𝗜𝗣𝗛𝗢𝗡𝗘 𝟭𝟳 𝗣𝗥𝗢 𝗠𝗔𝗫 : 𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗦𝗘 𝗙𝗔𝗜𝗧 𝗕𝗔𝗟𝗧𝗛𝗔𝗧𝗜𝗦𝗘𝗥 𝗣𝗔𝗥 𝟮𝟬 𝗛𝗢𝗠𝗠𝗘𝗦 𝗖𝗛𝗔𝗤𝗨𝗘 𝗦𝗢𝗜𝗥 𝗣𝗢𝗨𝗥 𝗣𝗔𝗬𝗘𝗥 𝗟𝗘…

Elle se fait baltatiser par 20 hommes chaque soir pour un iPhone 17 Pro Max. Ce soir-lĂ , Ă  la Gosse, le quartier vibrait au rythme de la musique qui sortait des barres de fortune. Les jeunes se tenaient en groupe sous les lampadaires, chacun avec son style et sa manière d’exister. CĂŠcile, une jeune fille de 20 ans Ă  la beautĂŠ ĂŠclatante, marchait d’un pas rapide, ses talons claquant sur le bitume.

 Elle avait un seul objectif en tĂŞte, possĂŠder ce fameux iPhone 17 Pro Max que toutes ses copines arboraient fièrement comme un trophĂŠe. Son ami Laorine l’avait humiliĂŠ la veille en disant devant tout le monde “CĂŠcile, tu es encore avec ton vieux tĂŠlĂŠphone lĂ  ? Comment tu veux qu’on te respecte ? MĂŞme Mathil a changĂŠ deux fois cette annĂŠe.

Tu veux rester dernière ?” Ces paroles avaient brĂťlĂŠ son cœur comme un fer chauffĂŠ au feu. Depuis cette nuit, CĂŠcile n’arrivait plus Ă  dormir. Le lendemain matin, elle avait cherchĂŠ conseil auprès de son cousin d’Herve, un homme de 30 ans, plus âgĂŠ et plus expĂŠrimentĂŠ dans la rue. Assis sur une chaise en plastique devant son bar prĂŠfĂŠrĂŠ, une bière Ă  la main, d’Herve lui avait dit d’une voix grave : “CĂŠcile, le monde dans lequel tu vis n’est pas doux.

 Si tu veux un iPhone 17 Pro Max sans argent, il faut payer autrement. Regarde les filles que tu admires. Tu crois que ce sont leurs pères qui leur donnent ça ? Elles ont sacrifié quelque chose. Cécile avait baissé les yeux, troublé, mais son cœur battait de désir et de jalousie. Elle voulait briller comme Laurine, comme Mathil.

 Dans la nuit, elle appela George, un homme connu pour ses liaisons avec les jeunes filles et son cercle d’amis riches et dĂŠbauchĂŠs. George l’ĂŠcouta longuement puis ĂŠclata de rire avant de rĂŠpondre avec des mots glacials. CĂŠcile, tu veux le dernier iPhone ? Alors, prĂŠpare-toi Ă  prouver ta valeur. Pas une fois, pas deux fois.

 Tu devras supporter 20 hommes. Si tu tiens, tu auras ton tĂŠlĂŠphone. Sinon, oublie. Ces mots raisonnèrent dans sa tĂŞte comme un ĂŠcho maudit. 20 hommes. CĂŠcile trembla mais son orgueil la poussa Ă  accepter. Elle voulait prouver Ă  Laorine qu’elle aussi pouvait. Le lendemain soir, sous la lumière blafarde d’un hĂ´tel myteux en pĂŠriphĂŠrie, CĂŠcile entra vĂŞtu d’une robe rouge trop serrĂŠe.

 Derve l’avait accompagnĂŠ, son visage impassible mais son regard inquiet. Laurine, qui avait appris le plan, n’avait pas pu s’empĂŞcher de venir curieuse et moqueuse. Elle dit Ă  CĂŠcile d’un ton piquant : “Alors, ma chère, tu veux souffrir pour un tĂŠlĂŠphone ? Tu vas voir que la honte colle plus longtemps que la pauvretĂŠ.” Mais CĂŠcile, la gorge sèche, rĂŠpondit d’une voix tremblante mais ferme.

