Biyouna : Sa fille a finalement révélé les circonstances tragiques qui ont conduit à sa mort.

qu’ils connaissent ma sincérité. Ces gens-là, ces musulmans là, comment une femme qui a fait rire tout un pays a-t-elle pu mourir dans un silence que personne n’ose expliquer ? À peine les funérailles terminés, la fille de Biyuna brise enfin le mur du secret et révèle ce que même les médecins n’avaient jamais osé dire publiquement.

Une fin tragique, entourée d’ombres, de décisions incomprises et d’un dernier geste qui bouleverse tout ce que l’on croyait savoir sur l’artiste. Car derrière le drap blanc de la morgue, derrière ce visage apaisé que le monde n’a jamais vu, se cache une vérité plus déchirante que toutes les rumeurs. Et si la question n’était pas quand Bi est morte, mais pourquoi elle a choisi de partir ainsi ? Mais comment cette femme, adulée pour son audace et son rire Tony Truant, a-t-elle pu cacher une telle souffrance ? Très tôt habité par le

champ, Biyuna embrase les cabarets d’Alger à 17 ans, devient danseuse au Copacabana à 19, puis éclate à l’écran grâce à Mustapha Badi dans la grande maison. Une ascension fulgurante qui fait d’elle l’icône la plus libre et la plus redoutée de sa génération. Mais au fond, que savait-on vraiment d’elle ? Et surtout, qu’a-t-elle tu jusqu’à ce que sa propre fille décide enfin de parler.

Car derrière l’icône flamboyante, derrière la danseuse intrépite du Copacabana et la comédienne adorée dans la grande maison se cachait une femme blessée, traversée de silence lourds et de batailles qu’elle n’a jamais avoué publiquement. Et c’est précisément ce que sa fille révèle aujourd’hui. La face invisible d’une existence qui semblait pourtant éclater de lumière.

Selon son témoignage, tout commence bien avant la maladie, bien avant la chambre obscure de Bennyous où Biuna s’est éteinte. Elle raconte une mère qui savait cacher la douleur comme on cache une cicatrice derrière un sourire. Une femme qui, malgré le tumulte de la scène et l’admiration du public, rentraient souvent chez elle dans un calme presque inquiétant.

Elle confie que certains soirs, après les tournages ou les fêtes où tout le monde voulait une minute de son attention, restait immobile devant la fenêtre comme si elle cherchait dans les lumières lointaines la réponse à une question qu’elle n’a jamais formulé à haute voix. Elle brillait devant tous mais elle sombrait seule, murmure sa fille.

Une phrase qui aujourd’hui raisonne comme un choc. À mesure que l’on remonte le fil de cette vie, les fissures apparaissent. Biyuna, malgré son humour tranchant et son énergie débordante, portait des blessures anciennes. Sa fille raconte une femme souvent tirailler entre ce qu’elle incarnait aux yeux du public, la liberté, l’audace, la modernité et ce qu’elle ressentait réellement.

La peur de décevoir, la fatigue de lutter, l’épuisement d’exister dans un pays où la parole d’une femme libre restait une provocation permanente, une dualité que personne n’imaginait tant voix semblait tremper dans le feu et sa présence remplir chaque pièce où elle entrait. Mais ce témoignage va plus loin.

Elle explique que la crise intérieure de Biyuna s’est aggravée durant ces dernières années, bien avant que ne survienne la dégradation visible de sa santé. Sa fille décrit des périodes où sa mère s’isolait volontairement, refusant de répondre Tar au téléphone, laissant les messages s’accumuler sans jamais les écouter. Elle raconte des nuits où elle trouvait sa mère éveillée, assise sur le sol, entourée de papiers qu’elle déchirait.

et réécrivait comme si chaque phrase était le fragment d’une vérité trop lourde pour être dite. Elle disait qu’elle préparait quelque chose mais je ne savais pas que c’était sa sortie du monde, ajoute-elle. Et dans cette confidence, c’est tout le tragique du personnage qui apparaît. La fille évoque aussi un épisode troublant méconnu du public qui éclaire d’un jour nouveau la solitude de Buna.

Il y a eu un moment, confit-elle où l’artiste a cru qu’elle pourrait tout abandonner. la scène, la télévision, les interviews, la musique, tout ce qui l’obligeait à se mettre à nu devant le monde. Une décision qu’elle n’a finalement pas prise mais qu’il a marqué profondément car pour la première fois, elle se voyait non pas comme une femme admirée, mais comme une femme fatiguée, incapable de continuer à porter le poids d’une vie toujours observée, toujours commentée.

