Frédéric Lopez : “J’ai quitté Rendez-vous en terre inconnue car les adieux étaient trop douloureux”

Bonjour à tous, bienvenue dans l’émission Censuré de Télépro avec aujourd’hui comme invité Frédéric Lopez qui est avec nous. Bonjour Frédéric. Bonjour. Enchanté de vous voir Frédéric même si c’est à travers cette viso. Vraiment, je suis vraiment ravi de faire votre connaissance. Vous êtes l’un des plus grands créateurs en télévision et animateurs.

Et on vous êtes de passage en Belgique pour nous parler de l’école libre de l’humour. On en parlera dans la question promo. Il y aura la question du patron, des petites questions et on terminera par un coup de pression. Ça c’est le programme de l’interview. À côté de moi, vous avez un buzer. Ce buzzer sert à passer une question. Si une question ne vous plaît pas, vous avez pas envie d’y répondre.

Vous avez le droit à un buzz gratuit pendant l’interview. Mais attention, si vous activez le buzzer, vous allez devoir tirer une carte au hasard. Et là, c’est des actions positives ou des actions négatives. OK Frédéric, ça marche. Allez, c’est parti. Voici la question promo. [Musique] Question promo.

Pourquoi avoir accepté d’être de la partie pour l’ouverture de cette école libre de l’humour ? Alors, des raisons affectives et des raisons euh existentielles, je dirais. La raison affective, c’est que c’est créé par quelquun quelqu’un que je connais très bien qui s’appelle Alexandra Henry, qui est une amie très proche, qui était une des mes plus proches collaboratrices et et qui a une histoire très forte.

Alors, c’est machine qui s’amuse en même temps. C’est ça que vous entendez ? C’est bien. Et donc du coup euh c’est vrai que euh c’est quelqu’un qui a une affinité très forte. On s’est rencontré il y a 10 ans au moment où je créé une émission sur France interre qui s’appelait On va tous y passer et j’avais besoin d’humoriste.

Les grands professionnels de la profession m’aidaient pas beaucoup et et elle m’a donné des noms comme ça de gens que bah qui j’ai fait passer un casting qui ont été recrutés qui sont pour certains encore sur France interre. Donc évidemment, il y a Pierre Emmanuel Barré, il y a Guillaumeis, il y a Alex Visorec, des gens comme ça.

Donc elle a une expertise là-dedans et puis elle a puis elle a travaillé avec moi sur une émission qui s’appelait Folie Passagère où elle s’occupait des humoristes parce que c’est pas rien d’être un humoriste. Donc elle a une légitimité folle et c’était le rêve d’une vie et moi les gens qui réalisent leur rêve bah je suis là pour eux ça me plaît et donc voilà et puis je crois que c’est une première il y avait pas d’école d’humour et de standup en Belgique.

Effectivement, c’était une une première et c’était l’école libre de l’humour qui sera installée aux planches à Scarbec et au Kings à à XL. Euh dans cette dans cette école effectivement, il y a des cours hein, des cours d’improvisation, des cours de création de contenu, de méthodes et techniques d’écriture, les réseaux sociaux, de jeux, le doublage.

Bref, on voit vraiment l’humour au sens large du terme pour essayer d’avoir une plus grande palette possible. Oui et puis là je parle de la raison affective et puis la raison existentielle c’est que en fait Victor Hugo disait que les gens drôles étaient des distributeurs d’oubli et je crois qu’en fait le monde tel qu’on nous le raconte aujourd’hui semble très anxiogène parce que j’ai un peu un peu du mal avec la dont on nous raconte le monde.

Et donc du coup c’est c’est important aussi de se dire que des gens peuvent nous faire rire avec des choses qui nous angoissent qui nous font peur. Et puis un humoriste, quelqu’un qui se met à nuc d’affection, j’en reçois beaucoup dans mes émissions, qui parle de choses très personnelles. Donc ce qui est personnel universel, donc il nous parle de nous et j’ai envie de dire qu’un humoriste finalement ça nous décomplexe.

Souvent ils font beaucoup d’autodérision et ils se présentent comme des losers, ils y arrivent pas mieux que les autres. Bah nous aucun d’entre nous n’y arrive dans tous les domaines. Et donc ça me plaît beaucoup aussi de il m’aide à m J’ai l’impression que les humoristes m’aident à aimer mes imperfections.

