Lorsqu’il évoque son fils Cameron, David Hallyday parle avec une douceur qui ne trompe pas. Une fierté discrète, pudique, presque timide, comme s’il mesurait chaque mot pour ne pas trop mettre en lumière un jeune homme qui, lui, n’a “rien demandé” à la notoriété. Invité d’Éric Dussart dans l’émission On refait la télé sur RTL ce samedi 6 décembre, le fils de Johnny Hallyday a partagé quelques confidences sur son fils de 21 ans, sur son caractère, ses talents, et cette ressemblance si frappante avec son légendaire grand-père. Une ressemblance que beaucoup remarquent, mais que Cameron lui-même peine encore à apprivoiser.

Dans sa carrière, David Hallyday a souvent vécu des moments profondément symboliques. Parmi eux, la sortie de la chanson “Sang pour sang” en 1999 reste l’un des plus forts : un titre écrit pour Johnny, un duo père-fils qui avait touché des millions de personnes. Dans le clip, David apparaissait aux côtés de son père, dans une relation à la fois artistique et intime. Vingt-cinq ans plus tard, cette chanson renaît sous une autre forme : un duo virtuel créé à l’aide des nouvelles technologies, où David chante à nouveau avec Johnny, et où apparaît aussi Cameron, son propre fils. Une boucle qui se referme, un héritage qui se transmet sans que personne ne cherche vraiment à le forcer.

En découvrant ce clip, beaucoup ont été frappés par l’apparence du jeune homme. Et sur RTL, Éric Dussart n’a pas hésité à souligner cette ressemblance : “Il ressemble de plus en plus à Johnny, c’est frappant !” David Hallyday a acquiescé dans un sourire : “Oui, il y a des photos où c’est assez bluffant.” Il reconnaît que, parfois, un regard, une lumière, un sourire fugace suffisent pour que le souvenir de Johnny s’impose naturellement. Pourtant, Cameron, lui, ne cherche pas à marcher dans les pas de son grand-père. Et la question du chant revient souvent : “Il a un don pour le chant, comme son grand-père ?” demande l’animateur. David répond avec franchise : “Franchement, il pourrait ! Mais il n’a pas confiance et ce n’est pas sa passion. Il n’en a pas envie.” Une réponse simple, mais qui dit tout : Cameron suivra son propre chemin, comme ses parents le souhaitent pour lui.

Ce chemin, David l’imagine volontiers du côté du cinéma. Son fils aime l’image, la mise en scène, les univers visuels, et dessine “super bien”. Il est “très créatif”, commente-t-il avec une fierté assumée. Il tient un peu de sa mère, Alexandra Pastor, “qui était dans la mode” et lui a transmis une sensibilité esthétique, un goût pour les silhouettes, les couleurs, les ambiances. Cameron adore la mode et le cinéma, et selon son père, il porte “quelque chose d’assez spécial”. Pour l’instant, il étudie le business à l’université, un parcours qu’il a choisi lui-même, mais qui n’efface ni son talent, ni ses envies artistiques. Une jeunesse à son rythme, sans pression, sans plan imposé.

Mais cette même jeunesse se trouve parfois face à un écho qu’elle n’a pas provoqué. Depuis la sortie du clip virtuel où apparaît Cameron, le jeune homme fait face malgré lui à une attention soudaine. Sur RFM, David confiait déjà fin octobre : “Le pauvre, il est dans tous ses états. Il n’a rien demandé. Il me dit : ‘Je suis à l’université, je n’ai encore rien fait…’”. Une phrase qui résume bien l’équilibre fragile entre héritage et liberté. Cameron avance, mais l’ombre lumineuse de son grand-père veille, parfois trop présente. David, de son côté, essaie de le rassurer, de lui rappeler que “être beau, ça ne suffit pas”, mais que son fils sait déjà faire beaucoup de choses. Surtout, il veut lui laisser le temps, l’espace, l’envie. “Le but, c’est qu’il aime”, répète-t-il.

Car Cameron Smet, malgré son nom, son aura involontaire, reste un jeune homme de 21 ans. Un étudiant, un créatif, un passionné discret. Quelqu’un qui dessine, qui observe, qui apprend, qui doute aussi. Quelqu’un qui possède quelque chose de son père et de son grand-père, mais qui ne cherche pas à devenir l’un ni l’autre. Son histoire ne fait que commencer — et David, lui, regarde cela avec le regard tendre d’un père qui veut accompagner sans diriger, encourager sans pousser, aimer sans étouffer.

À travers ces confidences, on découvre un David Hallyday profondément humain, sensible, lucide sur l’héritage qu’il transmet malgré lui à ses enfants. Et l’on comprend que dans cette famille où la musique a toujours occupé une place immense, chacun cherche encore sa propre manière d’exister, de créer, de rêver. Cameron ne fera peut-être jamais de chant son métier, mais il porte l’art en lui. Peut-être différemment, peut-être ailleurs. Et c’est précisément cela qui semble le rendre si singulier — et si prometteur.