Quand elle est venue travailler chez nous
quand elle est venue travailler chez nous. Les histoires de Flaudive. Le camion de déménagement s’éloigna lentement, soulevant un léger nuage de poussière sur la route pavée du lottissement Belle Rive. Delphine resta immobile quelques secondes, les clés de la maison dans la main, le regard perdu sur la façade blanche.
Elle inspira profondément. Voilà, c’est chez nous maintenant. Falest arriva derrière elle, déposa un carton et entoura ses épaules de son bras. On l’a enfin notre petit coin de paradis. Ils échangèrent un sourire fatigué mais sincère. Tout semblait parfait. Un quartier tranquille, une maison moderne, une piscine turquoise reflétant le ciel.
Il formait un couple stable, équilibré, convaincu que tout s’explique par la raison. Ni l’un ni l’autre ne croyait au hasard, encore moins au surnaturel. Pour eux, les histoires de malédiction, d’esprit ou de sortilège n’étaient que des inventions de gens crédules. La soirée s’écoula dans le désordre heureux des débuts.
Des rires, des cartons à moitié ouverts. On est loin de notre vieille maison, hein ? Dit Faleste avec fierté. Et loin du bruit surtout, répondit Delphine. C’est si calme que ça en devient étrange. Il rit. Étrange, tu verras ma chérie, tu dormiras comme un bébé ici. Mais cette nuit-là, Delphine ne dormit pas comme un bébé. Elle s’endormit tard.
Puis tout à coup, le rêve commença. Elle se vit dans une chambre qu’elle ne reconnaissait pas. Elle portait un tablier de ménage. Ses mains sentaient le déterge dehors, elle entendait une voix familière, celle de Feste. En sortant dans le couloir, elle aperçut une femme inconnue dans le salon. La femme portait sa robe, riait avec son mari.
Delphine se réveilla en sursaut. Faleste dormait à côté d’elle, paisible. Elle se pencha, toucha bras. Faleste, réveille-toi. Il grogna, cligna des yeux. Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai fait un rêve. C’était affreux. Il l’écouta à moitié, encore engourdi. Quand elle eut fini de raconter, il rit doucement. Tu stresses à cause du déménagement.
C’est normal, ça te passera. Non, c’était tellement réel. Je sentais tout. L’odeur du savon, la chaleur, tout. Dors ma chérie, on en rira demain matin. Il l’attira contre lui et ferma les yeux. Mais Delphine, elle resta éveillée. Le matin s’était levé sur Belle Rive. Delphine repensa à son rêve. Les images s’étaient estompées, mais la sensation elle restait, celle d’avoir été remplacée, volée. Faleste arriva derrière elle.

Tu es déjà debout ? Oui, je n’ai pas très bien dormi. Il posa un baiser sur sa joue. On déjeûne en ville ce soir si tu veux. Parfait. Et essaie de ne pas trop ruminer. D’accord. C’est juste le stress. Il attrapa ses clés de voiture et partit en s’y flottant. Vers 11h, quelqu’un frappa à la porte. Delphine surprise à la ouvrir.
Une femme d’une trentaine d’années se tenait là. Bonjour madame, excusez-moi de vous déranger. Je m’appelle Rita. Bonjour. Que puis-je pour vous ? La voix de la femme était douce. Presque timide. J’habite un peu plus bas dans la rue du Cypress. J’ai entendu dire que vous veniez d’emménager. Je cherche du travail, ménage, repassage, jardin.
Je peux venir quelques jours pour vous aider si vous avez besoin. Delphine resta interdite. Elle allait refuser poliment. Mais Rita ajouta dans un sourire léger : “Et j’aime bien m’occuper des piscines.” Une phrase anodine mais qui fit frissonner Delphine sans qu’elle sache pourquoi. Vous entretenez les bassins aussi ? un peu ? Oui, d’accord.
Donnez-moi votre numéro, je vous ferai signe au kazou. Faleste rentra à midi. Quand Delphine lui raconta la visite, il n’y trouva aucun souci. Et alors, on a besoin d’aide ? Non. Oui, mais je ne sais pas. Elle est arrivée comme ça sans qu’on l’appelle. C’est une voisine qui cherche du travail, c’est tout. Ce n’est pas un signe du destin.
