Aveugle, il épouse une djinn… Leurs trois filles vont bouleverser sa vie !

Un homme vit seul dans une grotte, il est aveugle, il tresse des cordes et depuis des années, il ne voit plus rien jusqu’à cette nuit-là. Car depuis quelques temps, des choses étranges glissent dans l’ombre de ses pas et cette femme qui l’a épousé sans jamais savoir d’où elle venait. Un soir, il décide de la suivre jusqu’à une tombe encore ouverte.

Et ce qu’il y découvre, personne ne devrait jamais avoir à le voir. Dans un vieux recoin de montagne caché entre les plis oubliés de la roche, un homme vivait seul. Il s’appelait Maconet. Aveugle depuis de longues années, il avait perdu la vue mais jamais la patience. Chaque jour, il tressait des cordes avec ses mains, avec ses souvenirs, avec cette précision étrange que seuls les gestes répétés savent sculpter.

C’était sa seule richesse. Des cordes qu’il vendait aux rares commerçants ou au bergers égarés. Et un soir, un soir calme, silencieux, presque immobile, un son, une voix, une femme. Elle l’appelait depuis l’entrée du gouffre. Il n’avait entendu aucun pas, juste un murmure clair. “Veux-tu revoir la lumière ?” Maconet tourna légèrement la tête, tendit l’oreille et demanda : “Qui es-tu ?” Elle le regarda un instant, mais lui ne pouvait pas le voir avant de répondre d’un ton sans fièvre.

“Je suis une femme venue te rendre ce qu’on t’a pris.” Il fronça les sourcils. “Si tu es une sorcière, passe ton chemin. Je n’ai ni pièces d’argent, mais la voix ne trembla pas. Je n’ai ni sortilège ni fin de monnaie. Je suis une femme qui sait comment rendre la vue. Silence, long, presque trop. Puis ma connaî murmura : “Et qu’elle serait le prix ?” Elle s’approcha encore à peine, juste assez pour que ces mots paraissent plus réels.

“Épouse-moi et ne me pose aucune question, ni sur mes origines, ni sur ma famille. Il eu un rire bref, sec, sans joie. Et pourquoi une femme voudrait-elle épouser un aveugle caché dans un trou ? Un homme sans nom, sans terre, sans lumière ?” Elle répondit simplement parce que j’ai besoin d’un homme qui ne questionne pas la nuit et qui ne fouille pas dans les ombres.

Il resta là figé quelques instants, puis soupira presque en lui-même. Je n’ai plus rien à perdre. Si tu dis vrai, fais-le. Alors, elle s’approcha tout près, très près. Elle posa ses mains sur ses paupières éteintes, murmura des mots qu’il ne comprit pas. Et avant de partir, elle lui dit : “Garde les yeux fermés jusqu’au lever du soleil.

Ouvre-les seulement quand tu entendras à nouveau ma voix. Maon resta assis, les paupières scellées, à écouter, à attendre et le silence cette nuit-là était plus lourd que l’obscurité. À l’aube, quand le premier rayon effleura la pierre froide de son abri, une voix douce, presque soufflée, frôla son oreille.

“Ouvre les yeux, Maconé !” Il obéit et dans un instant suspendu, la lumière jaillit. La vue revenue d’un exil de plusieurs années, il voyait le ciel, les rochers, sa propre main tremblante, le silence se brisa, son souffle s’accéléra. Il tourna la tête dans tous les sens comme pour vérifier que ce n’était pas un rêve, mais la femme avait disparu.

Seule sa voix subsistait quelque part dans le lointain. Je t’ai rendu ce qui t’avait été pris et je reviendrai ce soir. Et elle revint, comme promis, à la tombée de la nuit. Elle portait un long voile noir opaque qui ne laissait voir que son visage. Elle s’assit à l’entrée de la grotte sans bruit. Maonet la regarda et ce qu’il vit le laissa sans voix.

Elle était d’une beauté foudroyante. Il s’était imaginé une silhouette rude, un corps diffforme, une créature tapie dans les ombres. Mais non, ce qu’il vit brisait tout ce qu’il avait cru deviner. Alors, elle parla. J’ai tenu parole. Tu as retrouvé la vue. Il est temps que tu tiennes la tienne. Il hocha la tête.

