ELLE DÉCOUVRE QU’ELLE EST MORTE LE JOUR DE SON MARIAGE !

Le jour de son mariage, elle découvre qu’elle est déjà morte. Ceci est un très grand film. Soyez très bien concentré. Tout a commencé un samedi matin dans un hôtel 5 étoiles de la Gosse. Les claxons raisonnèrent dehors, les voitures de luxe, les caméras, les fleurs, tout était prêt. Adaora allait épouser l’homme le plus riche du quartier de l’équi.

Mais ce matin-là, alors qu’elle ouvrait les yeux dans sa suite nuptiale, un frisson glacial lui traversa le corps. Elle essaya de se lever. Ses pieds ne touchaient pas le sol. Son reflet avait disparu du miroir. Elle tenta d’ouvrir la porte. Personne ne semblait la voir et c’est là qu’elle réalisa. Elle était morte et pourtant elle était toujours là.

La cérémonie devait commencer dans 30 minutes. Le marié était déjà en bas. Costume blanc casé, sourire aux lèvres. La salle de réception était pleine. Les caméras attendaient. Les invités buvaient du champagne. Mais personne ne savait que la mariée était déjà une âme sans vie. Quand elle descendit l’escalier, tout sembla s’arrêter.

Les musiciens cessèrent de jouer. Les lumières vaccillèrent, mais personne ne leva les yeux vers elle. Personne, sauf Loï, le marié. Il la vit. Il recula d’un pas. Non, non, ce n’est pas possible. Il la reconnaissait. Et ce n’était pas la joie qu’on voit dans les yeux d’un homme qui découvre sa femme en robe de marié.

Non, c’était de la peur. Adaora s’approche. Elle s’arrêta à un maître de lui. Tu pensais que j’allais disparaître pour toujours ? Tu pensais pouvoir m’effacer, me trahir, m’assassiner et quand même m’épouser ? Le prêtre confus se tourna vers Loï. Monsieur, tout va bien ? Mais Loï s’effondra.

Les invités commencèrent à murmurer. Certains sortirent à leur téléphone. Quelque chose n’allait pas. L’atmosphère devenait glaciale. Une femme cria, les lumières s’éteignirent, les portes se fermèrent, personne ne pouvait plus sortir. Et là, la vérité commença à sortir. Loï, le riche héritier, n’était pas celui que tout le monde croyait.

Adaora était venue réclamer justice et elle n’était pas seule. Adaora flottait au-dessus du sol, invisible aux yeux de tous. Dehors, la musique battait déjà. Les invités prenèrent des photos sous les tentes dorées dressées devant l’hôtel. Les fleurs vibraient sous la chaleur de la gosse, mais dans la suite nupsiale, tout était froid, figé.

Adaora regardait ses mains. Elle ne se reconnaissait plus. Elle su qu’elle était véritablement quittée de son corps. Aucun miroir ne reflétait plus sa silhouette. Elle cria hurla, mais aucun son ne sortait. Personne ne pouvait l’entendre. Puis elle entendit frapper. “Adaora, il est l’heure !” cria une demoiselle d’honneur. La porte s’ouvrit.

Deux femmes entrèrent, cherchant Adaora des yeux, mais elle ne virent rien. Elles traversèrent la pièce, frôèrent son épaule sans réagir. Elle est descendue, peut-être qu’elle est déjà dans la voiture. Elle aurait au moins laissé un mot. Les filles ressortirent inquiètes et Adaora seule se mit à pleurer. Ses larmes n’avaient pas de bruit mais elle tombait sans jamais toucher le sol.

Puis une ombre apparut dans le miroir, une silhouette floue, noire, sans visage, immobile. Adaora recula terrorisé. “Qui es-tu ?” cria-t-elle enfin. “Que m’arrive-t-il ?” La silhouette murmura d’une voix glaciale. “Tu n’aurais jamais dû dire oui à cet homme. Il t’a vendu et maintenant tu es à nous.

