Ehpad : à Paris, une mort et des soupçons de négligence

AUn gros établissement public de la capitale fait l’objet d’une plainte contre X notamment pour « homicide involontaire ». Une femme de 76 ans y est décédée en janvier, des suites d’une agression.

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Cafards, rats, résidents affamés... un Ehpad parisien pointé du doigt par  l'ARS - ladepeche.fr

Pour la famille G., l’année 2024 a commencé tragiquement. Le 1er janvier, en fin de matinée, François-Robert et Henri G. apprennent que leur mère, Catherine, âgée de 76 ans, a été victime d’une agression de la part d’un résident de l’Ehpad Alquier-Debrousse, un établissement appartenant à la Ville de Paris, dans le 20e arrondissement, où elle a été placée depuis quelques mois. Le personnel n’est pas alarmiste. Mais trois jours plus tard, Catherine G. est envoyée en urgence vers l’hôpital Tenon après un malaise. Elle y décède le 12 janvier.

Ses enfants obtiennent, au terme de plusieurs échanges, le dossier médical de leur mère début février. Comme l’a relaté Le Canard enchaîné, ils y découvrent une chaîne de « négligences » qui transparaissent dans le signalement pour « événement indésirable grave » réalisé par l’établissement à l’attention de l’agence régionale de santé (ARS) le 17 janvier – cinq jours après le décès –, que Le Monde a pu consulter.

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Ce qui leur avait été présenté comme une « altercation » y est détaillé : le matin du 1er janvier, un agent de ménage a découvert Catherine G. maintenue au sol par un autre patient « assis sur la tête de la dame, son genou droit appuyait sur le bras droit de la dame et il agrippait sa cuisse avec sa main gauche. Il empêchait la dame de respirer de par sa posture ». Il faut l’intervention de deux soignants