« Ça fait SIX MOIS sans FEMME », dirent les ESCLAVES à la belle HÉRITIÈRE. Ce qui ARRIVA…

il y a 6 mois que nous n’avons pas senti le toucher d’une femme cette phrase n’était pas une cri de révolte mais une murmure volé dans l’obscurité d’un atelier interdit Solange la fille du maître des lieux n’aurait jamais dû entendre cela là cachée dans l’ombre elle s’est figée devant elle 2 hommes marqués par une vie brutale ce qu’elle venait d’entendre est-ce une menace ou une secret capable de tout détruire que se passe-t-il quand vous franchissez la ligne qui sépare la peur de la curiosité abonnez-vous maintenant à histoires à ne pas oublier
activez la cloche et retenez votre souffle ce qui suit est impossible à prédire commentez le mot secret si vous êtes prêts à découvrir ce qui s’est passé dans cet atelier la chaleur de la Louisiane en août ne tombait pas sur la peau comme la pluie elle s’installait épaisse comme du sirop brûlant collant aux poumons à chaque respiration Solange de Montreuil marchait dans le jardin de la plantation saint-gabriel ses bottines de cuir craquant sur le gravier blanc sa robe de soie ivoire absorbant la lumière du soleil
jusqu’à ce qu’elle devienne une prison scintillante les Magnolias tentaient vainement de masquer l’odeur qui imprégnait tout la sueur la terre retournée le parfum amer de la canne à sucre coupée au loin derrière les haies de myrte soigneusement taillées le domaine s’étendait comme une empire silencieux où chaque Pierre chaque arbre chaque souffle appartenait à son père monsieur Charles Auguste de Montreuil Solange s’arrêta près du banc de fer forgé cherchant l’ombre d’un chêne centenaire dont les branches portaient des guirlandes de mousse espagnole
semblables aux barbes de vieux sages condamnés au silence elle ferma les yeux espérant trouver une instant de paix loin des conversations creuses du salon loin des regards scrutateurs de sa mère loin de l’ennui mortel qui rongait ses journées comme une maladie incurable mais la paix ne vint pas ce qui vint se fut une voix basse grave presque étouffée par la distance et le bourdonnement obstiné des cigales elle venait de l’autre côté de la haie près de l’atelier ce bâtiment de bois brut où son père entreposait les outils
et où travaillaient les hommes dont elle ne connaissait que les ombres Solange se figea elle savait qu’elle ne devrait pas écouter une dame ne s’approche pas des quartiers des travailleurs une dame ne tend pas l’oreille aux conversations qui ne la concernent pas pourtant ses pieds refusèrent d’obéir elle se glissa plus près retenant le bruissement de sa robe le cœur battant comme celui d’un oiseau prise au piège la voix devint plus claire 2 hommes français mais avec une accent rude usé par des années de labeur l’un d’eux soupira une son profond presque douloureux
cela fait 6 mois que nous n’avons pas eu de femmes le silence qui suivit cette phrase fut plus lourd que n’importe quel mot ce n’était pas une désir charnel qu’elle entendait dans ce murmure mais quelque chose de bien plus terrible la plainte funèbre d’un homme qui avait oublié ce que signifiait être touché avec tendresse Solange porta la main à sa bouche comme si ce geste pouvait retenir le choc qui montait dans sa gorge ces hommes ces silhouettes qu’elle avait appris à ignorer ces meubles du domaine avaient des voix
ils avaient des cœurs qui saignaient elle recula ses jambes tremblantes refusant de la porter aussi vite qu’elle le voulait elle traversa le jardin en courant ses poumons brûlants dans l’air épais et se réfugia dans la cuisine où l’odeur de pain frais et de beurre fondu flottait comme une mensonge rassurant Hélène sa dame de compagnie et seule véritable amie leva les yeux de la table où elle rangeait des nappes brodées Solange qu’est-ce qui vous arrive Solange ne répondit pas immédiatement elle se laissa tomber sur une chaise de bois
les mains agrippées au bord de la table comme si elle risquait de s’effondrer quand elle parla enfin sa voix était à peine une souffle Hélène il parle il ressent Hélène fronça les sourcils posant le linge sur la table qui parle les hommes ceux de l’atelier je les ai entendus Solange leva les yeux et Hélène y vit quelque chose qu’elle n’avait jamais vu auparavant une fissure dans la carapace de porcelaine que Solange portait depuis l’enfance ils ont dit qu’il n’avait pas eu de femme depuis 6 mois pas comme une cri de colère Hélène
comme une prière Hélène s’assit lentement ses mains jointes sur ses genoux elle connaissait ce regard dans les yeux de Solange c’était le regard de quelqu’un qui venait de voir la vérité pour la uneère fois et qui savait qu’elle ne pourrait jamais revenir en arrière et maintenant demanda Hélène doucement Solange regarda par la fenêtre vers le toit de l’atelier qui se découpait contre le ciel rouge joyeux du crépuscule elle ne savait pas encore ce qu’elle ferait mais une chose était certaine la voix qu’elle avait entendue avait brisé quelque chose en elle et dans les ruines de cette ancienne Solange
quelque chose de nouveau commençait à germer cette nuit-là allongée dans son lit de plumes elle fixa le plafond peint de scènes pastorales des bergères insouciantes dansantes avec des moutons dociles et se demanda combien de mensonges pouvait tenir dans une seule maison le lit était froid aussi froid que le sol de terre battu sur lequel dormaient les hommes dont les voix continuaient de raisonner dans sa tête le lendemain matin Solange se réveilla avec une décision ancrée dans la poitrine comme une Pierre elle ne savait pas encore si c’était du courage
