Le coq chanta et le pot commença à cracher une pluie d’argent. Les grains de maïs que mangerait ce coq représenteraient le nombre d’années qui lui restait à vivre. Moussa tenait une petite gargotte dans son quartier. Au départ, les affaires marchaient bien mais avec le temps, les clients disparurent peu à peu.
Les revenus baissèrent au point qu’il ne pouvaient plus payer ni le loyer ni les salaires de ses deux employés. Ses enfants furent envoyés de l’école faute de frais et la maison familiale croulait sous les dettes. Moussa, désespéré, se demandait s’il n’était pas victime de sorcellerie.
Après de mois d’angoisse et de privation, il ferma son restaurant, se sentant comme un raté complet. Point moussa passait ses journées assis devant sa maison, la tête entre les mains. Ses enfants jouaient sans énergie car ils n’avaient pas mangé à leur faim. Sa femme Amina essayait de trouver des mots pour le réconforter mais elle-même avait perdu espoir.
Un soir, alors que le soleil disparaissait derrière les toits rouillés du quartier, son ami Karim, un coiffeur du voisinage, vint le voir. Karim avait remarqué depuis longtemps la tristesse de Moussa et il savait que son commerce avait fermé. Il décida de lui parler franchement. Assis sur une vieille chaise en bois, Karim dit : “Moussa, je sais que tu souffres.
Je sais que ta famille traverse une période difficile, mais j’ai entendu parler d’une solution. Ce n’est pas une solution ordinaire, mais ceux qui l’ont essayé affirme que leur vie a changé. Moussa leva les yeux, surpris. Une solution ? Demanda-t-il d’une voix fatiguée. Karim, tu me connais, j’ai déjà essayé toutes les méthodes. J’ai emprunté de l’argent.
J’ai travaillé jour et nuit. Et malgré tout, rien n’a marché. Quelle autre solution pourrait exister ? Karim se pencha vers lui et baissa la voix comme pour éviter que quelqu’un entende. Au village de Mandimba, il existe un guérisseur très puissant. On dit que si tu le rencontres, il peut préparer une potion ou un rituel spécial.
Et celui qui reçoit cette bénédiction ne manque jamais d’argent. Le cœur de Moussa bâtit plus fort. Depuis des mois, il rêvait d’entendre une phrase comme celle-là. Mais en même temps, une peur l’envahit. Tout ce qui touchaient aux guérisseurs, aux rituels, aux esprits, il savait que ce n’était jamais gratuit.
Il fronça les sourcils et répondit : “Karim, tu veux que je vende mon âme ? Tu veux que je me mette en danger pour quelques pièces d’argent ?” Karim posa une main sur son épaule et ajouta : “Écoute-moi bien, moi aussi j’ai douté.” Mais l’autre jour, un client est venu dans mon salon. Il disait qu’il avait perdu tout ce qu’il possédait.
Puis il est allé voir ce guérisseur et en quelques semaines, il avait reconstruit sa fortune. Son frère, qui était malade s’est même rétabli. Je ne sais pas si c’est vrai à 100 %. Mais je l’ai vu de mes propres yeux. L’homme rayonnait de bonheur. Moussa resta silencieux. Ses pensées se mélangeaient dans sa tête.
Devait-il croire à cette histoire ? Était ce une chance unique de sauver sa famille ? Puis il se dit, “Même si moi je dois en souffrir, au moins mes enfants auront une vie meilleure.” Amina, qui écoutait depuis la cuisine s’approcha et dit d’une voix tremblante : “Moussa, réfléchis bien. Je préfère que nous restions pauvres mais vivants plutôt que riches et en danger.” Mais Moussa n’écoutait déjà plus.
Dans son cœur, une décision commençait à naître. Il parla encore avec Karim qui lui expliqua le chemin jusqu’au village de Mandimba. La route est longue, lui dit-il et certains disent qu’elle passe par des endroits effrayants. Mais si ton courage est grand, tu arriveras. Cette nuit là, Moussa ne dormit pas.
Il resta allongé, fixant le plafond, imaginant ses enfants vêtus de beaux habits, allant à l’école sans être chassé faute d’argent. Il voyait Amina heureuse, souriante, sans souci. Il voyait sa maison remplie de nourriture et de meubles neufs. Chaque image renforçait sa détermination. Le matin, il prit une décision irréversible. Il partirait voir ce guérisseur.
Il embrassa ses enfants, serra la main d’Amina et dit : “Pardonne-moi si je prends ce chemin. Je le fais pour vous, même si moi je dois disparaître, je veux que vous viviez dans le bonheur.” Amina pleura, mais Moussa tourna le dos et commença à préparer son voyage avec un petit sac en bandoulière contenant quelques vêtements, une gourde d’eau et un morceau de pain sec.