Laorine, après cette nuit, je ne marcherai plus derrière toi. Tu me verras comme ton ĂŠgal. Derve dĂŠtourna les yeux, honteux de participer Ă  ce scĂŠnario tandis que George s’approchait avec son sourire cruel. Il claqua des doigts et les premiers hommes entrèrent un par un. La nuit devint longue, terriblement longue.

 Les murs de la chambre raisonnèrent des cris ĂŠtouffĂŠs de ses ciles, de ses larmes mĂŞlĂŠes Ă  ses gĂŠmissements forcĂŠs. Laurine restĂŠe dehors ĂŠcoutait par la porte et malgrĂŠ sa jalousie initiale, un frisson d’horreur la traversait. Elle murmura pour elle-mĂŞme : “Tout ça pour un iPhone.” Le matin, quand les rayons du soleil commencèrent Ă  percer Ă  travers les rideaux poussiĂŠreux, CĂŠcile gisait sur le lit, ĂŠpuisĂŠ, le corps meurtri.

 George posa sur la table une boĂŽte neuve, l’iPhone 17 Pro Max, encore scellĂŠ, il dit froidement : “VoilĂ  ta gloire, CĂŠcile. Mais souviens-toi ! Les cicatrices dans ton âme seront plus lourdes que ce tĂŠlĂŠphone dans ta main. Le soleil frappait fort ce matin-lĂ , mais CĂŠcile n’arrivait pas Ă  ressentir la chaleur.

 Assise sur le bord du lit, ses jambes tremblaient encore. Elle tenait le fameux iPhone 17 Pro Max entre ses mains comme si c’ĂŠtait une couronne. Mais ses yeux rougis par les larmes ne brillaient pas de joie. Laurine entra dans la chambre, ses bras croisĂŠs, son regard rempli d’un mĂŠlange de pitiĂŠ et de mĂŠpris.

 Elle s’approcha lentement et lâcha d’une voix basse mais tranchante comme une lame. Alors CĂŠcile, voilĂ  ton trophĂŠe. Tu penses que ce tĂŠlĂŠphone va couvrir ton odeur de honte ? MĂŞme si tu marches dans les rues avec ça, tes yeux trahiront la vĂŠritĂŠ. CĂŠcile la fixa avec colère. Ses lèvres tremblaient. Elle leva le tĂŠlĂŠphone comme pour prouver quelque chose et cria presque : “Laurine, ce que j’ai fait, je l’ai fait parce que je refuse que tu continues Ă  me piĂŠtiner.” “Oui, j’ai souffert.

 Mais regarde aujourd’hui, moi aussi je tiens le mĂŞme tĂŠlĂŠphone que toi. Derve restĂŠ silencieux jusque-l s’avança et posa sa main sur l’ĂŠpaule de sa cousine. Son regard ĂŠtait lourd, rempli d’une tristesse profonde. CĂŠcile, je t’avais prĂŠvenu. Tu as gagnĂŠ un objet, mais tu as perdu une partie de toi. Quand ces hommes vont se vanter ce soir en racontant ton histoire, crois-tu que ce tĂŠlĂŠphone te protègera de leur rire ? Elle baissa les yeux, ses doigts serrant l’appareil comme si elle voulait le briser. Plus tard dans la journĂŠe, en

rentrant dans son quartier, CĂŠcile dĂŠcida de parader. Le carton du tĂŠlĂŠphone bien visible dans sa main. Les voisines la regardaient passaient avec curiositĂŠ. Certaines murmuraient entre elles. Mais ce qui la transpersa comme une flèche, ce fut quand une vieille femme du quartier, une vendeuse de beigner respectĂŠ, s’exclama Ă  haute voix. Regarde-moi ça.

 Une enfant qui vend son âme pour briller un jour. CĂŠcile, ton corps ĂŠtait un temple mais aujourd’hui il est devenu un marchĂŠ. Tout le monde ĂŠclata de rire moqueur et malgrĂŠ son sourire forcĂŠ, CĂŠcile sentit ses entrailles se dĂŠchirer. Le soir, Laurine vint chez elle. Elle posa son sac sur la table et soupira. Sa voix ĂŠtait plus douce cette fois-ci.