” Le miroir se brisa d’un coup. Adaora hurla et soudain elle se retrouva dans un autre endroit, un sous-sol, des bougies, un cercle de cré et dans le centre une photo d’elle avec une croix tracée en sang. L’air était épais comme du goudron. Chaque respiration d’Adaora était une brûlure. Elle venait d’être projetée dans un autre espace.

Puis une voix masculine étouffée raisonna. Pour une richesse éternelle, une âme pure doit être livrée au jour de l’union. Elle se figea. Trois silhouettes encapuchonnées tournaient autour du cercle dans une vidéo projetée sur un mur de pierre. L’image était floue mais elle reconnut l’endroit. Cet hôtel, ce sous-sol sous ses pieds.

Un homme se tenait au centre torse nu tremblant. Ses yeux fixèrent l’hôtel avec une peur contenue. C’était le loï le marié. Je donne ce qui m’est le plus précieux”, dit-il d’une voix cassée. “Je donne son cœur, je donne son âme. Je donne la mariée.” Le cercle de feu s’embrasa autour de lui. Un prêtre occulte, le visage couvert de cendre, s’avança et planta une épingle dans la photo d’Adaora. “Le pacte est scellé.

Tu recevras ce que tu désires. Mais sache ceci, si elle découvre la vérité, le contrat peut se retourner contre toi.” L’image s’éteignit. Adaora tombait à genou, mais son cœur lui battait fort. Elle se mit à trembler, à sanglotter. Elle ne comprenait pas. Elle avait aimé cet homme. Elle avait cru en lui. Elle se revit une semaine avant.

Dimmi était nerveux, distant, absent. Il disait qu’il travaillait tard, qu’il devait conclure un gros contrat. “Tu étais le contrat”, murmura une voix derrière elle. Adaora se retourna brusquement. La vieille âme était là, le même esprit sans visage qu’elle avait vu dans la suite nupsiale. Mais cette fois, il revêtut de blanc.

Qui es-tu ? Hurla Adaora. L’esprit tendit une main vers elle. Je suis celle qu’il devait offrir avant toi, mais je me suis enfui. Et ils m’ont puni. Mon âme est ici depuis 22 ans. Mais toi, tu as encore une chance. Une chance de quoi ? de justice. Un bruit sourd fit vibrer les murs. Elle se retrouva de nouveau dans l’hôtel, dans le hall cette fois.

Les invités se tenèrent là dans leurs habits de fête. Des femmes en gelé vertes, des hommes en agbada blanc brodé d’or. Des enfants couraient. Les caméras filmaient, mais le marié n’était plus visible. Adaora se tourna. Elle vit Amaka, sa sœur jumelle, arrivé. La même démarche, le même visage, les mêmes yeux, mais plein d’angoisse.

“Où est ma sœur ?” cria Amaka. Pourquoi personne ne me répond ? L’une des demoiselles d’honneur s’approcha d’elle. On ne la trouve pas. On croit qu’elle a disparu. Amaka recula horrifié. Disparu le jour de son mariage. Puis soudain, Amaka s’arrêta. Elle sentit quelque chose, une présence, une vibration. Son regard se fixa droit devant elle vers l’escalier, là où Adaora flottait.

Ada ! Un silence ! Un souffle d’air glacial traversa le hall. Tu es là ? Et dans ce silence, pour la première fois, Adaora murmura et Amaka l’entendit. Je suis morte, Amaka et c’est lui, c’est Dimeji. Amaka pâ elle chancela. Dis-moi ce que je dois faire. Amaka resta debout, figé au milieu du hall.

Les gens autour d’elle bougeaient, parlaient, riaent même. Personne ne semblait remarquer le changement de température, l’oppression dans l’air, la sensation d’étouffement qui l’envahissait. Mais elle, elle savait sa sœur était là, morte mais vivante. Elle l’entendait. Il m’a vendu Amaka. Dimei, mon mari a fait un pact. Amaka se retourna lentement vers les escaliers.