Il quitta sa maison discrètement, sans avertir personne à part Karim. Amina le regardait de loin, les larmes aux yeux, priant que Dieu le protège dans cette aventure dangereuse. La route vers Mandin bas n’était pas un simple sentier. Elle traversait des zones désertiques, des collines pierreuses et surtout une immense forêt réputée pour ces mystères.
Les villageois racontaient que des esprits erraient dans ses bois, que des voyageurs s’y perdaient et n’en revenaient jamais. Mais Moussa n’avait pas peur. La misère qu’il avait connue lui donnait plus de courage que les légendes. À mesure qu’il avançait, les arbres devinrent plus épais. Le champ des oiseaux se fit rare, remplacé par un silence oppressant.
Par moment, il entendait le craquement des branches derrière lui comme si quelqu’un le suivait. Il se retournait brusquement, mais il n’y avait jamais rien, seulement des ombres. La sueur perlait sur son front, mais il continua à marcher, se répétant que c’était le seul moyen de sauver sa famille. Après plusieurs heures, il arriva dans une clairrière.
Au milieu, un feu brûlait, projetant des flamutes qui dansaient dans le vent. Ce qui surprit Moussa, c’était que personne n’était visible autour. Il s’approcha lentement, son cœur battant à toute vitesse. Alors qu’il posait son sac au sol, un souffle glacial traversa la clairrière.
Les flammes s’agitèrent et soudain, une silhouette sortit de l’ombre. C’était un vieillard vêtu d’une longue robe sombre, décoré de coquillages et de perles brillantes. Ses yeux luisaient comme deux lanternes dans la nuit. Ses mains étaient couvertes de symboles étranges gravés comme des tatouages. Il fixa Moussa et sourit d’un air mystérieux.
“Je t’attendais, Moussa, dit-il d’une voix rque m’éclaire.” Moussa recula d’un pas. “Comment savez-vous mon nom ?” demanda-t-il, surpris et tremblant. Le vieillard rit doucement. “Je sais beaucoup de choses. Ton ami Karim t’a indiqué ma direction, mais même sans lui, j’aurais su que tu viendrais.
Tu es venu parce que tu cherches la richesse, parce que tu veux sauver ta famille de la pauvreté. Moussa sentit ses jambes trembler. Était-il vraiment face à un simple guérisseur ou devant quelque chose de plus effrayant ? Pourtant, il se rappela la fin de ses enfants, les dettes accumulées et il décida de rester courageux. “Oui”, répondit-il avec fermeté. “Je veux que ma femme et mes enfants vivent mieux.
Je suis prêt à tout.” Le vieillard s’approcha et ses yeux brillèrent encore plus fort. “Tu dis que tu es prêt à tout, mais sais-tu qu’ici chaque chose a un prix ? La richesse ne se donne pas gratuitement. Elle s’achète avec le plus précieux de tous les biens. Ta vie Moussa écarquilla les yeux. Ma vie, répéta-t-il d’une voix tremblante. Le vieillard aucha la tête
Tu auras l’argent, tu auras le succès, mais ta durée sur cette terre dépendra d’un signe que je vais t’expliquer. Si tu acceptes, tu connaîtras une prospérité inimaginable. Si tu refuses, tu repartiras pauvre comme tu es venu. Moussa sentit la peur l’envahir. Pourtant, une force intérieure lui soufflait de continuer. Il baissa la tête et répondit d’une voix faible.
Dites-moi ce que je dois faire. Le vieillard fit un geste de la main. Derrière lui, sortant de la forêt comme par magie, un jeune garçon apparut en portant un panier. Dedans, il y avait un coq blanc magnifique qui battait des ailes avec vigueur. Le vieillard tendit l’animal vers Moussa et dit : “Ce coque décidera de ton destin.
Suis-moi et je t’expliquerai le pacte.” Moussa, tremblant m’est décidé, suivit le vieil homme jusqu’à un espace plus sombre du cimetière qui se dévoilait derrière la clairrière. Chaque pas raisonnait comme un écho funeste, mais il savait que son avenir se jouait ici. Moussa suivit le vieillard jusque dans une partie isolée du cimetière.
Les tombes, couvertes de mousses et de mauvaises herbes semblaient l’observer dans le silence de la nuit. Le vent soufflait doucement, mais il portait un froid glacial qui traversait les os. Devant une tombe plus grande que les autres, le vieillard s’arrêta. Il posa le panier contenant le coq blanc et sortit un grand pot noir aux parois luisantes.
Moussa sentit son souffle s’accélérer. “Approche”, dit le vieillard, “se que tu vas voir changera ta vie. Mais souviens-toi, chaque bénédiction a son prix.” Il leva le coq blanc et prononça des incantations dans une langue inconnue. Le coque se mit à chanter avec force et à cet instant, le pot noir commença à vibrer.
