“Il se passe quelque chose quant à la légitimité d’Emmanuel Macron”

notamment avec Louis Walter qui publie ce livre La foudre et les cendres Macron les secrets d’une succession interdite. On a vu les plus proches du président de la République le lâcher Édouard Philippe Gabriel Atin. On va y revenir dans un instant. On va écouter si c’est Bruno Retaillot qui fut le ministre de l’intérieur et qui dit aujourd’hui souhaitez que le président de la République prenne la décision de démissionner. On écoute Bruno Taillot.

Un retour aux urnes. Je pense que on y viendra d’une façon ou d’une autre. Il y a trois façons de le faire. La démission du président de la République, ça lui appartient les points par point. La démission, vous la souhaitez ou pas aujourd’hui ? Je n’ai jamais dit que je la souhaitais. C’est au président de prendre cette décision pour vous souhaitez qu’il prenne cette décision.

Bien sûr, le général de G l’avait fait. Ça c’est nouveau quand même Lou Salter que demande ça cette démou il ne dit pas très clairement. quand même. Oui, mais il passe presque pour un modéré par rapport à d’ancien premier ministre d’Emmanuel Macron et en tête évidemment et même par une partie du champ politique qui maintenant a a mis cette idée dans l’air et les enquêtes d’opinion montrent que cette idée est désormais majoritairement soutenue par les Français mais que même en effet Bruno Rotaillot sénateur poli cour

Courtois connu pour ses voilà ses bonnes manières républicaines quelque part aille jusqu’à évoquer ouvertement lui aussi cette hypothèse et appelle à un retour aux urnes. Ça montre que quelque chose est en train de se passer quant à la la légitimité d’Emmanuel Macron ou en tout cas sa capacité à rester jusqu’au bout au pouvoir.

 Et c’est pour ça que je parle de succession interdite. C’est aussi c’est aussi ça qui est en train de se cristalliser en ce moment, cette crispation des prétendants potentiels, les prétendants au trône qui viennent du macronisme. Donc à commencer par Gabriel Atal et Édouard Philippe que j’ai j’ai tous rencontré pour mon livre mais également Gérin, Bruno Reto, bref tous ceux qui ont approché de près le macronisme et qui préparent la suite l’après 2027.

 Ça montre qu’en fait il y a même plus de bande temporelle dans cet après-là. Euh non, bien sûr que normalement l’élection présidentielle, elle est en avril 2027, mais euh le pour la première fois sur la 5e République, on est sur un espace mouvant quant à la temporalité de l’élection présidentielle. et vous ajoutez à ça la menace de dissolution qui peut nous vooir ou pas de nouvelles législatives de fin de présidence.

 Et là, vous avez vent quelque chose de complètement crépusculaire où ce cette succession de d’élection d’appel à la démission de censure de gouvernement qui qui valse, elle crée une atmosphère qui est bien évidemment inédite et qui crée plus que l’air pour le président avant tout. Louis Waler, je vais vous faire écouter Rachida Dati qui s’exprimé aujourd’hui, on sait qu’elle est évidemment ministre de la culture mais candidate à la mairie de Paris.

 Elle a littéralement sulfaté Gabrielle Atal en disant que parce que elle n’est pas soutenue par Renaissance par le parti de Gabriel Atal et elle explique pourquoi écoutez elle ne mâche pas ses mots comme d’habitude. Nous on tend la main à tout le monde. On est open partout. Nous je vais vous dire je n’ai jamais contraint personne à faire campagne avec moi.

 Je n’ai jamais contraint personne à être obligé d’être avec moi. Est-ce qu’ils ont envie de gagner Paris ou pas ? Est-ce qu’ils ont envie de changer Paris ou pas ? C’est le seul mot d’ordre. Voilà. S’agissant de la décision de Gabriel Atal, je vais vous dire, il disait lui-même qu’il comprenait pas les décisions du président de la République.