ou de la folie mais elle savait qu’elle ne pouvait pas rester immobile elle trouva Hélène dans la buanderie les bras plongés dans une bassine d’eau savonneuse et lui chuchota son plan comme si elle complotait une crime nous allons leur apporter de la nourriture Hélène cligna des yeux ses mains s’immobilisant dans l’eau Solange vous êtes sérieuse tout à fait et si votre père l’apprend si le commandeur nous voit alors nous dirons que c’est de la charité chrétienne Solange sourit faiblement mais ses yeux brillaient d’une détermination nouvelle
n’est-ce pas ce qu’on nous enseigne à l’église nourrir les affamés Hélène secouait la tête mais une sourire complice commença à se dessiner sur ses lèvres vous allez nous faire tuer mademoiselle peut-être mais au moins nous aurons vécu elle préparait une corbeille avec les restes du banquet de la veille du pain brioché encore tiède des fruits confits une morceau de rôti de porc enveloppé dans une linge propre chaque geste semblait amplifié chaque craquement du plancher une trahison quand elle sortir par la porte arrière de la cuisine le soleil était déjà haut écrasant le domaine sous une lumière blanche et impitoyable
la marche de la grande maison à l’atelier n’était que de quelques centaines de pas mais elle ressemblait à une descente aux enfers elle traversait une frontière invisible celle qui séparait les maîtres des propriétés le monde des nappes de dentelles du monde des mains calleuses chaque pas sur le chemin de terre battu soulevait de la poussière qui collait à leur robe le chant des cigales semblait s’intensifier comme une cœur de témoin hostile Solange sentit son cœur battre si fort qu’elle crut que toute la plantation pouvait l’entendre et si le commandeur apparaissait et si son père
regardait par la fenêtre de son bureau elle serra la corbeille contre sa poitrine ses doigts blanchissant sur l’osier tressé Hélène marchait à côté d’elle les yeux baissés murmurant une prière silencieuse quand elles atteignirent enfin la porte de l’atelier Solange hésita de l’intérieur provenait le son rythmé d’une scie mordant le bois accompagné par le martèlement sourd d’un maillet elle frappa doucement trop doucement le bruit ne cessa pas elle frappa de nouveau plus fort cette fois la 6 s’arrêta des pas lourds s’approchèrent la porte s’ouvrit
l’homme qui se tenait devant elle était grand la peau couleur de bronze brûlée par le soleil les épaules larges sous une chemise de lin déchirée ses yeux d’un brun presque noir s’écartillèrent en voyant les 2 femmes derrière lui une autre homme apparu plus jeune plus mince avec une regard doux et surpris mademoiselle la voix du uneère homme était prudente presque méfiante Solange ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit toutes les phrases qu’elle avait répété dans sa tête s’était évaporée finalement Hélène prit la parole sa voix tremblante mais claire nous
nous avons apporté de la nourriture si vous voulez bien l’accepter le silence qui suivi sembla durer une éternité les 2 hommes échangèrent une regard une conversation entière passant entre eux sans une mot puis lentement l’homme le plus âgé s’écarta ouvrant la porte plus largement entrez l’intérieur de l’atelier était une monde différent la lumière du soleil filtrait à travers les fentes du toit créant des colonnes de poussière dorée qui dansaient dans l’air l’odeur de cèdre de résine et de sueur imprégnait chaque recoin des outils étaient accrochés au mur scie ciseaux à bois rabot
et dans une coin une établi couvert de copeau témoignait d’un travail minutieux Solange posa la corbeille sur une table basse ses mains tremblant si fort qu’elle faillit la renverser elle leva les yeux vers les 2 hommes qui se tenaient à distance respectueuse figés comme des statues je ne suis pas sa voix se brisa elle prit une profonde inspiration je ne suis pas mademoiselle ici appelez-moi Solange l’homme le plus âgé fronça les sourcils comme si elle venait de parler une langue étrangère mais il inclina légèrement la tête
je m’appelle Mathieu et voici Benoît les mots étaient simples mais ils portaient une poids immense des noms pas des numéros pas des fonctions des noms Hélène sortit le pain de la corbeille puis les fruits puis la viande Mathieu et Benoît s’approchèrent lentement comme s’ils craignaient que tout cela ne disparaisse s’ils bougeaient trop vite quand Mathieu tendit la main pour prendre une morceau de pain ses doigts effleurèrent ceux de Solange une contact bref accidentel mais qui la traversa comme une décharge électrique
il mangea en silence assis sur des bancs de bois brutes le simple acte de partager la nourriture devenait quelque chose de sacré une communion entre 4 personnes affamées de choses différentes eux de nourriture elle de sens Solange observait Mathieu casser le pain avec des mains rugueuses mais précises et elle réalisa qu’elle n’avait jamais vraiment regardé une homme travailler de ses mains avant pas comme ça pas avec cette attention silencieuse cette dignité tranquille quand la corbeille fut vide Mathieu leva les yeux vers elle
pour la uneère fois il la regarda vraiment pas comme une maîtresse pas comme une enfant gâtée comme une égale merci dit-il simplement et dans ce mot Solange entendit tout ce qu’il ne pouvait pas dire le poids de la gratitude le soupçon de méfiance et quelque chose d’autre quelque chose qui ressemblait à de l’espoir quand elle quittait l’atelier le soleil avait légèrement baissé et l’ombre des chaînes commençait à s’étirer sur la cour Solange et Hélène marchèrent en silence jusqu’à la maison mais quelque chose avait changé
la frontière invisible qu’elles avaient franchi ne pourrait jamais être effacée elles étaient devenues complices d’un secret dangereux et dans le regard de Mathieu Solange avait vu le reflet de sa propre âme prisonnière 3 jours passèrent avant qu’elle ne retourne à l’atelier 3 jours pendant lesquels Solange fit semblant de s’intéresser aux discussions sur les dentelles importées de Bruxelles et aux projets de mariage que sa mère échafaudait avec une précision militaire 3 jours pendant lesquels elle ne cessa de penser aux mains de Mathieu brisant le pain