 CĂŠcile, je ne vais pas mentir. Moi aussi, j’ai fait des choix terribles pour garder ce tĂŠlĂŠphone dans ma main. Mes 20 hommes, tu es allĂŠ trop loin. MĂŞme moi, je n’aurais pas supportĂŠ ça. CĂŠcile assise sur son lit fixait l’ĂŠcran brillant de son nouveau tĂŠlĂŠphone. Elle murmura d’une voix cassĂŠe.

 Laurine, ce n’est pas seulement un tĂŠlĂŠphone. C’est la preuve que je peux souffrir pour ĂŞtre respectĂŠ. Mais pourquoi malgrĂŠ tout, je me sens plus vide qu’avant ? Un silence pesant envahit la pièce. Derve entra. Il les regarda toutes les deux et dit calmement : “Parce que le respect ne s’achète pas avec de la douleur, il se gagne par la dignitĂŠ.

 Ce que tu cherche, CĂŠcile, tu ne le trouveras pas dans un iPhone, ni dans le regard jaloux des autres. Tu es en train de courir après un mirage.” Ces mots restaient suspendus dans l’air comme une prière qu’aucune des deux jeunes filles n’avait envie d’entendre. La nuit tomba et CĂŠcile se retrouva seule avec son tĂŠlĂŠphone. Elle prit une photo d’elle devant le miroir, maquillĂŠe, souriante de façade.

 Elle posta sur les rĂŠseaux sociaux. Finally, iPhone 17 Pro Max, no competition. En quelques minutes, les likes commencèrent Ă  pleuvoir, mais chaque notification sonnait comme une gifle dans son cœur. Elle murmura dans l’obscuritĂŠ. Pourquoi je me sens toujours sale malgrĂŠ tout ? Le lendemain matin, le quartier entier semblait murmurer le nom de CĂŠcile.

 Les rumeurs couraient plus vite que le vent et chaque bouche ajoutait son poison. Les hommes qui l’avaient utilisĂŠ la nuit prĂŠcĂŠdente avaient dĂŠjĂ  commencĂŠ Ă  raconter l’histoire, chacun exagĂŠrant, chacun riant. Au marchĂŠ, deux jeunes garçons chuchotaient en riant fort. Tu as entendu ? CĂŠcile a accouchĂŠ avec 20 hommes pour ce tĂŠlĂŠphone lĂ . 20 frères.

MĂŞme les hĂ´tels n’ont pas autant de chambres. CĂŠcile, passant par lĂ  avec son tĂŠlĂŠphone Ă  la main, les entendit. Son cœur s’arrĂŞta, ses jambes se mirent Ă  trembler, mais elle releva la tĂŞte, forçant un sourire arrogant. Elle ne voulait pas montrer qu’elle ĂŠtait blessĂŠe. Pourtant, ses oreilles bourdonnaient. Son ventre se tordit.

Plus tard dans la journĂŠe, Laurine vint chez elle. Son regard avait changĂŠ. Ce n’ĂŠtait plus de la moquerie, mais une inquiĂŠtude sincère. Elle dit doucement, “CĂŠcile, la nouvelle est partout. MĂŞme sur WhatsApp, les gens envoient des audios, des captures d’ĂŠcran, des blagues. Tout le monde parle de toi.” CĂŠcile lâcha et s’effondra en larme.

“Laine ! Pourquoi ils ne peuvent pas me laisser tranquille ? Est-ce que les autres filles qui font pareils sont insultĂŠes comme moi ? Pourquoi moi seulement ?” Laurine soupira, posa une main sur son ĂŠpaule et murmura : “Parce que toi, CĂŠcile, tu as franchi une limite que mĂŞme elle n’ose pas franchir. 20 hommes en une nuit, c’est devenu une lĂŠgende honteuse.

” Dans la soirĂŠe, Derventra, son visage grave. Il tenait un journal local oĂš un article circulait dĂŠjĂ . “Le scandale de la gosse. Une jeune fille vend son corps pour un iPhone 17 Pro Max.” On ne mentionnait pas le nom de CĂŠcile, mais tout le quartier savait de qui il s’agissait. Regarde CĂŠcile”, dit Derve la voix lourde.

