Meurtre de Lola: Dahbia Benkired condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible

Et si vous nous rejoignez, il est 18h sur BFM TV. Nous suivons en direct le procès du meurtre de Lola, 12 ans, qui avait sidéré la France, qui avait été tué, torturé, violé par une femme d’abia Benkeret qui avait 27 ans à l’époque et qui l’avait mise dans une malle pour la transfer transporter.

 Elle vient d’être condamnée à la réclusion pour perpétuité incompressible. La plus haute peine du code pénal français. Une peine rarissime, encore plus si c’est une femme. Dans un instant et bien les avocats des partis civiles vont sortir du palais de justice de Paris. Nous allons leur demander une réaction. Mais tout de suite, Nargis, dites-nous cette peine donc la perpétuité incompressible.

Qu’est-ce que c’est ? Et pourquoi est-ce que c’est si rare en France ? Vous l’avez dit Paola, c’est la peine la plus dure, la plus lourde dans le droit français. perpétuité incompressible également appelée perpétuité réelle parce qu’elle interdit tout aménagement de peine pendant au moins 30 ans. Elle est réservée au crimes les plus grave.

Meurtre avec viol, torture ou acte de barbarie sur un mineur de moins de 15 ans. C’est donc ce qui s’est passé dans le cas de la petite Lola. Crime terroriste, meurtre ou tentative de meurtre d’une personne dépositaire de l’autorité publique. Après 30 ans d’incarcération, que se passe-t-il ? Et bien, une demande de libération conditionnelle peut être déposée, mais la procédure est extrêmement stricte.

D’abord, un collège de trois experts médicaux évalue la dangerosité du détenu. Ce n’est pas tout. Une commission de cinq magistrats de la Cour de cassation décide si une libération peut être envisagée ou non. Pour le moment, il faut savoir que jamais un condamné à la perpétuité incompressible n’a bénéficié d’un tel aménagement.

 En revanche, il y a eu quand même en France nargis des peines très lourdes contre des femmes. Des peines très lourdes bien sûr contre des femmes. Monique Olivier par exemple, on se souvient la complice de Michel Fourniré, perpétuité période de sûreté de 20 ans pour complicité dans trois meurtres.

 Karine Torchi, quant à elle, a été condamnée en 2011 à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir jeté la fille d’une amie par la fenêtre du 6e étage et pour des tentatives sur plusieurs autres. Et c’était il y a quelques mois. Vous vous souvenez peut-être de la petite amandine Sandrine Pissara, sa maman condamnée en 2025 à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période du sûreté de 20 ans pour acte de torture.

 On voit le visage donc d’Amandine. Sa maman condamnée pour acte de torture de barbarie ayant entraîné donc la mort de sa propre fille Amandine âgée de 13 ans voil les cas de récent les cas très récents de peine très lourdes prononcé contre des femmes. Et donc c’est la toute première fois que la perpétuité incompressible a été prononcée en France contre une femme.

Maître le borne Dabia Benkered a 27 ans. Ça veut dire que là la perpétuité incompressible elle peut elle peut rester en prison toute sa vie. Nous allons tout de suite prendre la d’assise de Paris a rendu sa décision. Si l’objet de votre interrogation actuellement est de savoir ce que la défense pense de cette décision, et bien elle est évidemment sans surprise.

 Les motivations de la cour d’assise sont tout à fait claires. Il a été retenu la gravité tout à fait exceptionnelle des faits pour justifier une telle une telle condamnation qui apparaît aux yeux de la défense en l’état sans surprise. Ce dont nous sommes en quelque sorte satisfaits, c’est que l’audience judiciaire a pu se tenir sereinement.

 Et à ce titre, nous souhaitons rendre hommage à la dignité de la famille de Lola dont celle-ci a su faire preuve à l’occasion de ces débats qui ont été terribles pour elle. et on pouvait craindre au départ et bien que il y ait un nonapaisement de ceci et qu’il y ait des risques de débordement lesquels n’ont pas eu lieu, ce dont nous nous satisfaisons aujourd’hui.