à la manière dont Benoît avait baissé les yeux en disant merci comme si la gratitude était une luxe qu’il ne méritait pas quand elle retournait enfin portant une nouvelle corbeille cette fois remplie de fromage de pommes et d’un pot de confiture Solange sentit son cœur battre différemment ce n’était plus seulement de la peur c’était de l’anticipation Mathieu et Benoît les attendaient presque comme s’ils avaient su qu’elles reviendraient l’atelier sentait le cèdre fraîchement coupé et la lumière de l’après-midi filtrait à travers les planches disjointes
créant des motifs de lumière et d’ombre sur le sol de terre battu cette fois il n’y eu pas de malaise initial Mathieu prit la corbeille des mains de Solange avec une hochement de tête respectueux et Benoît débarrassa 2 bancs pour qu’elle puisse s’asseoir il m’engerta 2 bancs pour qu’elle puisse s’asseoir il m’engerta 2 bancs pour qu’elle puisse s’asseoir il était devenu confortable presque complice Solange observait les outils accrochés au mur les copeaux de bois éparpillés comme des pétales et finalement elle posa la question qu’il arrangait depuis des jours
qu’est-ce que vous rêvez de faire les mots tombèrent comme des pierres dans une puits Mathieu leva les yeux de la pomme qu’il épluchait avec une couteau si aiguisé qu’il semblait trancher l’air lui-même Benoît c’est ça de mâcher Hélène retient son souffle rêver répéta Mathieu lentement comme s’il testait le mot dans sa bouche pour la uneère fois depuis longtemps les rêves sont une luxe mademoiselle Solange corrigea-t-elle doucement et je sais que vous rêvez tout le monde rêve Mathieu la regarda longuement et dans ce regard Solange vit des années de prudence de survie
de mots avalés pour ne pas être puni puis lentement il pose à son couteau et se leva il marcha vers l’établi dans le coin de l’atelier et revint avec quelque chose dans ses mains c’était une oiseau sculpté dans du bois sombre les ailes à moitié déployées chaque plume taillée avec une précision si délicate qu’on aurait dit qu’il allait s’envoler Mathieu le tandis à Solange je rêve de créer des choses belles des choses inutiles il sourit faiblement une sourire amer une esclave qui fait des sculptures c’est comme une poisson qui veut grimper aux arbres Solange prit l’oiseau ses doigts
effleurant les courbes lisses du bois elle sentit quelque chose se briser dans sa poitrine pas de pitié mais d’admiration cet homme à qui on avait volé sa liberté son nom sa dignité créait encore de la beauté il refusait de laisser le monde le réduire à une simple outil c’est magnifique murmura-t-elle Hélène voyant que la glace était brisée se tourna vers Benoît avec une douceur nouvelle dans la voix et vous Benoît qu’est-ce que vous voudriez Benoît baisse à les yeux ses grandes mains agrippant ses genoux quand il parla sa voix était si basse qu’elle dure se pencher pour entendre
je voudrais avoir une famille une vraie des enfants qui joueraient sans avoir peur une femme qui me sourirait le matin il leva les yeux vers Hélène et elle vit des larmes qu’il refusait de laisser couler je voudrais que mes enfants ne connaissent jamais le fouet le silence qui suivit fut sacré Hélène tendit la main hésita puis la posa doucement sur celle de Benoît il tressaillit comme si ce simple contact le brûlait mais il ne retira pas sa main Solange regarda Mathieu l’oiseau de bois toujours serré dans ses paumes
si vous pouviez construire une maison n’importe où comment serait-elle Mathieu s’adossa au mur les bras croisés et pour la uneère fois elle vit quelque chose de dangereux dans ses yeux de l’espoir elle serait simple en bois de chaîne avec une galerie où on pourrait s’asseoir le soir et regarder le soleil se coucher 2 chambres une pour dormir une pour travailler et une cuisine où l’odeur du pain se mélangerait à celle du café il s’arrêta puis ajouta plus doucement et elle serait à moi pas à quelqu’un d’autre à moi Solange ferma les yeux et dans son esprit
elle vit cette maison elle sentit presque la chaleur du bois sous ses doigts entendit le craquement de la galerie goûta le café amer et elle su avec une certitude terrifiante qu’elle voulait cette maison aussi pas la grande maison avec ses plafonds peints et ses lustres de cristal cette maison-là celle construite par des mains libres quand elle quittait l’atelier ce jour-là le soleil déclinait peignant le ciel de rose et d’orange Solange tenait toujours l’oiseau de bois Mathieu le lui avait donné sans une mot et elle l’avait accepté de la même manière Hélène marchait à côté d’elle les joues roses
la main encore chaude du contact avec celle de Benoît nous sommes folles murmura Hélène oui répondit Solange en souriant complètement folle mais elles continuèrent de marcher portant leur folie comme des trésors cachés sous leur robe de soie le 4e jour tout failli s’écrouler elles étaient dans l’atelier depuis une demi-heure assises sur les bancs devenus familiers partageant du pain et des histoires Mathieu venait de raconter comment il avait appris la menuiserie de son père avant que celui-ci ne soit vendu à une plantation du Mississippi sa voix était calme
mais chaque mot portait le poids d’une perte irréparable Solange écoutait les yeux fixés sur ses mains réalisant que ces mêmes mains qui taillaient des oiseaux délicats avaient été enchaînés battus réduites à des outils c’est alors que la porte s’ouvrit brutalement le commandeur se tenait sur le seuil massive silhouette découpée contre la lumière aveuglante du soleil c’était une homme aux épaules larges au visage rougi par l’alcool et la colère permanente avec des yeux de fouine qui ne ratait jamais rien il s’arrête à net en voyant la scène devant lui