Un bruit étrange en sorti, semblable à un torrent qui se déverse. Soudain, des lias debillaient jaillirent du pot, tombant sur le sol comme une pluie abondante. Moussa ouvrit de grands yeux, incapable de croire ce qu’il voyait. L’argent s’entassait à ses pieds comme s’il coulait sans faim.
Ses mains tremblaient de désir, il voulut en ramasser, mais le vieillard leva un doigt et s’écria : “Ne touche pas, ce n’est pas encore le moment. Cet argent est réel, mais il n’est pas gratuit. Tu dois d’abord connaître la durée de ton existence.” Moussa recula surpris. “Ma durée d’existence ? Qu’est-ce que cela signifie ?” Le vieillard prit une poignée de grain de maïs qu’il sortit d’un petit sac de cuir.
Il les posa devant le coq blanc et dit d’une voix grave chaque grain que ce coq mangera correspondra à une année de ta vie restante. Observe attentivement Moussa, car ce soir ton destin sera fixé. Le silence tomba. Moussa sentit son cœur battre dans sa poitrine comme un tambour. Le coq s’approcha des grains. Pendant un instant, il sembla hésiter. Puis il piquora le premier grain.
Moussa aspira profondément, se disant qu’il venait de gagner une année. Le coq avala un deuxième grain. Moussa ferma les yeux, priant qu’il continue. Mais à sa grande horreur, le coq s’arrêta après le deuxième grain, secoua ses plumes et s’éloigna des maïs. Non, cria Moussa d’une voix étranglée. Ce n’est pas possible. Le vieil ricana révélant ses donjonis.
Voilà ton destin, Moussa, deux grains deux années. Tu ne vivras pas plus. Le sol sembla se dérober sous les pieds de Moussa. Deux années seulement, cela signifiait qu’il allait bientôt mourir, que sa vie était déjà condamnée. Il serra la tête entre ses mains et des larmes brûlantes coulèrent sur ses joues. Mais le vieillard, implacable, continua.
Tu as vu ton sort ? Maintenant, choisis. Veux-tu repartir pauvre et humilié ou veux-tu profiter de deux années de gloire et de richesse infinie ? Moussa resta silencieux un long moment. Son esprit se remplissait d’imag, ses enfants expulsés de l’école, sa femme épuisée par les privations, la honte d’être montré du doigt comme un raté. Puis il vit une autre image.
Ses enfants bien nourris, vêtus de beaux habits, sa femme souriante, leur maison transformée en un lieu de prospérité. Il se redressa, essuya ses larmes et dit d’une voix ferme mais tremblante. J’accepte. Même si ma vie doit s’arrêter dans 2 ans, je préfère partir en laissant ma famille dans l’aisance. Le vieillard esquissa un sourire sinistre.
Très bien, voici le pot. Utilise-le pour transformer ton commerce et bâtir ton empire, mais souviens-toi toujours que chaque seconde te rapproche de la fin. Il lui remit le pot encore humide des billets qui venait d’en sortir. Quand Moussa quitta le cimetière avec le peau noir entre les mains, il sentait son cœur battre comme un tambour.
Le vent froid lui fouettait le visage. Mais au fond de lui, il y avait un étrange mélange de peur et d’excitation. Il savait qu’il n’avait plus que deux années à vivre, mais en même temps, il venait de recevoir une richesse capable de transformer le destin de toute sa famille.
Chaque pas qu’il faisait en direction de sa maison semblait plus léger, comme si le poids de la pauvreté s’était envolé. En arrivant au village, Moussa s’arrêta un instant, regarda autour de lui et se dit : “Persne ne sait ce que je porte dans mes mains. Personne n’imagine que ce pot est une porte ouverte vers la fortune.” Il serra l’objet contre lui et rentra chez lui en silence.
Amina l’accueillit avec inquiétude. Elle avait prié toute la journée pour son retour, craignant de ne jamais le revoir. “Moussa, tu es revenu. Que s’est-il passé ?” demanda-t-elle avec anxiété. Moussa posa le pot au milieu de la pièce, mais ne répondit pas tout de suite. Il observait ses enfants affamé et fatigué.
Puis il dit d’une voix tremblante : “Notre vie va changer à partir d’aujourd’hui.” Il se leva, prit le coq blanc que le vieillard lui avait confié et l’installa près du pot. Le coq chanta. Et soudain, comme au cimetière, des billets jaillirent du pot en abondance, tombant sur le sol en pluie. Amina et Carquilla les yeux, incapable de parler.
Les enfants coururent vers l’argent en riant, croyant à un miracle, mais Moussa les arrêta rapidement. Non, ne touchez pas, cet argent n’est pas ordinaire. Il a un prix et je vous expliquerai tout plus tard. Amina, bouleversée, demanda : “Mais Moussa, qu’as-tu fait ?” Moussa baissa la tête et murmura : “J’ai donné deux années de ma vie en échange de cette richesse.” Un silence l remplit la maison. Amina sentit ses jambes flanchées, mais Moussa la soutin.
