L’atmosphère qui règne aujourd’hui dans les cercles diplomatiques et militaires français n’est plus celle de la fierté républicaine, mais d’une profonde et amère consternation. Ce qui devait être un repositionnement stratégique, une “adaptation” de notre présence extérieure, s’est transformé en un véritable débandement, une déroute politique et militaire qui porte désormais un nom lourd de sens : la « honte internationale ». Au cœur de cette crise de prestige sans précédent se trouvent les deux architectes de cette débâcle, le président Emmanuel Macron et son ministre des Armées, Sébastien Lecornu. L’écho de leurs décisions catastrophiques résonne de Paris à Ouagadougou, en passant par Washington, marquant un recul historique pour la France en tant que puissance.

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Le Dérapage Stratégique : Quand la Retraite se Mue en Fuite

L’événement déclencheur de ce sentiment d’humiliation est le retrait précipité, chaotique et mal négocié de zones d’influence clés, notamment sur le continent africain, où la France a pourtant des liens historiques et sécuritaires profonds. Sous prétexte de renouveler un partenariat, le gouvernement a cédé à la pression populaire et aux exigences de régimes locaux souvent hostiles, donnant l’impression que la France fuyait devant l’adversité.

Cette séquence n’est pas qu’un simple ajustement logistique. Elle est la preuve cinglante d’une incapacité à anticiper les chocs géopolitiques et, pire, à imposer la vision de la France. Le retrait n’a pas été planifié comme un départ digne d’une grande nation, mais vécu comme une expulsion, une humiliation orchestrée sous les yeux du monde. Les images de drapeaux français brûlés, d’alliances rompues et de populations locales célébrant le départ de nos troupes resteront dans les mémoires comme les symboles de cet échec cuisant. Ce dérapage stratégique soulève une question fondamentale : comment deux figures à la tête de l’État ont-elles pu à ce point sous-estimer l’impact de leurs actions sur l’image et l’influence de la France ?

Le Cœur de l’Échec : Une Faiblesse Diplomatique Agressive

Ce que l’on observe n’est pas une simple erreur tactique, mais le résultat d’une doctrine diplomatique perçue comme arrogante en Occident et faible face aux menaces réelles. Emmanuel Macron, avec sa volonté de « bousculer les codes » de la diplomatie classique, a réussi l’exploit de s’aliéner à la fois des alliés historiques, troublés par l’instabilité de sa ligne politique, et des partenaires potentiels, déconcertés par le manque de constance des engagements français.

Le ministre Lecornu, quant à lui, a porté le poids de la mise en œuvre de ce qui était, sur le terrain, une stratégie intenable. Les soldats français, dévoués et courageux, se sont retrouvés en porte-à-faux, sacrifiés sur l’autel d’une realpolitik élyséenne mal comprise. La « honte » n’est pas seulement celle de l’échec, mais celle d’avoir exposé nos forces armées à une situation de faiblesse, en dépit de leur professionnalisme et de leur engagement sans faille. L’impact de cet épisode sur le moral des troupes est un facteur que l’on ne saurait ignorer, et qui risque de peser lourd sur la capacité opérationnelle future de l’armée française.

Les Conséquences Incalculables sur la Scène Mondiale

Lecornu, éconduit par LR, face à la tâche redoutable de bâtir un  gouvernement

L’impact de cette “honte internationale” dépasse largement le cadre des relations franco-africaines. Il a des répercussions directes sur l’ensemble de l’architecture de défense et de sécurité européenne. En laissant un vide sécuritaire, la France a ouvert une brèche dans laquelle des puissances rivales, aux intentions moins bienveillantes, s’engouffrent avec une rapidité stupéfiante. La Russie, la Chine et d’autres acteurs étatiques ou non-étatiques voient dans ce retrait une opportunité historique d’étendre leur influence, souvent au détriment des valeurs et des intérêts de la France et de l’Europe.

Sur la scène multilatérale, l’image de la France, jadis synonyme de cohérence et de fermeté, est désormais brouillée. La voix de Paris, indispensable au Conseil de sécurité de l’ONU, perd de son poids et de sa crédibilité. Comment exiger le respect des règles internationales lorsque l’on donne soi-même l’impression de renoncer à ses propres engagements et de se retirer de la partie sous la contrainte ?

La Nécessité d’une Reddition des Comptes Démocratique

Face à ce constat accablant, la question de la responsabilité politique s’impose avec force. Le président Macron et le ministre Lecornu doivent rendre des comptes clairs et transparents. Il ne suffit pas de minimiser l’événement ou d’en rejeter la faute sur des facteurs extérieurs. L’échec est interne, structurel, et réside dans l’incapacité de l’exécutif à tracer une ligne directrice claire, stable, et respectueuse de la réalité géopolitique.

Il est impératif que le Parlement, la nation, et surtout les citoyens qui voient leur patrimoine diplomatique et militaire se dégrader à une vitesse alarmante, exigent des éclaircissements. Les stratégies de communication, aussi rodées soient-elles, ne peuvent masquer la vérité du terrain et les conséquences funestes de ces choix. La honte internationale n’est pas qu’un sentiment, elle est un coût économique, sécuritaire et moral qui pèse sur l’avenir de chaque Français. Le temps n’est plus à la complaisance, mais à l’exigence d’une remise en question profonde et immédiate de la direction politique et stratégique du pays. La France mérite mieux que d’être réduite au statut de puissance velléitaire, capable de grandes déclarations mais incapable de tenir ses positions face à l’épreuve. L’heure de vérité a sonné, et avec elle, le besoin urgent de restaurer l’honneur de la nation.