Sa fille parle alors d’une crise silencieuse, presque imperceptible, qui s’est glissé dans le quotidien de l’artiste sans que personne, hormis quelques proches, ne devin la gravité de cette fracture intime. Puis vient la maladie qui n’a fait qu’amplifier ce sentiment d’enfermement. Sa fille révèle que Biyuna a caché les premiers symptômes, puis les premiers diagnostics par peur d’être vu affaibli.

“Elle ne voulait pas, dit-elle, que le public retienne image déformée de ce qu’elle avait été. Elle refusait la compassion, refusait la mise en scène de la souffrance. Elle avait bâti toute sa carrière sur la force et l’ironie. Elle ne voulait pas que l’on raconte son déclin comme on raconte une tragédie annoncée.

Ainsi, durant des mois, peut-être des années, elle apporté seu la progression de sa maladie, ne partageant la vérité qu’avec un cercle minuscule. Sa fille raconte un détail bouleversant. Certains jours, alors qu’elle avait du mal à respirer, Biyuna maquillait ses yeux rien que pour répondre à un message vocal parce qu’elle refusait d’être vu autrement que debout, fière, entière.

Cette volonté de préserver son image jusqu’au bout révèle une vérité plus profonde. Selon sa fille, Biyuna avait peur d’être oublié, mais encore plus peur d’être plaqué dans une case qui n’était pas la sienne, celle de la malade, de la fragile, de la finissante. Elle voulait garder la main sur son histoire, même si cela signifiait s’éloigner de ceux qu’il aimait.

Et ce choix douloureux explique en partie pourquoi ses derniers à mois furent si solitaires, presque secrets. Sa fille confirme que l’artiste refusait presque toutes les visites, non pas par froideur, mais par pudeur. Une pudeur qui tranchait radicalement avec l’image publique de la comédienne exubérante. Et puis il y a ce détail que personne ne soupçonnait avant son témoignage.

Dans les semaines précédant sa mort, Biyuna aurait confié à sa fille qu’elle craignait une chose encore plus que la maladie. le vacarme autour de sa disparition. Elle redoutait qu’on raconte sa mort comme une légende, qu’on invente, qu’on exagère, qu’on déforme. Elle voulait partir proprement comme elle l’avait dit dans une interview.

Mais sa fille révèle que cette phrase en réalité avait un sens beaucoup plus sombre qu’on ne l’avait compris. Ce n’était pas seulement une volonté de dignité, c’était la manifestation d’une angoisse, celle de quitter le monde dans le bruit alors que toute sa vie, elle avait combattu pour être maîtresse de sa propre voix.

C’est pour cela affirme sa fille que Biyuna a exigé l’obscurité totale dans sa chambre d’hôpital, le refus des caméras, le silence absolu autour de son lit. non pas par peur de mourir, mais par peur d’être observé en train de mourir. Une nuance subtile mais bouleversante qui change toute la perspective sur ces derniers instants. Et lorsque sa fille décrit la scène où elle est arrivée trop tard, découvrant seulement un drap blanc, une photo en noir et blanc et une radio encore allumée, on comprend combien cette fin était à la fois choisie, redoutée et

profondément révélatrice de la complexité de cette femme. Elle confie enfin que sa mère avait laissé une phrase écrite que tout le monde connaît maintenant mais que peu comprennent réellement. Ceux qui rient ne sont pas toujours heureux. Sa fille explique que cette phrase n’était pas une plainte ni un regret.

C’était un aveu, peut-être le seul qu’elle a jamais fait sans détour. un aveu sur sa vie, sur son métier, sur ce rôle de femme forte qu’elle a joué jusqu’à la dernière seconde alors que son cœur lui demandait autre chose. Du repos, du silence, une respiration que personne n’attendait d’elle. Et c’est là, dans ce contraste entre la lumière qu’elle incarnait et l’ombre qu’elle portait, que réside peut-être la vérité la plus déchirante de cette histoire.

Mais ce que sa fille révèle ensuite fait basculer le récit dans une zone encore plus intime, presque vertigineuse, comme si chaque mot soulevait un pan de voile que Biyuna avait soigneusement tiré sur sa propre existence. Elle explique qu’à un moment précis, quelques semaines avant sa mort, quelque chose a changé dans le regard de sa mère.

