Biyouna : l’icône de la liberté s’éteint après une « terrible et longue maladie » – Le combat secret d’une diva du Maghreb
L’Algérie et le monde du cinéma français pleurent Baya Bouzar, dite Biyouna, emportée le 25 novembre 2025 à l’âge de 73 ans. Derrière le sourire éclatant et la verve légendaire de l’artiste se cachait une lutte acharnée, longue et éprouvante contre le cancer du poumon, une « terrible maladie » qui a mis fin à une carrière flamboyante et audacieuse. La “triste mort” de cette figure mythique, adulée pour son franc-parler et son courage, laisse un vide immense, et ses derniers jours, passés dans la dignité, racontent l’histoire d’une résilience poignante.
Le 25 novembre 2025, un souffle s’est éteint à l’hôpital Beni Messous d’Alger. Il ne s’agissait pas de n’importe quel souffle, mais de celui de Baya Bouzar, que le monde connaissait sous le nom de Biyouna, l’actrice, la chanteuse, l’humoriste algérienne à la trajectoire incomparable. À 73 ans, celle qui a incarné la liberté et l’audace sur scène et à l’écran, a succombé des suites d’une longue lutte contre le cancer du poumon.
Le titre poignant d’un reportage évoquant sa disparition résumait le drame par ces mots : « une triste mort », « la terrible fin » d’une artiste qui aura marqué son temps par son charisme explosif. Son départ, même s’il faisait suite à une maladie « assez longue », a bouleversé la scène artistique, car Biyouna était bien plus qu’une actrice : elle était une voix, une conscience, un pan de l’histoire culturelle maghrébine et française.
De Belcourt au Cabaret : L’Éclosion d’un Talent Brute
Née le 13 septembre 1952 dans le quartier populaire de Belcourt (aujourd’hui Belouizdad) à Alger, Baya Bouzar a été habitée très tôt par une passion dévorante pour le chant. Son apprentissage fut celui de la rue, des fêtes et des cabarets, loin des chemins académiques. Elle commence modestement, assurant les chœurs et jouant du tambourin dans la troupe de la grande Fadhéla Dziria, avant de co-diriger sa propre troupe avec sa complice Flifla.
À seulement 17 ans, elle se produisait déjà dans les grands cabarets algérois, et à 19 ans, elle était danseuse au mythique Copacabana, un lieu central de la vie nocturne algéroise. C’est ce parcours informel, fait d’expériences scéniques brutes et d’un contact direct avec le public, qui forge son tempérament unique : une artiste “toutes options” complète – chanteuse, danseuse, comédienne – à l’humour acéré et à la présence magnétique.
Fatma, Papicha, Madame Aldjeria : Des Rôles Cultes à l’Écran
Le tournant national se produit au début des années 1970 lorsque le réalisateur Mustapha Badie la repère. Il lui offre le rôle de Fatma dans le feuilleton La Grande Maison (1973), adapté du roman de Mohammed Dib. Ce rôle lui apporte une reconnaissance immédiate et fait d’elle une star nationale.
Cependant, c’est sa collaboration avec le réalisateur Nadir Moknèche qui va sceller son statut d’icône internationale. Dans Le Harem de Madame Osmane (1999), puis dans Viva Laldjérie (2003) où elle incarne Papicha, et surtout dans Délice Paloma (2007) où elle est l’inoubliable Madame Aldjeria/Zineb Agha, Biyouna offre une série de personnages féminins puissants, libres, parfois controversés, qui brossent un portrait complexe et nuancé de l’Algérie. Ces rôles, souvent exubérants et hauts en couleur, lui valent une renommée au-delà du Maghreb, et notamment en France.
Son rayonnement dépasse d’ailleurs largement les frontières. On la retrouve dans des productions françaises marquantes comme La Source des femmes de Radu Mihaileanu (2011), sélectionné au Festival de Cannes, ou encore dans la série de téléfilms à succès Aïcha, où elle joue son propre rôle. Sa dernière apparition notable devant les caméras datait de 2018, dans Le Flic de Belleville, aux côtés d’Omar Sy, où elle interprétait la mère de l’acteur. En plus du cinéma, elle a marqué la télévision algérienne avec la série culte Nass Mlah City (2002–2005), et la scène française avec son one-woman show autobiographique Biyouna !.
Le Courage de Rester : Un Symbole de Résistance Culturelle
L’une des facettes les plus admirées de Biyouna était son courage et son engagement indéfectible envers son pays. Durant la période tragique de la décennie noire (les années 1990), alors que de nombreux artistes algériens choisissaient l’exil face aux violences extrémistes, Biyouna a pris la décision audacieuse et risquée de rester en Algérie.
Ce positionnement n’était pas un simple fait divers, mais un acte de résistance culturelle. Il a ancré son image comme une artiste authentique, profondément liée à son peuple, capable d’incarner l’âme algérienne, même dans les moments les plus sombres.