 Cela a permis que le débat judiciaire se tienne. Cela a permis qu’un certain nombre de choses soient discutées. Cela a été rendu possible notamment grâce à la cour d’assise qui a eu le souci de laisser la parole à l’ensemble des partis bien évidemment à la défense, position qui n’est jamais évidente et encore plus dans ce genre de situation.

 C’est ce qui a permis d’éclairer la ce dossier sous un angle un petit peu hautre, même si la décision une fois encore était tout à fait prévisible. Votre autre votre autre interrogation va certainement consister à savoir si notre cliente entend faire appel compte tenu du maximum qui a été prononcé à son encontre. C’est une possibilité qui lui est offerte.

 Comme vous le savez en l’état, la décision n’a pas été prise. Elle lui appartient. Elle dispose d’un délai de 10 jours. Bien évidemment, nous nous en entretiendrons avec elle et puis c’est elle qui euh prendra cette décision finale. En tout cas, elle n’est à l’heure toujours pas euh arrêtée par euh par celle-ci. Euh tout ce que nous pouvons dire, c’est que nous sommes satisfaits avec maître Bertier et bien que le temps judiciaire a été compris, est été accepté et cela a permis peut-être de faire comprendre à certaines personnes et bien que les

procès expéditifs n’éclairent en rien, que les procès expéditifs n’apportent pas la justice et que les procès expéditifs ne font pas à un heure à notre système démocratique. Aujourd’hui, on a vu à quoi le temps judiciaire servait et cela va permettre certainement une meilleure compréhension de celui-ci et peut-être les uns et les autres arrêteront de piétiner les décisions de justice.

 La décision de la cour d’assise aujourd’hui est une décision de justice et nous devons l’accepter et sans nous en remettre uniquement au droit de contestation et d’appel qui est autorisé par le code de procédure pénale à notre cliente. Je vous remercie. Vous êtes entré avec les clients comment réagi comment un récit ? Je je comprends tout à fait l’objet de votre question.

 J’ai déjà eu l’occasion de répondre. Tout ce qui relève des questions concernant le rapport client avocat et malheureusement couvert par le secret professionnel. même dans ce cas-là, et je ne saurais euh y répondre et vous préciser quelle a été la nature de sa réponse. Tout ce que je peux vous dire euh sous le contrôle de ma conœur et bien c’est que la décision d’appel n’est pas encore arrêtée et euh elle nous le fera savoir dans le délai de 10 jours. Je vous remercie. Excusez-moi.

Discuté avec la maman. Oui, cul. Ce qui s’est dit entre la maman de Lola et nous restera bien évidemment entre la maman de Lola et nous. Je vous remercie. La mère et le frère de Lola Davier sortent. On le voit on voit effectivement cette femme blonde derrière l’officier de sécurité. On les voit sans lasser dans qui prend dans ses bras le frère de Lola, Thbo.

 Tho Davier sous les acclamations de la de la foule qui est toujours venue très très nombreuse. Merci on l’a. Bonjour tout le monde. Alors, je répondrai à aucune question mais j’aimerais juste dire une phrase au nom de ma famille et surtout de ma mère que on a eu ce qu’on voulait. On a restauré la mémoire de ma sœur et de sa fille.

On a restauré la vérité et surtout merci à la justice. On est content de la réponse qu’on a eu. Même si ça nous ramènera pas Malola. On croyait en la justice et on l’a eu. On l’a eu. Merci. Merci pour le soutien de tous. Merci. Et du coup, merci de pas insister. Merci. la dignité, la sobriété et les mots déchirants.

 Je vois tous vos yeux brillants sur le plateau. Effectivement, ces mots de cette mère docteur Marline Maranè, il touche ils nous saisent tous le cœur. Euh oui, euh on est à la fin euh enfin à la fin du procès, elle elle euh elle est soulagée euh d’avoir eu euh d’avoir entendu euh euh en fait euh une peine qui est à la hauteur mais qui est la hauteur la plus la plus la plus haute possible dans la justice et qui ne sera jamais à la hauteur de sa douleur à elle, mais qui donc du coup devient euh à à la hauteur de sa douleur.