2 jeunes femmes blanches assises avec 2 hommes noirs partageant de la nourriture comme des égaux mais qu’est-ce que c’est que ça sa voix était une grondement sourd chargé de menaces Mathieu et Benoît se levèrent d’un bon tête baissée épaule courbée transformation instantanée en nombre obéissante Hélène se levait aussi les mains tremblant si fort qu’elle les cacha derrière son dos mais Solange resta assise son cœur battait à tout rompre ses paumes étaient moites mais elle refusa de bouger je vous ai posé une question mademoiselle de Montreuil le commandeur s’avança
et l’odeur de whisky et de tabac le précéda comme une nuage toxique que faites-vous ici avec ces hommes Solange se leva lentement chaque mouvement calculé elle savait qu’elle jouait avec le feu mais elle savait aussi que c’était sa seule carte elle redressa les épaules leva le menton et fit quelque chose qu’elle n’avait jamais fait auparavant elle utilisa sa classe comme une arme je supervise une commande de meubles pour la maison sa voix était glaciale chaque mot prononcé avec la précision d’un coup de couteau
mon père m’a demandé de vérifier la qualité du travail avez-vous une problème avec les ordres de monsieur de Montreuil le mensonge sorti de sa bouche avec une facilité qui l’a surpris elle-même le commandeur hésita ses yeux passant de Solange aux hommes puis à la corbeille vide sur la table il n’était pas stupide il savait que quelque chose ne tournait pas rond mais il savait aussi qu’affronter directement la fille du maître pouvait lui coûter sa position des meubles répéta-t-il lentement le scepticisme souhaitant de chaque syllabe drôle de manière d’inspecter des meubles
en leur apportant à manger la charité chrétienne monsieur le commandeur Solange fit une pas vers lui et malgré le fait qu’il la dépassait de 2 têtes elle le regarda droit dans les yeux où est-ce que vous suggérez que je devrais laisser les travailleurs de mon père mourir de faim pendant qu’ils accomplissent leur tâche le silence qui suivit fut électrique le commandeur serrait les points sa mâchoire se contractant il voulait riposter la remettre à sa place mais les mots de Solange avaient créé une piège parfait s’il l’accusait il accusait indirectement le maître
et personne n’accusait Charles Auguste de Montreuil faites attention mademoiselle dit-il finalement sa voix basse et venimeuse les apparences peuvent être trompeuses et votre père n’apprécierait pas que sa fille passe trop de temps dans des endroits inappropriés merci pour votre sollicitude vous pouvez disposer le commandeur la fixa encore une instant puis tourna les talons et sortit claquant la porte derrière lui avec une violence qui fit trembler les murs Solange resta debout immobile jusqu’à ce que le bruit de ses bottes s’éloigne puis ses genoux s’échappèrent et elle s’effondra sur le banc
tout son corps tremblant de manière incontrôlable mon Dieu murmura Hélène se laissant tomber à côté d’elle mon Dieu Solange vous avez perdu la tête Mathieu s’approcha lentement s’agenouillant devant elle pour être à sa hauteur ses yeux étaient remplis d’une émotion qu’elle ne pouvait pas nommer peur admiration quelque chose de plus profond vous n’auriez pas dû faire ça dit-il doucement maintenant il va vous surveiller il va tout rapporter à votre père je sais Solange le va les yeux vers lui et pour la uneère fois
il vit non pas la fille fragile du maître mais une guerrière mais je ne pouvais pas le laisser vous punir pas pour quelque chose que j’ai initié pourquoi la question de Mathieu était simple mais elle contenait tout pourquoi risquer sa sécurité pourquoi se soucier d’hommes que le monde considérait comme moins qu’un humain pourquoi traverser cette ligne Solange tendit la main et sans réfléchir toucha le visage de Mathieu juste une effleurement ses doigts contre sa joue rugueuse le geste dura à peine uneseconde mais il cella quelque chose entre eux quelque chose d’irréversible
parce que vous n’êtes pas des meubles dit-elle simplement vous êtes des hommes et je refuse de prétendre le contraire quand elle quitta l’atelier ce jour-là le soleil avait disparu derrière les nuages et l’air sentait la pluie Solange savait que tout avait changé le commandeur n’oublierait pas les murmures commenceraient et tôt ou tard son père l’apprendrait mais en marchant vers la grande maison elle sentit le poids de l’oiseau de bois dans sa poche et elle su qu’elle ne pouvait plus revenir en arrière
elle avait franchi la ligne et de l’autre côté malgré tous les dangers elle se sentait enfin vivante les jours qui suivirent la confrontation avec le commandeur furent des jours de tension silencieuse Solange sentait les regards de sa mère s’attarder sur elle pendant les repas scrutant son visage son père restait distant enfermé dans son bureau avec des registres et des lettres venues du Nord la vie dans la grande maison était devenue insupportable les conversations sur les dentelles les balles les robes
tout sonnait creux Hélène et elle brodaient des mouchoirs dans le salon leurs aiguilles perçant le tissu dans une silence rythmé mais leurs esprits étaient ailleurs dans une atelier qui sentait le cèdre avec des hommes qui sculptaient des rêves dans du bois nous ne pouvons pas y retourner murmura Hélène une après-midi pas maintenant pas après ce qui s’est passé je sais Solange tenait l’oiseau de bois dans ses mains ses doigts traçant les courbes délicates des ailes mais je ne peux pas les abandonner non plus
Solange que cherchons-nous là-bas vraiment c’était la question que Solange redoutait ce n’était plus de la simple compassion c’était quelque chose de bien plus dangereux quelque chose qui n’avait pas de nom dans le vocabulaire de leur monde je cherche quelque chose de réel quelque chose qui ne soit pas fait de mensonge et de convenance et vous l’avez trouvé Solange le va les yeux vers son ami oui 3 jours plus tard elle trouvait une moyen le bosquet de chaîne au Nord du domaine là où les branches formaient une tunnel naturel
