L’Affaire Eddy Mitchell : Quand le « Dernier des Géants » du Rock Fustige le Rassemblement National et Déclenche la Colère de la Droite

Le 22 octobre 2024, le mythique Eddy Mitchell, pilier du rock français, était l’invité de Léa Salamé sur France Inter. Venu initialement pour la promotion de son autobiographie, Panique à Belleville, et de son 40e album, Amigos, l’artiste de 82 ans a surpris son auditoire en prenant un virage politique d’une franchise inattendue

Longtemps considéré comme apolitique, « Monsieur Eddy » a levé le voile sur ses convictions, déclarant avec une clarté désarmante qu’il votait désormais « contre le Front National, contre ces gens-là » [00:51]. Une prise de position nette et sans détour contre le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen et Jordan Bardella, qu’il accuse implicitement de diviser la France.

« La Xénophobie est Proscrite de Mon Univers »
Le chanteur a justifié son engagement tardif en puisant dans ses souvenirs d’enfance à Belleville, un quartier populaire et multiculturel [00:29].

L’héritage de Belleville : Mitchell a expliqué que ce « mélange des peuples » lui avait « inculqué le respect des autres », affirmant que « la xénophobie et le nationalisme sont proscrits de mon univers » [00:37].

Rejet de la Nostalgie : Il a également rejeté la nostalgie du « c’était mieux avant » [01:08], rappelant des périodes difficiles de l’histoire française comme le service militaire sous De Gaulle ou la Guerre d’Algérie, pour affirmer que « non, tout n’était pas mieux avant » [01:16].

L’artiste a qualifié l’ascension de l’extrême droite de « grave » [01:04], soulignant le danger qu’elle représente pour l’unité nationale.

La Controverse et la Double Charge
Ces mots n’ont pas manqué de provoquer une vive réaction dans l’espace médiatique. Dans le Journal du Dimanche (JDD) du 27 octobre, la journaliste Sonia Mabrouk lui a reproché de « mépriser des millions de Français qui votent RN » [01:21], le pointant du doigt pour ignorer les « petites gens » qui sont pourtant ses propres acheteurs d’albums.

Loin d’être intimidé, Eddy Mitchell a réaffirmé sa position de manière encore plus virulente vingt mois plus tard, lors d’une interview sur TF1 dans Sept à Huit [01:36]. Il a qualifié le parti d’extrême droite de mouvement « extrémiste et de facho » [01:42], concluant par un choix politique très clair : « je préfère encore un Macron qu’un Le Pen au pouvoir » [01:45].

Cette prise de position frontale, rare dans le paysage musical français actuel [01:56], confirme la volonté de l’artiste de ne plus se taire. À 82 ans, Eddy Mitchell, fidèle à lui-même, se montre « franc, cash et sans peur des polémiques » [02:04], prouvant qu’il n’a plus rien à prouver, mais encore beaucoup à dire sur l’état de la société française.