Elle ne voyait rien mais elle sentait. Adaora était là quelque part. Et si elle était encore là, même après la mort, c’est qu’elle avait besoin d’aide. Et s’il y avait une justice dans ce monde, il fallait la faire maintenant. Elle entra dans la suite nuptiale vide. Elle sentit aussitôt le froid.

Les fleurs étaient fanées, les miroirs fissuraient, le lit encore parfaitement fait. Une odeur de sang et de parfum flottait dans l’air. Elle s’agenouilla et ferma les yeux. Ada, parle-moi. Je suis là maintenant. Je suis avec toi. Un choc, un éclair. Et soudain, Amaka tomba en trans. Elle vit à travers les yeux de sa sœur.

Les souvenirs lui envahira la tête. Le miroir sans reflet, les aiguilles arrêtées, le médaillon, le rituel, le cercle de sang. Elle vit tout d’un seul coup. Et quand elle rouvrit les yeux, son cœur cognait si fort qu’elle c qu’il allait exploser. Elle pleura. Pas de douleur, mais de rage. Il ne va pas s’en sortir comme ça. Elle sortit de la chambre comme une furie.

Elle traversa le hall où les invités commençaient à murmurer. Où est la mariée ? Que se passe-t-il ? Est-ce un scandale ? Puis le rideau s’ouvrit. Ditji le marié apparut. Sourire en façade, tension dans les yeux. Il monta lentement sur l’estrade, le micro à la main parlant dessus. Mesdames et messieurs, j’ai le regret de vous annoncer que ma fiancée a disparu.

Il y a peut-être eu un incident. La police est informée. Mais je vous remercie d’être venu. Des murmurs, des chuchotements. Une femme s’évanouit. Quelqu’un cria au scandale. Mais au milieu du chaos, Amaka monta sur scène. Elle s’empara du micro. ne croyait pas un mot de ce qu’il dit. La salle devint muette.

Dimmi le marié tenta de lui arracher le micro en étant très furieux. Amaka, tu es folle. C’est un moment difficile. Respecte au moins la famille. Mais Amaka recula et d’une voix tremblante mais forte, elle lança. Il l’a tué. C’est lui. Dimeji a tué ma sœur pour devenir riche. Il a vendu son âme. J’ai vu le rituel.

J’ai vu les preuves. Un frisson parcourut l’assistance. Quelqu’un dans la salle cria : “C’est une blague ? Elle est en train de péter les plombs.” Mais une vieille tante se leva lentement, les yeux plissés en disant : “Attendez, si ce qu’elle dit est vrai, alors que Di gauche de sa veste.” Un silence. Dime figa. “Quelle poche ? Je n’ai rien.

Montre ! “Fouille-le !” cria Am. Un cousin du marié, un type costaud du nom de Bayot, s’approcha, saisit d’Imji. Malgré les protestations, il fouilla la poche et là, il sortit un médaillon rouge couvert de symboles étranges avec la photo d’Adaura incrustée dedans. La salle explosa de cri. Sang de Jésus ! Quel genre de fétiche est ça ? C’est un sacrifice humain.

Mais soudain, toutes les lumières s’éteignirent. Une seule chandelle se ralluma. Et dans cette lumière, une silhouette blanche apparut sur l’estrade à Daora. Son visage était paisible, mais ses yeux brûlit comme des braises. Tout le monde la voyait. “C’est moi, dit-elle d’une voix calme, venue d’outre tombe.

Et je suis venu pour la vérité.” Dimitroula. Il tremblait. Il ne parlait plus. Il regardait cette femme qui l’avait aimé et trahi. Le prêtre s’évanouit. La lumière revint. Amaka s’approche lentement. Dis-le, Diant tout le monde, à vous. Et là, Di pleurant comme un enfant, se mit à hurler. Oui, c’est vrai.