et où personne ne venait jamais une territoire neutre entre la maison et l’atelier elles y laissaient une mot caché sous une Pierre au crépuscule sous le vieux chêne quand le soleil commença à descendre ce soir-là peignant le ciel de rose et de violet Solange et Hélène se glissèrent hors de la maison elles portaient des robes simples sans cerceau ni jupon leur cœur battant comme des tambours de guerre Mathieu et Benoît étaient déjà là appuyés contre le tronc massif du chêne dans la lumière dorée du crépuscule il ressemblait à des sculptures vivantes
personne ne parla pendant une long moment 4 personnes qui n’auraient jamais dû se trouver ensemble dans une monde qui leur interdisait d’exister ainsi finalement Mathieu rompit le silence vous prenez trop de risques et vous répondit Solange n’êtes-vous pas ici aussi je n’ai rien à perdre vous si Solange s’approcha de lui si près qu’elle pouvait voir les reflets dorés dans ses yeux sombres tout ce que j’ai à perdre ce ne sont que des choses que je n’ai jamais vraiment voulu Mathieu tandis la main hésita
puis la posa doucement sur l’épaule de Solange ce simple geste la fit frissonner si je pouvais construire cette maison celle dont je vous ai parlé voudriez-vous la voir oui la réponse 20 sans hésitation même si elle n’existait que dans mon imagination surtout si elle n’existe que là c’est le seul endroit où nous sommes libres pendant ce temps Benoît et Hélène s’étaient éloignés de quelques pas Benoît parlait à voix basse racontant des histoires de son enfance avant que tout ne soit volé Hélène écoutait les larmes roulant silencieusement sur ses joues
je voudrais vous donner quelque chose dit Benoît mais je n’ai rien vous m’avez déjà donné quelque chose répondit Hélène vous m’avez montré ce que signifie vraiment la force la nuit tomba doucement les lucioles commençaient leur danse lumineuse entre les arbres Mathieu et Solange s’assirent côte à côte sur les racines du chêne leurs épaules se touchant à peine et il commença à décrire la maison qu’il construirait la galerie ferait face à l’ouest pour regarder le soleil se coucher il y aurait des chaises 2 seulement simples faites de mes mains
et tous les soirs nous nous asseoirions là avec du café et nous parlerions de tout et de rien de quoi parlerions-nous des choses ordinaires qui deviennent extraordinaires quand on les vit avec la personne qu’on aime Solange ferma les yeux s’autorisant à voir cette scène la chaleur du café dans ses mains le craquement du bois le son de la voix de Mathieu n’ont pas chuchoté mais libre forte sans peur cette maison existe dit-elle peut-être pas ici peut-être pas maintenant mais elle existe quelque part et une jour nous la trouverons Mathieu tourna
son visage vers elle et dans ses yeux elle vit une fois fragile comme une flamme de bougie menacée par le vent vous y croyez vraiment je dois y croire sinon tout cela n’a aucun sens ils restèrent ainsi jusqu’à ce que la lune monte dans le ciel et quand ils se séparèrent se fut avec la promesse silencieuse de revenir Solange et Hélène rentraient à la grande maison portant avec elles le poids de rêve partagé et de danger grandissant cette nuit-là Solange cacha l’oiseau de bois sous son oreiller et quand elle ferma les yeux elle rêva d’une galerie
face à l’ouest et d’un homme qui construirait une maison avec ses mains l’histoire avec une grand hache frappa la plantation saint-gabriel par une matin brûlant de 09/0une messager arriva au galop portant une document scellé de cire rouge monsieur Charles Auguste le reçut dans son bureau et pendant uneh personne ne le vit mais à midi les cloches de la plantation se mirent à sonner une appel qui convoquait tout le monde au patio central Solange et Hélène descendirent le cœur serré par une pressentiment elle rejoignit la foule sous le soleil impitoyable
une océan de visage marqué par l’incertitude Mathieu et Benoît se tenaient au fond près de l’atelier leurs expressions fermées prudentes Charles august apparu sur la galerie de la grande maison son visage rouge de fureur contenu il brandit le document comme une serpent venimeux il semblerait comment s’agit-il sa voix vibrant de sarcasme glacial que le gouvernement dans sa sagesse infinie est décidé de nous dicter comment gérer nos affaires il fit une pause par décret de Washington tous les esclaves des États confédérés sont désormais
libres le mot tomba comme une Pierre dans une puits libre il résonna dans le silence stupéfait Solange vit les visages se transformer incredulité espoir peur tout se mélangeant en une chaos émotionnel mais Charles august n’avait pas fini libre il répéta le mot avec mépris une mot facile à écrire sur du papier mais ici à saint-gabriel nous vivons dans le monde réel il se pencha en avant la loi peut changer là-bas dans leur bureau nordiste mais cette terre est à moi cette plantation est à moi et tant que vous êtes sur ma terre
vous obéissez à mes règles il laissa le silence s’installer puis ajouta d’une voix plus douce mais infiniment plus dangereuse quiconque veut partir peut le faire les portes sont ouvertes marchez vers le Nord et voyez combien de temps vous survivrez sans toit sans nourriture sans protection ou restez continuez à travailler et vous aurez ce que vous avez toujours eu une abri des repas de l’ordre le choix vous appartient c’était une piège parfait la liberté offerte d’une main la terreur imposée de l’autre

Solange regarda les visages et vit la vérité cruelle ils étaient libres sur le papier mais prisonniers de la faim de la peur son regard trouva Mathieu il se tenait droit la mâchoire serrée les points fermés et pour la uneère fois elle vit de la colère pure brûler dans ses yeux pas de la résignation de la rage Charles Auguste replia le document et rentra dans la maison la foule commença à se disperser lentement des murmures anxieux s’élevant comme des vagues Solange voulu courir vers Mathieu mais Hélène lui saisit le bras pas maintenant pas ici il y a trop de regards