Il plaisantait mais elle ne riait pas. Finalement, ils acceptèrent. Rita devait commencer le lendemain. Elle s’installa dans la chambre du rez-de-chaussée. Elle y vivrait la semaine et rentrerait chez elle le weekend comme convenu avec le couple. Le premier jour, tout se passa parfaitement. Rita travaillait vite, sans bruit.
Elle ne posait pas de questions. Faleste la trouva discrète et efficace, ce qui pour lui valait une médaille. Mais Delphine, elle observait. Rita semblait connaître la maison comme si elle y avait déjà vécu. Elle ouvrait les bons tiroirs sans chercher, savait où étaient les produits de nettoyage et parfois quand elle passait près de la baie vitrée, ses yeux restaient un peu trop longtemps fixés sur l’eau turquoise.
Le vendredi soir, Delphine la remercia et lui proposa de rentrer. Rita refusa poliment. Si vous permettez, madame, je voudrais juste rincer la terrasse avant de partir. Elle prit un sa et rinça la terrasse. Une fois fini, elle se pencha. et resta un moment immobile devant la piscine comme hypnotisé par les reflets. Delphine la regardait depuis la cuisine, les bras croisés.
Rita plongea lentement sa main dans l’eau. Une minute passa, peut-être deux. Puis elle se redressa, essuya sa main et sourit. Elle retourna vers Delphine. Voilà. Bonne soirée, madame. Delphine la suivit du regard jusqu’à la clôture. Quand la porte se referma, elle se rendit compte qu’elle retenait son souffle.
Les jours suivants, Rita se mettait aussitôt au travail sans un mot de trop. Delphine appréciait cette discrétion, du moins au début. Elle n’arrivait pas à cerner cette femme. Rita n’avait rien de menaçant mais il y avait dans sa façon de se déplacer quelque chose d’inquiétant. Un après-midi, Delphine rentrait plutôt du bureau.
Elle trouva la maison parfaitement rangée comme d’habitude. Rita appela-t-elle. Pas de réponse. Elle fit le tour du rez-de-chaussée puis aperçut la porte-fenêtre ouverte sur la terrasse. Dehors, Rita rinçait un chiffon, les pieds nus sur le carrelage, le regard perdu dans l’eau du bassin. Delphine s’approcha gêné. Tu as fini pour aujourd’hui ? Oh, presque madame.
Je voulais juste que tout soit propre avant que monsieur rentre. “Monsieur ?” demanda-t-elle. Euh, je voulais dire avant que vous ne rentriez. Sans un mot de plus, Delphine rentra à l’intérieur. Le soir au dîner, elle en parla à Falest. Tu ne trouves pas que Rita est un peu étrange ? Étrange comment ? Je ne sais pas.
Elle parle peu, elle me met mal à l’aise et aujourd’hui, elle était encore dehors à regarder la piscine. C’est son travail, Delphine. Tu veux qu’elle regarde le plafond ? Non mais écoute Delphine, tu te montes la tête. Elle est gentille, efficace et elle ne demande presque rien. On devrait être content. Delphine se tue un soir, alors qu’elle rangeait la vaisselle, Delphine entendit un murmure venant du jardin.
Elle s’approcha de la baie vitrée et resta figée. Rita était dehors, accroupi près du bassin, parlant à voix basse. Ses lèvres bougeaient, ses yeux fermés, les mains jointes sur un petit chapelet noir. Quand Rita se redressa et aperçut Delphine derrière la vitre, elle esquissa un sourire tranquille comme si de rien n’était.
“Je priais un peu, madame”, dit-elle en entrant. L’eau me calme. Delphine hocha la tête sans répondre. Des petits objets commencèrent à disparaître. Un bracelet, une serviette de bain. D’abord, Delphine n’y prêta pas attention. Puis un t-shirt de Feste était introuvable. “Tu l’as mis où ?” demanda-t-il en fouillant son armoire. “Dans le panier à linge.
