Daphné Bürki vient de tirer sa révérence. L’animatrice de télévision va en effet mettre sa carrière de présentatrice de côté, pour se consacrer à d’autres projets, notamment celui de comédienne.

Daphné Bürki : De la télévision à la comédie, le choix d’un nouvel horizon

Pendant plusieurs années, le visage pétillant et l’énergie singulière de Daphné Bürki ont illuminé les écrans français. Animatrice atypique, figure populaire de la télévision, elle a su s’imposer dans un paysage audiovisuel souvent formaté grâce à sa personnalité libre, audacieuse et profondément humaine. Mais aujourd’hui, l’animatrice a décidé d’écrire un nouveau chapitre de sa vie. Après des années passées à animer des émissions emblématiques sur Canal+ et France 2, Daphné Bürki a choisi de tourner la page du petit écran pour se consacrer pleinement à la comédie, un art qu’elle considère comme une évidence depuis longtemps.

Son parcours télévisuel est pourtant remarquable. Après avoir remplacé Alexandra Sublet à la tête de l’émission “C à vous” lors du congé maternité de cette dernière, Daphné s’était rapidement fait remarquer par son ton décalé et son sens de l’improvisation. Peu après, elle rejoint Canal+, où elle devient la coanimatrice du “Grand Journal” aux côtés de Michel Denisot. C’est dans cette émission mythique qu’elle affirme son style : spontané, drôle, parfois imprévisible, mais toujours sincère. Ses interventions, à la fois pertinentes et légères, séduisent autant le public que ses collègues. Daphné Bürki n’est pas une simple animatrice : elle est une présence, un souffle, une couleur différente dans un univers souvent trop lisse.

Très vite, la chaîne cryptée lui confie “Le Tube”, une émission dédiée aux médias et aux coulisses de la télévision. Là encore, elle imprime sa marque : curiosité, bienveillance, humour et franc-parler. Elle aborde les invités sans filtre, mais toujours avec respect, et transforme chaque entretien en un moment vivant, presque théâtral. Derrière ses apparences excentriques – ses tenues originales, ses coiffures audacieuses – se cache une professionnelle rigoureuse, passionnée par son métier, et surtout animée par un désir profond : comprendre et raconter l’humain.

Pourtant, après plusieurs années à enchaîner les projets télévisés, Daphné ressent le besoin de changement. La télévision, dit-elle, lui a beaucoup donné, mais elle a aussi besoin de se réinventer, de revenir à quelque chose de plus intime, plus personnel. C’est ainsi qu’elle confie, dans une récente interview, vouloir mettre de côté son métier d’animatrice pour se consacrer à la comédie. « J’espère faire une carrière, dit-elle. En tout cas, je veux m’en donner les moyens. » Une phrase simple, mais lourde de sens. Car derrière cette déclaration, on devine une artiste en quête de vérité, une femme désireuse d’explorer d’autres facettes de son identité.

Il faut dire que Daphné Bürki n’a jamais caché son amour pour le jeu et le théâtre. Avant la télévision, elle avait suivi une formation artistique, notamment dans le domaine de la mode et du stylisme, avant de bifurquer vers le spectacle. Sa sensibilité, sa gestuelle et son goût pour la scène ne datent pas d’hier. En réalité, l’humour, la comédie, le plaisir de se transformer et de raconter des histoires font partie de son ADN. Aujourd’hui, elle souhaite renouer avec cet élan premier, loin des contraintes du direct et du rythme effréné de la télévision.

Ce choix n’est pas sans risques. Quitter la sécurité d’un poste d’animatrice reconnue pour plonger dans le monde incertain du cinéma et du théâtre demande du courage. Mais Daphné Bürki n’a jamais été du genre à suivre la voie la plus facile. Son parcours est celui d’une femme qui ose, qui expérimente, qui n’a pas peur de se réinventer. Elle sait que la comédie exige du travail, de la patience et une grande dose d’humilité. Pourtant, elle aborde cette transition avec enthousiasme. « Ce n’est pas une fuite, confie-t-elle, c’est une continuité. J’ai envie d’utiliser ce que j’ai appris à la télé – la spontanéité, l’écoute, la gestion du stress – pour raconter autrement. »

Ses proches ne sont pas surpris. Tous s’accordent à dire que la comédie correspond à sa nature profonde. Ceux qui l’ont côtoyée sur les plateaux parlent d’une femme d’une sensibilité rare, capable de passer du rire aux larmes en un instant. Cette capacité à ressentir et à transmettre l’émotion, essentielle pour une comédienne, semble avoir toujours été en elle. Ce n’est donc pas une reconversion, mais une révélation.

Son ambition ne se limite pas à jouer. Daphné Bürki évoque aussi son envie d’écrire, de créer, de produire des projets qui lui ressemblent. Elle rêve d’un cinéma libre, audacieux, humain, où les émotions priment sur les apparences. « J’aimerais participer à des films qui racontent la vérité des gens, dit-elle, des histoires simples mais fortes. » Un vœu sincère, à l’image de celle qui n’a jamais triché avec son public.

En quittant la télévision, Daphné Bürki ne tourne pas le dos à son passé : elle le transforme. Ce qu’elle a appris sur les plateaux, ce rapport direct au public, cette exigence du rythme, cette nécessité d’être vraie, elle les emporte avec elle dans cette nouvelle aventure. Elle quitte les projecteurs de la télé pour ceux du théâtre, mais la lumière qu’elle dégage, elle, ne faiblit pas.

Ainsi, l’ancienne animatrice du “Grand Journal” s’apprête à redevenir l’artiste qu’elle a toujours été : libre, passionnée, curieuse et profondément humaine. Et si ce nouveau départ s’accompagne d’une part d’incertitude, il porte aussi en lui la promesse d’une renaissance. Car chez Daphné Bürki, rien n’est jamais perdu : tout se transforme, tout s’invente, tout s’éclaire à nouveau.