LE ROI DU JEU PIÉGÉ PAR 5 BÉBÉS EN COUCHES ! 😅

Dans la grande ville animée de Kazongo vivait un jeune homme du nom de Kemy. Il était jeune, riche, séduisant et à la tête de sa propre entreprise. Tout le monde l’aimait bien pour sa gentillesse et sa facilité à se faire des amis. Mais ce qui faisait surtout parler de lui, c’était son côté charmeur.

 Pour beaucoup, Kemy n’était qu’un gars jovial, facile d’accès. Alors, c’était normal qu’il attire les femmes. Mais ce que les gens ignoraient, c’est que Kemy était un vrai stratège en amour. Il savait exactement quoi dire et comment le dire pour faire fondre n’importe quelle femme.

 Il vivait dans une grande maison qu’il avait acheté grâce à son succès, mais il n’y était presque jamais seul. Une femme entrait, une autre sortait et malgré toutes ses aventures, il avait toujours réussi à ne jamais se faire prendre. Il enchaînait les conquêtes, mais parmi toutes, sa préférée, c’était Lina, une jeune femme belle, brillante, qui possédait aussi sa propre entreprise. Ce que Kemy aimait chez elle, c’était sa réussite.

 Il rêvait depuis toujours de bâtir un empire et pour lui, Lina représentait la partenaire idéale pour devenir ce couple puissant dont il rêvait. Mais Lina n’avait pas toutes les qualités qu’il espérait. Elle ne savait pas cuisiner. Elle n’était pas très sensuelle et au lit, elle ne le faisait pas vraiment vibrer.

 Et comme Kemy voulait tout avoir, il s’était dit qu’il prendrait tout. Après tout, si le roi Salomon avait pu avoir 1000 femmes, pourquoi lui ne pourrait-il pas en avoir une dizaine ? Alors, à part Lina, il y avait Naya, sa préférée quand il s’agissait de plaisir charnel. Puis Mireille, une cuisinière hors père, celle qui savait satisfaire toutes ses envies gourmandes.

Il y avait aussi Amira, celle qui lui apportait la paix de l’esprit et qui priait beaucoup pour lui, car il savait qu’il avait besoin de prière dans sa vie. Et puis Ruby, l’âme de la fête, quand Kemy avait envie de sortir en boîte, c’était elle qui l’appelait, car elle avait la même énergie que lui. La liste ne s’arrêtait pas là.

 À chaque fois qu’il trouvait un petit défaut chez Lune, il s’en servait comme excuse pour en ajouter une autre à sa collection. Et tout ça, c’est sans compter les coups d’un soir. De nombreuses femmes dont il ne se rappelaient même pas les prénoms car il n’avait pas gardé contact.

 Kemy était le fils unique de sa mère et celle-ci était de plus en plus inquiète pour lui. Elle connaissait bien les penchants de son fils. Même quand il vivait encore sous son toit, elle voyait déjà qu’il avait l’œil qui traînait. Et chaque fois qu’elle l’appelait, elle entendait une autre voix féminine en arrière-plan. Ce qu’elle voulait, c’était qu’il se pose en faim, qu’il fonde une famille.

 Elle avait peur que si les choses continuaient ainsi, la lignée de son défunt mari s’éteigne avec Kemmy. Alors, elle prit une décision. Elle l’invita au village pour lui trouver une épouse. Puisqu’il semblait perdu, autant l’aider à choisir. Kemy, lui, hésita un peu avant de s’y rendre.

 Il savait bien que sa mère allait encore lui parler de mariage dès qu’il arriverait. Mais ce qu’il ne savait pas, c’est qu’elle avait déjà tout prévu. Dès qu’il mit les pieds au village, il passa du temps avec sa mère. Il discutait pour attraper le temps perdu. Quand une jeune fille entra avec un plateau de nourriture à la main, elle posa le plat sur la table puis salua timidement Kemi.

Celui-ci la regarda avec un air méfiant pendant que sa mère lui adressait un sourire satisfait. “Répond à son salut”, lui dit-elle. Voici Sira. C’est elle qui prend soin de moi quand tu n’es pas là. Elle est travailleuse, respectueuse et pleine d’humilité. J’ai bien observé Sira et je suis certaine que c’est la femme qu’il te faut, déclara mama Kemy tout sourire. Sira, va t’asseoir près de ton mari.