Il ajouta d’une voix ferme : “Même si je dois mourir bientôt, vous vivrez dans l’abondance. Mes enfants auront une éducation. Tu auras une maison digne de ce nom et personne ne vous traitera plus jamais de pauvre.” Dès le lendemain, Moussa retourna à son ancien restaurant.
Les murs étaient délabrés, les tables briséaientes, mais il avait désormais l’argent pour tout reconstruire. Il engagea des ouvriers, acheta des matériaux neuf, installa des décorations modernes. En quelques semaines, son restaurant devint un lieu magnifique avec des lumières brillantes et des chaises confortables. Les clients affluèrent aussitôt, attirés par la nouveauté et la qualité des repas.
L’argent coulait comme une rivière. Chaque jour, Moussa comptait des millions de francs. Les journaux du quartier parlaient de son succès soudain. Ceux qui se moquaient de lui hier venaient maintenant lui demander des conseils. Son nom circulait dans toute la ville, à Moussa, le restaurateur millionnaire. Mais Moussa ne s’arrêta pas là.
Avec ses nouvelles ressources, il ouvrit d’autres commerces. Il acheta des bateaux de pêche, lança une société de transport avec des minibus flambant neuf et investit même dans la construction de petites maisons à loué. En peu de temps, il devint un homme respecté, admiré et envié.
Pourtant, au milieu de cette gloire, un pois invisible ne le quittait pas. Chaque fois qu’il voyait le coq blanc picor calmement dans la cour, il se rappelait le pacte scellé au cimetière. Chaque rire de ses enfants lui faisait mal, car il savait qu’il ne les verrait pas grandir au-delà de 2 ans. Il profitait du succès, mais une part de lui restait sombre et silencieuse.
Un soir, alors qu’il comptait une grosse somme d’argent dans son bureau, il s’arrêta et ferma les yeux. Il murmura : “Est-ce vraiment une bénédiction ou une malédiction ?” Amina, qui l’avait rejoint, posa une main sur son épaule et dit : “Ce n’est pas l’argent qui me préoccupe, Moussa, c’est toi. Nous avons besoin de toi plus que de toute cette richesse.
” Mais Moussa garda le silence, incapable de répondre. Le succès de Moussa grandissait chaque jour. Son restaurant ne désemplissait plus. Du matin au soir, les clients se pressaient pour goûter ses plats et admirer l’élégance du lieu. Des hommes d’affaires venaient y organiser leurs réunions, des familles fê leurs anniversaires et même des étrangers de passage entendaient parler de la gargotte miraculeuse de Moussa.
Chaque soir, les caisses débordaient de billets et son nom devenait synonyme de richesse et de réussite. Avec les bénéfices, Moussa décida d’investir encore davantage. Il acheta de grands bateaux de pêche qui sillonnait les eaux et rapportaient des cargaisons de poissons vendus à prix d’or.
Il lança une société de transport avec des minibus flambant neuf pains de couleur vive qui reliaent les quartiers populaires aux zones industrielles. Il ouvrit également des petits commerces qu’il confia à des proches, créant des emplois et se bâtissant une réputation d’hommes généreux. Partout où il passait, on le saluait avec respect. Pour la première fois de sa vie, Moussa ne craignait plus de manquer.
Ses enfants retournaient à l’école avec des uniformes propres et des fournitures neuves. Amina, sa femme, n’avait plus à se soucier de l’argent pour le marché, ni des humiliations de devoir emprunter chez les voisins. La maison familiale fut rénovée. Des murs repeints, de nouveaux meubles, des lampes brillantes, des tapis confortables.
De l’extérieur, on aurait dit que Moussa vivait le rêve absolu. Pourtant, dans son cœur, un autre sentiment grandissait, l’angoisse. Chaque fois qu’il regardait le coq blanc, symbole de son pacte, son estomac se serrait. Il se souvenait des deux grains de maïs avaler cette nuit-là et il comptait sans cesse le temps.
Les semaines défilaient à une vitesse qui l’effrayait. Il avait l’impression que les jours s’étaient transformés en heure, que les mois s’écoulaient comme des minutes. Il commença à faire des calculs. Cela faisait presque un an déjà depuis la rencontre avec le guérisseur. Un an sur deux, la moitié de sa vie restante était déjà partie comme un souffle. Cette pensée le hantait.
La nuit, il se réveillait en sueur, fixant le plafond, incapable de fermer l’œil. Le jour, même au milieu des rires et des clients, il se surprenait à rester silencieux, plongé dans ses inquiétudes. Un soir, alors qu’il était au lit, Amina l’observa longuement.
