Affaire Delphine Jubillar : l’espoir de nouvelles fouilles anéanti, les doutes persistent

Depuis la disparition mystérieuse de Delphine Jubillar dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, l’affaire ne cesse de faire couler de l’encre. Infirmière de 33 ans et mère de deux enfants, Delphine s’est évaporée sans laisser de trace, alors qu’un strict couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19 était en vigueur à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn. Son mari, Cédric Jubillar, avec qui elle était en instance de divorce, est depuis le principal suspect, mis en examen pour meurtre et incarcéré depuis juin 2021. Il nie farouchement toute implication dans la disparition de son épouse. Plus de quatre ans après les faits, le mystère reste entier.

Ce vendredi 20 juin 2025, un nouvel épisode judiciaire est venu relancer les débats. L’avocate de la meilleure amie de Delphine, Me Pauline Rongier, a demandé formellement à la présidente de la cour d’assises du Tarn de nouvelles fouilles dans le bois de Mirandol, une zone isolée située non loin du domicile du couple. Ce lieu est au centre de toutes les attentions car le téléphone de Cédric Jubillar y aurait borné à 17 reprises avant et pendant la nuit de la disparition de Delphine.

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Pour l’avocate, il s’agit là d’un élément troublant : « Ce serait aberrant d’attendre le début du procès pour effectuer ces recherches. Ces données existent depuis 2021. Il n’y a plus un jour à perdre », a-t-elle déclaré au micro de RTL. Elle souligne également que ce bois n’aurait jamais fait l’objet de recherches approfondies, seulement d’un rapide survol de trente minutes par les gendarmes à l’époque.

Mais la demande a été refusée par la justice. La présidente de la cour a estimé que les informations GPS fournies par l’opérateur téléphonique ne sont pas suffisamment fiables et pourraient être le résultat d’un « faux positif technique », c’est-à-dire une erreur de localisation. Un expert mandaté lors de l’instruction avait déjà évoqué cette hypothèse, arguant que le bornage pouvait en réalité correspondre à des trajets effectués la veille en plein jour, et non à des mouvements dans la nuit du 15 au 16 décembre.

Malgré ce refus, Me Rongier ne baisse pas les bras. Elle a indiqué qu’elle renouvellerait sa demande lors de l’audience, qui doit s’ouvrir le 22 septembre 2025 devant la cour d’assises du Tarn, à Albi. Pour elle, « il y a encore une chance de retrouver le corps » et ainsi d’apporter des réponses définitives à la famille de Delphine, plongée depuis des années dans une attente insoutenable.

Du côté de la défense, les avocats de Cédric Jubillar continuent de plaider l’innocence de leur client. Pour eux, l’absence de corps, d’arme du crime, et de témoin direct rend le dossier trop fragile pour justifier une condamnation. Ils dénoncent une instruction orientée uniquement vers la culpabilité du mari, sans avoir exploré d’autres pistes.

Vụ án Jubillar: Tiếng thét cuối cùng của ông trước khi chết

L’enquête est d’autant plus complexe que Cédric Jubillar a souvent adopté une attitude contradictoire. Tantôt coopératif, tantôt mutique ou moqueur face aux enquêteurs, il a laissé planer de nombreux doutes sur sa sincérité. Plusieurs comportements suspects ont été relevés, comme des changements de version, des mensonges ou encore des propos équivoques tenus en détention à d’autres détenus, bien que difficilement exploitables juridiquement.

Mais pour l’accusation, ces éléments viennent étayer une hypothèse de préméditation, motivée par la jalousie, la colère et le sentiment d’humiliation. En effet, Delphine avait entamé une nouvelle relation amoureuse et envisageait un nouveau départ avec ses enfants, ce qui aurait pu déclencher une réaction violente de son époux.

Vụ án Jubillar: Lần kích hoạt cuối cùng bí ẩn của điện thoại Delphine đặt ra những câu hỏi mới - midilibre.fr

L’affaire, très médiatisée depuis ses débuts, suscite une émotion particulière dans l’opinion publique. Elle met en lumière la difficulté de juger un crime sans cadavre, dans une société avide de réponses claires. Le bois de Mirandol, devenu un symbole de cette quête inachevée, continue de hanter les esprits. Beaucoup espéraient que les nouvelles fouilles puissent enfin apporter la preuve tangible, le « corps de vérité » qui manque cruellement à ce dossier.

En attendant le procès, les spéculations vont bon train. La famille de Delphine, ses proches et une partie de la population réclament la vérité, quelle qu’elle soit. Pour eux, l’essentiel est de comprendre ce qui s’est réellement passé cette nuit-là et de faire leur deuil dans la dignité. Le combat judiciaire promet d’être long, difficile, et sans doute très médiatisé.