 La jeune fille s’approcha timidement pour s’installer près de Kemy, mais celui-ci lui lança un regard tranchant comme pour dire “N’est sait même pas.” Gêné, Sira se leva aussitôt en prétextant de voir surveiller la marmite sur le feu. Une fois seul avec son fils, Mamaky ne perdit pas de temps. Alors, qu’est-ce que tu penses d’elle ? Tu l’aimes bien ? Non, je le vois dans tes yeux.

 Ne t’inquiète pas, je m’occupe de tout. Je vais voir son père pour arranger la dotte. Il faut qu’on se dépêche avant qu’un autre ne la prenne. Mais Kemy la regardait comme si elle venait d’un autre monde. Il était complètement abazourdi par toute cette mise en scène. “Maman, tu es sûr que tu n’as pas un autre fils caché ?” demanda-t-il.

 “De quoi tu parles ?” s’étonna-t-elle. “Quel autre fils ?” Non, vraiment, dis-moi, parce que ce plan-là, ce n’est clairement pas pour moi. Comment tu peux imaginer une seule seconde que moi, avec tout ce que je suis, je finirai avec une fille du village. Attends maman, c’est pour ça que tu m’as fait revenir ici ? Maman Kemy sentit la colère montée.

 Kemy, tu te rends compte de ce que tu dis ? Tu crois que tu vas rester jeune toute ta vie ? Tu veux perdre ton temps à passer de femme en femme et finir vieux, seul et amè ? Jamais. Je ne laisserai pas ça arriver. Tu porteras ma descendance. Tu m’entends ? Tu me feras des petits enfants et le plus tôt sera le mieux. Mais Kemy s’était déjà levé. D’accord.

J’ai compris. Maintenant, je vois très bien que tu ne veux pas mon bien. Bref, tu as transmis ton message, j’ai entendu. Mais ma réponse c’est non. Je ne vais pas me marier avec une villageoise. Au revoir maman. Et sans attendre, il sortit et repartit directement pour la ville. Quand Sira revint de la cuisine, elle regarda autour d’elle.

 “Maman, il est où ?” demanda-t-elle. “Assiez-toi, Sira”, répondit Mamaki. “Ne fais pas attention à son comportement. Il joue juste au dur, mais ne t’en fais pas, c’est mon fils, il finira par t’épouser. Siracha la tête avec respect et remercia doucement Mamaky. De retour à Kazongo, Kemy était furieux. Jamais il n’aurait imaginé que sa propre mère irait aussi loin pour le marier.

 Comment pouvait-elle lui Kemy vouloir le coller à une femme du village ? Impossible. Avant même d’arriver chez lui, il appela Naya, sa préférée quand il avait besoin de se détendre et retrouver un peu de calme. Elle savait comment l’apaiser sans lui casser les oreilles. Elle vint rapidement et passa la nuit chez lui.

 Le lendemain matin, il inventa un prétexte pour qu’elle s’en aille car une autre devait venir. Kemy poursuivait son jeu, enchaînant les femmes comme on change de chaussures, avec une telle habileté que jamais il ne s’était fait prendre jusqu’à ce jour-là. Un lundi matin, il se leva de bonne heure pour aller au travail.

 Il prit un petit déjeuner rapide puis se dirigea vers la sortie. Mais à peine ouvritil le portail qu’il s’arrêta net, choqué par ce qu’il voyait. Là, juste devant sa maison, cinq nouveaux nés dormentaient paisiblement, chacun dans un petit berceau, bien rangé l’un à côté de l’autre.

 La première pensée qui traversa l’esprit de Kemy fut, d’où viennent tous ces bébés ? Il regarda autour de lui, pensant à percevoir quelqu’un ou quelque chose, mais rien. Personne 1 ? C’est quoi ce cirque encore ? Qui a déposé ces bébés ici ? C’est une blague ou quoi ? Et c’est une blague de très mauvais gouin. Kemy s’accroupit, intrigué et s’approcha de l’un des nourrissons.