Voilà, c’est comme ça que je le vois. Vous êtes en quelque sorte donc le parrain de cette école libre de l’humour. Euh il y a beaucoup beaucoup d’humoristes également hein qui vont donner des cours euh dans cette dans cette école. Euh dans les Belges, il y a Sacha Ferra il y a Lorenzo Montini, Denna, des jeunes talents de l’humour qui euh sont en train de percer, qui vont donc aiguiller également euh à se perfectionner dans ce dans ce métier de l’humour parce que oui, effectivement, c’est un métier comme un autre. L’humour

c’est comme le métier d’animateur, ça peut s’apprendre certes sur le tas, mais ça aussi s’apprend via des méthodes et de techniques. Exactement. parce qu’on on peut découvrir qu’autour de nous, dans notre famille, on a tous un nom qui fait rire tout le monde dans les mariages, mais il y a une grosse différence entre faire rire des gens qu’on connaît, faire des rire des gens qu’on ne connaît pas.

Et donc être drôle c’est une chose, être humoriste ou standuper comme on dit maintenant, faire du stand-up, c’est vraiment quelque chose qui s’apprend et c’est un métier très violent. D’ailleurs dans mes émissions comme un dimanche à la campagne, les humoristes racontent souvent leurs débuts qui sont extrêmement violents.

C’est l’école du rejet puisque vous arrivez sur scène et puis des fois il y a trois pelés qui sont dû vous voir et puis des fois il rit pas à vos blagues et tout. Et là l’idée d’être dans une école, moi j’ai fait une école de journaliste, donc on peut devenir journaliste sans faire d’école, mais d’un seul coup on s’entraîne, on s’exerce, on a le droit de se tromper et puis a la sensation de communauté qui tient beaucoup Alexandra Henri la la créatrice de cette école, c’est qu’en fond euh le métier d’humoriste est solidaire, même ceux qui

quand beaucoup de succès euh m’ont raconté des fois ils font des tournées incroyables avec des zénites, ils se trouvent tout seul dans leur chambre d’hôtel. C’est un métier de solitaire. Donc le fait d’être à l’école, de s’exercer ensemble, d’apprendre à se planter ensemble euh ça crée quelque chose de très fort.

Puis bon, je les ai rencontrer et franchement tous les élèves de l’école là, je sens bien que ce sentiment d’appartenance ça compte pour eux. Frédéric, voici maintenant la question du patron. [Musique] Le patron de Télépro a une question pour vous. La voici. Vous aimez recueillir les confidences de personnalités dans un dimanche à la campagne entre autres dans vos émissions.

Est-ce que les humoristes ont quelque chose de particulier par rapport aux autres ? Est-ce que vous avez repéré au fur et à mesure de ces années que quand vous avez un humoriste autour de vous, bah en fait il va raconter peut-être quelque chose de très différent des autres ? Alors il y a un cliché qui dit que les humoristes sont des gens angoissés.

On sait toujours Louis Fun qui a fait toute la France et qui était quelqu’un d’angoissé. C’est pas faux. Puis j’en ai connu euh dans la vie, j’en ai connu parmi mes amis et cetera. Et c’est vrai que je dis souvent que l’humour est une forme d’intelligence supérieure. J’en emmené beaucoup en terme inconnu. Euh donc c’est vrai que on a tous besoin d’être de d’être aimé mais un humoriste qui fait pas rire se met à paniquer parfois parce que parce que d’un coup il a l’impression de pas être aimé et c’est dans leur histoire il s’est passé

quelque chose, on a tous besoin de trouver notre place dans la vie, dans la famille, dans une cours de récréation et puis certains ont développé ça et ils sont dit tiens, c’est ma place. Et euh et donc du coup c’est c’est complexe pour un humoriste d’être accepté d’être aimé pour autre chose puis qu’ils ont l’impression que s’ils nous font pas rire, on les aime pas alors que nous on accepte de pas faire rire tout le temps.

Et donc il y a quelque chose qui me touche beaucoup. Voilà et puis encore une fois je crois qu’on a besoin d’eux. Moi j’ai enfin tant au début j’enais que des humoristes. On se demandait pourquoi. C’est parce que je savais que de là où on était il y avait de la matière et puis il y en a qui ont un talent fou qui arriv au fer avec rien.