Elle remarqua ses yeux fatigués, son air pensif, ses gestes nerveux. Elle posa sa main sur son épaule et demanda doucement : “Moussa, pourquoi as-tu toujours l’air triste ? Nous avons tout ce que nous n’avons jamais eu. Nous avons une maison confortable. Nos enfants vont à l’école, nos affaires prospères. Mais toi, tu ne souris plus.
Dis-moi, qu’est-ce qui te tourmente ? Moussa resta silencieux quelques secondes, cherchant des mots. Puis il détourna le regard et murmira. Amina, je ne peux pas t’expliquer maintenant, mais sache que chaque jour qui passe me rapproche d’une vérité que tu ne peux pas imaginer. Amina sentit une inquiétude grandir en elle.
Elle avait déjà deviné que Moussa cachait un secret depuis son retour de voyage, mais elle n’osa pas insister. Elle priait en silence, demandant à Dieu de protéger son mari. Pendant ce temps, Moussa continuait de bâtir son empire. Il signait des contrats, ouvrait de nouveaux commerces, achetait des terrains. Mais plus il accumulait des biens, plus il se sentait prisonnier d’un compte à rebours invisibles.
Les gens autour de lui le félicitaient, mais dans son cœur, la peur dominait. Un jour, seul dans son bureau, Moussa fixa une grande pile de billets sur sa table. Au lieu de se réjouir, il éclata en larme. À quoi bon toute cette richesse si je n’ai pas le temps d’en profiter ? À quoi bon si je dois quitter mes enfants et Aminaito.
Il comprit ce soir-là que l’argent ne pouvait pas acheter la paix intérieure. Plus il devenait riche, plus il perdait le sommeil. La prospérité lui appartenait, mais le doute et la peur dévoraient son âme. Les jours passaient et Moussa paraissait de plus en plus absent.
Bien qu’il fut entouré de richesse et d’éloges, son esprit semblait prisonnier d’une ombre. Ses enfants rient, couraient dans la cour, lui montraient leur cahier d’école plein de bonnes notes, mais ils ne parvenaient pas à partager leur joie. Amina observait son mari et comprenait que quelque chose pesait lourdement sur lui. Elle décida de l’affronter un soir où ils étaient seuls dans la chambre.
La lampe éclairait faiblement leur visage. Moussa, assis au bord du lit, tenait sa tête entre ses mains. Amina s’approcha doucement, posa une main sur son épaule et dit : “Moussa, je ne peux plus rester silencieuse. Dis-moi ce qui t’arrive. Nous avons tous ce que nous avons toujours désiré. Et pourtant, ton sourire a disparu.
Ton regard est triste et ton cœur semble lourd. Je suis ta femme, je dois partager ton fardeau. Moussa leva les yeux vers elle. Ses larmes brillaient à la lumière. Sa gorge était nouée, mais il comprit qu’il ne pouvait plus cacher la vérité. Il inspira profondément et murmura : “Amina, ce que je vais te dire va te briser le cœur, mais je ne peux plus vivre avec ce secret seul.” Il raconta tout.
La rencontre avec Karim, le voyage jusqu’au village, la marche dans la forêt sombre, le cimetière effrayant, le vieillard mystérieux et son peau noir. Il parla du coq blanc, des grains de maïs et de la pluie d’argent qui jaillissait du pot. Sa voix tremblait lorsqu’il révéla la partie la plus terrible. Le coq n’a avalé que deux grains à Mina.
Deux grains ? Deux années. Cela signifie qu’il ne me reste plus beaucoup de temps. Amina recula, bouche ouverte, comme si elle venait de recevoir un coup violent. Quoi ? Deux années seulement, cria-t-elle. Comment as-tu pu accepter une telle chose ? Pourquoi as-tu donné ta vie pour de l’argent ? Moussa, en larme, répondit : “Je n’ai pas pensé à moi. J’ai pensé à toi, à nos enfants.
Je voulais que vous viviez dignement, que vous ne soyez plus humilié. Je me suis dit, mieux vaut mourir riche que vivre pauvre et inutile. Amina éclata en sanglot et s’agenouilla devant lui. Non, Moussa, nous aurions pu rester pauvres, mais ensemble, je n’ai jamais voulu que tu échanges ta vie contre des billets.
Ton souffle, ta présence, ton sourire valent plus que toutes les richesses de ce monde. Elle lui prit les mains, les serraforts et dit avec détermination : “Nous allons prier. Nous allons chercher l’aide de Dieu. Ce pacte n’est pas plus fort que la foi. À partir de ce soir-là, Amina commença une véritable bataille spirituelle. Elle conduisit Moussa dans des églises chez des pasteurs et des prêtres.
Ensemble, ils jeûèrent, prièrent, plairirèrent. Des mains se posèrent sur Moussa. Des prières furent élevées pour briser la malédiction. Mais malgré leurs efforts, le poids du temps continuait de peser sur lui. Moussa, lui, oscilait entre espoir et désespoir. Parfois, il se disait que Dieu pouvait encore changer son sort.