J’ai fait le pacte, j’ai donné son nom. Je voulais devenir riche. Je n’en pouvais plus d’être pauvre. Ils m’ont dit qu’il fallait une âme pure. Alors, j’ai choisi Adora. La foule était choquée, un bruit de tonner. Le médaillon explosa dans les mains de Billot. Une onde choc traversa la pièce. Le plafond se fissura. Des étincelles jaillirent.

Les invités fuyaient en criant. La grande salle de mariage était partiellement détruite. Et Adaora, la mariée morte, s’approcha de Dimeji. Elle tendit la main. Tu m’as tué, Dimeji. Tu as trahi l’amour. Et dans un souffle glacial, elle souffla. À ton tour de mourir lentement. Son doigt toucha le front de Diméji et son corps s’effondra.

Raide, sans vie. Une fumée noire s’échappa de sa bouche. Une odeur de pourriture envahit la pièce. Mais Adaora, elle devenait plus lumineuse. Son visage reprenait des couleurs, son corps reprenait forme. Amaka s’approcha d’elle. Les deux sœurs se regardèrent pour la première fois depuis longtemps. Adaora sourit faiblement.

Je n’ai plus beaucoup de temps. Amaka pleurait. Ne pars pas. Reste avec moi. Je reviendrai s’il y a encore un chemin. Et dans un dernier souffle, Adaoora a disparu. Le lendemain matin, la gosse était en feu. Pas littéralement. Mais les réseaux sociaux, les stations de radio, les blogs à potin, les chaînes de télé, tout ne parlait que d’une seule chose.

Le mariage de l’équip transformé en rituel satanique. Une mariée mystérieuse apparaît en fantôme devant 300 invités. Le PDG de Eon Holdings trouvait mort en costume de marié. Des images floues du médaillon qui avaient explosé et les gens n’arrêtèrent pas de demander qui était cette femme, qu’est-ce qui s’est vraiment passé dans cet hôtel 5 étoiles ? Et où est le corps de la mariée ? Parce que oui, le corps d’Addaura jusqu’à présent n’avait toujours pas été retrouvé.

Amaka n’avait pas dormi depuis de jours. Elle restait allongée sur le lit d’Adadaora dans leur maison familiale à l’équipe elle avait verrouillé toutes les portes, coupé son téléphone. La famille appelait sans arrêt, mais elle, elle n’en avait rien à faire. Parfois dans les reflets, parfois dans les rêves, une fois même dans la vapeur du miroir de la salle de bain.

Toujours silencieuse, toujours avec ce regard triste, mais jamais plus d’une seconde. Et chaque fois qu’Amac tendait la main, elle disparaissait. Tu m’as promis que tu reviendrais mais rien. Puis une nuit, alors que tout la gosse dormait sous un orage grondant, le miroir du salon se brisa tout seul et une phrase apparut en lettre rouge sur le mur. Le rituel n’est pas terminé.

Amaka tomba à genou. Elle comprenait Diit qu’un pion, un maillonne. Le surlendemain, un homme étrange frappa à la porte. Il parlait lentement avec une voix grave. Mademoiselle Amaka, je suis ici au nom de la chambre de l’éclipse. De quoi ? Une organisation secrète, celle à laquelle appartenait Diop à la gosse.

Nous savons ce qu’il vous a fait. Nous savons que votre sœur a transgressé une loi. Quelle loi ? On ne revient pas de l’au-delà sans payer un prix. Il sortit une petite enveloppe noire de sa veste. Votre sœur est revenue, même brièvement. Mais cela a créé une brèche et ce monde doit payer. Amaka le regardait sans bouger. Qu’est-ce que vous voulez ? Vous, votre sang, votre volonté.

Vous êtes son miroir, sa jumelle. Vous êtes le seul lien qui la garde encore ici. Vous pouvez soit ouvrir la brèche, soit la refermer. Et si je refuse, l’homme sourit. Alors, vous la perdrez pour toujours et vous mourrez aussi. Elle l’ouvrit la carte. Cercle écarlat 12e étage Towers 3h du matin. Une seule chance venait seul et il disparut sous la pluie.

