Le Real Madrid pensait quitter San Mamés avec une soirée parfaite : une victoire 3-0, un Mbappé impérial, une dynamique retrouvée après des semaines de doutes. Mais derrière les sourires et les accolades, une autre histoire – beaucoup plus sombre – était déjà en train de prendre forme dans les couloirs du stade. Une histoire qui, selon plusieurs sources internes, “risque de coûter cher, très cher”, et pas seulement sur le plan sportif.

Car la blessure d’Alexander-Arnold, survenue à la 55e minute après une accélération mal contrôlée, a transformé la victoire madrilène en un début de crise silencieuse. Et ce n’est pas un hasard si, quelques heures plus tard, une phrase lâchée par une légende du club commençait à circuler partout : « À mon époque, un joueur qui agit ainsi aurait été recadré immédiatement ! », déplore Sergio Ramos dans une conversation privée avec un journaliste espagnol.

Un avertissement à peine voilé, reflétant une irritation grandissante au sein du vestiaire et de l’état-major.

 Une blessure… et une facture qui affole Madrid

Les examens médicaux ont confirmé le pire : déchirure du droit fémoral, absence minimale de deux mois. Selon les informations de la BBC, le Real Madrid devra verser environ 2 millions de dollars à Alexander-Arnold pendant la période de convalescence, en raison de son salaire hebdomadaire astronomique de 333 000 dollars.

Un dirigeant du club, sous couvert d’anonymat, l’admet dans un soupir : « Nous avons signé un joueur pour changer notre jeu. Pour le moment, c’est notre trésorerie qui souffre. »

Dans un contexte où le Real a déjà déboursé plus de 80 millions pour attirer l’ancien latéral de Liverpool, cette blessure arrive au pire moment : l’équipe est en reconstruction, le système de Xabi Alonso peine à se stabiliser, et l’impact d’Alexander-Arnold – entre éclairs de génie et longues phases d’adaptation – reste trop irrégulier.

 Le vestiaire se divise : soutien affiché vs irritation grandissante

Officiellement, Xabi Alonso s’est montré protecteur : « Trent est un joueur de classe mondiale. C’est une première saison difficile, mais nous avons besoin de lui. Il progresse et nous allons l’accompagner. »

Mais en interne, le discours est nettement moins doux. Une fuite provenant du vestiaire après le match a mis le feu aux réseaux espagnols : « Ne le laissez plus porter le maillot du Real, pas une seule fois de plus ! »

Une phrase attribuée à un cadre offensif – dont le nom est soigneusement tu par la direction – exaspéré par les risques que Trent prend balle au pied et par “un rendement insuffisant depuis le premier jour”.

Un membre du staff technique renchérit : « Le problème, ce n’est pas la qualité. C’est l’équilibre qu’on perd quand il joue. Il veut créer, mais oublie parfois qu’il est latéral. »

Selon nos informations, deux groupes se seraient formés ces derniers jours : – Le clan protecteur, composé notamment de Mbappé, Valverde et Camavinga, qui estiment qu’il faut laisser du temps à Trent pour assimiler le système d’Alonso. – Le clan sceptique, où plusieurs jeunes formés au club considèrent que le Britannique “occupe une place et un salaire d’un joueur indispensable… sans l’être encore”.

Sergio Ramos, consulté régulièrement par l’état-major dans un rôle officieux de “voix du vestiaire historique”, aurait lui-même laissé entendre que “l’exigence du Real n’est pas compatible avec ce type de maladresses répétées”.

 Analyse tactique : un diamant brut dans un puzzle instable

Xabi Alonso a été l’un des premiers à demander la venue d’Alexander-Arnold, convaincu qu’il pouvait jouer un rôle hybride entre latéral, meneur de jeu reculé et intérieur droit. Mais l’adaptation au football espagnol, plus technique et plus exigeant dans les transitions, a révélé ses fragilités défensives.

À Bilbao, avant sa blessure, Trent avait pourtant rappelé son talent : un extérieur du pied millimétré pour Mbappé, transformé en ouverture du score. Le problème, c’est que ce “moment Trent” n’a été qu’un îlot dans une mer d’incertitudes.

Et son absence va obliger Alonso à revoir sa structure : – Carvajal n’est plus dans la dynamique physique d’avant ; – Asencio manque d’expérience ; – Tchouaméni ou Valverde pourraient dépanner, mais ce serait affaiblir d’autres zones clés.

En d’autres termes : sans Trent, le système s’appauvrit. Mais avec lui, certains estiment qu’il s’expose trop.

 Le poids économique : un dossier qui dérange la direction

Le Real Madrid n’aime pas l’idée de “payer pour rien”. Les 2 millions de dollars de salaire pendant sa convalescence ont été qualifiés par un dirigeant de “facture douloureuse mais inévitable”. Et le club sait que ce n’est pas seulement une question de finances : payer autant pour un joueur encore en adaptation risque d’alimenter un ressentiment interne que l’état-major redoute.

D’où cette phrase, lâchée par une source proche du comité sportif : « Le premier problème de Trent n’est pas sa blessure. C’est l’image qu’elle donne. »

 Conclusion : une tempête silencieuse avant un calendrier infernal

Le Real Madrid a gagné à San Mamés. Mais le Real Madrid a aussi perdu quelque chose ce soir-là : la stabilité fragile qu’Alonso construisait semaine après semaine.

Alexander-Arnold, brillant et vulnérable à la fois, se retrouve au centre d’une tempête qu’il n’a pas vraiment choisie mais qu’il devra affronter dès son retour. Et ce retour, prévu pour février, pourrait être l’un des moments décisifs de la saison madrilène.

Car dans un Real où chaque erreur coûte un titre, chaque blessure coûte des millions, et chaque geste technique peut devenir une polémique… la patience est un luxe. Et ce luxe, le vestiaire commence visiblement à ne plus l’accorder.