 “Tu es devenu une histoire, pas une personne.” CĂŠcile arracha le journal et le jeta contre le mur, criant : “Je ne suis pas une histoire, je suis une fille comme les autres. J’ai juste voulu ĂŞtre respectĂŠ, admirĂŠ comme elle.” Un silence s’installa. George, qui n’avait plus donnĂŠ signe de vie depuis la nuit fatidique, frappa soudainement Ă  la porte.

 Il entra, vĂŞtu d’un costume rouge impeccable, un parfum fort entourant sa prĂŠsence. Il sourit froidement et dit “Ah CĂŠcile, tu goĂťtes maintenant Ă  la gloire que tu voulais tant. Tu voulais ĂŞtre vu ? Te voilĂ  au centre des regards. Mais laisse-moi te dire une vĂŠritĂŠ, les gens ne respectent pas les fillets comme toi. Ils les consomment et les jettent.

” CĂŠcile le fixa avec des yeux pleins de haine et de larmes. “George, tu m’as piĂŠgĂŠ, tu m’as dĂŠtruite.” Il ĂŠclata de rire. “Non, CĂŠcile, tu t’es dĂŠtruite toi-mĂŞme. Je t’ai seulement montrĂŠ le chemin que ton orgueil rĂŠclamait.” Laurine intervint, les points serrĂŠs. George, assez, tu profites de la faiblesse des filles comme nous pour satisfaire tes dĂŠsir, mais un jour, c’est toi qui pera le prix.

 George se tourna vers elle, son sourire disparaissant. Il rĂŠpondit froidement : “Les filles paient toujours avant les hommes. C’est la loi de ce monde.” Il sortit, laissant derrière lui une odeur de parfum et un silence lourd. Cette nuit-lĂ , CĂŠcile se regarda longuement dans le miroir, tenant son tĂŠlĂŠphone dans une main, une lame de rasoir dans l’autre.

 Son reflet lui semblait ĂŠtranger, comme si une autre fille la regardait. Elle murmura Ă  voix basse : “Est-ce que ce tĂŠlĂŠphone vaut ma vie ? Est-ce que la honte partira seulement si je disparais ?” Ses larmes coulèrent, trempant sa robe de nuit. Elle posa lentement la lame sur la table, mais la pensĂŠe resta suspendue dans son esprit comme une ombre menaçante.

 Le lendemain matin, CĂŠcile ne sortit pas de sa chambre. Les rideaux restaient tirĂŠs. La lumière du jour n’osait pas pĂŠnĂŠtrer. Sur le lit, le fameux iPhone brillait encore, intact, mais elle le regardait dĂŠsormais comme un fardeau, un objet maudit. Derve frappa plusieurs fois Ă  sa porte. CĂŠcile, ouvre. Tu ne peux pas rester enfermĂŠ comme ça.

 Après un long silence, la porte s’entrouvrit, ses yeux gonflaient par les larmes. C’estcil n’avait pas mangĂŠ depuis la veille. Elle se jeta dans les bras de son cousin et ĂŠclata en sanglot. Derve, je n’en peux plus. Tout le monde parle de moi. Quand je sors, je sens leur regard, leur rire derrière mon dos. Je prĂŠfère mourir que de vivre ça.

 Derve serra sa cousine contre lui, ses propres yeux s’humidifiants. Non, CĂŠcile, tu ne mourras pas pour un tĂŠlĂŠphone. Tu ne mourras pas pour leur mĂŠchancetĂŠ. Tu as encore une vie devant toi, mĂŞme si tu crois l’avoir dĂŠtruite. Pendant ce temps, Laurine entra dans la maison apportant un plat de riz fumant. Elle posa le repas sur la table et dit doucement : “CĂŠcile, tu dois manger.

 Si tu continues Ă  te laisser dĂŠpĂŠrir, tu vas leur donner raison.” CĂŠcile s’assit en silence, fixant le plat sans appĂŠtit. Sa voix brisĂŠe se fit entendre. Laurine, tu crois que je pourrais encore marcher dehors sans qu’on me pointe du doigt ? Est-ce que je pourrais un jour autre chose que celle qui a couchĂŠ avec 20 hommes pour un iPhone ? Laurine baissa la tĂŞte.