Cette nuit-là, Amaka fit un rêve. Elle était au bord d’un fleuve noir. Une brume lourde flottait sur l’autre rive. Adaora. Ne viens pas Amaka, ils mentent tous. C’est un piège. Elle dit à haute voix. Mais ils disent que je peux te sauver. Tu ne peux sauver que ce qui n’a pas été offert volontairement. Mais moi, ils m’ont prise avec mon nom, mon cœur, mon sang.

Tu ne peux rien racheter sans conséquence. Mais alors, je fais quoi ? Fais ce qu’aucune âme n’a encore osé faire. Trouve l’autre livre, le grimoir du jugement. Lui seul peut briser les pactes anciens. Amaka voulut traverser, l’eau la brûla. Adaora recula, son regard s’assombrissant. Ils arrivent. Réveille-toi. Et à son réveil, le plafond de sa chambre était couvert d’étranges symboles rouges.

Quelqu’un ou quelque chose était entré pendant la nuit et le compte à rebour avait commencé. Amaka se réveilla en sursaut. La pupille de ses yeux avait complètement disparu pour un moment. Son cœur battait si fort qu’on aurait dit qu’il allait exploser dans sa poitrine. Le plafond de sa chambre était couvert de symboles rouges, mais aucun bruit, aucun mouvement.

Le silence était absolu et pourtant elle n’était pas seule. Elle se leva lentement, le souffle court et attrapa la lampe torche. Chaque pas sur le sol de marbre semblait faire trembler la pièce entière. Les symboles saignaient littéralement. Des filets rouges coulaient le long des lettres occultes comme si le mur pleurait du sang ancien.

Puis elle entendit une voix pas forte, pas forte du tout, un murmure dans sa tête. Tu veux la vérité ? Alors entre dans la mémoire interdite. Elle se retourna. Le miroir de la chambre vibrait et son propre reflet avait disparu. À la place, elle vit Adaora en robe de marié, les yeux fermés, le visage froid, debout dans une bibliothèque ancienne, sombre, poussiéreuse, un lieu qu’Aaka ne connaissait pas mais qu’elle reconnaissait parce qu’elle en avait rêvé depuis qu’elle était petite.

À 4h23 du matin, Amaka pris un taxi pour Yaba. Mais pas n’importe quelle rue. Elle alla jusqu’au fond d’une impasse sans nom où les immeubles semblaient abandonnés depuis des décennies. Là, entre deux bâtiments en ruine se trouvait une porte noire sans sonnette, mais elle s’ouvrit toute seule à son arrivée.

L’odeur qui en sortit n’était pas humaine. Elle entra et descendit pendant plus de 15 minutes. Escalier après escalier, marche après marche, aucun son, aucun vent, juste sa respiration et les battements de son cœur. Puis elle arriva dans la bibliothèque maudite, des étagères immenses, des livres reliés en cuir, certains en peau humaine, des noms qu’on ne pouvait pas prononcer et au centre un seul livre posé sur un hôtel de pierre noire au Orouotiau, le nom effacé en yoruba ancien, le grimoir du jugement, celui dont Adaora avait parlé. Mais dès

qu’elle posa la main sur le livre, tout s’était nit. Elle ouvrit les yeux dans un endroit qui n’était plus la gosse. C’était une ville brûlée, des gratci effondré. Un ciel rouge sang, des âmes errantes, des ombres accrochées au lampadair, des cris lointains et au centre un trône dit Méjie. Mais il n’était plus humain.

Bienvenue dans la chambre des Danés, dit l’un d’eux. Tu as ouvert le livre. Maintenant tu dois faire un choix. Amaka recula tout en criant : “Je veux ma sœur et je veux la vérité. La vérité, c’est qu’Aura ne devait jamais naître. Elle est le résultat d’un ancien pacte fait avant même ta naissance. Votre père n’est pas celui que tu crois. Il était des nôtres.