Comme si Biuna avait enfin accepté une vérité qu’elle repoussait depuis des mois, une vérité qu’elle n’avait jamais prononcé autrement que par des silences. Ce tournant, sa fille le décrit comme un mélange paradoxal de lucidité et de détachement. Un instant où la femme qui avait passé sa vie à imposer ses choix a soudain décidé d’en faire un dernier.

Peut-être le plus radical, celui de ne plus lutter, de ne plus Elle raconte qu’une nuit. Alors qu’elle venait lui rendre visite en secret, Biyuna lui a murmuré une phrase qui l’a bouleversé. Je n’ai plus peur. J’ai compris que le bruit n’est pas la vie. Cette phrase, dit-elle, a marqué le début d’une transformation intérieure.

Biyuna, habitué à forcer le monde à la suivre, cessait soudain de vouloir se battre contre ce qui la dépassait. Ce n’était pas une résignation, c’était autre chose. Une sorte de paix étrange teintée d’amertume, mais aussi de décision. Une paix qui fait mal à ce qui restent, mais qui pour elle semblait être une libération.

C’est dans cet état d’esprit que survient ce que sa fille décrit comme la révélation la plus déchirante de toutes. Un soir, alors que la respiration de Biyuna devenait de plus en plus difficile, elle lui a pris la main et, d’une voix presque effacée, lui a confié qu’elle n’avait jamais su demander de l’aide. Elle avait joué tellement longtemps le rôle de la femme forte, celle qui se suffit à elle-même, qu’elle avait fini par oublier comment se laisser porter par quelqu’un d’autre.

Elle disait qu’elle avait passé une vie à rire pour protéger les autres, mais qu’elle n’avait jamais su protéger la petite part fragile qu’elle gardait au fond d’elle. “Je me suis cachée derrière mes éclats”, a-t-elle soufflé, les yeux fermés. Et cette confession venue de celle qui semblait ne jamais douter d’elle-même a frappé sa fille comme une vérité qu’elle n’avait jamais osé envisager.

“À partir de ce moment, raconte-t-elle, tout s’est accéléré. Biyuna a commencé à mettre de l’ordre dans ce qu’elle appelait ses ombres. Elle a fait venir un notaire, elle a réorganisé ses affaires, elle a donné des instructions précises. Sa fille explique qu’elle n’avait jamais vu sa mère aussi calme, aussi méthodique, comme si chaque geste, chaque mot était un adieu qu’elle formulait sans le dire.

Elle a fait enlever des photos, en a conservé d’autres, a tenu à garder près d’elle une seule image en noir et blanc qu’elle contemplait longuement sans jamais expliquer pourquoi. Elle a refusé qu’on appelle certains membres de la famille mais en a demandé d’autres parfois inattendus comme s’il y avait des blessures anciennes qu’elle voulait recoudre avant de partir.

C’est aussi pendant cette période qu’elle a pris une décision qui surprend encore sa fille aujourd’hui, celle de refuser toute forme d’hommage public, même les plus simples. On pourrait croire qu’elle le faisait par modestie, mais sa fille affirme que ce n’est pas le cas. Elle dit avoir senti dans cette décision la trace d’une rupture profonde, presque définitive entre Buna et le monde du spectacle.

comme si l’artiste avait compris que le prix de la lumière avait été trop lourd à payer et qu’elle ne voulait pas que sa mort devienne un spectacle de plus. Elle disait que les hommages sont pour les vivants, pas pour ceux qui partent, explique sa fille. Une phrase à la fois dure et lumineuse qui résume à merveille la philosophie d’une femme qui avait passé sa vie à brouiller les frontières entre vérité et personnage.

Mais la révélation la plus troublante, celle qui donne à ces dernières semaines une dimension presque romanesque, concerne la fameuse enveloppe retrouvée sur sa table de nuit. Sa fille révèle que cette enveloppe n’était pas un hasard, ni une dernière minute d’inspiration. Biyuna l’avait écrite plusieurs semaines auparavant, mais n’avait jamais trouvé le courage de la remettre à quelqu’un.

Sa fille confie qu’elle avait surpris un jour sa mère tenant cette enveloppe entre ses mains, la regardant longuement comme si elle hésitait à en confier le contenu. Quand elle lui a demandé ce que c’était, Billuna avait simplement répondu : “C’est pour quand je n’aurais plus de voix.” Une phrase qu’elle n’avait pas comprise sur le moment, mais qui après coup prend un sens déchirant.

