André Ohanian, séparé de la top model depuis trois ans, raconte la vraie vie de leur fille Nina, loin des projecteurs et du strass. Médias et tapis rouges à Paris pour Adriana, devoirs, poney et vie quotidienne à Marrakech pour André. Par Nadège Laurens.

Un appel a suffi. Celui d’un proche d’André, l’époux d’Adriana Karembeu, excédé par les rumeurs colportées dans la presse à scandale. Selon lui, tout ce qui s’écrit sur la vie de Nina, la fille qu’il a eue avec Adriana, est déformé, parfois inventé.

Alors André a accepté de nous parler, non pour régler ses comptes mais pour remettre les choses à leur place. « Depuis trois ans, j’entends beaucoup de choses qui me fatiguent. Mais je ne suis pas dans les règlements de comptes, je ne suis pas l’homme qui fait la guerre à la maman de sa fille, insiste-t-il. J’ai un cœur, j’aimerais juste un peu de reconnaissance et rétablir quelques vérités ».

ADRIANA KAREMBEU ET SON COMPAGNON ANDRE (ARAM) OHANIAN – LANCEMENT DE LA 5EME EDITION “TOUS EN FETE” DE LA CROIX-ROUGE EN PRESENCE D’ ADRIANA KAREMBEU AU CIRQUE PINDER / Best Image

André Ohanian a rencontré Adriana Karembeu dans son restaurant, en présence de l’acteur Alain Delon. C’est là, pour la première fois, que leurs chemins se sont croisés. Quelques années plus tard, le 14 juin 2014, ils se marient à Monaco.

Les débuts de leur relation étaient « magnifiques », ils étaient très amoureux, se souvient André. Ensemble, ils ont partagé une vie entre Monaco, Paris et Marrakech, alliant éclat public et réussite commune.

En 2017, André propose à Adriana un investissement à parts égales qui donnera naissance à leur projet hôtelier. Le Palais Ronsard ouvre ses portes en 2019, dans la Palmeraie, et rejoint rapidement la chaîne Relais & Châteaux, concrétisant un vieux rêve d’André.

En 2018, Nina naît, qu’il décrit comme le vrai tournant de sa vie. André nous confie : « J’avais déjà un fils, un homme même, il a 36 ans aujourd’hui, mais j’avais toujours rêvé d’avoir une fille. Quand Nina est née, j’ai tout eu. »

Le couple a vacillé puis basculé lors de la pandémie« Mes affaires étaient à l’arrêt, je déprimais. Adriana voulait sortir, voyager, vivre. Elle en avait besoin, je le comprends, mais on n’était plus sur la même longueur d’onde », raconte André.

Quatorze années aux côtés d’Adriana, « elle a été parfaite », jusqu’au jour où elle est rentrée en France. « Elle a choisi Paris. Moi, j’ai choisi Nina. Je suis Arménien, oriental : pour moi, les valeurs, c’est la famille. Je ne juge pas, mais ce n’était pas ma vie. Ici, avec Nina, j’étais heureux. Et puis, au fond, ça m’arrangeait : elle restait près de moi, dans la continuité. »

Après quatorze années de vie commune, “Adriana a choisi Paris. Moi, j’ai choisi Nina. ”

À Paris, Adriana s’affiche sur les tapis rouges et fréquente les dîners mondains. La séparation révèle alors ce qui les oppose en profondeur : deux cultures, deux visions de l’éducation.

« Bien sûr qu’Adriana aime sa fille mais à sa façon, nous n’avons pas la même approche. Elle est ici huit à dix jours par mois, pas plus. Attention, je ne tiens aucun compte en la matière. » Son amour se dit dans les instants choisis, dans les éclats d’une présence rare, presque spectaculaire. André, lui, incarne l’autre versant : un amour enraciné dans le quotidien, fait de réveils, d’école, de repas partagés.

Deux conceptions qui s’entrechoquent, nourries par leurs histoires personnelles et leurs origines. Quand Adriana, Slovaque, grandit dans une culture où l’indépendance s’affirme avec force et quitte le foyer familial à 17, 18 ans, André serait bien resté chez ses parents jusqu’à 30 ans ! Arménien et profondément marqué par ses racines orientales, il place la famille au-dessus de tout. Entre eux, ce sont deux mondes qui se rencontrent – et parfois se heurtent – dans leur vision de l’éducation de Nina.

Je ne veux pas la guerre. Ce n’est pas moi. Mais on ne peut pas inventer une maman quand elle n’est pas là

André Ohanian

À propos de l’image médiatique d’Adriana comme mère exemplaire : « Chacun pense ce qu’il veut. Mes proches savent. Les maîtresses, les parents d’élèves, tout le monde voit bien que c’est moi qui suis là au quotidien. La rentrée, dans la presse ou les réseaux, ce sont mes photos, celles que j’avais envoyées à Adriana. »

Il ne cherche pas l’affrontement. « Je ne veux pas la guerre. Ce n’est pas moi. Mais on ne peut pas inventer une maman quand elle n’est pas là. » Au début, les séparations étaient douloureuses. Chaque départ d’Adriana faisait couler les larmes de Nina. Mais, à force, elle s’est habituée à ce rythme fait d’allers et retours.

« Moi, je suis là chaque matin, chaque soir. Les enfants, ce sont des éponges, ils s’adaptent à ce qu’on leur donne, confie-t-il. Mon emploi du temps est calqué sur celui de Nina et je lui construis une maison, désormais presque achevée, pour qu’elle ait un semblant de vie normale. »

Depuis sa naissance, elle a grandi dans des hôtels. Cette maison, il la voit comme un ancrage, un cocon où Nina pourra enfin vivre comme une enfant de son âge : inviter ses amis, courir, faire du bruit, apprendre à préparer des gâteaux. « Dans un Relais & Châteaux, tout cela est impossible », glisse-t-il.

Ce qui dernièrement l’a profondément blessé, c’est d’avoir été tenu à l’écart d’un moment essentiel : l’anniversaire de Nina. « Adriana en avait la garde mais la fête s’est déroulée à un kilomètre à peine de chez moi et je n’ai pas été invité parce que Marc Lavoine était présent. Je pense que pour Nina, le mieux aurait été d’avoir ses deux parents », dit-il, la voix serrée.

Adriana s’affiche depuis un an dans les médias au bras de Marc Lavoine

Leur relation a été officialisée sur un tapis rouge en septembre 2024. André ne s’en formalise pas. « Adriana a souhaité me le présenter. Je l’ai rencontré une heure à l’hôtel – mais il n’y a pas dormi, quand même. C’est un très gentil garçon, très émotif. Il m’a même offert deux livres dédicacés. Je préfère savoir qui il est. Je reste centré sur l’intérêt de ma fille. ».

Adriana m’a présenté Marc Lavoine, c’est un très gentil garçon, très émotif