cause cachée.

Mais là encore, les médecins affirmèrent qu’aucun problème médical n’existait ni chez l’un ni chez l’autre. À la troisième grossesse, Raphaël prit une décision. Il envoya Clara coucher à l’étranger, convaincu que le problème venait de la médecine locale. À chaque contrôle, les spécialistes confirmaient que tout allait bien.

 Mais à la naissance, l’enfant présenta lui aussi une grave déformation. Le couple, désespéré, sombra dans l’angoisse. Puis vint un 4è bébé, plus atteint encore que les autres. C’en était trop. Raphaël, rongé par l’inquiétude, commença à douter sérieusement. Il ne pouvait pas croire qu’il s’agissait d’une simple malchance répété.

 Une nuit, il s’enferma dans le jeûne et la prière. Pendant 7 jours et cette nuit, il supplia Dieu de lui révéler la vérité. Le dernier soir, il fit un rêve terrifiant. Il se retrouva dans une forêt sombre aux arbres tordus comme des griffes. La lune diffusait une lueur blafarde et inquiétante. Là, une silhouette se dressait, un couteau brillant à la main.

En s’approchant, Raphaël reconnut Clara. Mais son visage n’était plus celui qu’il connaissait. Ses yeux brillaient d’une haine glaciale. Devant elle, étendue au sol, Giset Elodie sans vie paralysé, les pieds enfoncé dans la terre, Raphaël regarda impuissant, tandis que Clara riait d’un rire qui raisonnait dans toute la forêt.

 “C’est moi la cause de tout”, lança-t-elle dans le rêve. Elle avait tout, la beauté, le bonheur et même toi. Je ne pouvais pas la laisser me voler encore plus. Puis, sous ses yeux horrifiés, elle planta son couteau dans le corps d’Elodie. Raphaël se réveilla en sursaut, trempé de sueur, le cœur battant à tout rompre. Même en plein jour, il n’arrivait pas à effacer l’image de Clara telle qu’il avait vu dans son cauchemar.

 Le lendemain, troublé mais calme en apparence, il l’interrogea. Clara, j’ai une question à te poser, sois sincère. As-tu eu quelque chose à voir avec la mort d’Elodie ? Clara écarquilla les yeux, feignant l’étonnement. Quoi ? Comment peux-tu dire ça ? Bien sûr que non. J’étais là comme tout le monde quand elle est morte.

 Pourquoi inventer une chose pareille ? Son jeu d’actrice fut convaincant et Raphaël s’excusa de son soupçon. Mais au fond de lui, le doute persistait. L’image de son rêve revenait sans cesse. Décidé à découvrir la vérité, il choisit de ne rien montrer à Clara. Il fallait enquêter en secret. C’est ainsi qu’il se rapprocha de sa secrétaire, Linda, une femme douce et compréhensive à qui commença à peu se confier.

 Raphaël comprit que Linda avait des sentiments pour lui. Elle avait essayé à plusieurs reprises de se rapprocher mais lui avait résisté pour la première fois. Cependant, il accepta de jouer le jeu non par amour mais pour avancer son enquête. Un jour où Linda apporta des dossiers à son bureau et resta près de lui pour les commenter, il posa la main sur sa taille.

Le geste fut le début d’une liaison. Au fil des semaines, Raphaël se fit de plus en plus distant avec Clara. Il prétextait de nouveaux contrats et des heures supplémentaires. Tandis que dès qu’il quittait la maison, il allait retrouver Linda au bureau dans des hôtels partout où il pouvait être à l’abri des regards.

 Quelques mois plus tard, Linda tomba enceinte. Effrayée au début, elle confia la nouvelle à Raphaël. Lui, agenouillé devant elle, la supplia de ne pas avorter. Il loua une maison à l’écart de la ville pour qu’elle vive tranquille, la visita régulièrement et pourvu à tous ses besoins. Étonnamment, il se sentait apaisé auprès d’elle, plus que lorsqu’il était avec Clara.

 La grossesse se déroula bien, puis Linda donna naissance à un garçon robuste et en parfaite santé. Ce miracle le frappa de plein fouet. L’enfant n’avait aucune malformation. À ce moment précis, Raphaël comprit sans l’ombre d’un doute que le problème ne venait pas de lui. Pour s’en assurer, il fit encore plus. Il demanda à Linda de retomber enceinte au même moment où il encourageait Clara à avoir un 5è enfant.

 9 mois plus tard, Linda e une fille vive et en bonne santé. Quelques semaines après, Clara accoucha à son tour et le bébé, comme les autres était déformé. La vérité s’imposa enfin à Raphaël. Ce n’était pas un hasard. Quelque chose en elle causait ses calamités. Convaincu qu’il fallait affronter la réalité, Raphaël décida de confronter Clara.

 Il attendit la nuit quand les enfants dormai et la maison était calme. Elle lisait dans la chambre quand il entra, le visage fermé, la voix glaciale. Clara, il faut qu’on parle. Elle laissa tomber son livre, saisit la gravité du moment et le regarda. Il s’approcha, revenu de plusieurs nuits, à ruminer son plan.

 D’un ton sans appel, il l’accusa. Il connaissait la vérité. Il fit allusion au rêves qu’il avait hanté et aux pièces du puzzle qui confirmait ses soupçons. Clara fini l’incompréhension et protesta son innocence avec force. Mais Raphaël ne croyait plus ses mensonges. Il lui ordonna de participer à un rituel au cours duquel elle devrait jurer qu’elle n’avait rien à voir avec la mort d’Elodie.

 Si elle refusait, dit-il, il la quitterait. Pris au piège par la détermination de Raphaël, Clara changea d’attitude. Mieux valait céder que perdre tout ce qu’elle avait obtenu. Elle accepta donc à contre-cœur d’accomplir ce rituel pour prouver son innocence. Raphaël indiqua le lieu dans un village, un sanctuaire où disait-il la vérité se révélerait.