Et donc je suis très admiratif. Ouais très sincèrement des humoristes qui sont pas comme les autres. Vous êtes un animateur et un très grand producteur. Est-ce que vous auriez pu animer on ne demande qu’en rire par exemple ? Alors bah j’ai jamais pensé donc là laissez-moi réfléchir à la question. En tout cas, j’aimais beaucoup l’émission même si j’ai beaucoup d’humoristes qui sont passés euh dans mes émissions à moi et qui racontent que c’est très dur parce que euh quand vous êtes dans un petit café théâtre et que ça fait pas

rire, bon c’est pas grave. quand vous êtes à la télévision une heure de grande écoute fait votre parière c’est un énorme risque. Donc il y a ceux qui ont des très bons souvenirs parce qu’ils ont percé grâce à ça. Je pense à Jérémy Ferrari, à Sila et d’autres et puis d’autres qui ont un mauvais souvenir de ça alors qu’ils ont fait des très belles carrières après. Mais oui, j’aurais pu.

Pourquoi pas ? Oui, c’est un concept qui vous qui vous a plu à regarder en tout cas c’est c’était pas c’était possible que ça soit dans votre dans votre champ de vision à animer ça. Bien sûr. Après, c’est vrai que j’ai souvent animé des émissions que j’ai réinventé pour être que ça me corresponde totalement.

Alors, ça prend plus de temps, hein, plutôt que d’accepter quelque chose qui existe. Euh, ça a pris entre 4 et 7 ans pour moi parfois, mais euh mais en tout cas mais en tout cas voilà, c’est un très chouette concept. On va revenir justement sur vos créations, c’est les petites questions. [Musique] On revient donc sur vos créations.

Je vais vous donner des noms ou des mots. Vous allez me dire ce que ça évoque pour vous. Si je vous dis notaire inconnu, notaire inconnu, c’est un concept qui est comme rendez-vous en terre inconnu au bout du monde mais qui est en France et c’est assez fascinant. J’ai j’ai j’ai inventé ce concept parce que jour je suis allé dans le Mercantour, le parc du Mercantour qui est dans le sud de la France euh on va dire à 1h30 de Nice et vous avez besoin d’être dans l’ouest du Canada, il y a des lacs, des montagnes, c’est incroyable. Et j’ai découvert que

97 % des Nissan sont jamais allés alors que c’est 1hure et demi de chez eux. Et donc, j’ai eu envie de faire ça parce que parce que souvent on connaît pas notre propre coin. On préfère aller prendre l’avion, aller loin au bout du monde, ce que moi j’ai fait pendant des années hein. Je me dis toujours, je garderai la France pour plus tard quand je serai vieux. Ben, c’est maintenant.

Donc oui, voilà, notir inconnu, c’est un concept auquel je tiens beaucoup et d’ailleurs il y a une nouvelle version qui arrive à l’antenne avec Samuel Stevie qui est un québécois, un aventurier québécois et qui porte son regard sur notre pays parce que vous savez que les Français sont les spécialistes, ils s’autodénigrent en permanence et vous sa des fois vous êtes vous aimez pas trop votre maison, votre déco, votre appart puis il y en a qui vient, il dit “Oh, c’est chouette chez toi” et là on porte un nouveau regard.

Bah, c’est un peu la même idée. C’est qu’il va porter un regard sur notre pays et peut-être que les Français vont se mettre à aimer leur pays. Et la diffusion est prévue pour quand ? Et j’ai pas la date, mais on va dire que c’est à la fin du mois. À la fin d’octobre. OK. À la fin du mois d’octobre. Très bien.

Justement, si je vous dis rendez-vous en terme inconnu, nouvelle version aussi. C’est une émission qui a changé ma vie, qui a changé le cours de ma vie. C’est quelque chose auquel j’ai cru pendant 4 ans. Euh il y avait beaucoup d’obstacles. D’abord parce que c’était l’époque de la téléréalité. Moi, je voulais que ça se fasse sur France 5.

Donc France 5 voulait pas faire de la téléréalité. Donc évidemment, ça n’était pas de la réalité. C’était très confusionnant. Et voilà. Et c’est c’est c’est je dis ça a changé ma vie. Pourquoi ? parce que j’ai eu la confiance à la fois des invités qui partent sans sans sans attacher de presse, sans agents qui partent en toute confiance et j’ai besoin d’être encore plus à la hauteur.

Euh j’ai la confiance de mon équipe qui m’a suivi partout sur terre et notamment ce sont des belges. Je pense à Pierre Stetin qui est le réalisateur phare de l’émission et puis Joël Franca lui c’est c’est un génie, il fait des films, il réalise des films mais il monte aussi rendez-vous dans ta inconnu.