elle retournait à la maison mais Solange ne put rester en place elle se rendit dans la bibliothèque où son père se servait une verre de cognac son visage toujours rouge de colère père pas maintenant Solange il bu d’un trait puis se servit de nouveau est-ce vrai sont-ils vraiment libres Charles Augustus tourna vers elle une regard glacial libre il cracha le mot qu’est-ce que cela signifie d’être libre quand on a ni terre ni argent ni éducation c’est une cruauté déguisée en charité le Nord veut détruire notre mode de vie peut-être
dissolange doucement sentant le danger mais incapable de se taire qu’il préfère mourir libre que vivre en cage le silence qui suivit fut mortel Charles Augustus posa son verre avec une lenteur délibérée et s’approcha de sa fille quand il parla sa voix était une murmure venimeux fais très attention à ce que tu dis ma fille j’ai entendu des rumeurs des murmures concernant ta conduite il s’arrêta à quelques centimètres d’elle si je découvre que tu as déshonoré le nom des Montreuil vous ferez quoi les mots sortent avant qu’elles ne puissent les retenir la gifle fut si rapide
qu’elle n’eut pas le temps de l’éviter sa joue explosa de douleur et elle tituba en arrière Charles Auguste la regarda son expression au sillant entre la rage et quelque chose qui ressemblait presque à du regret tu es ma fille tu porteras ce nom avec dignité ou tu ne le porteras pas du tout il quitta la pièce la laissant seule avec le goût métallique du sang dans sa bouche et la certitude terrifiante que le temps s’accélérait la loi avait changé le monde basculait et elle savait avec une clarté absolue qu’elle devrait bientôt choisir
la sécurité de sa cage dorée ou l’incertitude mortelle de la liberté cette nuit-là une tempête commença à se former à l’horizon les nuages s’amassant comme des armées Solange se teinte à sa fenêtre regardant les éclairs lointains déchirer le ciel et elle su que la tempête ne faisait que commencer le coup de tonnerre ne vint pas du ciel mais de la bouche de sa propre mère 3 jours après le discours de son père Solange fut convoqué dans le petit salon cette pièce au mur tapissé de soie rose où sa mère recevait ses amis pour le thé et les commérages mais ce matin-là il n’y avait ni thé ni dentelle
seulement madame de Montreuil assise raide comme une piquet et le commandeur debout près de la cheminée les bras croisés une sourire satisfait sur son visage Rougeau assieds-toi Solange la voix de sa mère était froide clinique comme celle d’un chirurgien s’apprêtant à amputer une membre gangrené Solange s’assit les mains crispées sur ses genoux sentant le piège se refermer autour d’elle il semblerait comment ça madame de Montreuil en évitant soigneusement le regard de sa fille que tu aies développé des habitudes inappropriées des fréquentations qui déshonorent notre famille
je ne sais pas de quoi vous parlez mère ne me mens pas la voix de sa mère se brisa sur le dernier mot révélant non pas de la colère mais de la peur la mère d’Hélène a tout raconté les visites à l’atelier la nourriture les regards mon Dieu Solange que t’est-il passé par la tête le commandeur s’avança savourant chaque instant de sa victoire j’ai essayé de vous prévenir madame mais mademoiselle de Montreuil pensait qu’elle était au-dessus des règles Solange sentit la rage monter en elle chaude et purificatrice les règles vous appelez ça des règles
traiter des êtres humains comme du bétail la gifle de sa mère fut plus violente que celle de son père Solange sentit sa lèvre éclatée le goût du sang envahir sa bouche mais elle ne baisse pas les yeux ton père a pris une décision dit madame de Montreuil sa voix tremblant maintenant tu pars demain matin pour la nouvelle Orléans tu seras confié à ta tante Marguerite jusqu’à ce que jusqu’à ce que cette folie te quitte et Hélène renvoyez elle quittera la plantation ce soir même le monde bascula demain matin ce n’était pas une avertissement c’était une exécution Solange se leva ses jambes tremblant si fort
qu’elle dû s’accrocher au dossier de la chaise vous ne pouvez pas c’est déjà fait sa mère se leva aussi et pour la uneère fois Solange vit des larmes dans ses yeux je sais que tu ne comprends pas maintenant mais une jour tu me remercieras de t’avoir sauvé de toi-même Solange sortit de la pièce sans une mot refusant de donner au commandeur la satisfaction de l’avoir pleuré elle monta les escaliers en courant ses poumons brûlants et se jeta dans la chambre d’Hélène son ami était déjà en train de faire ses maigres bagages ses mains tremblantes pliant des vêtements usés dans une valise en carton
quand elle vit Solange elle éclata en sanglot je suis désolé ma mère elle avait tellement peur elle a pensé qu’en parlant elle nous protégeait Solange l’a pris dans ses bras et elle restait ainsi agrippée l’une à l’autre comme 2 naufragés dans une tempête qu’allons-nous faire murmura Hélène Solange se recula essuyant les larmes de son ami avec ses pouces dans ses yeux Hélène vit quelque chose qui la terriffia et l’inspira à la fois une résolution de faire nous n’allons pas à La Nouvelle-Orléans Solange écoute-moi
Solange saisit les mains d’Hélène les serrant si fort que ses articulations blanchirent si nous partons nous ne les reverrons jamais ils seront coincés ici esclaves en tout sauf le nom jusqu’à ce qu’ils meurent ou que ton père les vende mais que pouvons-nous faire nous ne sommes que 2 femmes sans argent sans nous avons quelque chose de plus précieux que l’argent Solange sourit à travers ses larmes nous avons une raison de vivre elle couru à sa chambre fouillant dans le tiroir de sa commode jusqu’à ce qu’elle trouve la petite bourse de velours où elle gardait ses bijoux elle vida