 C’est là qu’il remarqua une petite feuille glissée dans le berceau. Il l’a prit et l’a lu. Papa chéri, je mange 12 fois par jour. Ne me fais pas trop attendre. Il resta Boucheb 1. Il se tourna vers le deuxième bébé et découvrit un autre papier. Kemy luut le petit mot du deuxième bébé. Je suis la sirène de l’équipe. Tu ne connaîtras la paix que quand je dors. Il resta figé.

 Qu’est-ce que c’était que ça encore ? Quel genre de mise en scène diabolique était en train de se jouer devant sa maison ? Perdu, il fit rapidement le tour de sa cour pour vérifier s’il n’y avait pas une caméra cachée ou des gens en train de le filmer. Mais non, rien. Le silence. Il revint vers les bébés. Il dormait encore profondément comme si de rien n’était.

 Tout ce qu’il espérait maintenant, c’était que là où les personnes qui les avaient déposé viennent vite les reprendre avant leur réveil. Parce que lui, franchement, il n’avait aucune idée de quoi faire avec un nourrisson. Et là, ce n’était pas un mais cinq. Kemy regarda sa montre. Il était déjà en retard pour le boulot. Il ne pouvait pas partir et laisser ses enfants-là seul devant son portail.

 Il se pencha à nouveau et vit que les trois autres berceaux contenaient aussi des papiers. Il les prit et commença à lire. Mais en lisant le dernier mot, son cœur faillit s’arrêter. Il tremblait de tout son corps en sueur, incapable d’y croire. Les mots qu’il venaient de lire l’achevent.

 Monsieur le donjant Kemy, tu as très bien joué. Mais voici les résultats de tes parties. Ces bébés sont les trophées que tu as remporté. Félicitations. Tu voulais jouer sans jamais repartir avec une médaille. 1 et bien en voilà 5. Alors considère que c’est notre vengeance personnelle et que cela te serve de leçon.

 Car certes, il y a plein de femmes naïves que tu peux embobiner, mais il y a aussi les cinglés comme nous qui avons minutieusement élaboré ce plan pour nous venger. On a déjà fait notre part. Porter tes grossesses et accoucher. À toi maintenant de les élever. Gros bisous. Kemy s’écroula au sol. les mains tremblantes. Il ne comprenait plus rien.

 Grossesse, enfant, doux, comment et surtout pourquoi cinq ? Comment avait-il pu passer à côté de ça ? Comment s’était-elle rencontrée ? Il essaya de se rappeler qui, parmi ces nombreuses conquêtes, aurait pu faire ça, mais avec plus de 50 femmes en un an, il n’avait aucune idée de laquelle pouvait être derrière ce plan. Il se sentait totalement piégé.

 Ah donc c’est comme ça que je vais finir ? Des enfants livrés à domicile ? Non pas moi. Ça ne peut pas commencer avec moi. Les larmes aux yeux. Kemy regarda à nouveau les bébés et là un frisson le traversa. L’un avait exactement son nez, un autre avait la forme de sa tête et le troisième c’était carrément son portrait craché. Pris de panique, il secoua la tête pour chasser ses pensées.

 Non, non, non, ce n’est pas possible. Il ne me ressemble pas. Je ne vais pas me faire avoir aussi facilement. Si seulement je pouvais voir les femmes qui ont fait ça, que Dieu me pardonne, je ne sais même pas ce que je leur ferais. Il pensa même à les déposer dans un orphelina. Mais que dirait-il ? Bonjour, j’ai trouvé cinq bébés devant chez moi.

 Avec un seul, peut-être ça passait. Mais cinq, qui allait croire à ça ? Ah, c’est donc comme ça que ça finit ? Le grand séducteur maintenant piégé. Kemmy, tu t’es bien fait avoir. Après un long moment d’hésitation, il abandonna l’idée d’aller au travail ce jour-là. Il fallait d’abord réfléchir à la suite. Il porta les bébés un par un à l’intérieur de la maison. en faisant attention à ne pas les réveiller.