Et voilà, j’ai j’ai découvert des amis qui sont mes meilleurs amis aujourd’hui. Et puis le public euh alors les gens qu’on est allé voir sur place sont des gens à qui on doit tout parce que là où on était ce sont des endroits très hostiles. Donc s’il n’étaient pas là, on serait mort. Donc on leur doit la vie.

Et puis euh et puis le public qui a c’est c’est un truc que je souhaite à tout le monde de se sentir compris et grâce au public, je me suis senti compris puisqu’on a battu des records d’audiences. L’émission a été élue, émission préférée des Français. Donc oui, ça aura marqué mon dessin, ça c’est sûr. Et puis surtout, il y a une nouvelle anatrice qui donne un nouveau souffle qui s’appelle Loritman.

Et voilà, son premier film est en train d’être montré à la presse en ce moment. Il sera diffusé mardi soir. Donc je sais pas quelle jour on est pour vous, mais en tout cas mardi soir sur France 2. Et et je vous propose de de voir ça parce que franchement, elle redonne ses lettres de noblesse au programme.

Elle est hyper sincère, très émotive et je peux vous dire qu’on ne doutera pas de sa sincérité avec Cyril Gignac. Et je peux vous dire que là aussi vous m’aurez jamais vu comme ça. Et c’est aussi l’une des grandes forces en tant que producteur Frédéric, c’est que vous hésitez pas à donner aussi la chance à d’autres animateurs.

Certes, vous avez créé des choses pour vous mais maintenant aussi vous voulez passer vos idées, vous les passez à d’autres personnes et en télévision c’est quand même extrêmement rare d’avoir quelqu’un de si généreux. Ah, j’avais pas réalisé. En fait, ça s’est passé autrement. C’est que j’ai voulu arrêter ter inconnu parce que j’en avais marre de dire adieu, c’était trop douloureux.

Mais j’avais pas envie que l’émission s’arrête parce que le message, il y en a plein en terme inconnu, mais c’est n’ayant pas peur des autres. Et donc voilà, on a la sensation que ce message il est important aujourd’hui. Et du coup, j’ai été heureux que d’autres prennent le relais parce que c’est pas facile de prendre le relais quand quelque chose a déjà existé.

Donc il a Raphaël de Casabianka qui l’a fait pendant 6 ans et puis Lauri qui arrive avec une émission qui a 20 ans et qui fait partie de la vie des gens et presque de l’inconscient collective de plein de gens. Et je peux vous dire qu’elle est plus qu’à la hauteur. Si je vous dis 1000 une vie, Milie, c’est une émission que j’ai beaucoup beaucoup aimé, que j’ai fait pendant 1 an.

Euh c’est une émission qui passait l’après-midi sur France 2 dans laquelle j’ai intervu des anonymes qui racontaient un parcours de vie. En vérité, c’était une émission sur la résilience et il se trouve que j’ai rencontré des gens incroyables qui m’ont beaucoup inspiré moi personnellement dans mes propres épreuve et il se trouve qu’il y a une personne que j’ai rencontré qui s’appelle Louis de Rungs qui est un garçon qui a vécu une épreuve qu’on souhaite à personne et qui a été sauvé par l’amour et j’ai réalisé mon premier film comme réalisateur qui va

passé début premier trimestre sur France télévision prime time premier trimestre 2026 et voilà j’ai mis 9 ans à pouvoir le faire mais en tout cas autant vous dire que dans cette émission si un jour n’avait pas le moral, regardez ce qu’on traversait les gens et vous verrez de quoi l’être humain est capable et ça donne foi en l’humanité.

Vous avez été déçu que l’émission ne soit pas reconduite après ? Non, pas du tout, pas du tout. C’est moi qui voulais l’arrêter dès la première semaine. C’est-à-dire qu’en fait, j’étais trop bouleversé par les gens que je rencontrais et donc à la fin de la première semaine, je pleurais tout le weekend.

Lundi, j’appelle le patron de France 2, j’ai dit, il faut que tu mettes une semaine sur deux. Alors, il m’a dit “Tu peux pas faire ça et cetera.” Donc, on a aménagé pour que je fasse pas tous les jours. Enfin bon. Donc non, c’était c’était euh très éprouvant et très émouvant pour moi. C’est pour ça que ça s’arrête. Frédéric, voici maintenant le coup de pression.