À l’intérieur, il n’y avait qu’une phrase, mais sa fille révèle qu’il y avait aussi un petit objet qu’elle seule connaissait. Une clé oxydée que sa mère gardait depuis des décennies sans jamais expliquer son origine. Une clé qu’elle considérait comme un souvenir mais aussi comme un symbole.

Sa fille raconte que lorsqu’elle était enfant, elle avait demandé plusieurs fois ce qu’elle ouvrait. Mais Biyuna éludait toujours la question. Elle disait que certaines portes doivent rester fermées pour qu’on puisse avancer. murmur-elle. Cette clé pour elle représentait ce qu’elle ne voulait jamais dévoiler, ses peurs, ses regrets, ses secrets.

Et le fait qu’elle l’it placçait dans l’enveloppe était selon sa fille un ultime message, un aveu qu’elle n’avait jamais osé formuler autrement que par ce geste discret. Les médecins de leur côté confirment que l’état de Biyuna s’est brusquement aggravé dès qu’elle a arrêté de lutter. Sa fille se souvient de ce moment précis où elle a compris que sa mère avait fait un choix intérieur irréversible.

Elle raconte que la veille de sa mort, alors qu’elle peinait à respirer, avait murmuré : “Je suis prête maintenant.” Cette phrase, dit-elle, “na’ n’avait rien de tragique. Elle n’était pas un cri ni plainte. Elle était une paix. Une paix qui l’a envahi au point de dissiper toutes les angoisses des jours précédents. Une paix que sa fille décrit comme un apaisement que je ne lui avais jamais vu, pas même dans ses plus grandes joies.

Et c’est là que se loge la vérité la plus poignante. La mort de Buna, pour dramatique qu’elle puisse paraître, n’a pas été une défaite. Elle a été un choix. Un choix mûri, assumé, presque serein. Sa fille explique que jusqu’au bout, sa mère a tenu à décider de la manière dont elle quitterait le monde. Elle a choisi l’obscurité pour ne pas être réduite à une image.

Elle a choisi le silence pour ne pas laisser le vacarme des vivants s’emparer de son histoire. Elle a choisi la solitude, non par rejet, mais par cohérence parce que toute sa vie, elle avait refusé d’être définie par les autres et qu’elle voulait que sa mort respecte cette même liberté. Dans cette révélation, dans cette lumière brutale mais apaisée, se dessine soudain un portrait que le public ne connaissait pas.

celui d’une femme qui, au-delà de la légende cherchait surtout un refuge, un lieu où déposer enfin le poids qu’elle avait porté si longtemps. Une vérité qui maintenant éclaire ses derniers gestes, ses choix, ses silences et transforme profondément la manière dont on regarde ces derniers instants. Mais à partir de cet instant où tout semblait déjà basculer vers la fin, sa fille raconte qu’un mouvement inattendu a commencé à traverser Biyuna comme une forme de renaissance silencieuse, discrète mais profondément réelle, presque imperceptible pour ceux qui ne

connaissaient pas ses ombres. C’est comme si au moment même où elle acceptait l’inéluctable, elle redécouvrait une manière plus douce d’habiter ce qu’il lui restait de vie. Sa fille décrit une attitude nouvelle. Une sorte de recul apaisé, une tendresse qui apparaissait par éclat, un regard qui s’attardait différemment sur les choses.

Elle dit qu’elle n’avait jamais vu sa mère aussi calme, aussi réconciliée avec elle-même. C’était comme si toutes les tensions accumulées pendant des décennies, toutes les blessures dissimulées sous les rires éclatants se relâchaient. Enfin, elle raconte qu’un matin, alors qu’elle pensait trouver sa mère plongée dans une fatigue plus profonde que la veille, Beiyuna l’attendait éveillée, la fenêtre entrouverte pour laisser entrer l’air frais.

avec une voix faible mais étonnamment stable, elle lui avait dit “Tu vois, on passe sa vie à courir derrière des choses qui nous échappent alors qu’on aurait dû apprendre à simplement respirer.” Cette phrase prononcée entre deux bouffées d’oxygène avait la gravité douce de ceux qui savent que le temps ne s’étire plus beaucoup devant eux.