 Alors, il je suis peut-être d’accord avec lui sur une décision. Moi, j’ai pas compris pourquoi il avait nommé premier ministre pour être dans ce comportement aujourd’hui. Voilà, c’est tout ce que j’ai à lui dire. Nous, on va faire campagne. Il faudra qu’il s’explique devant les Parisiennes et les Parisiens pourquoi à un moment donné, il s’allie à quelqu’un qui appelle à la démission du président de la République qui effectivement est dans l’opposition au président de la République.

 Gabriel Atal doit tout à Emmanuel Macron. Moi voilà c’est je dis juste ça pour le reste qui nous apporte parisienne les Parisiens le cadre de vie qu’on puisse remettre de la lumière dans cette ville voilà pour Rachid Adati qui je le prés auditeurs est entouré qui donc entouré de d’élus de Renaissance notamment Sylva Mayard qui était chez nous sur nous il y a pas sur notre antenne il y a pas très longtemps on y comprend plus rien ça va être bien cette campagneette campagne paris règlement de compte à tous les étages elle transmet quand même Rachati un

sentiment profond de Demmanuel Macron je cite une phrase de lui dans le livre qui il dit “Mon le plus grand regret, ce n’est pas la dissolution, c’est d’avoir nommé Gabriel Atal premier ministre parce que en fait ça a déraillé tout de suite entre ces deuxl début 2024 au moment où il le nomme, il pensait avec Gabriel Atal nommer sa créature parce que s’il y a une vedette une seule qui a émergé du macronisme, bah c’est Gabriel Atal qui passe pour le clone et presque l’héritier naturel.

 Or, au moment où il le nomme premier ministre en janvier 2024, en pensant que ça allait insuffler de l’air frais après la période d’Élisabeth Born, le 493 sur les retraites et la perspective d’élection européenne qui s’annoncent pas bien et qui ne se passeront pas bien, euh et bien en réalité cette nomination Gabriel Atal, elle ça déraque tout de suite entre l’Élysée et Matignon pour une raison que Emmanuel Macron a fait une erreur de ne pas voir qui est Gabriel Atal s’appelle Gabriel Atal qu’il a fait de la communication la matrice de de

toute forme d’action politique et que donc il veut prendre la lumière ce que déteste Emmanuel Macron de la part de n’importe lequel de ces premier ministres et c’est pour ça que ça s’est mal fini avec tous les premier ministres à part Jean Castex. Pourquoi ? Parce que celui qui voulait prendre la lumière, c’était pas vraiment lui parmi tous ceux qui sont passés parmi alors je le on voit que Rachidati sort le bazooka elle a raison c’est monsieur Bournael qui va être le candidat de Renaissance rien comprendre vraiment on perd les les les

électeurs à tout bout de chamb il faut se mettre à sa place elle en fait elle est rentrée au gouvernement en se disant à ce moment-là d’ailleurs beaucoup avaient avaient suspecté d’avoir un accord avec Emmanuel Macron pour être soutenu par son parti au municipal entre-temps elle réussit à se rabibaucher avec les Républicains à l’occasion un peu houleuse de l’arrivée de Michel Barnier dans sa circonscription et et donc elle était candidate a priori plutôt investie par les deux parties, elle découvre que non.

Donc donc forcément c’est pas c’est pas évident. et Rashidati, moi ça fait je sais pas une dizaine ou une quinzaine d’années que je la suis de de près ou de loin, ça dépend des moments. Quand elle se fait un ennemi par contre, il passe toujours à sal quart d’heure. Demander à François Fillon, abrifeu et cetera tous, tous il vous à Gabriel qui avait déjà eu un premier épisode ERC rapidement.

 Comme disait Nicolas Sarkozy, la politique c’est un truc de professionnel et Rachi Lalati c’est une professionnelle de la politique, vaut mieux l’avir comme ami que comme ennemi, ça c’est certain. Mais alors, attendez là, elle est en campagne là. J’avais cru entendre Sébastien Lecornu qui avait dit que dès qu’elle commencerait officiellement une visite de terrain, elle ne serait plus au gouvernement.

 Bon ben, j’ai du mal à entendre. Alors de la même manière ce que ce que parce qu’on est un peu des dingues Pierri Bournaisel et du parti Horizon d’Édouard Philippe donc allez comprendre comment Édouard Philippe qui demande la démission du président de la République en pleine rupture n’a plus aucun sens.