D’autres fois, il sentait la peur l’envahir, convaincu que son heure approchait. Sa santé commença à décliner. Il maigrissait, dormait peu et ses yeux étaient cernés. Un soir, alors qu’il était assis dans son bureau, entouré de piles de billets, il entendit la voix d’Amina derrière lui. “Mon mari, tout cet argent ne signifie rien si tu n’es plus là.
Regarde-moi, je préfère vivre pauvre à tes côtés que riche sans toi.” Ces paroles traversèrent le cœur de Moussa comme une flèche. Il éclata en sanglot, répétant : “Pardonne-moi, Amina, pardonne ma folie. Je voulais le meilleur pour vous, mais j’ai peut-être choisi le pire chemin. Amina l’enlassa avec tendresse.
Elle ne voulait plus parler d’argent, de richesse, ni même de gloire. Pour elle, il ne restait qu’une chose à sauver, la vie de son mari. Chaque matin, elle se levait avant le soleil, posait un pagne au sol et s’agenouillait pour prier. Ses lèvres murmuraient des prières ardentes, ses larmes coulaient sans arrêt.
Elle suppliait Dieu de briser le pacte de son mari, de prolonger ses jours, de protéger leurs enfants de cette malédiction. Les voisins, intrigués par ses champs et ses prières qui raisonnaient jusque dans la cour, pensaient qu’Amina était devenue folle, mais elle n’en avait cure. Pour elle, la foi restait la seule arme contre ce destin cruel. Chaque soir, elle entraînait Moussa dans les églises et chez des pasteurs.
Des prophètes posaient leurs mains sur lui, proclamant des paroles de délivrance. D’autres imposaient des jeunes sévères, demandant au couple de rester sans nourriture pendant plusieurs jours pour briser les chaînes invisibles. Moussa suivait mais son cœur oscilait entre la peur et la résignation.
Chaque fois qu’il entendait le coq chanter dans la cour, il se souvenait du cimetière, des deux grains de maïs et il se disait que ses jours étaient comptés. Pourtant, quand il voyait Amina prier avec autant de force, il sentait encore une étincelle d’espoir. Pourtant, autour de lui, la richesse continuait de croître. Ses bateaux rapportaient des fortunes.
Ses minibus faisaient des trajets quotidiens remplis de passagers. Son restaurant ne désemplissait jamais. Les gens l’admiraient comme un modèle de réussite. Alors qu’il rentrait tard, il trouva Amina en prière, prosterné au sol, ses larmes trempant le pagne.
Il s’approcha, posa une main sur son épaule et dit d’une voix tremblante : “Amina, je crois que c’est inutile. Le sorcier a dit deux années. Rien ne peut changer cela.” Amina leva la tête. Les yeux rougis mes brillants de détermination. Ne dis jamais cela Moussa, rien n’est plus fort que Dieu. Même si le coq a mangé deux grains, je crois que celui qui a créé la vie peut ajouter des jours, des mois, des années.
Je ne me lasserai pas de prier tant qu’il me restera un souffle. Ses paroles raisonnèrent en Moussa. Il sentit un mélange de honte et de gratitude. Honte d’avoir vendu ses jours contre des billets. Gratitude pour l’amour infini de sa femme qui refusait de l’abandonner. Mais plus les jours passaient, plus il devenait faible.
Ses mains tremblaient parfois, sa peau palissait et son souffle devenait court. Ses enfants remarquaient son état et demandaient : “Papa, pourquoi es-tu toujours fatigué ?” Moussa forçait un sourire et répondait : “Ce n’est rien, mes enfants. Papa travaille beaucoup pour vous.” Mais au fond, il savait que la vérité était autre.
Pendant ce temps, Amina redoublait d’efforts. Elle organisait des veillets de prières chez eux, invitant des amis, des pasteurs, des fidèles. Tous s’agenouillaient dans leur salon, chantant des cantiques, élevant des prières, frappant des mains pour chasser les forces obscures. Le coq dans la cour chantait comme s’il se moquait d’eux.
Certains disaient même l’avoir vu les observer avec des yeux étranges comme s’ils comprenaient. Une nuit particulièrement intense, Amina se mit à crier dans ses prières : “Seigneur, je refuse de perdre mon mari. Je refuse cette mort programmée. Je sais que toi seul le dernier mot.” Sa voix couvrait le bruit du vent et Moussa, ému, éclata en sanglot à ses côtés.
Pour la première fois depuis longtemps, il sentit son cœur s’alléger comme si les prières d’Amina lui donnaient encore un peu de force. Mais malgré tout, le calendrier avançait. Le temps filait comme un voleur invisible. Moussa sentait que l’ombre du cimetière le poursuivait chaque jour et au fond de lui, il savait l’échéance s’approchait à grand pas. Les semaines s’étaient transformé en jour et les jours en heure.