Pourtant, elle n’avait rien de triste. Elle portait au contraire une clarté nouvelle, presque lumineuse. Sa fille confie que ces mots ont été pour elle comme la preuve que sa mère entrait dans une phase d’acceptation, non pas dans le sens d’une capitulation, mais comme une manière d’accueillir ce qui venait, d’en faire une part de son histoire plutôt qu’une rupture brutale.

Yuna, qui avait passé sa vie à se construire contre les autres, contre les normes, contre les jugements, semblait soudain prête à se construire autrement, non plus dans le rapport de force, mais dans une forme de douceur. Elle se regardait sans dureté, sans le masque qu’elle portait depuis des années et cette réconciliation intime donnait à chacun de ces mots une profondeur nouvelle.

Sa fille décrit aussi des moments d’une simplicité bouleversante où Biyuna posait la main sur des objets du quotidien comme si elle les découvrait pour la première fois. une tasse en céramique, une parure de foulard colorée, une photo ancienne qu’elle caressait du bout des doigts. Elle ne parlait presque pas, mais il y avait dans son silence quelque chose qui ressemblait à de la gratitude.

Cette forme de reconnaissance discrète que l’on éprouve pour les choses ordinaires, celles que l’on avait peut-être négligé tant était occupé à combattre. C’est comme si la maladie, en lui retirant une partie de ses forces, lui avait rendu ce que l’agitation de la vie lui avait volé, le goût de l’instant présent.

Sa fille raconte qu’un après-midi, alors que le soleil glissait sur les murs de la chambre, sa mère lui avait dit “J’ai beaucoup ri, mais j’ai aussi beaucoup fui-être que ce que je cherchais, ce n’était pas la liberté, peut-être que c’était la paix.” Cette phrase, elle ne l’avait jamais entendu de sa mère.

Biyuna n’avait jamais admis la moindre faiblesse, encore moins l’idée qu’elle avait pu se tromper de combat. Mais cette confession prononcée dans un souffle a ouvert une brèche inattendue dans le récit de sa vie. Celle d’une femme qui, au crépuscule de son existence revisite son propre parcours, non pas pour s’en excuser, mais pour en comprendre le sens profond.

Sa fille dit que dans ce moment précis, elle a vu naître quelque chose d’infiniment humain. Le droit au doutes, le droit à l’erreur, le droit de ne pas avoir été parfaite. Et cette lucidité soudaine a conduit Biuna à un autre mouvement encore plus troublant, celui de la réconciliation. Sa fille révèle qu’au fil des jours, sa mère a commencé à évoquer des noms qu’elle n’avait plus prononcé depuis longtemps, des personnes avec qui elle avait rompuis dans la colère, parfois dans le silence.

Elle avait demandé des nouvelles de certains amis, de certains membres de la famille, de quelques artistes avec lesquels les relations s’étaient tendues au fil des années. Non pas pour ouvrir des blessures, mais parce qu’elle voulait savoir si ces personnes allaient en bien. Sa fils dit qu’elle avait l’impression de voir sa mère rassembler les fragments de son histoire comme si elle ne voulait laisser derrière elle aucune part de vie abandonnée dans l’ombre.

Même avec son propre corps, Biyuna semblait être entrée dans une forme de trêve. Sa fille raconte qu’elle se plaignait moins, non parce que la douleur diminuait, mais parce qu’elle avait décidé de ne plus la laisser gouverner ces derniers jours. Elle voulait que ses instants soient habités autrement, non pas par la lutte, mais par une sorte d’acceptation tranquille.

Elle était fatiguée bien sûr, mais cette fatigue avait changé de nature. Ce n’était plus une fatigue de résistance, mais une fatigue de relâchement, de retour vers soi. Comme si après avoir longtemps été tirée dans toutes les directions, elle retrouvait enfin le centre d’elle-même. C’est aussi à ce moment-là que sa fille dit avoir compris que pour la première fois, Biyuna n’essayait plus de cacher sa peur.

Elle l’accueillait sans honte, sans masque. Elle admettait que quitter le monde l’effrayait. Autant qu’elle avait effrayé l’idée de rester trop longtemps sous les projecteurs. Cette peur, elle ne la combattait plus. Elle la regardait comme on regarde un vieux souvenir dont on ne veut plus avoir honte. Et dans cette attitude nouvelle, sa filme voyait tout naître une forme d’humilité qui contrastait profondément avec l’image publique de l’artiste.