 Ses yeux s’en buaient, mais elle osa dire la vĂŠritĂŠ. Les gens n’oublieront pas facilement. Mais tu peux choisir de leur montrer une autre CĂŠcile, pas la victime, pas la honte, mais une fille qui se relève malgrĂŠ tout. Le soir venu, alors que la chaleur ĂŠtouffante de la gosse pesait sur la maison, CĂŠcile alluma son tĂŠlĂŠphone.

 Elle fit un live sur les rĂŠseaux sociaux. Son visage ĂŠtait pâle, ses yeux rouges, mais sa voix tremblait de sincĂŠritĂŠ. À ceux qui rient de moi, je sais que vous me jugez. Oui, j’ai fait une erreur. J’ai vendu mon corps pour un objet. Je voulais ĂŞtre respectĂŠ, admirĂŠ comme les autres. Mais aujourd’hui, je comprends que j’ai seulement achetĂŠ ma propre honte.

 Des centaines de spectateurs s’ĂŠtaient dĂŠjĂ  connectĂŠs. Les commentaires dĂŠfilaient. Certains insultaient, d’autres pleuraient d’ĂŠmotions. Elle continua. Je ne suis pas fier de ce que j’ai fait, mais je refuse de mourir dans le silence. Je refuse de laisser cette histoire ĂŞtre la fin de ma vie. Derve et Lorine, debout derrière elle, la regardait avec une fiertĂŠ mĂŞlĂŠe d’inquiĂŠtude.

 Pour la première fois depuis des jours, CĂŠcile semblait parler avec son cœur. Mais alors qu’elle terminait son direct, une notification apparut. Une vidĂŠo circulait dĂŠjĂ . Une vidĂŠo tournait en cachette, montrant une partie de cette nuit fatale. Son visage y apparaissait clairement. Elle lâchait. “Mon dieu, ils ont filmĂŠ ! Tout le monde va voir ça !” Ses jambes cĂŠdèrent et elle s’effondra par terre.

 Laurine se prĂŠcipita pour la relever mais CĂŠcile tremblait comme une feuille. Dve serra les points, la rage ĂŠclatant dans son regard. George, c’est forcĂŠment lui. Il ne suffisait pas de la briser. Il veut la tuer vivante. Cette nuit-lĂ , CĂŠcile ne dormit pas. Elle entendait dans sa tĂŞte les rires, les insultes et l’image de la vidĂŠo la poursuivait.

Assise seule dans l’obscuritĂŠ, elle murmura : “Si le monde entier me voit nu, est-ce que je peux encore exister ?” Une nuit lourde et orageuse tomba sur la gosse. Les ĂŠclairs zĂŠbrèrent le ciel et le tonner raisonnait comme un tambour de malheur. Derve, incapable de supporter davantage l’humiliation de sa cousine, sortit dans les rues pour retrouver George.

 Il le trouva dans un bar bruyant, entourĂŠ de ses amis, une bouteille Ă  la main. Le rire de George couvrait presque la musique. En le voyant approcher, il sourit provocateur. Ah Derve, tu viens trinquer Ă  la gloire de ta cousine ? Elle est devenue cĂŠlèbre, non ? Toute la ville parle d’elle. Derve le saisit brutalement par le col et le poussa contre le mur.

 Ses yeux lançaient des ĂŠclairs plus violents que ceux du ciel. “George, tu es un dĂŠmon. Tu l’as piĂŠgĂŠ, tu l’as dĂŠtruite. CĂŠcile n’est qu’une enfant.” George ĂŠclata de rire sans montrer la moindre peur. Une enfant qui voulait jouer dans le monde des adultes. Moi, je ne fais que donner ce que vous cherchez.

 Si ce n’ĂŠtait pas moi, c’ĂŠtait un autre. Les amis de George s’approchèrent, prĂŞt Ă  intervenir, mais d’Herve serra encore plus fort. Sa voix tremblait de rage. Je te jure, George, si cette vidĂŠo continue Ă  circuler, je ne rĂŠponds plus de ce que je vais faire. George le repoussa et rĂŠajusta sa chemise, son sourire narquis intact.