 Il ne savait absolument rien sur les bébés. Il n’en avait même jamais porté un dans ses bras. Soudain, une idée lui traversa l’esprit. Il prit son téléphone et appela Lina. Il ne savait pas qui étaient les mères, mais une chose était sûre. Il allait avoir besoin d’une femme pour gérer cette situation.

 Allô Lina, c’est urgent. Il faut que tu viennes chez moi tout de suite. Oui, je sais que c’est lundi matin, mais c’est une urgence vraiment. C’est une question de vie ou de mort. 30 minutes plus tard, Lina arrivait chez lui. Mais à peine elle entra, elle s’arrêta nette, figée, choquée. Cinq bébés allongés dans des berceaux.

 Kemy, mais c’est quoi ça ? Tu t’es lancé dans le trafic d’enfant maintenant. Kemy fronça les sourcils. Que Dieu nous en garde, Lina. C’est justement pour ça que je t’ai appelé. Lina, je t’en supplie, aide-moi. J’ai trouvé ces bébés devant mon portail ce matin. Je te jure que je ne sais même pas d’où ils viennent. Lina à bazourdi, le regardait de travers.

 Attends Kemy, on n’est pas en décembre 1. Tu crois que le Père Noël t’a laissé cinq bébés comme cadeau de fin d’année ? Ces enfants viennent forcément de femmes que tu connais. Elles ont laissé un mot ou quelque chose. Kemy hésita puis finit par lui parler du papier. Lina, je t’assure, je ne les connais pas. Je ne suis pas leur père.

 Comment j’aurais pu avoir des enfants sans le savoir ? Lina n’en revenait pas. Quoi Kemy ? Donc tu as engrossé des femmes comme ça sans même t’en rendre compte ? Oh là là, maintenant tout s’explique. C’est clair que tu ne sais pas qui sont les mères parce qu’elles sont sûrement des dizaines à être passées par là, hein. Franchement, tu dois en avoir combien de conquêtes ? Environ 1000, quoi.

 Non, ce n’est pas vrai, pas plus de 50, corrigea-t-il. Mais Lina, c’est pas le sujet là. Il faut qu’on trouve une solution rapidement. Lina le regarda avec un profond dégoût. Tu me dégoûtes, Kemy et tu oses me dire ça en face sans honte. 50 femmes. Tu es assez garçons pour gérer 50 femmes. Alors sois assez garçons pour gérer les conséquences. Tu as même de la chance qu’il soit que cinq.

 Moi en tout cas, c’est fini entre nous. Je ne peux pas gérer ce désastre. Elle tourna les talons pour partir puis se ravisa. Bon, je ne suis pas aussi mauvaise que toi. Je vais quand même t’aider. Kemy poussa un soupir de soulagement et la remercia aussitôt. Mais ce qu’il entendit ensuite le laissa sans voix. Va vite au supermarché et ramène-moi 10 cartons de lait infantil. Les nouveaux nez, ça mange beaucoup.

 Et celui-là là, avec ta bouche un. Je sens qu’il est capable de finir un carton à lui seul en une journée. Moi, je m’en vais. Kemy était de retour à la case départ. mais pas totalement perdu. Il lui restait encore quelques cartes en main. C’est pour ça qu’il gardait plusieurs femmes autour de lui.

 Si l’une le lâchait, une autre serait là pour le sauver. Il appela donc immédiatement le supermarché et demanda qu’on lui livre 10 cartons de lait pour bébé à la maison. Ensuite, il chercha qui appelé en urgence. Il pensa à Naya, sa valeur sûre.

 Dès que Naya arriva chez lui, tout apprêté avec ses longs ongles et ses fossiles, elle aperçut les bébés et hurla. Kemy, donc tu es pire que ce que je croyais. Moi, je ne suis pas prête pour ça. Je ne sais même pas changer une couche. Je m’en vais. Kemy se sentit idiot. Il aurait dû y penser. Pourquoi avait-il appelé Naya, la reine des réseaux ? Il essaya ensuite avec Ruby puis avec Mireille, mais dès qu’elle virent les bébés, elle coupèrent tout contact avec lui. Il finit par appeler Amira, celle qui lui apportait autrefois la paix.