Il n’y était pas. Ils cherchèrent partout sans succès. Faleste finit par hausser les épaules. On a dû le perdre pendant le déménagement. Non, je me souviens très bien l’avoir lavé ici dans cette maison, mais quand les disparitions se répétèrent, Delphine en parla à son mari. Faleste, il faut que je te dise quelque chose.
Quoi encore, Rita ? Je crois qu’elle prend des affaires dans la maison. Quoi ? Allons, Delphine. Elle n’a pas ce genre de tête. Ce n’est pas une question de tête. Je remarque simplement que certaines choses disparaissent. Tu te fais des idées, soupira-t-il. Tu ne supportes pas qu’une autre femme s’occupe de la maison, c’est tout ? Delphine sentit ses joues brûler.

Ce n’est pas ça. Il y a des choses qui m’échappent. Faleste. Tu ne le vois pas ? Il ne répondit pas. La discussion était close. Pourtant lui aussi changeait. Il était plus distrait, plus nerveux. Et parfois, Delphine le surprenait à fixer Rita d’un air absent comme s’il écoutait une voix que seul lui pouvait entendre.
Rita, de son côté, devenait plus à l’aise. Elle se permettait de plaisanter, d’appeler Faleste monsieur d’un ton trop doux. Ses yeux brillaient d’une lueur étonnante, ni respectueuse, ni provoquante, une assurance silencieuse comme si elle savait qu’elle était chez elle. Ce matin-là, Delphine prenait son café dans la cuisine pendant que Rita rangeait la vaisselle. Rita brisa le silence.
Vous avez de la chance, madame. Delphine leva la tête. De la chance ? Pourquoi ? Rita esquissa un sourire. Les maris fidèles sont rares. De nos jours, Delphine ne comprit pas. Que veux-tu dire par là ? Rita fignit l’innocence. Rien de spécial, c’est juste que monsieur vous regarde toujours avec douceur.
Ce n’est pas le cas de tous les hommes. Rita continua de ranger comme si de rien n’était. Delphine, elle sentit une gêne s’installer. Quelques minutes plus tard, alors que Delphine quittait la pièce, Rita ajouta d’un ton à peine audible : “Gardez-le bien, madame.” Delphine se figea. Rita ne se retourna pas. Elle continuait à essuyer une assiette sereine, le sourire aux lèvres.
La même nuit, Falest eut un cauchemar. Il se redressa brusquement, altant. Delphine, effrayé, demanda : “Qu’est-ce qu’il y a ?” “Rien, juste un rêve. Parle-moi, Fest. J’ai rêvé que j’étais marié à Harita et que toi, tu travaillais pour nous.” Delphine était surprise. C’était exactement le rêve qu’elle avait fait la première nuit dans cette maison.
“Ce n’est pas possible”, murmura-t-elle. “Quoi ?” demanda Faleste. “Ce rêve, je l’ai eu aussi avant qu’elle arrive. Falest la fixa un instant, les traités. Tu dis n’importe quoi. Delphine n’arrivait pas à dormir. Elle vint s’asseoir au salon. Il était 1h10. Il y avait du mouvement dehors. Delphine s’approcha lentement de la vitre.
Au bord de la piscine, Rita était agenouillée, d’eau tournit. Ses épaules bougeaient au rythme d’une prière. Delphine ébait, hésita à appeler son mari. Soudain, Rita releva la tête. Sans prévenir, son corps se mit à se tordre, se déformer. Ses bras s’allongèrent, sa peau se hérissa des cailles sombres et une queue gigantesque jaillit à la place de ses jambes.
En quelques secondes, elle n’était plus tout à fait humaine. Elle était mi femme, mi poisson. Sa nouvelle silhouette se replia sur elle-même avant de plonger dans l’eau turquoise. L’eau se mit à bouillonner violemment. Delphine hurla, reculant de toutes ses forces. “Faleste ! Faleste ! Réveille-toi !” Elle criait en courant vers la chambre.