 Ils fixèrent une date et vécurent désormais comme deux étrangers le temps que l’épreuve arrive. La veille de ce rendez-vous, Clara se rendit en secret chez le devin qui tenait le sanctuaire. Face au chef du lieu, elle annonça qu’elle viendrait avec son mari pour prêter serment le lendemain. Puis elle glissa entre ses mains une somme d’argent considérable et posa ses conditions.

 Assure-toi que rien ne m’arrive. Si je viens jurer ma sincérité, qu’aucune malédiction ne me touche. Aide-moi et je te récompenserai encore. Le prêtre examina l’argent, esquissa un sourire malveillant et répondit que Clara avait fait le bon choix. Il exagérait la puissance de ses dieux et lui promit protection. Le lendemain matin, Raphaël se réjouissait à l’idée que la vérité allait enfin éclater.

 Mais il ignorait que Clara avait tout prévu pour se protéger. Le matin venu, le sanctuaire était plein. Quelques villageois, des curieux, des témoins. Devant l’hôtel, Clara se tenait droite sans peur apparente. Le prêtre, complice, avait déjà arrangé les choses pour qu’aucune malédiction ne tombe sur elle. Il s’avança avec son bâton sculpté, étrange et inquiétant et dit d’une voix grave : “Es-tu prête à jurer ton innocence devant les dieux et devant ce peuple ?” Clara hoa la tête.

 Elle saisit le bâton, le leva bien haut et déclara d’une voix ferme : “Je jure devant les esprits de ce sanctuaire, devant les dieux et devant vous tous ici présent que je n’ai rien à voir avec la mort de mon ami Elodie et que je ne sais pas pourquoi mes enfants sont édiformes. Si je mens, que je devienne folle et que je meure sur le champ.

” Un silence pesant tomba. Raphaël sentait son cœur battre dans sa poitrine. Tous attendaient un signe, un châtiment, un tonner venu du ciel. Mais rien ne se produisit. Clara resta droite, l’air triomphant. Au bout de quelques minutes, elle remit le bâton au prêtre. Celui-ci leva la voix et proclama qu’elle avait prouvé son innocence.

 Les gens acclamèrent sa bravoure, mais Raphaël était troublé. Comment croire ce qu’il venait de voir ? Ses doutes revenaient plus forts encore. C’est alors qu’un vent violent se leva, soulevant poussière et feuilles. Dans cette tourmente, une silhouette apparut. Personne ne la vit sauf Clara et le prêtre. C’était Elodie.

 Sa voix tonnaclair. Toi misérable, tu as pris son argent et tu as trahi les dieux. Tu as vendu ton âme et maintenant ta punition arrive. Le prêtre pris de panique s’effondra à genoux. Pardonne-moi ! Cria-t-il. Elle m’a soudoyé. Je n’ai pas résisté. Je t’en supplie, épargne-moi. Mais il était trop tard.

 Le spectre d’Elodie étendit la main et le corps du prêtre se mit à trembler. Du sang jaillit de sa bouche, ses membres convulsèrent et il s’écroula. Mort ! Clara, terrifiée, tomba à genoux. Elle, seule à voir l’apparition, supplia à son tour : “Pardon Elodie, je n’ai pas voulu. J’étais jalouse, en colère. C’est moi qui t’ai empoisonné la nuit de tes fiançailles.

 Je ne supportais pas de te voir heureuse avec Raphaël. J’ai détruit ma propre vie par mon crime et mes enfants emportent les conséquences. Pardonne-moi. Les mots coulaient de sa bouche comme un torrent incontrôlable. Raphaël, anéantit, la regardait avec douleur. La vérité qu’il redoutait venait d’être dite. Soudain, Clara poussa un crist.

 Elle se leva, se déchira les vêtements, arracha ses cheveux comme si une force invisible la possédait. La folie s’empara d’elle. Elle se mit à courir hors du sanctuaire, hurlant et gesticulant. Raphaël tenta de la suivre, mais à peine sortit sur la route, un camion surgit à toute vitesse et la percuta de plein fouet.

 Dans un fracas terrible, Clara fut projeté à terre et mourut sur le champ, son corps baignant dans son sang. Le chauffeur disparut aussitôt. Clara fut enterré au village selon les coutumes, mais personne ne la pleura vraiment. Quand Raphaël rentra chez lui, il découvrit un miracle. Ses cinq enfants, jusqu’à diforme étaient devenus normal, parfaitement sains.

 Leur visage s’étaient éclairé comme si un poids invisible avait été levé. Il compent alors que leur malheur venait des fautes de leur mère. Soulagé, Raphaël accueillit Linda dans sa maison. Il l’épousa et elle éleva avec une tendresse sans faille, les cinq enfants de Clara en plus de ses deux enfants à elle.

 La maison, autrefois emplie de douleur et de suspicion, raisonna désormais de rire et de joie. Raphaël fit enfin le deuil de sa bien-aimée Elodie. Il était enfin rassuré et certain qu’elle repose désormais en paix. Avec le soutien de Linda, il trouva enfin la sérénité qu’il cherchait depuis si longtemps. Cette histoire nous enseigne que la jalousie et la trahison mènent toujours à la destruction.

 La vérité, tôt ou tard finit par éclater et chacun récolte ce qu’il a semé. L’amour sincère ne peut être remplacé par la manipulation et la patience ainsi que l’intégrité triomphe toujours sur le mensonge et la tromperie. Merci d’avoir regardé. Si vous avez aimé ce récit, laissez un pouce bleu pour soutenir la chaîne. N’oubliez pas de vous abonner et d’activer la cloche pour ne pas manquer les prochaines histoires.