Affaire Émile: l’enquête démontre que le grand-père a déjà été violent avec ses enfants

Mis en garde à vue le 25 mars, puis libérés 48 heures plus tard, les proches d’Émile ont été interrogés sur les réprimandes que le grand-père a pu exercer sur ses enfants, a appris BFMTV.
Alors que les proches d’Émile, dont son grand-père, ont été libérés ce jeudi 27 mars après presque 48 heures de garde à vue, il est désormais admis que Philippe Vedovini a déjà été violent envers ses enfants, a appris BFMTV de sources concordantes.

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Mardi 25 mars, les grands-parents maternels du petit Émile ainsi que deux de leurs enfants majeurs ont été placés en garde à vue. Selon les informations de BFMTV, ils ont notamment été interrogés sur les réprimandes que le grand-père du petit garçon, Philippe Vedovini, a pu parfois exercer sur ses enfants.

Coups de poing, gifles…

Des coups de poing, des gifles ou des tirages de cheveux ont pu être évoqués, rappelant évidemment les faits qui ont pu être, un temps, reprochés à l’homme aujourd’hui âgé de 58 ans, lors de son passage au village d’enfant de Riaumont.

En 2018, Philippe Vedovini, placé sous le statut de témoin assisté, est entendu par les enquêteurs de la police judiciaire de Lille dans le cadre de l’affaire de Riaumont, une communauté religieuse dans le viseur des autorités depuis 2001 pour des faits de violence sur mineur.

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Dans les années 1990, Philippe Vedovini a dispensé des cours au sein de l’institution catholique. Bien qu’il ait été autrefois entendu par les enquêteurs, il convient de rappeler qu’il n’a jamais été mis en examen dans cette affaire.

Des écoutes relatant de violence

Toujours selon nos informations, confirmant celles révélées par nos confrères du Parisien, les enquêteurs disposent d’écoutes dans lesquelles les enfants du couple Vedovini évoquent ces violences physiques, et parfois s’en plaignent.

Si le profil d’un homme pouvant être violent, même parfois envers sa propre famille, semble se préciser encore un peu plus, rien n’indique que cela peut lui être reproché à ce jour dans le cadre de la disparition et la mort du petit Émile. Philippe Vedovini est d’ailleurs sorti libre de sa garde à vue ce jeudi. Contactée par BFMTV, son avocate Isabelle Colombani n’a pas souhaité réagir.

Émile Soleil avait disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il était sous la surveillance de ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau isolé du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Une partie de ses ossements avait été découverte non loin de là fin mars 2024 par une randonneuse.

En mars dernier, sur le réseau social Facebook, la prévenue s’était fait passer pour la secrétaire de la mairie de La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), ville où sont domiciliés les grands-parents du petit garçon. Dans ce post, d’après les informations de BFMTV, elle aurait également soutenu que le grand-père du petit Emile, ostéopathe, aurait fraudé la Sécurité sociale et aurait commis des attouchements sur certaines patientes.

La famille avait déposé plainte et la personne mise en cause avait été retrouvée grâce à son adresse IP. Poursuivie pour «diffamation», la prévenue ne sera toutefois pas à proprement parler «jugée» durant cette audience, puisqu’il s’agit d’une audience relais et non d’une audience de fond, a précisé au Figaro le parquet de Marseille. Autrement dit, il s’agirait uniquement de statuer sur une potentielle détention provisoire ou un possible placement sous contrôle judiciaire.

Des expertises toujours en cours

Le petit Emile a disparu le 8 juillet dernier, alors qu’il venait passer les vacances d’été chez ses grands-parents maternels dans le Haut-Vernet, à 1200 mètres d’altitude. Après neuf mois de recherches, le crâne et des dents appartenant au garçonnet avaient finalement été découverts par une randonneuse le 30 mars dernier, à 1,7 km du hameau, soit l’équivalent de 25 minutes de marche pour un adulte.

Une découverte qui n’a pour autant pas permis aux enquêteurs d’avancer dans leurs investigations : les circonstances du décès de l’enfant restent pour l’instant inconnues. Des expertises à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) sont toujours en cours. «Entre la chute, l’homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plutôt qu’une autre», avait expliqué le procureur d’Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon en avril dernier, lors d’un point presse.

 

Une découverte qui n’a pour autant pas permis aux enquêteurs d’avancer dans leurs investigations : les circonstances du décès de l’enfant restent pour l’instant inconnues. Des expertises à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) sont toujours en cours. «Entre la chute, l’homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plutôt qu’une autre», avait expliqué le procureur d’Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon en avril dernier, lors d’un point presse.