L’affaire de la mort du petit Émile, déjà empreinte de mystère et de douleur, vient de connaître un nouveau rebondissement glaçant qui sème encore davantage le trouble dans les esprits. Le 29 mars, dans les colonnes de Cébédo, le journaliste Arthur Herlin a révélé un témoignage inédit concernant le Père Claude Gilot, prêtre ayant baptisé Émile, et retrouvé mort le 15 mars dans ce qui fut qualifié alors de suicide.

Mais ce geste désespéré prend aujourd’hui une tournure bien plus troublante. Selon Herlin, le Père Gilot aurait émis, dès le début de l’enquête, de sérieux soupçons envers Philippe Vedovini, le grand-père d’Émile. Il lui aurait confié avoir assisté à une scène de violence où Philippe donnait une fessée brutale à l’un de ses enfants, un geste qui avait profondément marqué le prêtre, au point qu’il en parla à un paroissien.

Cette confidence aurait été transmise, d’une manière ou d’une autre, à Philippe Vedovini, provoquant une colère dévastatrice. Il aurait alors juré de faire renvoyer le prêtre de sa paroisse. Et effectivement, en septembre dernier, Claude Gilot aurait été isolé, marginalisé, et privé de tout ministère.

Loin de son diocèse d’origine, privé de tout soutien spirituel, le prêtre sombra dans la détresse. En janvier, il confiait déjà à Arthur Herlin sa peur croissante, notamment celle de ne plus pouvoir célébrer la messe dans le Nord, sa région natale. Deux mois plus tard, il passait à l’acte.

La révélation de ce passé tendu avec Philippe Vedovini jette une ombre terrible sur les événements. D’autant que ce dernier a récemment été placé en garde à vue pour homicide volontaire et recel de cadavre, avant d’être relâché. L’atmosphère pesante de secrets familiaux, de silences oppressants et de manipulations supposées rappelle étrangement l’affaire du petit Grégory.

Dans le dossier Émile, la vérité semble encore s’éloigner, et certains témoins, comme le prêtre, ont déjà emporté avec eux des fragments précieux de réponse. Espérons que cette fois, il ne soit pas trop tard pour faire toute la lumière.