Dans la première partie du bilan de la saison 20 de L’Amour est dans le pré, diffusée ce lundi 24 novembre sur M6, un moment particulièrement fort a retenu l’attention des téléspectateurs : le retour d’Anthony sur sa rupture inattendue avec Évelyne. Depuis le début de l’aventure, l’agriculteur de 34 ans semblait pourtant avoir trouvé en elle une partenaire idéale. Leur rencontre, bien qu’initiée par de simples lettres et une sélection rapide, avait pris une tournure que beaucoup pensaient prometteuse. Dès les premiers jours à la ferme, les échanges étaient fluides, les regards complices, et l’avenir semblait s’esquisser presque naturellement. Le sujet du mariage, des enfants et d’une vie commune avait émergé très tôt, porté surtout par Anthony lui-même, enthousiaste et déterminé.

Mais très vite, l’idylle supposée s’est fissurée. Lors d’un week-end passé chez Évelyne, l’agriculteur met brusquement fin à leur relation. Une rupture soudaine, presque brutale, qui laisse la jeune femme abasourdie. Sur le plateau du bilan, Anthony tente d’expliquer ce changement radical. Selon lui, la peur d’avoir des enfants, la pression liée à un engagement rapide et le manque de certitudes quant à la solidité de leur couple ont pesé lourd. « J’en voulais, mais il faut se connaître, être sûr que ça marche », confie-t-il, visiblement dépassé par ses propres contradictions. Ses mots révèlent surtout une confusion profonde, comme s’il avait été emporté par l’élan du tournage avant de se heurter à la réalité.

Face à lui, Karine Le Marchand ne cache pas son agacement. Avec la franchise qu’on lui connaît, elle recadre immédiatement Anthony. Elle lui rappelle que c’est lui, et lui seul, qui avait ouvert la porte à l’idée d’un engagement, qui avait évoqué la paternité et même montré la mairie à Évelyne, créant l’espoir d’un avenir commun. « Tu lui fais croire des choses. Tu lui parles d’enfants. Évidemment qu’elle y croit », lance-t-elle d’une voix ferme mais mesurée. Pour l’animatrice, la responsabilité d’Anthony est évidente : il a nourri un projet sentimental qu’il n’était pas prêt à assumer.

La discussion prend alors une dimension plus intime lorsqu’Anthony révèle un élément clé : il n’a pas fait le deuil de sa mère. Un blocage profond, qui l’empêche d’avancer sereinement. « Je suis bloqué dans ma peine », admet-il, les yeux baissés. Ce aveu bouleverse le plateau, mais n’efface pas pour autant la blessure ressentie par Évelyne. Pour Karine Le Marchand, cette souffrance personnelle n’excuse pas le comportement de l’agriculteur, même si elle permet de le comprendre. Elle évoque dans une interview à Télé-Loisirs à quel point elle s’est sentie touchée par Évelyne : « Je trouve qu’elle n’a pas démérité. C’était une femme formidable, pleine de qualités. Elle s’est donnée à fond malgré l’attitude d’Anthony, qui n’est pas le plus affable. C’était déjà miraculeux qu’ils en soient arrivés là. »

Karine qualifie même la rupture de « très violente », précisément parce qu’elle survient sans véritable explication, après des promesses implicites. Elle n’hésite pas à utiliser un terme fort : le ghost-lightning, une forme de maltraitance psychologique reposant sur des signaux contradictoires qui plongent l’autre dans l’incompréhension et la culpabilité. Selon elle, beaucoup trop de personnes se permettent ce type de comportement, laissant derrière elles des partenaires blessés, perdus entre colère et remise en question.

Mais au-delà de la critique, Karine pose une question essentielle : Anthony est-il réellement prêt à aimer ? L’animatrice évoque le deuil de la mère de l’agriculteur, une douleur encore vive qui semble gouverner son rapport à l’engagement. « On comprend qu’il n’est pas prêt. Mais le sera-t-il un jour ? Et quand il le sera, rencontrera-t-il quelqu’un ? » s’interroge-t-elle. Ces questions résonnent comme une mise en garde affectueuse : tant que le passé n’est pas apaisé, il est difficile de construire une relation solide.

De son côté, Évelyne a vécu cette histoire comme une promesse avortée. Les spectateurs ont vu une femme sincère, pleine de douceur, prête à s’investir. Beaucoup ont exprimé leur compassion sur les réseaux sociaux, soulignant l’élégance avec laquelle elle a géré la situation. Quoi qu’il en soit, cette séquence du bilan restera certainement l’une des plus marquantes de la saison. Elle rappelle que derrière les émotions partagées à l’écran, il y a des êtres humains confrontés à leurs propres fragilités, leurs peurs et leurs blessures. Et parfois, une seule phrase — même prononcée par Karine Le Marchand — peut suffire à secouer, réconforter ou remettre chacun face à ses responsabilités.