Amaka tomba à genou. C’est impossible. C’est pour cela que ton sang est pur. C’est pour cela que seul toi peut libérer ou détruire l’âme de ta sœur. Elle ouvrit le livre. Puis des mots apparurent en feu. Une seule âme pour une autre, une vie contre un nom. Si tu veux briser la chaîne, alors signe avec ton propre sang.

Amaka, la main tremblante, saisit un stylet posé à côté du grimoir et enailla son doigt. Elle signa. À cet instant, le monde entier sembla trembler. Un cri déchira le ciel rouge. Le sol s’ouvrit sous elle. Les âmes crièrent et une lumière éclata. Le retour, elle ouvrit les yeux. De retour dans son lit. Il faisait jour.

Le soleil perçait à travers les rideaux, mais son doigt saignait encore. Et dans le coin de sa chambre, posé sur une chaise, Adaora, vivante, en robe noire, le regard vide. Tu as signé Adaora ? Tu m’as ramené, mais à quel prix ? Amaka sentit une brûlure dans son dos. Elle se précipita vers le miroir et vit un symbole tatoué entre ses omoplates, le même que celui du trône de Diméjie.

Elle venait, sans le savoir de devenir l’héritière d’un pouvoir ancien. Un pouvoir qui désormais allait attirer l’enfer sur la gosse. Les heures passèrent. Adaora restait silencieuse, allongée sur le lit d’hôpital, les yeux ouverts mais absent. Sa sœur Amaka ne la quittait plus. Elle savait que tout n’était pas encore fini.

Elle le sentait. Chaque nuit, la chambre devenait plus froide. Chaque nuit, Adaora transpirait des mots qu’elle ne comprenait pas. des noms anciens, des avertissements. Le docteur lui avait dit “Son cœur fonctionne, son cerveau aussi, mais c’est comme si elle n’était plus là.” Mais Amaka savait, sa sœur était ailleurs. Elle luttait encore.

Adaora marchait pied nu, seule et cette voix. “Tu n’étais pas censé revenir à Daora.” Elle se retourna. C’était la vieille âme, celle du couloir d’hôtel, plus jeune cette fois. Belle, triste. “Tu m’as appelé ? Non, c’est toi qui t’es accroché. Pourquoi moi ? Pourquoi Dimji ? Pourquoi ce mariage, ce pacte, ce cauchemar ? Amaka s’endormait sur une chaise.

Le matin filtrait doucement à travers les rideaux. Adaora murmura : “Je suis revenu.” Am bondit, les larmes jaillirent. Elle l’a pris dans ses bras. “Je t’ai retrouvé. Je dois encore parler à quelqu’un. Un mois plus tard, une prison de haute sécurité.” Dimmi, capturé après sa fuite attendait son procès. Il n’avait plus la même allure. Les cheveux gris, le regard fou.

Il parlait seul, enchaîné. Mais ce jour-là, Adaora entra. Il leva les yeux. Tu es vivante ? Je suis plus que vivante, dit Mji. Je suis libéré. Il tomba à genou, incapable de parler. Tu m’as tué pour du pouvoir et tu as tout perdu. Mais moi, j’ai gagné quelque chose. Quoi ? La paix.

Un an plus tard, Adaora créa une fondation, la maison des âmes oubliées. Elle accueillait les femmes victimes de violence rituelle, de manipulation spirituelles, de famillers brisées. Un documentaire sorti sur sa vie, un livre aussi. Et une vérité circulait désormais partout dans la gosse. Même si ton nom est écrit pour mourir, tu peux encore écrire ta propre fin.

Un soir, Adaora et Amaka prièrent sur le toit de la fondation. La lune était haute, le vent chaud et une voix douce se fit entendre portée par la brise. Merci d’avoir brisé la chaîne. Maintenant, d’autres peuvent vivre. Adaora ferma les yeux et sourit.