La tempête médiatique autour de Cristiano Ronaldo n’a cessé de grossir depuis son expulsion retentissante lors du match de qualification pour la Coupe du monde 2026 entre le Portugal et l’Irlande. À Dublin, dans une atmosphère électrique, le capitaine portugais a reçu le premier carton rouge de sa carrière en sélection nationale après un coup de coude asséné au défenseur Dara O’Shea. La décision, confirmée par la VAR, a immédiatement suscité une vague de stupeur, puis d’inquiétude profonde au sein de la Fédération portugaise de football. En effet, selon le code disciplinaire de la FIFA, un comportement assimilé à un acte de violence peut entraîner une suspension d’au moins trois matches, une sanction lourde qui pourrait priver Ronaldo de plusieurs rencontres décisives en vue du Mondial.

Face à cette perspective alarmante, la Fédération portugaise n’a pas tardé à réagir. Dès le lendemain du match, un communiqué interne, relayé discrètement à la presse, a indiqué que la FPF préparait un appel formel visant à réduire la suspension de son joueur emblématique. Le Portugal s’appuie pour cela sur plusieurs arguments soigneusement élaborés. Le premier concerne le contexte du match : selon la FPF, l’environnement à Dublin était particulièrement “hostile”, alimenté par des déclarations provocatrices de l’entraîneur irlandais avant la rencontre. La Fédération soutient que cette tension aurait pu influencer l’état émotionnel de Ronaldo, le poussant à un geste impulsif, certes répréhensible, mais loin d’un acte prémédité de violence.

Le deuxième argument repose sur le casier disciplinaire du joueur en sélection nationale. Depuis plus de vingt ans au plus haut niveau, Ronaldo n’a jamais été suspendu pour un acte violent en équipe nationale. La FPF insiste sur ce point pour démontrer que le geste contre O’Shea constitue une exception, un incident isolé, et non un comportement habituel. De plus, les dirigeants portugais mettent en avant le rôle de Ronaldo au sein de l’équipe : capitaine, mentor des plus jeunes, ambassadeur mondial du football portugais. Une suspension longue, affirment-ils, serait disproportionnée et nuirait au bon déroulement des qualifications.

Le troisième axe de défense s’appuie sur une interprétation technique du geste. Selon les analystes mandatés par la FPF, l’impact du coude résulte davantage d’une tentative maladroite de se dégager que d’un acte agressif volontaire. Le Portugal espère ainsi obtenir une requalification de la faute, passant d’un “violent conduct” à une simple action imprudente, ce qui ferait tomber la suspension de trois matches à un seul.

Mais derrière les arguments juridiques et techniques se cache une inquiétude bien plus profonde : le Portugal redoute de devoir disputer les prochains matches décisifs sans son capitaine historique. À 40 ans, Ronaldo sait que la Coupe du monde 2026 pourrait être sa dernière. Chaque rencontre compte, chaque absence peut fragiliser le collectif, chaque sanction est potentiellement dramatique pour un joueur dont la carrière touche à sa fin. Dans les coulisses, certains membres du staff portugais auraient même évoqué une atmosphère “d’urgence”, comme si le sort de la sélection dépendait encore une fois de la présence du numéro 7.

La presse internationale n’a pas tardé à s’emparer de l’affaire. Certains médias britanniques estiment que la suspension devrait être maintenue, jugeant le geste “clairement violent”. D’autres, notamment en Espagne et au Portugal, jugent que la sanction initiale est excessive et que la présence de Ronaldo au Mondial est “une question d’intérêt global pour le football”. Les talk-shows sportifs se déchirent, tandis que les fans portugais se mobilisent sur les réseaux sociaux, multipliant les hashtags de soutien au capitaine.

Du côté de la FIFA, rien n’a encore filtré. L’instance se trouve dans une situation délicate : être trop clémente pourrait être interprété comme un favoritisme envers une star mondiale, mais maintenir une sanction lourde pourrait être perçu comme un manque de flexibilité ou de sensibilité face à la carrière d’un joueur qui a marqué l’histoire du football. Les enjeux dépassent donc largement un simple incident de jeu. Cette affaire met en lumière la tension permanente entre la rigueur disciplinaire et l’aura des grands champions.

Cependant, contrairement à certaines rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux, aucune information crédible n’indique que le Portugal aurait menacé de se retirer d’une compétition ou d’exiger un traitement particulier. Cette interprétation ne repose sur aucune déclaration officielle. Au contraire, la FPF adopte une attitude institutionnelle : elle défend son joueur avec vigueur, mais dans le cadre des procédures prévues par la FIFA.

Alors, que peut-on attendre ? Selon plusieurs spécialistes, une réduction de la suspension à un match reste possible, mais loin d’être garantie. Tout dépendra de la manière dont la FIFA interprétera le contexte et la récurrence — ou l’absence de récurrence — de tels gestes dans la carrière de Ronaldo. Ce qui est certain, c’est que chaque décision pèsera lourd dans la suite de la campagne portugaise, mais aussi dans la dernière grande bataille sportive d’une légende vivante.