Babeth Étienne : L’Intime Tragédie d’une Mère. L’Ex-Épouse de Johnny Hallyday Révèle le Combat Quotidien Pour Son Fils Tétraplégique

Introduction : L’Ombre et la Lumière d’une Icône

Le nom de Babeth Étienne, née Élisabeth Étienne, évoque immanquablement une période brève et médiatique de l’histoire de la chanson française : celle de son mariage éclair avec Johnny Hallyday. Deuxième épouse du Taulier, elle fut une figure éphémère du show-business, passée en coup de vent des plateaux de cinéma au devant de la scène people. Pourtant, réduire l’existence de Babeth Étienne à cette seule parenthèse glamour, c’est ignorer la profondeur de son destin personnel, tissé de discrétion, de dévouement maternel et d’une tragédie intime immense qui éclipse toute la gloire passée. Derrière l’ancienne actrice et l’éphémère Madame Hallyday, se cache une femme confrontée au plus lourd des fardeaux : l’accompagnement quotidien de son fils, Otto Amadeus Kern, atteint de tétraplégie. C’est dans l’ombre du tumulte médiatique qu’elle a puisé la force de mener un combat de mère, dont elle a, bien des années plus tard, livré les confidences les plus bouleversantes, forçant l’admiration par sa résilience et sa dignité.

Chapitre I : De Gendarmette à Madame Hallyday, la Parenthèse Glamour

Élisabeth Étienne, née en 1957 à Suresnes, a connu ses premières heures de gloire sur les écrans. Si elle est surtout identifiée comme l’ex-femme de Johnny Hallyday, il ne faut pas oublier qu’elle a eu une brève carrière d’actrice, notamment en jouant le rôle d’une des célèbres Gendarmettes, aux côtés de Louis de Funès, dans le film Le Gendarme et les Gendarmettes de Jean Girault.

Sa rencontre avec Johnny Hallyday, survenue au mariage d’Eddy Mitchell en mai 1980, fut l’étincelle d’une passion intense. Le couple se marie le 1er décembre 1981 à Los Angeles. Ce qui devait être une union durable s’est transformé en un « mariage express » d’à peine deux mois. La rupture est annoncée dès le 3 février 1982, et le divorce est officiellement prononcé en février 1983.

Babeth Étienne a souvent témoigné de cette période, révélant la vulnérabilité derrière le mythe du rocker. Elle racontait, par exemple, la simplicité de leur quotidien, où les rôles étaient parfois inversés, Johnny étant un « peu la femme au foyer » pendant qu’elle travaillait, le laissant même de l’argent pour qu’il fasse les courses. C’est un « grand amour » et un « premier amour » qui l’a marquée profondément. La fin de leur histoire fut brutale, la jeune femme apprenant la séparation par la presse, une « catastrophe intérieure » qui l’a laissée effondrée et incapable de réagir. Cet épisode, s’il fut douloureux, lui a enseigné la discrétion qui allait devenir la marque de fabrique de sa vie future, loin des projecteurs.

Chapitre II : La Quête de Stabilité et l’Arrivée d’Otto Amadeus

Après la tempête Hallyday, Babeth Étienne a cherché à reconstruire une vie stable. Elle rencontre l’industriel fortuné d’origine allemande Otto Kern. De cette union, naît son fils, Otto Amadeus Kern, en 1988.

La naissance de son fils fut le tournant qui scella son retrait définitif de la vie publique. Après la naissance d’Otto Amadeus, Babeth Étienne prend une décision radicale : elle « met un terme à sa carrière » d’actrice. Ce choix, loin d’être anodin, annonce déjà la priorité absolue qu’elle donnera désormais à son rôle de mère, un rôle qui allait bientôt exiger une abnégation et une force hors du commun. Le calme apparent de cette nouvelle vie, loin des magazines, cachait en réalité la survenue d’une épreuve d’une tout autre nature.