Moussa sentait son corps l’abandonner. Ses forces déclinaient rapidement. Il ne parvenait plus à diriger ses affaires comme avant. Il passait la plupart de son temps assis dans son bureau, la tête lourde et les yeux fatigués. Chaque fois qu’il regardait le coq blanc dans la cour, son cœur se serrait.
Cet animal qui paraissait si banal était en réalité le gardien cruel de sa destinée. Une nuit, Moussa s’assit au bord de son lit, le souffle court. Amina, éveillée, l’observa avec inquiétude. “Mousa, murmura-t-elle, tu n’as presque plus de force. Allonge-toi, je vais chercher de l’eau.” Moussa secoue la tête. “Non, Amina, ne perds pas ton temps.” Je le sens auur et proche. Le vieillard ne m’a pas menti.
Amina éclata en sanglot et se jeta à genoux. Non, ne dis pas ça. Dieu peut encore changer les choses. Mais Moussa ferma les yeux et répondit d’une voix faible : “J’ai échangé ma vie contre du papier. Je croyais vous sauver, mais j’ai peut-être signé ma perte.” Au matin, la nouvelle de sa faiblesse s’était répandue. Des parents, des voisins et des pasteurs varent à la maison.
Certains priaent à voix haute, d’autres chantaient des cantiques, espérant un miracle. Le salon se transforma en un lieu de supplication. Des mains se posaient sur Moussa, des cris s’élevaient vers le ciel, mais son état empirait. Un après-midi, alors qu’il était couché sur le lit, ses enfants s’approchèrent de lui. L’aîné, les larmes aux yeux, demanda : “Papa, est-ce que tu vas nous laisser ?” Moussa sentit son cœur se briser.
Il força un sourire et dit : “Non, mes enfants, je serai toujours avec vous, même si vous ne me voyez pas. Soyez courageux, obéissez à votre mère. Travaillez. Ne choisissez jamais le chemin que j’ai choisi. Ses paroles frappèrent Amina en plein cœur. Elle s’approcha du lit et lui prit la main. Ne parle pas ainsi Moussa. Tiens bon, je t’en supplie.
Mais Moussa savait que ses forces s’éteignaient. Il regarda sa femme une dernière fois, ses yeux pleins d’amour et de regrets. Une larme glissa sur sa joue. Puis soudain, son souffle s’arrêta. Son corps devint immobile. Un silence pesant remplit la pièce, les enfants éclatèrent en sanglot.
Amina hurla de douleur, s’effondrant sur le corps sans vie de son mari. Les pasteurs et les voisins tentèrent de la relever, mais elle refusa de lâcher Moussa. Elle criait : “Seigneur, rends-moi mon mari.” Ce n’était pas son heure. Le lendemain, la maison fut envahie par une foule venue présenter ses condoléances. Le cercueil fut préparé.
Mais alors qu’on s’apprêtait à transporter le corps, un événement étrange se produisit. Deux yennes surgitent soudainement du bois voisin. Elles avancèrent lentement, leurs yeux brillant fixant le cercueil. La foule recula, paniquée. Certains crièrent, d’autres s’enfuirent en courant. “Ce sont des esprits”, hurla une vieille femme.
Les yennes s’arrêtèrent près du cercueil comme si elle montait la garde. Personne n’osa les chasser. Le silence, interrompu seulement par les cris d’Amina, régnait. Finalement, dans la peur et la confusion, on enterra Moussa à la hâte. Les yennes disparurent aussitôt dans la forêt, laissant derrière elle une atmosphère de mystère et de terreur.
Le soir, Amina retourna seule au cimetière. Agenouillée sur la tombe fraîche, elle pleura toutes les larmes de son corps. “Mon mari, tu as voulu nous offrir une vie meilleure, mais maintenant je n’ai plus que la douleur. Que vais-je dire aux enfants ? Que vais-je devenir sans toi ?” Le vent souffla doucement, balayant les herbes autour de la tombe.
Mais il n’y eut pas de réponse, seulement le silence glacé de la nuit. Après l’enterrement de Moussa, la maison resta plongée dans un silence lourd. Amina et les enfants n’arrivaient pas à s’habituer à son absence. Chaque recoin rappelait sa présence, son fauteuil vide dans le salon, son rire qui n’éclatait plus.
C’est pas qu’on entendait plus dans la cour. La douleur était immense mais Amina essayait de rester forte pour ses enfants. Elle leur disait que leur père reposait en paix, même si au fond d’elle son cœur saignait. Au début, les affaires de Moussa semblaient continuer sur leur lancée. Le restaurant restait rempli.
