Star Academy : Malaise au château après l’évaluation manquée de Mélissa

Mardi 9 décembre 2025, la journée avait pourtant commencé comme les autres au château de la Star Academy. Mais l’évaluation de Mélissa, 19 ans, a brutalement plongé l’ambiance dans un profond malaise. Venue défendre sa place en interprétant « Comme toi » de Jean-Jacques Goldman, la jeune artiste savait qu’elle jouait gros : un seul élève, parmi tous les candidats, devait décrocher un ticket direct pour la grande tournée. Pour elle, l’enjeu était immense. Pourtant, rien ne s’est passé comme prévu.

Dès son entrée dans la salle, face à Michael Goldman, Sofia Morgavi, Marla Chaff et l’invité du jour, Gaëtan Roussel, quelque chose s’est figé. Mélissa, d’ordinaire lumineuse et volontaire, est apparue hésitante, comme retenue par un poids invisible. La première alerte est venue avant même qu’elle ne chante : peu sûre d’elle, craignant d’oublier les paroles, elle a choisi de garder la feuille de texte entre les mains. Un geste en apparence anodin, mais qui a immédiatement crispé Sofia Morgavi, la professeure de chant, visiblement déstabilisée par cette absence de confiance.

Lorsque la musique démarre, les secondes semblent s’étirer. La voix de Mélissa, pourtant saluée à de multiples reprises depuis son entrée dans l’aventure, manque d’assurance. Ses yeux ne quittent presque jamais la feuille, l’empêchant d’entrer véritablement en connexion avec le jury mais aussi avec l’émotion profonde du titre de Goldman. Très vite, les professeurs comprennent que quelque chose ne va pas. La performance, plutôt que de monter en intensité, s’enferme dans une retenue qui finit par couper Mélissa de son public.

Lorsque la chanson s’achève, un silence lourd s’installe. Le jury sait qu’il doit être honnête, même si cela signifie blesser la jeune chanteuse. Michael Goldman, le directeur, ouvre la marche. Son ton est franc, sans détour :
« Tu t’es raccrochée au texte et ça t’a empêchée de t’amuser. Tu as trop eu peur de mal faire pour bien faire. »

Pour lui, le diagnostic est clair : Mélissa se repose trop sur les paroles écrites, comme une bouée de secours qui finit par l’emprisonner. Une habitude qu’elle doit impérativement dépasser si elle veut franchir un palier décisif dans sa carrière artistique. Pourtant, malgré sa sévérité, Michael Goldman ne remet pas en cause son talent. Au contraire, il rappelle que la jeune femme possède « une voix magnifique, un potentiel énorme », mais qu’elle doit cesser de laisser la peur prendre le contrôle.

Vient ensuite l’avis de Gaëtan Roussel, invité exceptionnel et leader du groupe Louise Attaque. Habitué des scènes et des interprétations au cordeau, il confirme les impressions du directeur :
« Je t’ai ressentie trop sur le texte et moins avec nous. La livraison s’est arrêtée trop tôt. »
Selon lui, Mélissa a tout simplement manqué le moment où elle aurait dû lâcher prise pour transporter son public avec elle. Le talent est bien là, indéniable, mais il doit s’exprimer librement, sans crainte du regard des autres.

La remarque la plus incisive, celle qui restera sans doute gravée dans la mémoire de Mélissa, vient de Sofia Morgavi, qui ne cherche pas à édulcorer son ressenti :
« À un moment, j’ai fermé les yeux. Je me suis dit : je ne peux pas la regarder. Je me déconnectais du propos. »

La professeure admet avoir été complètement sortie de la prestation, incapable d’y trouver la sincérité et l’émotion nécessaires. Pour elle, Mélissa a été paralysée par la peur du début à la fin, chantant en sous-régime, presque en apnée. Pourtant, malgré cette franchise brutale, Sofia n’oublie pas de souligner la qualité rare de la voix de la jeune artiste, qu’elle qualifie de « bonbon », un vrai joyau à travailler.

Enfin, Marla Chaff, toujours attentive au bien-être des élèves, ajoute une touche de douceur à ce moment difficile. Elle encourage Mélissa à ne jamais dire qu’elle n’a pas une grande voix, car cette idée n’a selon elle aucun sens. Elle tente de la rassurer, de lui rappeler que l’échec fait partie intégrante de l’apprentissage et que ce coup d’arrêt peut devenir une force si elle accepte de grandir à partir de ce qui s’est passé.

Au terme de cette évaluation chaotique, un message s’impose : les professeurs croient profondément en Mélissa. Ils voient en elle une artiste en devenir, dotée d’un timbre unique et d’une grande sensibilité. Mais ils refusent de la laisser se saboter. Le château, pour eux, est un lieu d’exigence où l’on apprend à dépasser ses peurs, à affronter ses fragilités, à se tenir debout même lorsqu’on tremble.

Pour Mélissa, cette journée restera sans doute l’une des plus difficiles de son aventure à la Star Academy. Elle y aura rencontré ses limites, mais aussi une vérité essentielle : aucune voix, aussi belle soit-elle, ne peut briller si celui qui la porte ne croit pas en lui.

Et peut-être que ce malaise, ce raté, ce moment suspendu où tout s’est effondré… est précisément ce dont elle avait besoin pour se révéler vraiment.