Le 25 avril 1975, dans le 16ᵉ arrondissement de Paris, un corps s’est écrasé au pied d’un immeuble résidentiel. Il était un peu plus de 11 heures du matin. Mike Brant, 28 ans, star adorée, chanteur à la voix d’or, venait de tomber du 6ᵉ étage de l’immeuble de la rue Erlanger. Le trottoir était encore humide. Un cri a déchiré l’air juste avant l’impact. Un seul mot, selon un témoin : « Non ! »
La chaîne qu’il portait a été retrouvée brisée. Son corps reposait sur le dos. Trop calme, trop propre, comme mis en scène. Quelques minutes plus tôt, Mike venait d’écouter la version finale de sa nouvelle chanson. Ce même jour, son album sortait. La veille, il avait partagé un repas joyeux avec des amis, parlant de projets, d’un futur concert à l’Olympia, d’un nouvel appartement avec sa fiancée Elena.
Rien, absolument rien, ne laissait présager une telle chute, au sens propre comme au figuré. Car Mike Brant n’était pas un homme sur le déclin. Il était au sommet. Depuis 1970, il enchaînait tube sur tube en France, vendait des millions de disques, remplissait les plus grandes salles et faisait battre les cœurs. Mais derrière la lumière, une obscurité intérieure grandissait. Une angoisse sourde, une solitude féroce, un silence trop lourd à porter.
Lui qui chantait « Laisse-moi t’aimer » vivait avec la peur constante de ne plus être aimé du tout. Ce n’était pas sa première tentative. En novembre 1974, cinq mois plus tôt, Mike avait sauté du cinquième étage d’un hôtel en Suisse. Il avait survécu miraculeusement. Grièvement blessé, il avait promis de ralentir, de se reposer, de prendre soin de lui.
Mais peut-on vraiment échapper à ses propres ombres lorsqu’elles portent les traits d’un passé marqué par la guerre, la douleur et l’exil ? Né dans un camp de transit à Chypre, enfant d’une survivante d’Auschwitz et d’un père brisé par la guerre, Mike n’avait jamais réellement connu la paix. À peine savait-il parler qu’il chantait déjà, comme si sa voix était le seul moyen d’exister, de respirer, de crier ce que les mots ne pouvaient dire.
Alors que s’est-il passé ce matin-là rue Erlanger ? Un dernier geste de désespoir ? Un appel à l’aide étouffé que personne n’a su entendre ? Ou bien autre chose ? Une main invisible, un conflit financier, un secret trop lourd ? Les rumeurs ne seront jamais éteintes, et son sourire, figé pour toujours sur les pochettes de disques, ne répondra plus à aucune question.
Mais avant d’interroger la chute, il faut comprendre l’ascension. Avant de parler du vide, il faut revenir à la source, à l’enfant né derrière les barbelés qui deviendrait une star sous les projecteurs. Il est né loin de la France qui deviendrait pourtant sa patrie, dans un monde à mille lieues du glamour.
Le 1ᵉʳ février 1947, au cœur de la Méditerranée orientale, sur l’île de Chypre, dans un camp de transit entouré de barbelés. Ce lieu n’était pas un village de vacances, mais une prison à ciel ouvert administrée par les Britanniques. Là, des milliers de survivants juifs des camps nazis attendaient désespérément leur arrivée en Palestine sous mandat britannique, le futur Israël. Ses parents, Bronia Rosenberg et Fishel Brand, étaient des survivants.
Bronia avait traversé l’enfer de la Shoah, perdant presque toute sa famille. Fishel, de vingt ans son aîné, avait combattu dans la résistance. Ensemble, ils avaient promis de reconstruire leur vie, mais leur route vers la Terre promise s’était arrêtée à Chypre. C’est dans ces conditions précaires que Moshe Michael Brand, futur Mike Brant, poussa ses premiers cris.
Quelques mois plus tard, en septembre 1947, la famille fut enfin autorisée à rejoindre la Palestine. Ils s’installèrent d’abord au kibboutz Gvat, puis à Haïfa. En 1950 naquit un deuxième fils, Zvi. La vie en Israël était rude, mais pour Mike, l’univers familial était marqué par les silences lourds de sa mère et la force tranquille de son père.
La guerre était finie, mais elle vivait encore dans les regards, les gestes, les cauchemars nocturnes. Mike ne parla pas avant l’âge de six ans, un mutisme mystérieux qui inquiétait ses parents. Mais il montra très tôt un intérêt pour le chant, influencé par la musique liturgique des synagogues.

À 11 ans, il rejoignit la chorale de son école, seul garçon parmi les voix féminines. Ce contraste annonçait déjà sa singularité, ce mélange de fragilité et d’audace qui marquerait toute sa carrière. Ses résultats scolaires étaient médiocres. À 13 ans, il quitta Haïfa pour vivre deux ans dans un kibboutz agricole où il apprit le travail de la terre. De retour en ville, il enchaîna les petits boulots : vendeur de glaces, apprenti jardinier, vigile dans un musée.
Sa jeunesse fut faite d’errances et de doutes, sans réelle direction. À 15 ans, une opération pour un ulcère à l’estomac lui valut une exemption de service militaire, souvent mal perçue en Israël. Cette enfance façonnée par l’exil, les pertes familiales et une certaine solitude forgea un caractère à la fois sensible et résilient. Derrière les sourires de future star, il restera toujours cet enfant né entre les cicatrices d’une génération et les rêves d’une autre.
Peut-être vous aussi, en l’écoutant chanter, avez-vous ressenti ce mélange étrange de douleur et d’espérance ? N’est-ce pas cela qui nous touche le plus chez lui ? Car pour comprendre l’homme qu’il deviendra, il faut se souvenir de l’enfant qu’il était, né dans un monde en ruines, cherchant dès le premier jour un espace pour respirer, une place pour exister. Et bientôt, il trouverait cet espace dans la lumière des scènes.
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