 Tu crois pouvoir m’arrĂŞter ? Tu es un pauvre type d’herve. Moi, j’ai le pouvoir, j’ai l’argent, j’ai les hommes. Et ta petite CĂŠcile, elle restera toujours une histoire sale Ă  raconter. Le silence dans le bar devint pesant. D’ve quitta l’endroit, son cœur bouillonnant. Il savait qu’il n’avait pas les moyens de vaincre un homme comme George, mais il jura intĂŠrieurement de ne jamais laisser CĂŠcile sombrer.

Pendant ce temps, chez elle, CĂŠcile ĂŠtait recroquvillĂŠ sur son lit. Elle n’avait pas mangĂŠ, pas parlĂŠ. Le tĂŠlĂŠphone posĂŠ sur la table vibrait sans cesse. Notification, insulte, partage de la vidĂŠo. Chaque vibration sonnait comme un coup de couteau. Laurine, assise Ă  cĂ´tĂŠ d’elle, essaya de la raisonner. “CĂŠcile, il faut que tu tiennes.

 Tu crois que je n’ai pas connu la honte ? Tu crois que je n’ai pas ĂŠtĂŠ humiliĂŠ ? Mais j’ai survĂŠcu. CĂŠcile la regarda, ses yeux rougis brillants de dĂŠsespoir. Toi, Laurine, tu as survĂŠcu, mais moi, je meurs un peu plus Ă  chaque seconde. Ils m’ont volĂŠ mon corps, mon image, mon âme.

 Dis-moi, comment continuer Ă  respirer quand tout ce que tu es est devenu une moquerie publique ? Laurine ne trouva pas de rĂŠponse. Elle lui prit simplement la main, les larmes coulant silencieusement sur son visage. Le lendemain matin, Derve revint, ĂŠpuisĂŠ mais dĂŠterminĂŠ. Il annonça “J’ai des contacts. Si on agit vite, on peut faire retirer la vidĂŠo des rĂŠseaux.

” Mais ça ne suffira pas. CĂŠcile doit quitter la gosse pour un temps. Ici, les gens ne laisseront jamais en paix. CĂŠcile leva lentement la tĂŞte. Son regard ĂŠtait vide, mais une lueur infime brillait encore. Partir. Mais oĂš ? Comment fuir une honte qui vit dans ta propre peau ? Derve posa sa main sur son ĂŠpaule.

 On ne fuit pas la honte, CĂŠcile, on la dĂŠpasse. Tu as encore une vie devant toi, mais seulement si tu acceptes de te reconstruire. La nuit suivante, assise seule, CĂŠcile contempla le rasoir posĂŠ sur sa table et le passeport que Derve avait apportĂŠ. Deux chemins de destin murmura d’une voix brisĂŠe : “Mourir maintenant ou renaĂŽtre ailleurs ?” Le matin se leva brumeux comme si le ciel lui-mĂŞme hĂŠsitait Ă  ĂŠclairer la maison de CĂŠcile.

 Elle ĂŠtait assise sur une chaise, le tĂŠlĂŠphone dans une main, le passeport dans l’autre. Ses yeux rougis montraient qu’elle n’avait pas fermĂŠ l’œil de la nuit. Derve entra doucement dans la chambre. Son visage ĂŠtait marquĂŠ par la fatigue, mais sa voix resta ferme. CĂŠcile, le bus pour Abouja part dans 2 heures. LĂ -bas, tu pourras disparaĂŽtre un moment, recommencer, te reconstruire.

 Elle ne rĂŠpondit pas. Ses yeux ĂŠtaient fixĂŠs sur le rasoir posĂŠ sur la table, brillant dans la lumière du matin. Laurine, qui les observait depuis le couloir, s’avança le cœur battant. CĂŠcile, ĂŠcoute-moi. Si tu choisis ce rasoir, tout sera fini. Tu donneras raison Ă  George, Ă  tous ceux qui t’ont humiliĂŠ. Mais si tu prends ce passeport, tu lui voles sa victoire.

