La disparition de l’illustre actrice algérienne Bayouna a plongé le public et le milieu artistique dans une profonde émotion. Figure emblématique du théâtre et du cinéma algérien, elle laisse derrière elle un héritage artistique riche, mais également des souvenirs personnels très forts pour ceux qui l’ont connue de près. Dans une intervention récente, plusieurs proches, dont Mme Bekhta, ont partagé leur vécu et leurs impressions sur les derniers moments de la vie de l’actrice, révélant une réalité souvent méconnue et parfois empreinte de tristesse.

Mme Bekhta, très émue, a raconté les circonstances dans lesquelles Bayouna a traversé ses derniers jours. Elle a souligné que malgré sa notoriété et l’affection du public, l’actrice a été confrontée à des conditions difficiles liées à sa maladie. Selon elle, Bayouna était isolée et n’a été entourée que par ses voisins, qui ont fait preuve d’un soutien sans faille. Mme Bekhta insiste sur le fait que, contrairement à certaines rumeurs circulant dans les médias et les réseaux sociaux, aucun artiste n’a véritablement pris soin d’elle ni tenté de lui rendre visite durant cette période délicate. Bayouna elle-même, explique Mme Bekhta, avait démenti de son vivant les affirmations selon lesquelles elle aurait été empêchée de recevoir des visites. Cette précision met en lumière la solitude réelle dans laquelle l’actrice a vécu ses derniers instants.

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L’intervention de Mme Bekhta est également marquée par une grande émotion personnelle. Elle se remémore les moments passés avec Bayouna et explique que malgré les difficultés, l’actrice a toujours gardé sa dignité et son courage. Elle évoque les souvenirs partagés sur les plateaux de tournage, notamment lors de collaborations sur des productions mémorables comme Rahba, Babour Algérie avec Merzak et d’autres projets réalisés avec Jaafar Qassem. Ces expériences, selon elle, révèlent la générosité et la passion de Bayouna pour son métier, malgré les épreuves de la vie quotidienne.

Le témoignage insiste aussi sur la dimension humaine de l’actrice. Mme Bekhta décrit Bayouna comme une personne généreuse, toujours attentive aux autres et profondément humaine. Elle rappelle que toute personne, quel que soit son statut ou sa renommée, est confrontée à la réalité inéluctable de la mort, et qu’il convient de respecter la mémoire des défunts sans y mêler de critiques injustes ou de commentaires déplacés. Cette réflexion met en évidence la dignité avec laquelle Bayouna a vécu et la manière dont ses proches souhaitent honorer sa mémoire.

Au cours de cette intervention, Mme Bekhta a également évoqué les difficultés rencontrées pour établir un contact direct avec Bayouna durant sa maladie. Bien qu’elle ait souhaité la rencontrer et prendre de ses nouvelles, les contraintes liées à l’état de santé de l’actrice et les formalités environnantes ont rendu cette rencontre difficile. Elle souligne cependant que malgré cette absence physique, l’affection et la préoccupation pour Bayouna étaient constantes et sincères. Le soutien moral qu’elle et d’autres proches ont tenté d’apporter témoigne d’une fidélité durable, illustrant l’importance des liens humains au-delà de la notoriété publique.

L’émotion de Mme Bekhta transparaît lorsqu’elle raconte comment elle s’inquiétait constamment pour Bayouna, comment elle la questionnait régulièrement sur son bien-être et comment elle a ressenti profondément sa disparition. Elle insiste sur le fait que l’actrice occupait une place particulière dans le cœur de ceux qui l’ont connue de près et que sa perte représente un vide difficile à combler. Ces propos révèlent non seulement l’impact de la maladie sur la vie de Bayouna, mais également sur ses proches, confrontés à la douleur de l’absence et au souvenir d’une figure marquante de la culture algérienne.

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Par ailleurs, Mme Bekhta met en lumière un aspect souvent méconnu du milieu artistique : la distinction entre la présence médiatique et la présence réelle auprès d’une personne malade. Elle explique que de nombreuses démonstrations publiques de sympathie et d’hommages aux funérailles de Bayouna ne reflétaient pas la réalité de son quotidien, marqué par l’isolement et l’absence de véritables visites. Cette réflexion invite à une considération plus profonde sur le rôle des proches, de la communauté et des institutions culturelles face à la maladie et à la fin de vie des artistes.

Enfin, l’intervention souligne la dimension spirituelle et humaine de la perte. Mme Bekhta adresse des prières et des souhaits pour la défunte, demandant à Dieu de lui accorder miséricorde et d’en faire une habitante du paradis. Elle conclut en rappelant que chaque être humain, indépendamment de sa célébrité, mérite respect et compassion dans ses derniers instants, et que la mémoire de Bayouna doit être honorée avec sincérité et dignité.

Ainsi, au-delà de l’émotion et de la tristesse, le témoignage de Mme Bekhta offre une perspective intime et humaine sur la vie et la fin de Bayouna. Il met en lumière les défis liés à la maladie, la solitude, mais aussi la fidélité et l’affection des proches véritables. Plus qu’un simple hommage public, ces paroles rappellent la nécessité de se souvenir des artistes non seulement pour leur talent, mais aussi pour leur humanité, leur générosité et les liens qu’ils ont tissés au cours de leur vie.