 Quand elle arriva et découvrit la situation, elle fut brisée par la trahison. Mais voyant les enfants affamés, elle eut pitié. Heureusement, entre-temps, les cartons de lait étaient arrivés. Amira prépara et prit le temps de nourrir les bébés. Kemy l’aida aussi. Il observait. apprenait et nourrissait certains des enfants. Il était soulagé de voir Camira malgré tout ne l’avait pas complètement abandonné.

 Mais la réalité le frappa quand Amira, en regardant l’heure, déclara : “Kemy, je vais partir car il est tard. Je peux pas rester. Je t’aime mais je ne veux pas passer ma vie avec un homme instable. Ses enfants ne sont pas les miens. Ce n’est pas mon combat.” Et elle partit. Kemy se retrouva seule. Seule ? avec cinq nouveaux nés.

 La nuit qui suivit fut la pire de toute sa vie. Au début, après avoir été nourri, les bébés dormaient paisiblement. Mais à 23 heures précises, c’était comme si une alerte générale avait été lancée. Les cinq se réveillèrent en même temps et se mirent à hurler. Kemy paniqua, il ne pouvait pas fuir.

 Il ne pouvait pas non plus ignorer leur pleur. Il essaya d’en prendre deux dans ses bras, mais les trois autres continuaient de crier. Alors, il en atta deux dans son dos avec une couverture et porta les trois autres avec ses bras. Il était dépassé, frustré. Il avait envie de pleurer, mais c’était inutile. Les enfants le faisaient déjà.

 Après ce qui lui sembla une éternité, quatre finirent par s’endormir. Sauf une. Celle-là, tu l’auras deviné, c’était la même qui avait laissé un mot disant qu’elle était une sirène, qu’il ne connaîtrait la paix que lorsqu’elle dormirait. Il n’avait pas menti. Cette petite ne laissait aucun rép. Dès que Kemy la posait dans le berceau, elle criait. S’il la portait, elle se calmait.

 Elle avait décidé que son nouveau papa allait passer la nuit debout avec elle. Il n’eut pas d’autre choix que de la bercer sur son torse jusqu’à l’aube. Il la surnomma sirène parce que et bien c’était vraiment trop. Jamais il n’avait vécu pareille torture. Il était perdu, terrifié.

 Était ce vraiment sa nouvelle vie ? Allait-il devoir vivre comme ça maintenant ? Les femmes qu’il connaissaient l’avaient tout abandonné. Les mères des enfants introuvables. Il n’avait plus personne. Il n’avait tenu que quelques heures et il était déjà au bout de ses forces. À bout de solution, désespéré, il prit enfin son téléphone. Il n’avait plus le choix.

 Il appela sa mère. Allô maman ? Ton fils est en train de mourir. Oh je suis finie. Maman, je t’en supplie, viens vite lança Ky au téléphone complètement dépassé. Mam Kemi de l’autre côté du fil fut saisie par l’état de panique de son fils. Elle tenta de lui demander ce qui se passait mais il répétait simplement. Viens, viens chez moi maintenant, c’est urgent.

Elle prit le premier taxi pour la ville. À son arrivée à Kazongo, maman Kemy fut choquée par la scène qu’il attendait. Son fils Kemy portait une petite fille dans ses bras complètement érintée. E mais c’est qui cet enfant ? Tu m’as appelé comme si c’était une affaire de vie ou de mort.

 Que se passe-t-il ici ? Kemmy, soulagé de la voir, lui mit directement la petite dans les bras. Maman, que Dieu te bénisse. Cet enfant-là est après ma vie. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Les autres, au moins, m’ont laissé souffler un peu, mais elle rien du tout. Sa mère fronça les sourcils de plus en plus perdu.

 Les autres, Kemy, c’est qui elle ? Et c’est qui les autres ? C’est quoi encore cette histoire ? Kemy la fit entrer dans la maison. Elle n’en crut pas ses yeux. Quatre autres bébés dormaient bien installés dans des berceaux. Kemy mais ces enfants sont acquis. Qu’est-ce que tu fais avec cinq bébés ? Tu fais des rituels ? Tu vends des enfants ? Un Tu m’as tué. Kemy Maman arrête un peu.