Faleste se redressa paniqué. Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? C’est Rita. Elle ? Elle est dehors. Elle sait transformé. Quoi ? Mais enfin, de quoi tu parles ? Elle l’entraîna jusqu’à la terrasse. L’eau du bassin saintillait doucement. Paisible, comme si rien ne s’était passé. Faleste fronça les sourcils. Il n’y a rien.
Regarde, je t’assure, elle était là. Elle a plongé. Je l’ai vu Delphine, tu deviens folle. C’est ton imagination, c’est tout. Il la prit par les mains, essayant de la calmer. Delphine se dégagea et insista. Non, si elle n’était pas dehors, alors elle doit être dans sa chambre. Avant qu’il ne proteste, elle courra vers la chambre de Rita. Elle ouvrit la chambre.
Rita était là. Allongé dans son lit, les draps tirés jusqu’au menton, respirant paisiblement. Delphine resta pétrifié. Impossible. Elle la regarda un long moment, immobile, avant de reculer et refermer la porte. “Tu vois ?” murmura Faleste derrière elle. “Elle dort. Tout va bien.” “Non”, murmura Delphine.
“Rien ne va bien.” Samedi matin, Feste sortit faire quelques courses et Delphine décida d’agir. Elle entra discrètement dans la chambre de Rita. Elle fouilla partout et sous le lit, un petit coffre attira son attention. Elle tira la boîte et l’ouvrit lentement. À l’intérieur, sa serviette de bain roulée et nouée avec une ficelle rouge et noire, un t-shirt de faleste soigneusement plié, un bracelet attaché par un ruban noir et un papier sur lequel est écrit que ton sang ne cesse de couler jusqu’à ce qu’il te quitte. Delphine recula suffoquant. Tout
son corps tremblait. Elle déposa la boîte et sortit en courant. Quelques heures plus tard, quand Faleste rentra, elle bondit vers lui. Je vais te montrer, tu verras par toi-même. Elle le tira jusqu’à la chambre de Rita. Ses mains tremblaient tellement qu’elle eut du mal à ouvrir la boîte. Mais à l’intérieur, rien, parfaitement vide.
Non, non, ce n’est pas possible. Elle était pleine. Il y avait des choses, des objets à moi, à toi. Delphine. Écoute-toi. Fala te soupira, exaspéré. Tu cherches des signes là où il n’y en a pas. Je t’en prie, Faleste. Je te jure, je les ai vu, mais ses mots se perdirent dans le vide.
Faleste la prit par les épaules, la regarda avec une pitié froide. Repose-toi, je crois que cette maison te monte à la tête. Delphine cacha quand même la boîte vide au fond d’un placard. Elle prit enfin une décision. Rita devait partir. Lundi matin, elle l’attendit dans le salon. Quand Rita entra, souriante comme toujours, Delphine sentit son cœur battre. plus vite.
Rita, assied-toi dit-elle. Bien sûr, madame, il y a un problème ? Delphine inspira profondément. Oui, je pense qu’il est temps que tu rentres définitivement chez toi. Tu as été très utile mais je crois qu’on va se débrouiller seul maintenant. Rita resta immobile, son regard fixé sur elle. Puis lentement ses traits se transformèrent.
Son sourire s’effaça, remplacé par une expression blessée, presque enfantine. “Ne me mettez pas dehors, madame”, murmura-t-elle d’une voix étranglée. “Ce n’est pas contre toi, c’est juste. Je n’ai pas d’autres sources de revenu, coupearita. Si vous me renvoyez, je ne m’en sortirai pas.” Ses yeux humides paraissaient sincère.
Delphine ressentit un élan compassion la traversée. “Tu ne comprends pas, Rita ?” “J’ai besoin de travailler, madame, et je n’ai rien fait de mal.” Delphine resta silencieuse. Elle voulait dire “C’est faux, je sais ce que tu caches.” Mais les mots restèrent coincé dans sa gorge. Quelque chose dans le ton de Rita, dans son regard sombre et calme, l’empêchait de parler.