Je tiendrai parole, mais dis-moi une chose, es-tu humaine ? Elle le fixa un long moment. Je ne t’ai jamais promis la vérité, seulement que tu ne poserais pas de questions. Si tu veux la lumière, alors laisse les ténèbres à leur place. Il resta immobile, puis lentement tendit sa main vers elle.

Qu’il en soit ainsi, tu auras ce que tu veux. Alors, il l’épousa pas de témoin, pas de fête, pas de serment en grande pompe. Elle lui dit simplement : “Pour moi, il suffit d’un mot. Il n’y a rien entre nous que le poids de ce que l’on dit. Et elle resta. Elle vécut avec lui dans le creux de la montagne.

Elle préparait ses repas, soignait ses mains, rangeait les cordes qu’il tressait encore parfois. Et la nuit, elle dormait contre lui. Mais parfois, elle disparaissait. Toujours vers la fin de la nuit. Toujours avant l’aube, elle était de retour et chaque fois qu’il lui demandait où elle allait, elle souriait et ne disait rien. Les années passèrent.

Trois filles naquirent de leur union, trois perles noires éblouissantes, parfaites. Aucune d’elles ne portait en elle l’ombre du doute, ni dans le regard, ni dans le sang. Leur rire remplissait la grotte et pour la première fois, Maconet ne se sentait plus seul. Mais il restait une chose, un rien, une piqûure discrète, tenace, quelque chose l’empêchait de dormir paisiblement.

Parfois, le doute n’a pas besoin de preuve. Il suffit qu’il s’installe et tout ce qu’on croyait solide se mette à vaciller. Les nuits passaient et parfois Macon se réveillit. Sa main tendue dans le vide. Elle n’était pas là. Parfois aussi il croyait entendre un léger bruissement, un froissement à peine perceptible venant de l’entrée de la grotte comme si quelqu’un sortait sans bruit.

Et chaque fois, elle revenait avant qu’il n’ose ouvrir les yeux. Avant même qu’il puisse prononcer son nom. Il tenta d’ignorer. Il se dit que ce n’était rien. Mais ce rien commençait à peser lourd dans sa poitrine. Le doute s’était éveillé et maintenant il le réveillait chaque nuit. Un soir, un ancien de la région, un sage du village voisin, mourut.

Sa sépulture devait avoir lieu cette nuit-là. Maconet, comme tous les hommes, s’y rendit. Et c’est là que tout bascula. Car alors que les champs funèbres s’élevaient et que les hommes portaient le corps vers les tombes, son regarda sur une silhouette familière. Elle, Namblé, sa femme, elle se tenait là parmi les ombres immobiles.

Il n’aurait jamais cru la voir ici, au cœur de la nuit dans cet endroit. Mais quand leurs yeux se croisèrent, elle disparut comme si elle n’avait jamais été là. Quand les prières prirent fin et que tous repartirent, il regagna sa grotte, le cœur en tumulte. Et cette nuit-là, il ne ferma pas l’œil. Il avait décidé. Ce soir, il allait savoir.

Il fit semblant de dormir. Le souffle lent, les paupières closent. Elle se leva calme, enroulée dans son voile noir et elle sortit sans un bruit. Il attendit puis se leva à son tour silencieux et la suivit. Il marchait lentement dissimulé entre les rochers, avançant dans l’ombre, mais ce qu’il vit fit presque basculer son esprit.

Ses pieds ne touchaient pas le sol. Elle avançait dans l’air, suspendue comme emportée par une force invisible. Il voulut fuir, mais ses jambes avançaient toutes seules. Elle prit un chemin que personne n’emprunte la nuit. Un sentier froid interdit et elle s’arrêta devant les tombes. Il se cacha derrière un rocher, le souffle coupé, le cœur battant comme un tambour de guerre.

Elle s’agenouilla devant une sépulture fraîche, un tombeau encore jeune dont la terre n’avait pas eu le temps de durcir. Elle posa ses mains sur le sol et murmura des mots, des mots que Maconet ne comprit pas. Alors la terre commença à bouger, à se creuser, comme si quelque chose ou quelqu’un grattait de l’intérieur. Le sol s’ouvrit, le tombeau s’écarta et elle, elle descendit à l’intérieur.