 Ce n’est pas pour ça que je t’ai appelé. Ces bébés, ce sont tes petits enfants. Maman Kemy le regarda à bazourdi. Quoi ? Tu peux répéter ? Alors Kemy lui expliqua tout depuis le début. Quand elle comprit, elle entra dans tous ses états. Un toi seul, Kemy, tu as mis cinq femmes enceintes et tu ne sais même pas qui sont les mères.

 Mais regarde-toi, tu es foutu. Foutu ! Kemmy, surpris par sa réaction, tenta de plaisanter. Mais maman, pourtant tu voulais plein de petits enfants. Regarde-moi bien. Ce n’est pas une bénédiction ça. Tu as eu ce que tu voulais sans trop d’effort. Mama Kemy le fixa comme s’il était fou. Est-ce que j’ai idiote écrit sur le front ? Oui, je voulais des petits enfants, mais pas comme ça, Kemmy.

 Moi, je voulais que tu te maries, que ta femme accouche, que tu construises une vraie famille, pas que tu ramasses cinq bébés comme un colis. Et puis, comment tu peux même être sûr qu’ils sont vraiment à toi ? Tu as fait des tests ADN ? Kemy resta Boucheb. Il n’y avait même pas pensé. Il était tellement déboussolé qu’il s’était contenté de croire à la ressemblance.

 Et si ses enfants n’étaient pas les siens et surtout cette fameuse petite, la sirène qui ne le laissait jamais respirer si ce n’était même pas son enfant, pendant que sa mère donnait le bain au bébé, lui sortit en vitesse acheter de nouveaux vêtements pour eux. Ensuite, tous ensemble, ils se rendirent à l’hôpital pour faire des tests ADN.

 On leur dit que les résultats prendraient 48 heures et pour Kemy, ces deux jours furent interminables. Heureusement, Mama Kemy s’occupait bien des enfants. Lui, il était juste tendu, très tendu. Quand enfin les résultats arrivèrent, la sentence tomba. Les cinq bébés étaient bien les siens à 100 %. Sa chair, son sang, sa conséquence. Ce jour-là, Kemy comprit qu’il avait tout gâché.

 À force de vouloir jouer au grand séducteur, il avait oublié une vérité essentielle. Même les meilleurs joueurs ratent parfois leur coup et cette fois-ci, c’était lui qui s’était fait avoir. Les femmes avaient retourné le jeu contre lui. Elles avaient gagné et lui, il restait seul avec cinq nourrissons. Il ne savait pas par où commencer, comment allait-il faire.

 Même ceux qui ont un seul enfant sont déjà dépassés. Alors cinq sa mère de son côté était heureuse d’avoir ses petits enfants, mais elle n’aimait pas du tout la façon dont tout cela s’était passé. Elle ne comptait pas vivre sa vieillesse dans une telle pagaille. Elle connaissait son fils. Elle savait que s’il trouvait de l’aide facilement, il risquait de reprendre ses vieilles habitudes.

 Et elle ne voulait surtout pas se réveiller un matin avec cinq autres bébés à la porte. Non, elle ne laisserait pas cela arriver. Puisqu’il a eu la force d’aller courir derrière leur mère, il doit avoir la force de s’occuper de ses enfants. Moi, je retourne au village dans la maison de mon défunt mari.

 S’il veut une femme pour l’aider, il n’a qu’à en chercher une. Mais moi, je vais juste venir et repartir. Je ne peux pas vivre ici avec lui. Elle était restée de semaines dans la maison de son fils à Cazongo. Puis un matin, elle sortit avec sa valise prête. Kemy, en la voyant prête à partir aussitôt.

 Maman, où tu vas comme ça ? Elle le regarda avec un air qu’il connaissait bien. Kemy, ce n’est pas ma maison ici. Moi, je retourne chez mon mari au village. Va chercher une femme pour vivre avec toi et t’aider à élever tes enfants. Je ne suis pas ta femme. Kemy était en panique. Maman, non, s’il te plaît, ne fais pas ça. Si tu pars, je vais mourir ici. Je n’ai plus personne. Toutes les autres femmes m’ont abandonné dès qu’elles ont su pour les bébés.