 Rappel des titres de l’actualité avec Mathieu Devz. Bonsoir Mathieu, il est 18h30 et je passe la parole à André Valénie et Louis Louis Aussalter la foudre Alessandre. Vous décrivez très bien dans ce livre où il y a vraiment on est dans les coulisses. Vous avez des confessions des proches d’Emmanuel Macron que peu de journalistes ont. Donc bravo à vous.

Vous dites le chronomètre est enclenché. On est sur la fin du quinquena et qu’en réalité Emmanuel Macon ne sait pas ce qu’il depuis le début ne savait pas ce qu’il voulait faire de ce second mandat. Ouais. D’ailleurs, c’est c’est une phrase de de François Holand notamment qui a constaté ça, mais je crois que ça c’est assez juste pour le coup.

 Mais très vite en dès 2022, je sais pas si vous vous rappelez de la soirée de réélection d’Emmanuel Macron, ça se passe sur le champ de Mars. Il prononce un discours sans doute son plus mauvais discours de président de la République, crépusculaire. Crépusculaire, c’est absolument crépusculaire.

 il débarque sur le champ de mar sur cette euh euh JTS et sur cette place où en plus il y a tous les les personnalités du quinquena Macron 1 où en fait tout le monde commence déjà à se dire “Bon alors qui sera qui sera la place en 2027 ?” Donc comment tout le monde commence à à voir comment mieux lui planter un poigneur dans le dos à comploter contre lui et les uns contre contre les autres ? Emmanuel Macron ce jour-là propose prononce pardon un discours d’une platitude totale qu’il a rédigé lui-même parce qu’il a acheté à la poubelle le discours qui avait été

préparé par ses conseillers. Et donc on on a rien retenu de ce discours de victoire et effectivement il y a comme un vertige. Il met des semaines à se décider à remplacer Jean Castex à nommer Elisabeth Borne alors que ça devait être Catherine Votrein. Donc dans dans mon livre je raconte beaucoup la dissolution l’avant le pendant l’après.

 Évidemment tout ce que ça emporte de conséquences pour la vie politique française et donc ce qui explique ce ce qu’on vit maintenant. Mais je reviens à des épisodes précédents parce que je pense qu’ils sont également fondateurs de cette de ce crépuscule accéléré et notamment cette réélection de 2022 sur un mal-entendu.

 Quel est le malentendu ? Mais Emmanuel Macron est réélu dans un contexte où la il y a pas de campagne présidentielle, la guerre en Ukraine, les sujets géopolitiques euh envahissent tout lui-même en use et en abuse puisque sa campagne c’est de faire des appels avec Vladimir Poutine, avec Zelenski, avec d’autres leaders et de se mettre en scène dans dans des sommets européens.

Il fait très peu campagne sur le sur le plan national. Il est réélu face à Marine Le Pen comme en 2017. Donc il y a il y a un côté où voilà le Front républicain opère. Donc des gens qui ne apprécient pas du tout pas sa politique vont voter pour lui dès demain parce que c’est Marine Le Pen en face.

 Et tout ça se traduit par des exections législatives où il y a une majorité relative comme si les Français disaient “OK pour Macron 50 plus parce qu’il y a Marine Le Pen en face mais pas d’accord pour 50 plus de macronisme à la fois sur le fond mais aussi sur la méthode cette verticalité.” Voilà exactement ça c’est la clé.