Maconé s’approcha pas après l’autre, il arriva tout près du trou béant. Il pencha la tête et regarda. Ce qu’il vit cette nuit-là, aucun homme ne devrait jamais le voir parce qu’il n’y a pas de retour après ce genre de vérité. Il s’était penché au bord du tombeau et ce qu’il vit à l’intérieur le fija Number était là dans la fosse courbée sur le corps du défunt.

Elle planta lentement ses mains dans sa poitrine comme si elle savait exactement où chercher et elle en sortit quelque chose. Puis elle commença à manger. Oui à manger. Les yeux de Maconet s’agrandirent. Son cœur se serra et ses jambes manquèrent de le trahir. Il recula. Une pierre roula sous son pied mais elle ne l’entendit pas.

pas encore. Il voulait hurler mais aucun son ne sortait. Il n’était plus qu’un souffle tremblant dans la nuit glaciale. Et soudain, elle releva la tête. Leur regard se croisèrent. Ses yeux à elle étaient vides de toute humanité, mais il voyait. Elle poussa un cri bref, rou, presque animal, puis bondit hors du tombeau et s’enfuit à toute vitesse.

Elle courait vers les montagnes sans jamais se retourner et lui resta là seul, pétrifié. Il regagna sa grotte comme on revient d’un cauchemar, mais rien ne le réveilla parce que ce n’était pas un rêve. Il s’assit, ne dit rien, ne pensa à rien. Il attendit l’aube sans bouger et elle ne revint pas. Quand le soleil monta derrière les pics, il sortit pour voir un instinct, un pressentiment.

Et devant l’entrée de la grotte posée sur un rocher, il trouva un petit paquet enveloppé soigneusement, délicatement. Il le prit. À l’intérieur, un simple bout de papier sur la feuille écrite à la main une seule phrase : “Voici ton dépôt, nos filles. Ne cherche pas, ne questionne pas, car si le secret est dévoilé, le pacte sera brisé.

” Depuis ce jour, elle disparut. Plus de pas dans la nuit, plus de voix douce au matin, plus de Numbelé. Il resta seul avec trois petites filles innocentes, incompréhensive. Elle ne savait rien. Elle ne comprenait pas. Elle ouvrait les yeux sur un père troublé et une mère fantôme.

Alors, il fit ce qu’il pouvait, ce qu’il devait. Il les éleva avec douceur, avec cette crainte au fond du cœur, toujours là. Mais elle grandissait bien, pure, belle, sans trace visible d’ombre ou d’étrangeté. Et malgré sa peur, il les aimait. Plus que tout, elles étaient ce qui lui restait, son seul lien avec un mystère qu’il n’aurait jamais dû toucher.

Mais la paix ne devait pas durer, car parfois la nuit, il entendait des pas, des pas sans corps. Et d’autres fois, un souffle chaud passait d’à côté de lui, invisible. Puis un soir, alors que ses filles dormaient paisiblement, un mince filet de fumée s’échappa d’un recoin du mur. Ma se leva, intrigué, inquiet, il s’approcha.

Ce qu’il avait toujours cru être une simple fissure était en réalité un passage, un couloir étroit dissimulé dans la pierre. Il entra lentement, rampant presque. Le passage était si étroit qu’il lui fallait se glisser comme un serpent. Mais après quelques mètres, il s’élargit et soudain il déboucha dans une petite pièce, une chambre de roche.

Au centre, une pierre noire sculptée, portant son nom, son propre nom gravé dans la pierre et à ses pieds des lambeaux de tissu, des restes de voiles noirs, le même que portait Numble. Il recula brutalement, sortit du passage à toute vitesse et le referma avec des pierres, avec ses mains, avec sa peur.

Cette nuit-là, il ne dormit pas. Il s’assit près de ses filles et les garda près de lui jusqu’au matin. Mais à l’aube, il trouva une feuille posée sur sa poitrine. Un mot : court, froid. Ne déterre pas ce que tu ne peux comprendre. Les filles sont une promesse, mais ce qui coule dans leur sang n’est pas à toi seul. Le temps passa. Les filles grandirent.