[Musique] Il est l’heure du coup de pression Frédéric. Vous m’annoncer avec un grand sourire que vous allez me mettre la pression. OK, je vous écoute. Oui, ça me fait plaisir de mettre la pression aux invités parfois. Voici la question. Une rumeur circule comme quoi panique dans l’oreillette va revenir. Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que c’est faux ? Alors, j’ai entendu cette rumeur, elle repose sur rien.

C’estàd qu’il y a pas de de discussion avec les chaînes de télévision. Mais en tout cas, ça me touche beaucoup que effectivement la presse en parle souvent, que le public m’en parle beaucoup euh parce que c’était un concept que j’ai mis 7 ans à faire exister. panique dans l’orette hein. Le principe pour ceux qui connaissent pas, c’est que je parle à une star mais ses amis me racontent autre chose dans l’orête et euh et donc c’est pas d’actualité pour être sincère mais je crois que ça a suffisamment marqué les gens et j’ai tellement adoré

le faire que ça pourrait revenir. La question c’est que je ne sais pas si je vais avoir envie de le présenter ou si je rêve de voir quelqu’un d’autre dedans et c’est peut-être ça qui se posera mais c’est pas d’actualité, c’est une rumeur. OK, donc pour l’instant on reste au stade de la rumeur.

Il y a pas de préparation, il y a pas de pilote qui a été commandé et cetera. ni aucune chaîne ni France Télévision vous a dit “OK, on veut on veut y retourner sur ce projet.” Est-ce que pas parlé, je jamais parlé. Est-ce que Frédéric est-ce que par exemple ce concept ce concept de panique dans l’oreillette pourrait arriver en Belgique ? Imaginons une chaîne belge comme la RTBF vient vous voir en disant “On aimerait adapter nous ce format là en Belgique.

Est-ce que vous seriez prêt ?” Je le parle un peu pour moi. Est-ce que vous seriez prêt à l’adapter ou pas, Frédéric ? Euh oui oui oui bien sûr bien sûr bien sûr. Vous savez que l’émission elle a été adaptée. Euh c’est marrant parce que c’est une idée que personne ne voulait pendant 7 ans et puis finalement quand j’ai fait la première il y a quelqu’un qui est venu le lendemain euh d’Angleterre pour euh dire je vais vendre le concept à l’étranger.

Et il a vendu euh dans 12 pays. Alors ça n’a pas existé dans 12 pays parce que c’est compliqué à mettre en place une émission comme ça. Mais en tout cas elle a existé en Espagne s’appelait Panicon Plateau. Elle a existé au Liban et donc évidemment pourquoi pas en Belgique et pourquoi pas avec vous. Non, c’était pour savoir si vous étiez déjà prêt à signer un contrat Fred.

C’était juste pour ça ma question. Est-ce que vous avez, je l’ai dit, vous êtes un créateur hors norme vraiment en télévision. Est-ce qu’il y a encore une idée que vous avez dans votre tête dans les cartons qui n’a pas encore vu le jour ? Bien sûr, il y en a beaucoup. Et et justement, c’est ça qui est un peu épuisant, c’est que quand je vous raconte que ter connu c’est 4 ans pour mettre à l’antenne, panique dans l’oreiller, c’est 7 ans.

Mon film, c’est 9 ans. Ouais, c’est épuisant, c’est fatiguant. Donc avant de se lancer pour ce long combat, parce qu’on a affaire à des gens en face qui ont pas beaucoup d’imagination et ben du coup euh faut être sûr de l’idée. Donc à l’âge que j’ai 58 ans, je sais pas si j’ai envie de me battre comme ça à chaque fois mais oui, il y a il y a plein d’idées et notamment une que pour laquelle j’essaie de me battre depuis 10 ans euh qui est une idée, on va dire qui met en valeur ceux qui changent le monde parce que je trouve que les caméras sont

un peu braquées sur ceux qui foutent le bordel alors qu’en fait le monde est peuplé de gens formidables mais on ne montre que les autres. Alors du coup voilà, c’est ça le sujet, je vous en parlerai plus tard. Donc c’est plus une sorte de documentaire ? Non pas du tout. C’est une émission que je vais peut-être faire des avec des youtubeurs, je sais pas encore.