 Tu es mon dernier espoir, maman. Ne m’abandonne pas. Mama Kemy regarda son fils qui avait maintenant l’air d’une poule mouillé, complètement perdu. Elle éclata de rire. Regarde-moi sa bouche. Tu sais que j’existe maintenant quand je te donnais des conseils, tu pensais que j’étais folle.

 Un tu as oublié que tu es Kemmy, le roi du Gaem, le briseur de cœur, le tombeur. Elle prie un tomb au cœur. Alors Kemy, ton charme là, il t’a mené où ? Tiens, prends bien ta croix. Moi, j’ai fait ma part en tant que grand-mère. Mais vivre avec toi, non, tu ne m’écoutes même pas. Donc, je n’ai pas ma place ici.

 Kemy se laissa tomber à genoux, en pleur comme un enfant. Maman, pardon, je suis désolé. Je vais t’écouter maintenant. Je t’en supplie, ne m’abandonne pas. J’ai compris, j’ai changé. Aide-moi. Elle le regarda, le cœur serré, puis soupira. Bon, Kemy, lève-toi, je ne peux pas t’abandonner. Tu es mon seul fils et ces enfants-là, ce sont mes petits enfants. Mais on ne peut pas continuer comme ça.

 Il faut agir, sinon ces bébés deviendront un vrai fardeau. Est-ce que tu as cherché une nounou au moins ? Kemy se redressa et s’essuya les yeux. J’ai essayé plusieurs. Mais dès que je leur dis qu’il y a cinq bébés à gérer, elles disparaissent toutes. Personne ne veut. Mama Kemy réfléchit un instant. Bon, laisse-moi aller au village aujourd’hui. Je reviens demain matin. Ne t’inquiète pas, ça ira.

 En attendant, essaie de tenir encore un jour avec eux. Kemy hoa la tête à contre-cœur, les larmes aux yeux. Dès qu’elle partit, il sentit que l’enfer recommençait et la petite sirène, fidèle à sa réputation, ne lui laissa aucun moment de paix. Il priait intérieurement pour que l’aube arrive vite.

 Le lendemain matin, Mama Kemy revint, mais elle n’était pas seule. À ses côtés, se tenait Sira, la même jeune fille qu’elle avait présenté à Kemy plus tôt au village comme future épouse. La veille, une fois arrivée au village, mama Kemy l’avait contacté pour lui expliquer toute la situation.

 Elle lui avait demandé si malgré tout, elle acceptait encore de l’épouser et d’élever les enfants comme les siens. Sira avait accepté. Kemmy, en voyant sa mère revenir, fut soulagé jusqu’à ce qu’il aperçoiva. Son visage se referma aussitôt. Maman, tu es la bienvenue. Mais elle, qu’est-ce qu’elle fait ici ? Sans lui répondre, Mamaky se tourna vers Sirira. Va à l’intérieur, ma fille.

 Va voir les enfants. Commence à t’habituer à eux. Sira entra dans la maison. Mam Kemy se tourna ensuite verse. J’ai repensé à tout ce qu’on a dit hier. Et franchement, la seule solution à ce désordre, c’est que tu te maries. Tu n’as plus aucune femme prête à t’accepter aujourd’hui. Alors celle qui est encore là, prête à te soutenir malgré tout, prends-la.

 C’est ta dernière chance de remettre ta vie en ordre. J’ai décidé de t’en trouver une, déclara Mama Kemi. Je sais que ce n’est pas très juste pour Sira, mais je lui ai tout expliqué et elle a accepté de prendre soin des enfants. Tu as de la chance un parce que si elle avait dit non, je ne vois pas quelle autre femme aurait accepté une pareille mission.

 Ce que tu dois faire maintenant, c’est bien la traiter et surtout éviter de la vexer. Parce que si elle s’en va, toi, tu es fini. Kemy n’en croyait pas ses oreilles. Oui, il savait qu’il était dans une situation compliquée, mais ça ne voulait pas dire qu’il devait accepter n’importe quoi non plus. Il avait encore le droit de dire non. Non, maman, ce n’est pas juste.