C’est-à-dire vous avez donné le maximum parce que moi ma douleur, elle est infinie et vous avez donné la peine infini. Et donc elle est soulagée et euh et il y a il y a pas d’autres mots parce qu’en réalité c’est soulagé d’avoir été entendu. Vous savez quand je reçois des euh des des des victimes et que je dois faire une expertise médico-psychologique, euh souvent ce que je leur dis c’est venez témoigner et venez raconter les choses.

 pas en attendant quelque chose d’extrêmement précis d’une d’une réparation parce que la justice est juste et elle est tout le temps juste et la justice c’est quand même très complexe. Mais venez dire venez dire au monde, venez dire à la justice, venez dire euh à la société ce que vous avez vécu parce que ne le gardez pas pour vous.

 Et c’est ce que cette femme, cette famille évidemment euh a fait. Elle est venue dire au monde voilà ce qui s’est passé pour ma fille et je veux que tout le monde le sache. Maintenant jugez comme vous voulez. Et là où elle est soulagée, c’est que la justice a entendu l’infini douleur par une infinie peine. H et elle dit ça ne nous rendra pas Lola.

 Et on voit effectivement la famille descendre quitter ce palais de justice avec ce t-shirt à l’effigie de la jeune Lola de 12 ans blond enfantine innocente. Mais elle dit aussi merci pour la justice. On croyait en la justice on l’a eu et c’est vrai que ces mots Joseph Caba, avocat pénaliste, arrivent et les avocats de la famille Clotil Le petit Karine Bourdier, avocate de la famille Lola vont s’exprimer.

 la clôtille des carinou une petite marque là. Euh c’est une décision juste en fait, c’est une décision de raison, d’humanité, de vérité et de mémoire. Voilà, on a restauré la mémoire de cette jeune fille, on a restauré une vérité éclatée et on a mis des mots pour essayer de continuer à penser parce que tout avait été troué. Voilà.

Euh, elle est belle cette justice parce qu’elle ne rend pas et elle ne prétend pas à rendre ce qu’elle ne peut pas rendre, mais elle va permettre d’avancer et pour la société et pour les partis civiles et même pour elle. C’est bien voulez si vous me posez pas une question, je peux pas je sais pas quoi vous dire.

Elle est heureuse que la raison et l’absence de haine soit du côté de ce qu’ils ont vécu et de ce qu’ils ont souffert. et la peine est à la hauteur de l’immensité du mal commis. Karine, en fait ce que je veux ce que je veux dire, c’est que c’est une audience qui s’est déroulée dans des conditions de sérénité remarquable.

 Et ce qui est impressionnant, c’est qu’on s’aperçoit que pour des faits aussi atroces et pour ce qui a été qualifié par la cour de souffrance indissible infligée à une enfant, la justice quand elle prend le temps d’examiner sereinement ses faits, d’écouter les partis civiles, d’écouter l’accusé aussi est capable tout à fait de rendre décisions qui sont adaptées.

C’est une décision évidemment d’une sévérité absolue. Nous de toute façon, on n’était pas là pour se positionner sur cette question là mais pour accompagner la souffrance de la famille de Lola. Mais ce que je veux dire, c’est que je comprends ce que dit Clotine Le petit quand elle dit que la justice est belle quand elle se rend dans ces conditions là parce que ces 6 jours de débat ont permis que la sérénité soit présente du début à la fin malgré la foule, malgré les cris, malgré les théories qui circulaient de part et

d’autre sur ce qui s’est passé le 14 octobre 2022. Et même si il y a des réponses qu’on aura pas eu et qu’on aura jamais, en réalité, on est allé au plus près de la vérité de ce qui est arrivé à cet enfant cet après-midi là. Et justice, me semble-t-il a été rendue. La l’appel est un droit. C’est une voie de recours qui est un droit qui doit pouvoir s’exercer lorsque l’on a été condamné.

 Ça n’est pas de mon ressort de m’exprimer sur l’exercice de ce droit par euh l’accusé.