Elles ne posaient pas de questions. Il ne leur donnaaiit aucune réponse. À chaque fois qu’elle demandait où est maman, il répétait : “Elle est partie. Pour elle, cela voulait dire morte, mais lui savait que c’était pas aussi simple. Et puis une nuit, une nuit de pluie, il entendit leur voix, des chuchottements, des souffles venus de la pièce d’à côté.

Il s’approcha sans bruit et ce qu’il entendit le fija la plus grande Cala disait : “On fait tout le même rêve. Maman nous appelle, elle est près des tombes.” Elle dit : “Venez, venez nous chercher.” Son cœur manqua un battement. Il sortit de la grotte dans la nuit battue par la pluie, marchait vers le village jusqu’à une vieille maison.

Là vivait Yarogo, un vieux sage, un homme qui parlait peu mais savait beaucoup. Maonet entra et posa sa question : “Que se passe-t-il si un homme a des enfants d’une femme qui n’est pas humaine ?” Le vieil homme leva les yeux, le fixa longtemps et répondit enfin : “Le sang ne disparaît jamais. Il peut rester caché longtemps, mais un jour il remonte.

Silence ! Puis les filles nées d’un pacte avec les djins, peuvent vivre parmi les hommes, mais leur vraie nature surgit au premier deuil ou au premier accès de colère. Maoneté resta figé. Il comprit alors que ce qu’il avait vu cette nuit dans le tombeau n’était que le début et que le reste était encore à venir.

Car certaines ombres, même quand elles s’éloignent, laissent des graines et ces graines étaient en train d’éclore. Le vieux sage Yarogo n’ajouta rien, mais avant que Maconet ne parte, il lui tendit un petit récipient, un liquide étrange, troublé, ni clair ni sale. “Fais-les se laver avec cette eau, dit-il. Si l’une d’elles porte un sang qui n’est pas humain, tu le verras.

Maon reparti. Un nouveau silence pesait en lui, plus profond que les précédents. Il attendit le lendemain. Le matin venu, il emmena ses filles au bord d’un petit cours d’eau, là où il avait versé le contenu du récipient. Il leur dit calmement : “Allez vous laver les mains, je vais chercher du bois sec.” Puis il s’éloigna.

Pas trop, juste assez pour les observer sans être vu. Calaîné éclata de rire. Elle éclaboussait ses sœurs joyeuses comme une enfant libre. Téné, la cadette du milieu, plongea ses mains sans hésiter. Rien, aucun signe. Mais la plus jeune Samira. Elle s’approcha, regarda l’eau et recula d’un pas puis d’un autre. Elle scruta les environs comme si elle sentait un regard invisible.

Elle ne toucha pas l’eau et Maconé compit. Le sang coulait en elle. Le soir venu, il ne dit rien, mais son regard était différent. Il la surveillait jusqu’à ce que dans la nuit suivante un cri, un hurlement de l’aîné qui le réveilla en sursaut. Samira a disparu. Il bondit hors de la couche, chercha partout autour de la grotte dans les fours.

Rien, pas une trace, pas un pas, pas un souffle. Et pourtant, quand la nuit tomba de nouveau, le cœur lourd, il retourna au camp et là, elle était là. Samira endormie, paisible, comme si elle n’était jamais partie. Il la secoua doucement. Elle ouvrit les yeux, le fixa sans silé. “Où étais-tu ?” Elle répondit d’une voix posée. “Chez maman.” Il pâit.

“Ta mère est morte, Samira.” Elle le regarda sans émotion. “Maman ne meurt pas.” Il resta figé. Il ne pouvait pas parler. Il ne voulait pas comprendre. Mais il savait. Cette nuit-là, il entendit encore les pas légers, souple, comme une caresse sur la pierre. Il sortit lentement sans faire de bruit et il vit, marchant dans la nuit d’un pas calme par le même sentier que celui emprunté des années plus tôt par Nambé.