Chapitre III : Le Double Deuil de 2017, une Épreuve Éprouvante

L’année 2017 restera gravée comme une année de « double peine » pour Babeth Étienne. Ironie du sort, deux hommes qui ont compté énormément dans sa vie disparaissent au même moment, dans une coïncidence absolument « hallucinante ».

Le 6 décembre 2017, Johnny Hallyday décède, plongeant la France dans le deuil. Cinq jours plus tard, le 11 décembre, jour où le Taulier est enterré à Saint-Barthélemy, Babeth Étienne perd le père de son fils, Otto Kern. Cette double disparition fut « épouvantable » pour elle.

Elle confiera avoir été « très triste » du décès de Johnny, le monument qui fut une partie de sa jeunesse, le considérant comme « immortel ». Mais la perte d’Otto Kern, le père de son enfant, survenant le même jour que l’inhumation de son ex-époux, constitua une onde de choc émotionnelle majeure, marquant la fin brutale de l’année 2017.

Ces drames, survenus dans un laps de temps si court, ont jeté une lumière crue sur le destin de Babeth Étienne, un destin où le chagrin intime venait s’ajouter aux tragédies publiques.

Chapitre IV : Le Combat de l’Ombre, les Confidences Maternelles

Si la perte d’Otto Kern fut un choc, le véritable « combat de l’ombre » de Babeth Étienne se situe dans son quotidien, au chevet de son fils. Le titre de l’émission où elle a livré ses confidences l’indique sans détour : elle a parlé publiquement de son fils, Otto Amadeus Kern, qui est tétraplégique.

La tétraplégie est un handicap majeur qui résulte généralement d’un accident ou d’une maladie, entraînant la paralysie des quatre membres. L’accompagnement d’un enfant atteint d’un tel handicap exige un dévouement total, une force morale et physique illimitée, et la mise de côté de toute vie personnelle ou professionnelle au profit du rôle d’aidante. La décision de Babeth Étienne de mettre « un terme à sa carrière » après la naissance de son fils prend, dans ce contexte, une dimension tragique et héroïque.

Bien que les détails exacts de l’accident ou de la cause de la tétraplégie d’Otto Amadeus Kern n’aient pas été largement diffusés, le fait même qu’elle en parle publiquement, comme l’indique le titre de la vidéo, révèle la volonté de cette mère de lever le voile sur une souffrance tenue secrète pendant des années. Ces confidences sont l’expression d’un amour maternel absolu, mais aussi d’une solitude face à l’épreuve.

Dans des contextes similaires, les « confidences déchirantes » de parents d’enfants lourdement handicapés ont souvent relancé des débats de société, notamment sur l’euthanasie. Bien que la nature exacte des propos de Babeth Étienne ne soit pas publiquement détaillée, on peut imaginer l’immense poids émotionnel et moral qu’elle a voulu partager, celui du cri d’une mère confrontée à la souffrance de son enfant. Le choix de la discrétion, qui a toujours caractérisé Babeth Étienne, est ainsi rompu pour une raison essentielle : témoigner de la vie d’Otto Amadeus.

Conclusion : La Force Inébranlable d’une Mère

Babeth Étienne n’est plus l’actrice glamour des années 80, ni l’ex-épouse de l’idole. Elle est avant tout une mère, confrontée à une réalité quotidienne exigeante et douloureuse. Ses confidences sur son fils tétraplégique sont le témoignage d’une résilience inouïe. Elles révèlent la face cachée de la vie après la gloire, une vie où les vrais drames se jouent loin des caméras. Son parcours est celui d’une femme qui a troqué les projecteurs d’Hollywood et de la Côte d’Azur pour l’ombre rassurante et exigeante du foyer.

Aujourd’hui, Babeth Étienne incarne la force d’une mère qui, malgré les deuils et les difficultés (y compris la perte du père de son fils le jour de l’enterrement de Johnny Hallyday), continue de se battre avec une dignité et une discrétion exemplaires. Son histoire est un hommage poignant au courage maternel, prouvant que le plus grand rôle de sa vie fut celui qu’elle a choisi d’endosser loin du cinéma, auprès de son fils, son plus grand amour.