Les bateaux sortaient encore en mer. Les minibus transportaient les passagers. Mais très vite, tout changea comme si une main invisible détruisait peu à peu ce qu’il avait bâti. Un mois après la mort de Moussa, le restaurant perdit soudain sa clientèle. Les plats, autrefois appréciés, ne trouvaient plus de clients. Les cuisiniers, frustrés, quittèrent leur poste.
Les dettes s’accumulèrent. Les bateaux de pêche chavirèrent. mystérieusement en mer provoquant des pertes énormes. Les minibus furent victimes d’accidents étranges ou de vols. Quant aux magasins ouverts par Moussa, les gérants s’enfuirent avec l’argent de la caisse. Amina voyait tout s’écrouler sous ses yeux.
Chaque jour, elle perdait un peu plus. Les voisins qui autrefois venaient féliciter Moussa commencèrent à se détourner. Certains chuchotaient que la richesse de son mari n’était pas normale, qu’il avait eu recours à des forces obscures. D’autres disaient qu’il récoltait simplement le fruit de ses propres choix. Amina, blessée, n’écoutait plus ses rumeurs.
Elle cherchait seulement un moyen de nourrir ses enfants. La maison, autrefois pleine de vivre et de meubles, se vida. Les enfants pleuraient parfois en se souvenant des repas copieux d’autrefois. Amina tentait de les rassurer, mais elle-même ne savait plus comment tenir.
Elle retourna plusieurs fois sur la tombe de Moussa, se jetant à genou et criant : “Tu es parti en croyant nous sauver, mais regarde, tout s’effondre. Ton sacrifice n’a servi à rien. Je n’ai plus rien, Moussa, plus rien. Le vent soufflait doucement, en portant ses sanglots, mais aucune réponse ne venait. Elle se sentait seule, abandonnée comme si le monde entier l’avait trahi.
Les semaines passèrent et la pauvreté frappa de nouveau à leurs portees. Ironie cruelle, Amina se retrouva exactement dans la situation qu’elle et Moussa avaient tenté de fuir, sans argent, sans soutien, luttant pour nourrir ses enfants. Mais cette fois, elle n’avait plus Moussa à ses côtés. Elle comprit que la richesse rapide et sans effort est une illusion.
Un piège qui finit toujours par engloutir ceux qui s’y laissent prendre. Peu à peu, elle reprit des petits travaux, laver le linge pour des familles du quartier, vendre quelques légumes au marché. Elle gagnait juste assez pour acheter du pain et un peu de riz. La quête de la richesse facile est un piège.
Moussa a cru qu’il protégeait sa famille en échangeant sa vie contre l’argent, mais il a découvert trop tard que leur sans paix intérieure n’est qu’un fardeau. Les richesses acquises dans l’ombre ne durent jamais et finissent par détruire ceux qui ont recours. Le vrai trésor se trouve dans le travail honnête, la patience et la confiance en Dieu.
Car seules ces valeurs assurent une prospérité durable et une paix véritable. M.
News
🔥 Barça lâche Grimaldo sans un regard : le vestiaire de Leverkusen explose quand les Catalans couronnent João Victor Souza comme la nouvelle pépite irrésistible !
🔥 « Ils Ont Abandonné Grimaldo En Une Nuit ! » – Le Barça Change de Cap et Crée un Séisme…
Une serveuse perd son emploi après avoir aidé N’Golo Kanté – Le lendemain, sa vie prend un …
Une serveuse perd son emploi après avoir aidé N’Golo Kanté – Le lendemain, sa vie prend un … Amanda…
Pierre et Frédérique (L’Amour est dans le pré) à un tournant : « En robe de mariée », l’émotion éclatante de leurs nouveaux vœux ! La vérité inquiétante derrière leur silencieuse discrétion, vue depuis les prés.
Pierre et Frédérique (L’amour est dans le pré) au Tournant : L’Émotion des Vœux Renouvelés et la Vérité Dérangeante derrière…
Ludovic et Julia (L’Amour est dans le pré) révèlent un “trésor” inattendu : l’enfant qu’ils ont adopté apparaît pour la première fois au grand jour.
Ludovic et Julia (L’amour est dans le pré) Révèlent un « Trésor » Inattendu : Pourquoi l’Adoption de Bubul Redéfinit…
Nouvelle avancée dans cette affaire : La disparition de Flynn Geneval à Lyon, toute l’affaire a été mise en lumière. La police a conclu qu’il s’agissait d’un décès dû à une chute provoquée par l’ivresse?
La disparition de Flynn Ganneval a suscité une émotion considérable à Lyon et au-delà, et la découverte de son corps…
Près de 50 ans après sa disparition, le corps de cet homme a été retrouvé sous un canal, le corps encore intact avec l’œil… vraiment terrifiant?
Le Mystère de Kyle : L’Ombre de 1976 Émerge des Eaux 45 Ans Après – Une Clôture Amère pour un…
End of content
No more pages to load