tout sur le lit des boucles d’oreilles en perle une collier d’or une broche sortie de diamant des trésors qui ne signifiaient plus rien prends ça nous le vendrons en chemin en chemin vers où Solange regarda par la fenêtre vers les nuages noirs qui s’amoncelaient à l’horizon leur âge approchait et avec lui leur seule chance vers le Nord vers la liberté tous les 4 la nuit tomba comme une rideau de théâtre sur la plantation saint-gabriel Solange écrit vite une mot court tremblant urgent et le glissa sous la porte de l’atelier
pendant que la maison dormait ce soir minuit le vieux chêne nous partons ou nous mourrons quand elle retourna dans sa chambre elle pris l’oiseau de bois sous son oreiller et le glissa dans la poche de sa robe puis elle s’assit sur son lit attendant que les heures s’écoulent écoutant les battements de son propre cœur compter le temps jusqu’à ce que sa vie change à jamais minuit arriva avec le uneère grondement de tonnerre Solange et Hélène se glissèrent tort de la grande maison par la porte de la cuisine portant chacune une petit sac contenant l’essentiel
des vêtements simples les bijoux une peu de nourriture volée elles avaient troqué leur robe de soie contre des tenues de domestiques des tissus grossiers qui grattaient la peau mais qui leur permettaient de passer inaperçus la pluie commença à tomber alors qu’elles traversaient le jardin d’abord de grosses gouttes espacées puis une déluge soudain qui transforma le monde en une rideau d’eau les éclairs déchiraient le ciel illuminant la plantation par intermittence créant des ombres fantomatiques qui dansaient entre les arbres le tonnerre roulait comme des canons dans une bataille lointaine
quand elles atteignirent le vieux chêne elles étaient trempées jusqu’aux os leurs cheveux collés au visage leurs vêtements lourds d’eau Mathieu et Benoît étaient déjà là abrités sous les branches massives leurs silhouettes sombres à peine visibles dans l’obscurité vous êtes venus la voix de Mathieu portait une mélange d’incrédulité et de quelque chose qui ressemblait à de la terreur nous partons Solange dû crier pour couvrir le bruit de la pluie tous les 4 maintenant Mathieu savansa saisissant ses épaules avec une urgence presque violente
vous ne savez pas ce que vous faites-vous ne pouvez pas survivre là-bas vous n’avez aucune idée de ce que c’est que d’avoir faim froid d’être chassé alors apprenez-moi Solange le regarda droit dans les yeux la pluie ruisselant sur son visage comme des larmes apprenez-moi à survivre apprenez-moi à être libre parce que je refuse de retourner dans cette cage je refuse de vivre une vie qui n’est pas la mienne et moi je refuse de vous voir mourir pour moi la voix de Mathieu se brisa je n’ai rien à vous offrir pas de maison pas d’argent pas de sécurité
juste rien Solange leva les mains et pris le visage de Mathieu entre ses paumes le forçant à la regarder vraiment vous avez la seule chose que je veux la seule chose que j’ai cherché toute ma vie sans savoir ce que c’était elle sourit à travers la pluie ses lèvres tremblant de froid et d’émotions vous le temps sembla s’arrêter même la pluie parut retenir son souffle Mathieu ferma les yeux et quand il les rouvrit il brillait de larmes qui se mêlaient à la pluie je ne sais même pas comment vous protéger alors nous nous protégerons mutuellement derrière eux
Benoît avait pris la main d’Hélène leurs doigts entrelacés dans l’obscurité si nous faisons ça dit Benoît lentement il n’y aura pas de retour votre père nous chassera il mettra des chasseurs d’esclaves à nos trousses il il ne nous trouvera pas Hélène serra sa main plus fort parce que nous ne serons plus les personnes qu’il cherche nous serons libres une éclair illuminant le bosquet révélant 4 visages marqués par la peur l’espoir et quelque chose de plus grand une détermination qui transcendait la raison il savait qu’il choisissait le danger
il savait qu’il pourrait ne pas survivre mais il savait aussi qu’il ne pouvait plus vivre autrement nous suivrons le bayou vers le Nord dit Mathieu sa voix devenant pratique celle d’un homme qui planifie une survie il y a des communautés dans les marais des gens qui ont fui qui vivent en dehors de la loi des plantations nous pouvons-nous y cacher jusqu’à ce que les choses se calment et ensuite demanda Solange ensuite Mathieu regarda vers le Nord vers l’obscurité qui s’étendait au-delà des limites de saint-gabriel ensuite
nous construisons cette maison ils se donnèrent la main les 4 ensemble formant une cercle sous le chêne centenaire la pluie battait sur leur tête le tonnerre grondait le monde entier semblait conspirer contre eux mais dans ce cercle ils étaient invincibles parce qu’ils avaient choisi t’es prêt demande à Mathieu Solange regarda une dernière fois en arrière vers la grande maison illuminée par les éclairs elle vit les fenêtres de sa chambre les jardins où elle avait grandi le monde de soi et de mensonges
qu’elle laissait derrière elle et elle ne ressentit aucun regret seulement du soulagement prête ils s’enfonçaient dans la forêt la pluie effaçant leur trace le tonnerre couvrant le bruit de leur pas 4 ombres avalées par la nuit 4 âmes fuyant vers une promesse incertaine derrière eux la plantation saint-gabriel dormait inconsciente qu’elle venait de perdre 2 de ses filles et que 2 de ses esclaves venaient de devenir des hommes Solange trébucha dans la boue et la main de Mathieu la rattrapa elle sentit la force de ses doigts la chaleur de sa paume