 Comment tu peux ramener une femme chez moi sans même m’en parler ? Et tu veux que je l’épouse juste comme ça ? Et puis regarde bien. Elle ce n’est pas mon style. Elle est une villageoise. Non maman, faut pas pousser. Kemy, tu dis que ce n’est pas encore grave. Tu crois encore que tu as le choix ? S’exclama sa mère. Stupéfaite.

 Avec tout ce que tu as fait, tu crois que tu mérites ma Sira ? Bref, écoute, dis-moi clairement, tu veux Sira ou pas ? Kemy, malgré lui, ne pouvait pas se résoudre à se rabaisser. Il releva la tête. Maman, non, je ne veux pas. Il doit y avoir quelqu’un de mieux pour moi. D’accord. Pas de souci, répondit-elle moqueuse.

Sira, viens, on retourne au village. Laissons-le avec ses couches, ses biberons et sa sirène. On va le laisser gérer tout seul. Sira sortit calmement et prit la valise de mammy. Elles se dirigèrent vers la porte. Kemy était choquée. He ! Maman, tu ne peux pas me faire ça. Tu vas où comme ça ? Tu ne peux pas me laisser comme ça ? Regarde-moi bien, Kemy. Moi, je t’ai déjà laissé. C’est fini.

 Kemy bloqua la porte. Non, maman, pardon, ne pars pas. Je suis désolé. Elle le fixa froidement. Kemy, oui ou non ? Tu vas épouser Sira ? Kemy ne réfléchit même plus. Oui, maman, je vais l’épouser. Maman Kemy sourit. Sira, repose la valise. Ce garçon t’a trop souffrir. Kemy, tu dois t’excuser et sincèrement.

 Kemy, vaincu, ravala sa fierté et demanda pardon à Sira. Elle lui pardonna. Voilà, comme ça c’est mieux, conclut Mamakemi. Maintenant, tu vas apprendre à l’aimer. Si tu n’aimes pas son apparence, change-la. Va faire du shopping avec elle. achète-lui du maquillage, elle va devenir une femme à ton niveau. L’essentiel, c’est qu’elle reste à tes côtés.

 Kemyquessa et remercia sa mère. Peu après, mamy retourna au village, laissance ira seule avec Kemy et les enfants. Contre toute attente, Kemy se montra doux avec elle. Il vit combien elle était patiente, organisée et à quel point les bébés étaient calmes quand elle était présente. C’est là qu’il commença à voir sa beauté cachée. Une beauté qui n’avait rien à voir avec le physique.

 Quoique physiquement, elle n’était pas mal du tout. Il décida alors d’embaucher une nounou pour l’aider. Et cette fois, il en trouva une, une femme mûre, attentionnée qui s’investit corps et âme dans son travail. Avec la nounou pour l’épauler, Kemy emmena Sir à faire du shopping. Il lui offrit de beaux vêtements, des soins, des accessoires.

Le soir même, il l’invita à dîner. Là, il s’excusa encore sincèrement pour son comportement passé. Puis officiellement, il lui demanda sa main. Sira, heureuse, accepta. Kemy ne perdit pas de temps. Il alla rapidement payer sa dotte. Mais même si les choses semblaient se stabiliser, l’épisode des cinq bébés avait profondément marqué Kemi.

 Depuis ce jour-là, il n’avait plus touché aucune femme. Même après son mariage avec Sira, il n’arrivait pas à être intime avec elle. Il avait peur, peur qu’un autre bébé n’apparaisse. Sira s’en rendit compte et lui en parla. Ils eurent une vraie conversation de cœur à cœur. Kemy se confia sur ses craintes. Ils prirent ensemble une décision. Ils n’auraient qu’un seul enfant ensemble puisqu’ils en élevaient déjà cinq.

 Ils vécurent en paix, élevant tous leurs enfants avec amour et entente. La nounou, fidèle et présente, les accompagna dans cette aventure. Et jusqu’à aujourd’hui, les mères biologiques de ses cinq enfants ne sont jamais revenues. Kemy ne su jamais qui elles étaient. Merci d’avoir regardé. Si vous avez aimé ce récit, laissez un pouce bleu pour soutenir la chaîne.

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