 Tu montres que tu es plus forte que sa cruautĂŠ. CĂŠcile ĂŠclata en sanglot. Sa voix brisĂŠe traversa la pièce. Mais comment vivre avec cette cicatrice ? MĂŞme si je pars, je la porterai en moi. Chaque fois que je me regarderai dans un miroir, je reverrai cette nuit. Je sentirai leurs mains, leur rire, leur mĂŠpris. Laurine s’agenouilla devant elle, tenant ses mains tremblantes.

 Moi aussi, je porte mes cicatrices, CĂŠcile. Elles ne disparaissent pas, mais on apprend Ă  marcher avec elle. Tu n’as pas besoin d’effacer le passĂŠ pour ĂŠcrire un avenir. À ce moment-lĂ , Derve sortit une enveloppe froissĂŠe de sa poche. Il la posa devant CĂŠcile. C’est une petite somme que j’ai mise de cĂ´tĂŠ. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est suffisant pour dĂŠmarrer quelque chose lĂ -bas.

 Tu n’auras peut-ĂŞtre pas un grand appartement ni des habits de luxe, mais tu auras la paix. Elle leva ses yeux embuĂŠs vers son cousin, incapable de parler. Mais soudain, un bruit sec fit trembler la maison. Quelqu’un frappait violemment Ă  la porte. Derve se prĂŠcipita et ouvrit. Devant lui, George, accompagnĂŠ de deux hommes costaud, un sourire mauvais aux lèvres.

 Alors Derve, tu veux cacher ta petite princesse ? Tu crois qu’elle peut fuir ? MĂŞme Ă  Abouja, mĂŞme Ă  Londres, tout le monde saura ce qu’elle a fait. Une fille ne lave pas ce genre de honte. CĂŠcile, entendant sa voix, se leva d’un bon. Son visage se crispa, ses larmes cessèrent. Pour la première fois, ses yeux se remplirent non pas de peur mais de feu.

 Elle marcha jusqu’Ă  l’entrĂŠe, se plaça devant d’herve et cria d’une voix tremblante mais ferme. George, tu ne me dĂŠtruiras pas davantage. Tu m’as utilisĂŠ, tu m’as humiliĂŠ, mais tu ne m’auras pas jusqu’Ă  ma tombe. Je ne serai plus ton jouet. Un silence glacĂŠ suivit ses paroles. Laurine derrière elle la regardait bouche b.

 MĂŞme d’veit un frisson lui parcourir les chines. George ricana mais son sourire se fissura. Parole de thÊâtre, CĂŠcile, mais bientĂ´t, quand les regards continueront Ă  te juger, tu viendras ramper Ă  mes pieds. Il se retourna et quitta la maison, laissant un parfum lourd de menace. Quand la porte se referma, CĂŠcile tomba Ă  genoux, ses mains tremblantes.

 Elle murmura d’une voix faible. D’veurine, je ne sais pas si je pourrais supporter la route, mais une chose est sĂťre, je ne veux plus mourir dans cette maison. Derve posa une main ferme sur son ĂŠpaule. Alors, prĂŠpare-toi. Ce soir, nous partons. La nuit s’annonçait comme le passage le plus sombre, mais aussi peut-ĂŞtre la dernière chance d’une renaissance.

 La nuit ĂŠtait tombĂŠe depuis longtemps quand CĂŠcile s’enferma dans sa chambre. Dehors, le quartier bruissait encore. Les murmures sur son nom se rĂŠpandaient comme un feu qui dĂŠvore la paille. Les voisins s’atroupaient devant sa maison, certains par curiositĂŠ, d’autres pour se moquer, d’autres encore par compassion silencieuse. À l’intĂŠrieur, l’air ĂŠtait lourd.

 Dve rangea prĂŠcipitam laise. Laurine ne cessit de prier Ă  voix basse, rĂŠpĂŠtant : “Seigneur, sauve-la” sans s’arrĂŞter. Mais CĂŠcile, assise au bord du lit, ne semblait pas les entendre. Ses yeux fixaient le sol et dans ses mains, elle faisait tourner le rasoir qu’elle avait pris depuis plusieurs jours. D’vecha, s’agenouilla et parla d’une voix brisĂŠe mais ferme. “CĂŠcile, ĂŠcoute-moi.