Ce n’était pas une humilité de renoncement, mais une humilité de vérité, celle qui apparaît quand on n’ plus rien à prouver. À travers ces derniers jours empreint de douceur et de lucidité, un fil conducteur se dessinait. Celui d’une femme qui, après avoir été une figure de rupture, devenait une figure de paix. Une femme qui, au moment où sa vie semblait s’effriter, reconstruisait en silence les contours de ce qui avait été le plus essentiel pour elle.

Sa fille raconte que dans les yeux de sa mère, il y avait comme une lueur nouvelle, une lueur qui ne brillait pas par l’éclat de la performance, mais par la profondeur d’une vérité enfin assumée. C’était peut-être cela la dernière renaissance de Biyuna. Non pas un retour à la lumière, mais un retour à elle-même. Dans les derniers instants racontés par sa fille, quelque chose d’infiniment doux semble flotter autour de Biyuna, comme si le tumulte d’une vie entière s’était enfin apaisé.

Elle, qui avait tant heurté, tant dérangé, tant bousculé les codes, quittait ce monde non pas dans le bruit qui l’avait accompagné, mais dans un calme presque sacré. Sa fille dit qu’au matin qui a précédé sa disparition, il y avait dans son regard une chaleur inhabituelle, un éclat léger, fragile, mais étonnamment serein. Elle avait posé une main gantée de faiblesse sur celle de sa fille et, dans un souffle presque imperceptible, avait murmuré : “Finalement, ce que l’on laisse n’est jamais ce que l’on croyait.

Ce n’est pas la gloire, ce sont les traces que l’on dépose dans le cœur des autres. Ces mots, sa fille les porte comme un testament plus puissant que n’importe quelle succession matérielle. Car ils disent tout. La fragilité, la sagesse, le recul d’une femme qui au crépuscule de sa vie a découvert qu’elle n’avait jamais cherché la gloire, mais seulement un peu d’amour et de compréhension.

Il raconte aussi avec une simplicité bouleversante que derrière chaque rire se cache parfois une solitude qu’on ne voit pas mais qui façonne en silence ce que l’on croit invincible. Et dans cette révélation, il y a une invitation, celle de regarder les artistes, les proches, les inconnus autour de nous avec un peu plus de douceur, un peu plus d’attention, un peu plus de patience.

La fille de Biyuna explique malgré la douleur, il lui reste aujourd’hui une paix inattendue, une paix née du fait de comprendre enfin sa mère, non plus à travers l’image publique, mais à travers l’être humain fragile et lumineux qu’elle était. Elle dit que cette réconciliation intérieure l’accompagne désormais chaque jour comme une présence discrète, un murmure qui veille.

Et c’est peut-être là la plus belle leçon que lesbuna, celle de la réconciliation. Réconciliation avec soi-même, avec ses erreurs, avec le temps qui passe, avec les choix que l’on a fait, avec ce que l’on n’a pas su dire. Réconciliation avec la fin elle-même lorsqu’elle se présente non plus comme un arrachement mais comme un dernier geste de paix.

Dans le silence qui suit ses confidences, on comprend que cette histoire n’est pas seulement celle d’une artiste, mais celle d’une femme. Une femme qui, comme tant d’autres, apporter ses fellures en secret, tout en offrant au monde le meilleur d’elle-même. Une femme qui, malgré ses contradictions, malgré ses excès, malgré ses tempêtes, a cherché toute sa vie un endroit où reposer sa voix et qui dans ces derniers jours semble enfin l’avoir trouvé.

Sa disparition, loin d’être un effacement devient alors un passage, une manière pour elle de se retirer sans s’effondrer, de laisser derrière elle non pas une légende figée, mais une présence vivante, presque palpable. Et aujourd’hui, c’est à nous qu’il appartient de garder cette lumière vivante.

Non pas avec des monuments ni des cérémonies, mais avec la mémoire tendre et sincère que l’on accorde à ceux qui ont compté. La fille de Biyuna le dit avec pudeur. Ce que je veux, c’est que les gens se souviennent d’elle comme d’une femme vraie, pas parfaite. Vraie, peut-être est cela la plus belle manière de lui rendre hommage, reconnaître dans son destin quelque chose de notre propre humanité, de nos failles, de nos peurs, de nos élans et de cette étrange force qui nous pousse à continuer malgré tout.

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Car les histoires comme celles de Buna ne s’éteignent jamais vraiment. Elle continue de respirer à travers ceux qui les écoutent.