À ce moment, Faleste arriva au salon. “Que se passe-t-il ? Je n’ai plus besoin de ces services”, répondit-elle. “Quoi ? Mais pourquoi ?” Delphine sentit son visage s’enflammer. “Parce que j’ai besoin de tranquillité. Allons, tu exagères. Coupa Faleste avec un soupir. Rita travaille bien. Elle est sérieuse. Laisse-la finir le mois au moins.
Rita baissa la tête comme gêné. Mais un léger sourire effleura ses lèvres. Oui, madame, juste jusqu’à la fin du mois. Après, je partirai, promis. Delphine sentit ses épaules se réduire. Elle voulait crier non, mais les mots de Faleste tournaient encore dans sa tête. Tu dramatises toujours tout, Delphine. Elle acquissa faiblement.
Très bien, jusqu’à la fin du mois. Rita releva lentement les yeux. Merci madame, vous ne le regretterez pas. Un soir, Feste s’assit seul sur le canapé. Rita venait de rentrer de weekend. Delphine, épuisé, alla se coucher avant lui, mais son sommeil fut bref. Vers 2h du matin, elle se réveilla.
Un bruit régulier montait du rez-de-chaussée, un palant, des chuchottements puis un léger éclat de rire. Dans le salon, la lumière bleutée du bassin découpait les silhouettes. Faleste se tenait debout dehors face à la piscine immobile. À ses côtés, Rita. Elle parlait doucement, la voix basse, presque tendre. “Regarde comme elle t’appelle”, murmura Rita.
“Qui ?” demanda Faleste. “L’eau ? Elle veut ton reflet. C’est le seul moyen d’être ensemble.” Delphine ouvrit la porte d’un geste brusque. “Faleste, qu’est-ce que tu fais ?” Les deux se retournèrent lentement. Rita souriait. Il m’aide à purifier le bassin, madame”, dit-elle d’un ton calme. “Il faut que tout soit propre avant la fin du mois.
Faleste, écoute-moi. Reviens à l’intérieur.” Mais Feste ne bougea pas. Ses yeux étaient fixés sur la surface de l’eau. Rita posa doucement sa main sur son bras. “Laisse-toi aller”, souffla-t-elle. “Elle t’attend.” Delphine se précipita tenta d’attraper son mari, mais au moment où elle allait le toucher, un vent glacé s’éleva du bassin.
L’eau se mit à bouillir. Faleste fit un pas en avant. Non, Faleste ! Cria Delphine. Il se retourna vers elle, les yeux perdus, puis il plongea d’un seul geste sans hésiter. Delphine hurla, sauta dans l’eau, fouilla partout sans trouver le corps de son mari. Les secours arrivèrent une heure plus tard. Lorsqu’ils plongèrent, ils retrouvèrent le corps de Faleste au fond du bassin, les yeux ouverts, la bouche entrouverte.
Aucune trace de lutte. La police conclut à un accident. Crise de somnambulisme, chute accidentelle. Delphine, recroquvillé dans un coin du salon, ne disait rien. Rita se tenait non loin, les bras croisés, le visage neutre. Une fois que les secours sont partis, quand Delphine reprit ses esprits, elle se dirigea vers la chambre de Rita, mais elle ne la trouva nulle part.
et la chambre était parfaitement rangée comme si personne n’avait vécu là. Rita n’était plus là, personne ne l’avait vu partir. Delphine ébêté s’écroula au sol. Elle ne comprenait rien. Rita n’avait rien oublié, rien laissé au hasard. Ce n’était pas une fuite panique, c’était la fin d’un travail.
Delphine n’avait pas dormi toute la nuit. Elle avait voulu crier la vérité aux policiers, dire ce qu’elle avait vu, dire que Rita l’avait conduit vers l’eau, que cette femme n’était pas humaine, que Feste ne s’était pas noyé. Mais sa bouche resta close, car elle comprit soudain depuis des semaines, Faleste l’avait traité de folle.