malgré le froid de la pluie et dans ce simple geste elle compris la vérité la liberté n’était pas une destination c’était ce moment cette main ce choix ils marchèrent toute la nuit traversant des ruisseaux gonflés s’enfonçant dans des marécages où l’eau montait jusqu’aux genoux la pluie ne cessa jamais mais à l’aube quand le ciel commença à pas lire à l’est ils étaient déjà loin trop loin pour être rattrapé facilement il est assez loin pour commencer à croire quand le soleil se leva enfin perçant les nuages épuisés il trouva une abri sous une surplomb rocheux
épuisé trempé affamé mais vivant Solange s’adossa contre Mathieu sentant les battements de son cœur contre son dos Hélène et Benoît s’étaient effondrés l’un contre l’autre dormant déjà d’un sommeil de mort nous avons réussi murmura Solange le plus difficile commence maintenant répondit Mathieu mais il souriait elle ferma les yeux écoutant le bruit de la pluie qui s’apaisait et pour la uneère fois de sa vie elle se sentit chez elle pas dans une bâtiment pas dans une terre mais dans les bras d’un homme qui avait construite une maison dans son cœur il marchait
pendant 6 jours à travers des baillous où l’eau stagnante sentait la vie et la mort entremêlés partageant une seule miche de pain dormant sur le sol humide vers une rumeur il existait quelque part dans les marais une village oublié où ceux qui avaient fui trouvaient refuge le 7e jour ils le trouvèrent une douzaine de cabanes sur pilotis au-dessus d’un marécage relié par des passerelles de bois brut des fumées montaient de foyers modestes des enfants jouaient sur les pontons leur rire résonnant dans le silence du bayou
une vieil homme aux cheveux blancs portant les cicatrices du fouet les accueillit ici nous ne demandons pas d’où vous venez seulement où vous allez nous allons vers la liberté répondit Mathieu le vieil homme sourit alors vous êtes déjà arrivés les premiers mois furent durs Solange qui n’avait jamais lavé ses propres vêtements dû t’apprendre à survivre avec ses mains réparer des filets de pêche planter du riz dans la vase ses mains se couvrir de calce qu’elle touchait comme des médailles ils étaient la preuve qu’elle était vivante réelle
Mathieu construisit leur maison avec l’aide de Benoît une cabane simple sur pilotis toit de palme mur de planche récupéré quand il posa la dernière poutre il se tourna vers Solange ce n’est pas grand-chose c’est tout répondit-elle cette nuit-là ils dormirent dans leur propre maison pour la uneère fois pas de lit de plume juste une natte de jonc mais quand Mathieu l’enlaça Solange compris pourquoi les poètes écrivaient sur l’amour comme s’il était une religion Hélène et Benoît se marièrent sous une chêne quand leur fils naquis Benoît l’atteint dans ses bras tremblant
tu ne connaîtras jamais le fouet je te le promets 3 ans après leur fuite Solange sentit le uneère mouvement dans son ventre quand elle le dit à Mathieu il s’agenouilla posa sa tête contre elle et elle sentit ses larmes chaudes leur fils naquit au printemps sous une ciel bleu il le nommaire Gabriel l’ange qui annonçait les nouveaux départs les années s’écoulèrent le village grandit Mathieu devint le menuisier sculptant des centaines d’oiseaux chaque cabane en avait une symbole du vol choisi Solange enseignait aux enfants à lire avec du charbon sur des planches
les mots appris dans les salons dorés de saint-gabriel servaient maintenant à libérer d’autres esprits 20 ans après leur fuite une notaire arriva madame de Montreuil est décédée il y a 6 mois votre mère avant de mourir elle m’a confié ceci Solange ouvrit l’enveloppe et lu ma chère Solange tu as choisi la vie que je n’ai jamais eu le courage de choisir l’amour plutôt que la convenance la vérité plutôt que le mensonge je ne te demande pas de me pardonner mais je suis fier de toi vis bien ma fille vis libre ta mère
Solange plia la lettre elle ne pleura pas mais elle sentit une blessure ancienne enfin cicatrisée Gabriel grandit avec les yeux de sa mère et les mains de son père quand il demandait d’où venaient ses parents Mathieu répondait nous venons d’un endroit où les gens étaient prisonniers de leur peur et nous sommes partis pour construire une endroit où les gens seraient libres d’aimer et c’est ici oui c’est ici une soir Solange et Mathieu s’assirent sur le ponton de leur cabane exactement comme ils l’avaient imaginé
il buvait du café dans des bols de terre cuite le café était fort et amer et c’était le meilleur goût du monde tu te souviens demande à Solange tu as dit que tu n’avais rien à m’offrir Mathieu sourit regardant la cabane les enfants qui jouaient la communauté qu’ils avaient créé je me trompais non Solange prit sa main tu avais raison tu n’avais rien mais nous avons tout construit ensemble et c’est encore mieux le soleil disparu derrière les arbres une oiseau chanta dans la cabane Gabriel jouait avec le vieux oiseau de bois une jouet maintenant
mais toujours une symbole Solange ferma les yeux et écouta les sons de sa vie le rire de son fils l’eau sous les pilotis la respiration de l’homme qu’elle aimait elle avait trouvé ce qu’elle cherchait pas une royaume de pierres et d’or mais une royaume de bois d’Amour et de liberté conquise une royaume qui vivait dans leur cœur ils avaient laissé derrière eux une empire de douleur pour construire une royaume d’Amour et dans le sang de leurs enfants la liberté trouva enfin une maison et c’est ainsi que Solange et Mathieu
ont prouvé que la vraie liberté ne vient pas des décrets ou des papiers signés mais du courage de choisir l’amour au-dessus de la peur si vous êtes arrivés jusqu’ici jusqu’au dernier souffle de ce voyage laissez dans les commentaires le mot galerie cette véranda tournée vers l’ouest où ils se sont enfin assis ensemble libres c’est notre façon de savoir qui a vraiment vécu chaque seconde de cette histoire avec nous et si cette histoire a touché votre cœur comme elle a touché le mien en la racontant laissez votre like abonnez-vous à histoire à ne pas oublier et activez la cloche
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