Zaz : Derrière le nom, l’histoire d’Isabelle Geffroy

Je voulais que Zaz meure" : comment Isabelle Geffroy a choisi son nom de scène  devenu célèbre | ici

Elle est entrée dans nos vies en chantant Je veux, un hymne à la liberté devenu incontournable. Mais avant d’être Zaz, elle était Isabelle. Isabelle Geffroy, née à Tours, initiée à la musique dès l’âge de cinq ans, bien loin encore de l’effervescence parisienne et de la célébrité internationale. Aujourd’hui, elle raconte avec émotion l’histoire de ce nom de scène devenu une identité à double tranchant. Une aventure faite de hasard, de fulgurances… et d’un combat intérieur.

C’est en 2009 que le public découvre Zaz, après qu’elle a remporté un tremplin pour jeunes talents à Paris. Sa voix singulière, rauque, son énergie brute, sa sincérité touchent immédiatement. Très vite, Je veux devient un succès planétaire. Mais derrière la lumière, une autre histoire se trame.

Un surnom jeté au hasard… et adopté

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Le nom “Zaz”, Isabelle ne l’a pas cherché. Il est apparu un jour, presque par accident. Alors qu’elle vivait à Bordeaux, un ami l’interpelle ainsi au téléphone : “Salut Zaz !”. Un surnom lancé sans y penser, mais qui résonne en elle. Elle le garde dans un coin de sa tête.

Quelques mois plus tard, à l’heure de créer un profil Myspace, ce nom s’impose. Elle s’apprête alors à monter à Paris, à prendre un tournant dans sa vie. “Je me suis dit que c’était bien, parce que c’est l’alpha et l’oméga. Tout ce qui meurt renaît. Le serpent qui se mord la queue”, confie-t-elle aujourd’hui. Trois lettres simples, presque ésotériques, chargées de sens. Le nom est là, et il ne la quittera plus.

Une ascension fulgurante… et violente

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À l’époque, elle ne se doute pas que ce pseudonyme va devenir une marque. Zaz, c’est la chanteuse libre, la voix cassée, un peu rock. Le nom colle, le succès est immédiat. Elle répond à une annonce cherchant une voix atypique, envoie son profil Myspace. C’est un oui. L’album se construit, la carrière s’envole.

Mais Zaz devient vite plus qu’un simple nom de scène. Elle devient un personnage, une attente, presque une caricature d’elle-même. “Je voulais que Zaz meure”, lâche-t-elle. Car derrière le succès, elle vit aussi la violence de l’exposition. “Je me suis pris une telle vague… Je n’étais pas préparée. Il y avait beaucoup d’amour, mais aussi beaucoup de haine.” Isabelle s’épuise à vouloir répondre à tout, à tous.

Retrouver Isabelle

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Au fil des années, elle comprend qu’elle s’est oubliée. Le personnage Zaz a englouti la femme Isabelle. “J’ai voulu correspondre à tout ce qu’on attendait de moi. Je me suis cramée.” Pour retrouver l’équilibre, il lui faut réapprendre à s’écouter. “J’avais besoin de me considérer. Pas seulement comme celle qui brille.”

Aujourd’hui, elle a fait la paix avec elle-même. Le cycle qu’elle évoquait en choisissant le nom Zaz semble s’être accompli. “C’est Isabelle qui nourrit Zaz. Et pas l’inverse.” Une renaissance, une reconquête de soi, où l’artiste et la femme cohabitent enfin.

Une histoire parmi tant d’autres

Dans l’émission La petite histoire des noms de stars, animée par Patrice Gascoin, Zaz n’est pas la seule à se dévoiler. D’autres artistes comme Faustine Bollaert, Bambou ou Nolwenn Leroy y racontent eux aussi ce qu’il y a derrière leur nom de scène. Car derrière chaque nom, il y a une histoire, une identité, une métamorphose. Et pour Zaz, cette histoire, c’est celle d’Isabelle.