Cette fidélité au terroir et à la culture populaire explique en grande partie la ferveur et l’amour inconditionnel que lui portait son public. Son œuvre, souvent jugée “osée” dans son pays comme le film À mon âge je me cache encore pour fumer (2017), était le reflet de sa liberté inébranlable, une liberté qu’elle ne négociant jamais.
La Longue Lutte Secrète : Le Mal Qui a Vaincu l’Éclat
Si la vie publique de Biyouna fut une succession de triomphes et de coups de gueule mémorables, ses dernières années ont été marquées par un combat beaucoup plus silencieux et douloureux. La vidéo initiale évoque une « terrible maladie et assez longue », et les informations glanées confirment la dureté de cette épreuve. L’artiste luttait depuis près d’une décennie contre un cancer du poumon qu’elle aurait contracté autour de 2016.
Cette longue maladie contraste tragiquement avec l’énergie vitale qu’elle dégageait sur scène. Pendant des années, elle a continué de travailler, de créer, de rire, masquant sans doute l’épuisement et les ravages intérieurs de la maladie. Son hospitalisation, qui a précédé son décès, a duré plusieurs semaines, d’abord à l’hôpital de Bainem avant son transfert à Beni Messous.
Bien que le titre de la source initiale promette la « terrible fin de Biyouna raconté par son mari », les détails précis de ce témoignage restent dans la sphère privée. Ce silence, ou cette pudeur des derniers jours, accentue le respect que l’on doit à l’artiste et à sa famille, qui l’ont accompagnée dans cette bataille.
L’absence de récits sensationnels sur ses derniers instants témoigne de la dignité avec laquelle elle a affronté ce destin, entourée de son époux et de ses quatre enfants. Le “drame” évoqué est celui de la perte d’une telle force de la nature, vaincue par un mal contre lequel la volonté, le talent et la joie de vivre n’ont pu suffire. C’est l’histoire, universelle et déchirante, de l’être humain face à l’inéluctable, même lorsque cet être est une légende.
Un Héritage d’Humour, de Liberté et d’Authenticité
L’onde de choc provoquée par son décès a été immédiate et profonde, entraînant une vague d’hommages officiels, dont ceux du président algérien Abdelmadjid Tebboune. L’inhumation de la comédienne a eu lieu au cimetière d’El Alia à Alger, un lieu symbolique pour les figures nationales.
Biyouna laisse derrière elle une filmographie impressionnante et une discographie audacieuse, comprenant des albums comme Raid Zone (2001) et Blonde dans la Casbah (2007). Mais au-delà des chiffres et des titres, l’héritage de Biyouna réside dans son authenticité inaltérable. Elle était la voix populaire, le rire sarcastique, la femme qui osait dire ce que d’autres n’auraient pu qu’imaginer. Elle a incarné la modernité algérienne tout en restant profondément fidèle à ses racines de Belcourt.
Avec Biyouna s’éteint une “bougie”, une “icône” qui, même dans ses moments les plus sombres, aura continué d’inspirer. Sa lutte contre la maladie, sa “terrible fin”, n’efface en rien sa vie immense, faite d’art, de courage et d’une liberté qui continuera de résonner sur les scènes et les écrans du monde. Elle restera à jamais la diva audacieuse, la reine du rire et l’âme d’une Algérie complexe et passionnée.
News
« Drame ou vérité ? Helena Bailly parle de Pierre Garnier et provoque un tollé sur Internet ! »
🌟 « Drame ou vérité ? Helena Bailly parle de Pierre Garnier et provoque un tollé sur Internet ! »…
PARTIE 2 : MA PROPRIÉTAIRE A FRAPPÉ À MA PORTE À MINUIT ET A DIT: “PUIS-JE DORMIR AVEC TOI CE SOIR?’”Et puis j’ai trouvé ceci…
L’Aveugle Confession de Charlotte L’histoire de Liam et Charlotte a basculé une nuit, peu avant minuit. Liam, étudiant aux prises…
MA PROPRIÉTAIRE A FRAPPÉ À MA PORTE À MINUIT ET A DIT: “PUIS-JE DORMIR AVEC TOI CE SOIR?’” Et puis j’ai trouvé ceci…
MA PROPRIÉTAIRE A FRAPPÉ À MA PORTE À MINUIT ET A DIT: “PUIS-JE DORMIR AVEC TOI CE SOIR?’”Et puis j’ai…
Star Academy 2025 : Un nouveau couple fait son apparition dans l’émission – action choquante !
La Star Academy 2025 vient d’entamer ce qui est sans doute l’une des semaines les plus décisives, stratégiques et éprouvantes…
« Adieu ! » : L’Amour est dans le pré annonce avec regret que la belle Perrine a perdu quelque chose…
Perrine Doudin, 29 ans, candidate de la 18e saison de M6, peine à trouver les fonds nécessaires pour maintenir son…
Star Academy : Victor recadré par Bastiaan, la raison choque les fans
Au lendemain d’un prime chargé en émotions, malgré l’absence très remarquée de la star internationale Lady Gaga, les élèves de…
End of content
No more pages to load






