Le football européen retient son souffle.

Depuis quelques heures, une rumeur aussi explosive qu’improbable fait trembler les réseaux sociaux et les rédactions sportives : Mohammed bin Salman Al Saud, plus connu sous le nom de Mohammed Al Saud, président du Public Investment Fund (PIF) et homme fort de l’Arabie saoudite, aurait publiquement déclaré son intention de racheter le Paris Saint-Germain.

Pas une simple offre discrète transmise par des intermédiaires, non : une déclaration tonitruante, presque provocatrice, prononcée devant plusieurs journalistes lors d’un forum économique à Riyad.

« Remettez-moi le PSG et je le transformerai en la galaxie la plus étoilée de l’histoire du football mondial », aurait lancé le prince saoudien, sourire aux lèvres, avant d’enchaîner sur des chiffres qui donnent le vertige.
Selon plusieurs sources concordantes présentes dans la salle, Al Saud serait prêt à débourser entre 4,5 et 5 milliards d’euros pour convaincre Qatar Sports Investments de céder le club de la capitale française.
Un montant jamais vu dans l’histoire des transferts de clubs, qui pulvériserait le record détenu jusqu’ici par l’acquisition de Chelsea par Todd Boehly et Clearlake Capital (4,97 milliards de livres sterling avec les engagements d’investissement inclus).
Mais l’argent n’est que la partie visible de l’iceberg. Ce qui a véritablement fait bondir les observateurs, c’est le plan ultra-détaillé que le président du PIF a déroulé pendant près de quarante minutes, comme s’il avait déjà tout prévu depuis des mois.
Un projet baptisé en interne « Projet Étoile Noire », clin d’œil assumé à la fois à la grandeur galactique et à la puissance absolue qu’il souhaite incarner.
Première étape : la constitution d’un effectif « hors normes ». Al Saud n’a pas mâché ses mots. Il veut « les trois meilleurs joueurs du monde à chaque poste clé ».
Concrètement, cela signifierait, dès l’été 2026, des offensives simultanées sur Erling Haaland (Manchester City), Vinícius Júnior (Real Madrid), Jamal Musiala (Bayern Munich) et Jude Bellingham (Real Madrid). Quatre cibles dont les clauses et les primes à la signature dépasseraient chacune les 200 millions d’euros.
À cela s’ajouterait le retour de Neymar Jr, que le prince considère comme « l’âme brésilienne dont Paris a besoin pour redevenir magique ». Le Brésilien, actuellement à Al-Hilal, serait prêt, selon l’entourage saoudien, à diviser son salaire par deux pour revenir au Parc des Princes.
Côté entraîneur, le choix est déjà fait : Pep Guardiola.
Le contrat du Catalan avec Manchester City expire en juin 2026, et Al Saud aurait déjà transmis une offre de 70 millions d’euros net par an sur cinq saisons, assortie d’un fonds de transfert annuel de 600 millions d’euros minimum, sans contrainte de fair-play financier – le PIF considérant que le PSG, sous pavillon saoudien, bénéficierait du même statut « d’État » que sous pavillon qatari.
Le stade pose évidemment question. Le Parc des Princes appartient à la Ville de Paris, et Anne Hidalgo a répété qu’elle ne le vendrait jamais.
La réponse saoudienne est radicale : construction immédiate d’un nouveau stade de 90 000 places à Saint-Cloud ou à Saint-Denis, financé à 100 % par le PIF, avec une architecture signée Zaha Hadid Architects et une ouverture prévue pour août 2029. Le nom ? « King Mohammed Arena ».
Le Parc des Princes deviendrait alors un stade dédié exclusivement à l’équipe féminine et aux jeunes.
Sur le plan marketing, le projet est tout aussi démesuré. Le maillot du PSG arborerait dès la première saison un logo revisité intégrant l’emblème saoudien et le mot « Riyadh » sous le blason parisien.
Des matchs délocalisés à Riyad, Djeddah et même à Neom seraient programmés chaque année : un par saison en Ligue 1, plus les matchs de préparation.
L’objectif affiché : faire du PSG le premier club « vraiment mondial », capable de remplir des stades de 100 000 places en Asie, en Amérique et au Moyen-Orient.
Au Qatar, la nouvelle a été accueillie comme une déclaration de guerre. Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG depuis 2011, a immédiatement convoqué une réunion d’urgence avec l’émir Tamim ben Hamad Al Thani. Officiellement, Qatar Sports Investments « n’a aucune intention de vendre le club ».
Officieusement, plusieurs sources proches du dossier affirment que l’offre saoudienne est prise très au sérieux, notamment parce qu’elle inclut une clause secrète : le Qatar conserverait 20 % des parts et un droit de regard sur les décisions sportives pendant dix ans, une manière de sauver la face tout en empochant une plus-value colossale.
En Europe, l’UEFA observe la situation avec une inquiétude à peine voilée. Aleksander Čeferin a déjà prévenu que « tout changement de propriétaire sera scruté à la loupe », notamment sur la question du multi-club et des liens avec Newcastle United, déjà détenu par le PIF.

Mais les juristes saoudiens auraient déjà trouvé la parade : création d’une holding distincte basée à Abu Dhabi, qui rendrait les deux entités indépendantes aux yeux du règlement.À Paris, les supporters oscillent entre fascination et colère. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #PasMonPSG caracole en tête des tendances françaises, mais une partie non négligeable des ultras rêve déjà de voir Mbappé, Haaland et Vinícius dans le même onze.

« Si c’est pour gagner enfin la Ligue des Champions… » lâche un habitué du virage Auteuil, mi-sérieux, mi-résigné.

Ce qui est certain, c’est que le football entre dans une nouvelle ère. L’époque où le PSG qatarien faisait figure de parvenu richissime est peut-être déjà révolue.

Demain, le club de la capitale pourrait devenir le jouet d’un royaume encore plus puissant, encore plus ambitieux, et surtout bien décidé à effacer douze ans d’histoire pour en écrire une nouvelle, en lettres d’or et de pétrole.

Reste une question que tout le monde se pose, du supporter parisien au président de l’UEFA : face à une telle offre, même le Qatar peut-il vraiment dire non ? La réponse, peut-être, arrivera avant la fin de l’année.

En attendant, le Parc des Princes vibre déjà d’une étrange électricité : celle d’un club qui pourrait, en l’espace d’une signature, devenir le centre du monde. Ou son plus grand paradoxe.