 À ce moment-là, au lieu de changer de méthode et de se dire “Bon, peut-être avec une majorité relative, si je veux tenir les 5 ans qui me restent, il va falloir bricoler quelque chose de différent.” Non, il cherche à dérouler le programme. Donc c’est la réforme des retraites au au 493 et c’est pasin si aujourd’hui on y revient qu’il y a une suspension qui que Sébastien Lecnu est obligé de capituler face à de nombreuses exigences du Parti socialiste, c’est parce qu’en fait le verre est quand même dans le fruit dès le début de ce malentendu fondateur qui est ce

quinquena malné, ce deuxième quinquena malné. Et ça explique aussi la cascade de mauvaise décision. Ensuite la nomination de Gabriel Atal, on l’a vu, ça déraille tout de suite et tout cela nous conduit à cette dissolution parce qu’Emmanuel Macron veut sortir de cette situation et il s’en sort en tentant un coup de poker que personne ne comprend à part lui et d’ailleurs il la défendra encore longtemps après combien même des gens face à lui commencent à oser lui expliquer que c’était pas la meilleure décision décision à prendre et la suite

vous la connaissez c’est la situation dans laquelle nous sommes maintenant et maintenant est-ce qu’une nouvelle dissolution est envisageable Sébastien Lecnu avait bien compris en fait ce qui se passait pratiquement depuis 2024 4, il avait compris que Marie Le Penalla censurait Michel Barnier. Il c’est un animal politique.

 Est-ce qu’il peut tenir longtemps encore Sébastien Lecornu ? Alors Sébastien Lecnu est quand même un meilleur manœuvrier que qu’un François Bairou par exemple he qui lui a préféré sauter de la falaise en fait. Oui. Et François Baou vraisemblablement ne voulait pas vivre ce que vit actuellement Sébastien Lecnu. Il ne voulait pas se coltiner cet exercice de God où il faut aller le lundi parler à Olivier Fort, le mardi à Laurent Voquet, le mercredi à Borit Vallot, le jeudi consolé Gabriel Atal ou ou d’autres Macronis. Voyez c’est voilà, c’est la

vie du premier ministre en ce moment, c’est vraiment ça. Et et on a auc aucune aucun cap, aucune visibilité de long terme. On est dans du gouvernement à à l’heure près parce que la vie parlementaire actuelle, la situation dans laquelle nous sommes dit cela. La dissolution Emmanuel Macron ne veut pas. Donc autant celle de 2024 pas grand monde lui avait demandé bah il l’a fait un petit peu tout seul et a surpris tout le monde.

 Autant aujourd’hui où il y a des voix qui réclament un retour aux yeux. On est Bruno Rota vous avez vous avez on l’a entendu, on l’a vu pour les téléspectateurs ce matin à expliquer que du man il fallait un retour aux Beaucoup de voix disent ça tout parti confondu qu’en effet il va falloir une dissolution. Emmanuel Macron s’y refuse notamment parce que il sait que le premier camp qui en sera la victime et ben c’est le sien comme la dernière fois mais cette fois il l’anticipe, il le comprend avant.

 Ce qui complique un peu les choses par ailleurs pour une solution c’est quand même le budget. Qu’est-ce qui se passe si maintenant aujourd’hui vous renvoyez devant les électeurs les députés qui actuellement sont en train de discuter des textes ? Je vous rappelle que c’est une dissolution, il y a plus d’Assemblée nationale, on passe à une autre législature.

 Donc tous les textes en cours d’examen tombent. Donc il y a plus de il y a plus de budget. Euh il y a plus de suspension de la réforme de retraite bien sûr, mais il y a il y a plus de il y a le tout le processus euh tout le processus est au point mort. Donc dans cette espèce d’équilibre la terreur qui voulait que à une censure des socialistes répondent automatiquement à une dissolution euh euh prononcée par Emmanuel Macron, bah non, c’est plus si évident ce mécanisme-là, il ne il n’est plus euh il n’est plus automatique dans les esprits.

Alors, est-ce que ça libère le Parti socialiste qui se dit après tout une censure, ça ne nous renvoie pas immédiatement devant les urnes. D’un autre côté, il a fort à parler que si Emmanuel Macron voit une censure de Sébastien Lecnu, il a nommé un un gouvernement le Cornu 2. Bah, il pourrait très bien nommer un un Lecornu 3 pour aller jusqu’au bout.

 C’est la mission de le corn. protéger le président jusqu’au bout de gagner des semaines et des mois jusqu’à la fin de ce quinquena qui qui sera un cauchemar. Merci Louis Aosalter les cendre Macron les secrets d’une succession interdite aux éditions de l’observatoire. Merci à