 Si tu pars avec nous, tu auras encore une chance. Ce monde est cruel, oui, mais tu peux toujours renaĂŽtre. Donne-moi ce rasoir. Tu n’as pas besoin de finir comme ça. Elle leva lentement les yeux vers lui et dans ce regard, il lut toute la fatigue d’une âme dĂŠjĂ  Ă  moitiĂŠ partie. Derve, je t’aime. Tu as fait tout ce que tu pouvais pour moi.

 Mais mĂŞme si je pars, mĂŞme si je m’ĂŠloigne, la honte restera collĂŠe Ă  ma peau. Ils m’ont dĂŠtruite, cousin, et je ne peux pas vivre en ramassant les morceaux. Laurine se prĂŠcipita, s’accrocha Ă  ses genou, les larmes inondant son visage. “CĂŠcile, je t’en supplie, ne dis pas ça. Moi aussi, j’ai connu la honte. Moi aussi, j’ai cru que je ne pourrais plus marcher dans la rue.

 Mais regarde, je suis encore lĂ . On apprend Ă  vivre avec les cicatrices. On apprend Ă  transformer la douleur en force. Donne-moi ce rasoir, s’il te plaĂŽt.” Mais CĂŠcile secoua la tĂŞte. Elle se leva lentement, fit quelques pas jusqu’au miroir fissurĂŠ. Elle toucha son reflet du bout des doigts. Regarde-moi, Laurine. Quand je me vois, je ne vois plus une femme.

Je vois 20 mains sales, 20 visages, 20 rires. Je suis devenu leur prisonnière. Soudain, un grand vacarme Êclata dehors. Des jeunes du quartier scandèrent son nom, se moquant, chantant des chansons vulgaires à son sujet. Leur voix entrèrent par les fenêtres comme des poignards. CÊcile se mit à trembler. Elle posa ses deux mains sur ses oreilles, mais les paroles traversèrent sa chair.

 “C’estil prĂŞte Ă  tout pour iPhone. 20 hommes, un tĂŠlĂŠphone ?” criait la foule. Alors, elle hurla Ă  plein poumon, un cri qui glaça d’herve et Laurine. “Ass ! Assis, je prĂŠfère mourir que d’entendre encore ça.” Avant qu’il ne puissent rĂŠagir, elle enfonça brutalement la lame contre sa peau. Laurine cria. Dve se jeta sur elle, essayant d’arracher le rasoir de ses mains, mais le sang jaillit dĂŠjĂ .

 CĂŠcile tomba Ă  genoux, ses yeux cherchant dĂŠsespĂŠrĂŠment un dernier souffle de lumière. Derve la serrait contre lui, hurlant son nom. “CĂŠcile, ne pars pas ! Reste avec moi. Tiens bon, je t’en supplie.” Mais son souffle faiblissait. Sa voix devenait un murmure. Je voulais juste ĂŞtre respectĂŠ comme elle. Ses yeux se fermèrent doucement.

 Son corps devint lourd, immobile. Laurine s’ĂŠcroula Ă  terre, frappant le sol de ses points, criant comme une femme en travail : “Seigneur, pourquoi ? Pourquoi tu l’as laissĂŠ mourir comme ça ?” Dehors, les voisins cessèrent leur moquerie. Un silence pesant s’abatti. Chacun comprit que la blague ĂŠtait devenue tragĂŠdie. Le lendemain, le quartier tout entier accompagna le corps de CĂŠcile vers le cimetière.

 Son cercueil, portĂŠ par Derve et d’autres jeunes hommes avançaient au rythme des pleurs. Laurine marchait derrière, ses yeux secs, mais son âme en lambeau, mĂŞme ceux qui s’ĂŠtaient remoquĂŠs et pleuraient en silence. Sur sa tombe, Derve dĂŠposa un iPhone brisĂŠ, symbole amer de ce qui l’avait tuĂŠ. Sa voix tremblait quand il dit “VoilĂ  le prix d’un objet.

 VoilĂ  la vie qu’il a volĂŠ.” Le vent souffla sur la terre fraĂŽche comme pour sceller le destin de CĂŠcile. Moral de l’histoire. La dignitĂŠ vaut plus que tous les objets du monde. La pression sociale est un poison qui dĂŠtruit les âmes faibles. jeunesse, ne vend jamais ta vie pour acheter ton malheur. [Musique]