Il l’a suivi sans un mot jusqu’aux tombes. Elle s’arrêta devant l’une d’elles, un tombeau entrouvert et sans hésiter, elle entra. Il pensait avoir touché le fond, mais ce n’était qu’un seuil. et de l’autre côté l’attendait celle qu’il n’aurait jamais dû appeler. Quand Maconet vit sa fille disparaître dans la tombe, il accéléra, il grimpa sur la pierre, il voulait la revoir, l’appeler, la faire revenir.

Mais soudain, il ne put plus respirer. Ses jambes lâchèrent, le noir l’engloutit et quand il rouvrit les yeux, il était dans le tombeau, allongé, sans savoir comment il était entré, sans comprendre ce qu’il venait de traverser. Il se releva en panique, sorti de la tombe en trébuchant, couru jusqu’au village, jusqu’à la maison du vieux sage Yarogo.

Son cœur bouillait de questions, mais aucune réponse ne suffisait. Tout semblait trop loin, trop vaste, trop ancien. Il raconta tout. Chaque détail, chaque vision, chaque mot. Le vieux homme l’écouta en silence puis lui tendit un livre, un grimoir ancien, fatigué, chargé d’une odeur que le feu même aurait hésité à brûler.

Ce livre contient les noms, les liens, les pactes. Lis-le et elle viendra. Maconet retourna à la grotte, rassembla ses filles, les fit asseoir autour de lui. Puis il ouvrit l’ouvrage. Ses mains tremblaient, les pages racontaient des récits d’autres temps, de femmes qui n’étaient pas femmes, de djin prenant forme humaine, de pactes silencieux entre les mondes, de naissance hybrides, de sang liés par des promesses faites dans l’obscur et de ce que coûtait la cohabitation entre l’invisible et l’humain. Alors, il compit. Numbley

n’avait jamais été dès leur et ses filles portaient en elles une double nature. Il lut à voix haute et au fur et à mesure que les mots sortaient, une énergie étrange montait en lui. Quelque chose entrait, s’infiltrait et soudain une voix dans son oreille froide, tranchante. Je t’ai dit un jour, ne me demande rien, ni d’où je viens, ni ce que je suis. Tu as brisé le pacte.

Il tourna la tête et elle était là. Numberé, mais pas comme avant, pas dans sa beauté d’autrefois, pas en femme, en jean, dans sa vérité, sans masque, sans pet d’emprunt. Il trembla. Que veux-tu de mes filles ? Demanda-t-il la gorge serrée. Elle s’approcha lentement et répondit : “Ellelles ne t’appartiennent plus.

Dans leur veines coule un ancien serment. Tu dois l’honorer.” Il fit un pas vers elle. “Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi elle ?” demanda conet. Elle le regarda pas avec mépris, avec ce calme froid que seuls les anciens esprits savent porter. Je cherchais un regard qui voit sans questionner, un cœur qui aime sans condition et je t’ai trouvé. Je t’ai donné la lumière.

Maintenant, c’est à toi de choisir. Elle montra ses filles. Soit tu restes avec ell comme elles sont, soit tu me les confies, et je les guiderai vers ce qu’elles sont réellement. Mais sache ceci, un jour ou l’autre, leur nature reprendra sa place. Il ne répondit pas. Ses yeux passèrent d’une fille à l’autre. Calea, Tené, Samira.

Puis il rouvrit le livre sans trembler cette fois. Il commença à lire fort, clair. Les mots anciens prenaient vie. Un à un, il vibrait dans la grotte. La jean sourit d’abord, puis son sourire se crispa. Elle se plia, se courbat, commença à crier. Une lumière étrange apparut autour des filles, une couronne, un cercle, une barrière. Le sol trembla.

Le mur, celui qui l’avait scellé autrefois, se fendit. Une ouverture se forma. La créature n’était plus une femme. Elle n’était plus rien. Un fil de fumée, un souffle sombre qui glissa vers l’ouverture et disparut. Le passage se referma pour toujours et depuis ce jour, elle ne revint jamais.

Les filles, elles redevinrent ce qu’elles semblait être. Humaine, pure, libre. Rien, plus rien ne trahissait leur héritage. Et Maconé, lui garda le silence. Car parfois la plus grande preuve d’amour, c’est de ne plus chercher à savoir. Celui qui ouvre la porte doit être prêt à ne jamais la refermer.

et lui l’avait refermé une bonne fois pour toutes.