En tout cas, c’est quelque chose d’assez ludique où on s’amuse à changer le monde. Ça s’appelle au pire Ça marche. Quand on a autant d’idées, est-ce qu’on rêve d’être directeur d’antenne ? Euh alors c’est compliqué. Je pense à Opra Wingfrey qui a sa propre chaîne et donc il a besoin de convaincre après personne. Euh donc elle met des trucs.

Je pense à John Demol qui a créé The Voice ou ou en France le Loft qui a sa propre chaîne de télévision et je des fois je me mets à rêver ça. Ça doit être très chouette parce qu’il faut tellement de temps pour qu’une émission arrive à l’antenne que c’est épuisant et puis quand elle arrive à l’antenne là tous les bazooka sont braqués sur vous et vous n’avez pas la possibilité de l’améliorer.

Alors que John Demol quand il invente un concept, il le met sur sa chaîne et peut-être qu’il en aura un sur 10 qui fera le tour du monde. Donc oui, quand on crée des concepts, ça fait rêver. Après, est-ce que je serai directeur d’une chaîne de télévision ? Il y a beaucoup de contraintes dans une chaîne télévision. D’abord, des contraintes budgétaires colossales aujourd’hui euh et puis des choix qui engagent plein de gens et puis et puis tous les gens qui dirigent les chaînes m’ont souvent agacé parce que je trouvais pas courageux mais c’est vrai

qu’ils ont des pressions que on n’imagine pas. Donc j’y jamais pensé. Je sais pas, peut-être que je serais frustré. Tu sais, c’est comme un journaliste qui vient rédacteur en chef, il fait plus de terrain et il est frustré. Donc donc j’ai pas encore rêvé de ça, mais me donner une idée. Justement, en parlant de coupe budgétaire, France Télévision est concerné grandement par ces coupes budgétaires, est-ce qu’elle concerne aussi vos programmes ou pas pour la saison à venir ? Bien sûr, bien sûr, bien sûr, bien sûr.

Bien sûr. Toute tout le monde est concerné, même les émissions qui ont du succès. Voilà, c’est pas que le problème de France télévision, c’est un problème à la fois, il y a beaucoup d’incertitude en France aujourd’hui politiquement et cetera. Donc les publicitaires n’investissent pas beaucoup. C’est pour les chaînes privées et puis politiquement, il y a beaucoup d’incertitude aussi donc pour le service public.

Donc c’est une période voilà c’est une période particulière et on est tous concernant. Et concrètement ça donne quoi ? Ça donne moins de rendez-vous en terrain connu. Ça donne concrèement ce sont mes équipes he parce que je suis pas directement conseil mais c’est mes équipes qui négocient avec la chaîne des émissions existantes et qui sont négociées à la baisse en fait.

Évidemment, il y aura un moment on pourra plus les faire mais c’est tout le débat. En attendant Frédéric, vous êtes en Belgique en tant que parrain de l’école libre de l’humour s installé aux planches à Scarbec et au Kings à XL avec toute une équipe de formateurs pour aider au mieux à créer les nouveaux humoristes.

Vous voulez dire un dernier mot Frédéric ? Oui, c’est ce soir. Donc c’est la c’est une soirée très importante. C’est un peu le grand soir et moi j’aime beaucoup l’idée d’être donc le soir c’est la salle c’est la salle mag comme vous l’appelez mag. La salle ouais la salle où ça se passe le spectacle. Alors, la salle où ça se passe ? Alors, faut que je la retrouve la salle où ça se passe.

Euh, je l’ai plus de têtes. La salle où ça se passe, c’est Je crois que c’est Mag. La salle Mag, je vous avoue que je je ne suis pas la salle Mag. L’espace mag. Exactement. À Bruxelles Mag. Exactement. Et voilà. Et donc ce soir, c’est intéressant parce qu’il y a des gens qui sont sur scène qu’on ne connaît pas et qui vont devenir des stars.

C’est mathématiques. Et donc, du coup, c’est intéressant de dire “J’y étais”. Voilà. Donc, peut-être que on va se croiser ce soir. En tout cas, j’espère que vous serez là. Exactement. C’est donc le d’ouverture ce soir et c’est animé par vous entre autres également avec Mélanie Aari qui sera à votre côté à l’espace Mag 17 rue du Poinon 1000 Bruxelles en plein centre de Bruxelles.

Merci beaucoup Frédéric d’avoir été avec nous. Merci à vous et peut-être à bientôt dans P dans l’oreillette. À bientôt.