Entre Isabelle Nanty et Jean-Paul Rouve, c’est une histoire d’amitié rare, sincère et profondément humaine, qui traverse les décennies sans jamais perdre de sa chaleur. Tout a commencé il y a plus de trente ans, sur un plateau de tournage, où leurs regards se sont croisés pour la première fois. Très vite, une complicité s’est installée entre eux, une connexion instinctive faite de respect, de rires partagés et d’admiration mutuelle. Depuis, ils ont travaillé ensemble sur de nombreux projets, se retrouvant aussi bien au cinéma qu’au théâtre, et leur duo est devenu emblématique pour plusieurs générations de spectateurs.

Récemment, Jean-Paul Rouve a évoqué cette belle amitié lors d’une interview sur RTL, à l’occasion de la reprise de la pièce Le Bourgeois gentilhomme. Mais derrière les sourires et les souvenirs, un épisode douloureux a refait surface : l’accident dont Isabelle Nanty a été victime le 12 septembre dernier. L’actrice, connue pour son énergie, sa générosité et son humour, a été grièvement blessée à la suite d’une mauvaise chute survenue alors qu’elle répétait pour une nouvelle production théâtrale.

Il faut juste qu'elle se repose» : Jean-Paul Rouve donne des nouvelles  rassurantes d'Isabelle Nanty

Selon Jean-Paul Rouve, ce moment a profondément marqué leur entourage. Il confie avoir été terriblement inquiet pour son amie, d’autant plus qu’Isabelle est une battante, une femme qui ne se plaint jamais et qui cache souvent sa douleur derrière un sourire. « Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai eu un pincement au cœur », a-t-il déclaré avec émotion. « Isabelle, c’est plus qu’une collègue, c’est une sœur d’âme. La savoir clouée au lit, en convalescence, c’était inimaginable. »

L’actrice a été contrainte de s’éloigner des plateaux pendant plusieurs semaines afin de se reposer et de suivre une rééducation adaptée. Jean-Paul Rouve, fidèle à lui-même, ne l’a jamais laissée seule. Il lui rendait régulièrement visite, apportant des fleurs, des films à regarder, ou simplement un peu de compagnie pour lui redonner le moral. Entre deux fous rires et des souvenirs de tournages, ils ont su retrouver cette lumière qui les unit depuis toujours.

Mais Isabelle Nanty, connue pour son tempérament de feu, ne s’est pas laissée abattre. Même si la douleur persiste encore aujourd’hui, elle garde une force de caractère admirable. « Elle est encore fatiguée, mais elle se bat. », confie Rouve. « Ce qui la pousse à tenir, c’est la scène, le public. C’est sa deuxième maison. » Effectivement, pour Isabelle, le théâtre n’est pas qu’un métier : c’est un souffle vital, une passion viscérale qu’elle partage avec ceux qui l’aiment depuis ses débuts.

Leur duo a toujours fasciné par sa sincérité. Dans Les Tuche, par exemple, ils formaient un tandem irrésistible, plein d’humanité et de tendresse, reflet fidèle de leur amitié réelle. En dehors des caméras, ils se soutiennent comme frère et sœur : l’un est toujours là pour l’autre, que ce soit dans les bons moments ou dans les plus sombres. Cette fidélité rare dans le milieu du spectacle fait d’eux une exception.

Avec leur quatrième épisode en guise de cadeau de Noël, les Tuche en force  dans le Nord - La Voix du Nord

Jean-Paul Rouve, ému, a également tenu à rappeler à quel point Isabelle est une femme discrète et pudique, qui fuit les projecteurs lorsqu’il s’agit de sa vie privée. « Elle n’aime pas qu’on parle d’elle autrement que pour son travail. » Mais cet accident, douloureux et inattendu, a révélé à quel point elle est aimée, respectée et admirée par ses pairs. De nombreux acteurs, réalisateurs et amis ont tenu à lui témoigner leur soutien, prouvant que son influence dépasse largement les frontières du cinéma.

Aujourd’hui, même si elle n’a pas encore totalement retrouvé toutes ses forces, Isabelle Nanty se remet peu à peu. Elle s’entraîne, travaille sa respiration, reprend des lectures. Jean-Paul Rouve veille sur elle avec une bienveillance presque fraternelle. « On s’est promis de rejouer ensemble très bientôt. Quand Isabelle sera prête, je serai le premier à monter sur scène avec elle. »

Cette promesse symbolise tout ce qu’il y a de plus beau dans leur lien : une fidélité à toute épreuve, une affection sincère et une admiration mutuelle. Isabelle Nanty et Jean-Paul Rouve rappellent qu’au-delà des projecteurs, le cinéma et le théâtre sont avant tout des histoires d’humains, de solidarité, et de partage. Leur complicité, forgée par le temps et les épreuves, est la preuve que certaines amitiés, loin des regards, valent plus que tous les succès du monde.

Et tandis que le rideau se lève à nouveau sur la scène du Bourgeois gentilhomme, Jean-Paul Rouve n’oublie pas celle qu’il appelle tendrement « sa moitié artistique ». Il le dit avec simplicité : « Travailler sans Isabelle, ce n’est pas pareil. Elle met de la vie, de la folie, et beaucoup d’amour partout où elle passe. » Une phrase qui résume à elle seule l’essence de leur relation : une amitié rare, authentique, et profondément humaine, qui continuera d’émouvoir le public encore longtemps.