Elle était une femme nerveuse, fatiguée, qui voyait des ombres là où il n’y en avait pas. Si elle parlait maintenant, si elle disait la vérité, racontant que sa domestique a parlé à son mari et qu’il s’est jeté à l’eau sous un envoûtement, il la regarderait avec compassion, puis échangerait ce regard silencieux qu’on réserve au fous. Elle serait celle qui n’a pas supporté la mort de son mari, celle qu’on traiterait de folle.
Non, elle ne leur donnerait pas cette victoire. Pas à eux et surtout pas à elle. Alors Delphine se tue. Elle alla prendre la boîte vide qu’elle avait trouvée dans la chambre de Rita, qu’elle avait soigneusement caché, et se rendit près de la piscine. L’eau du bassin frémissait comme si elle respirait.
“Je sais que tu m’entends”, souffla-t-elle. Une ombre monta lentement du fond du bassin, une silhouette féminine, les yeux ouverts sous l’eau. C’était Rita où ce qu’il en restait. La voix monta du bassin. Il m’appartenait comme les autres avant lui. Et toi, tu n’étais qu’une invité. Le vent se leva d’un coup. Delphine leva la boîte. Tu n’es qu’une sorcière.
Elle lança la boîte dans l’eau. L’onde éclata projetant des éclaboussure rouge comme du sang. Un cri aigu raisonna inhumain. La surface se mit à bouillonner furieusement avant de s’apaiser d’un coup comme si rien ne s’était passé. Une semaine après les funérailles, Delphine se décida à quitter la maison.
Des mois plus tard, la maison fut revendue. Un nouveau couple emménagea charmé par le prix et la vue sur le bassin. Le promoteur leur assura que tout avait été rénové après un incident tragique. Le lendemain de leur installation, alors que la femme rangeait la cuisine, on frappa à la porte. Une jeune femme se tenait là, le sourire doux, les yeux baissés. Bonsoir, je m’appelle Rita.
On m’a dit que vous cherchiez quelqu’un pour l’entretien. Le mari sans méfiance répondit : “Entrez, mademoiselle, parlez-en à ma femme.” Alors qu’il passait à côté du bassin, une brève ondulation traversa la surface. Puis, l’espace d’un instant, deux yeux apparurent sous l’eau avant de disparaître. Ouvrir sa maison, c’est aussi ouvrir son âme.
Et toutes les présences ne méritent pas d’y entrer. Parfois, le mal ne frappe pas à la porte avec fracas. Il entre doucement, le sourire aux lèvres et s’installe dans nos habitudes. Refuser de croire à l’invisible ne le rend pas moins réel. Certaines vérités ne s’expliquent pas, elles s’éprouvent. Merci d’avoir suivi cette histoire. N’oublie pas de cliquer sur le pouce bleu et abonne-toi, ça fait toujours plaisir.
On se retrouve samedi 18h15 pour une nouvelle histoire.
News
« Dégage connasse » Sophie Davant chasse Julia Vignali d’Affaire conclue
L’onde de choc du petit écran : Quand la succession d’Affaire conclue tourne au mélodrame et à l’insulte Dans le…
Star Academy 2025 : Michael Goldman réprimande sévèrement Anouk pour avoir enfreint le règlement et ses agissements choquants.
L’ambiance au château de la Star Academy 2025 n’a jamais été aussi électrique. Ce mardi 28 octobre, lors des évaluations…
« On a couché ensemble » Léane cash sur sa relation avec Théo dans la Star Academy
La Star Academy n’a jamais cessé de faire rêver, et cette nouvelle saison, diffusée depuis quelques semaines sur TF1, ne…
Pierre Garnier se marie : Il officialise sa relation avec sa petite- amie
Le secret que personne n’attendait vient enfin d’être révélé : Pierre Garnier, le jeune prodige révélé par la Star Academy…
Pierre Garnier et Helena Bailly en couple : Le couple officialise sa relation
L’ère de l’Exposition : Quand la Téléréalité Redéfinit les Liens Sociaux L’émergence et la pérennité de la téléréalité, en particulier…
Vincent Lagaf proche de la mort : on vous dit TOUT
Vincent Lagaf proche de la mort : on vous dit TOUT Salut à tous. Et si je vous disais…
End of content
No more pages to load






