Roland Blanche, Retour sur la mort terrible d’un grand second rôle.
Il devait reprendre très prochainement en tournée le monologue de Tedy, serial killer qu’il avait incarné au printemps au théâtre de Poche Montparnasse, un texte de Jean-Louis Bourdon. Dans cette mise en scène de Jean-Michel Ribes, Roland Blanche finissait sur la chaise électrique, affublé d’une jupette parsemée de coquelicots. Un rôle de salaud de plus à son palmarès, car l’acteur semblait, au fil du temps, être abonné aux figures de brutes sournoises ou d’ordures déclarées.
Mais Roland Blanche est mort subitement dans son sommeil, entre dimanche et lundi, à Thiais, dans le Val-de-Marne, là où il avait passé sa jeunesse. Son père, chaudronnier chez Rhône-Poulenc, ne buvait pas que de l’eau. Son grand-père, cantonnier et rescapé des tranchées, lui apprit l’art des jardins et moult chansons. Une voisine, Mlle Berthe, le vit jouer des pièces pour enfants, lui fit lire Balzac et lui légua sa bibliothèque, avant de se pendre avec une cravate.

Sacristain. Entre 19 et 29 ans, Roland Blanche arrête le théâtre pour devenir sacristain au temple de Boulogne-Billancourt: il s’y occupe de scouts et joue de l’harmonium, jusqu’à la venue d’une troupe de comédiens avec une pièce de Marivaux où manque Arlequin. C’est ainsi qu’il rencontra Jean-Michel Ribes, pour lequel il jouera souvent. Un ami comme le furent Richard Bohringer, Jacques Villeret, Guy Bedos ou Niels Arestrup, sans parler de Roland Topor: telle était la «bande des copains noctambules» de Roland Blanche.
Les films (plus d’une cinquantaine) et les pièces n’ont cessé de s’enchaîner pour cet acteur singulier qui, lucide, se voyait lui-même comme «un grand second rôle». De fait, sa présence un peu inquiétante ou équivoque ne passait jamais inaperçue à l’écran, et encore moins sur un plateau de théâtre. Avec son épaisseur à la fois débonnaire et menaçante, cette carrure prolétaire démentie par un regard perçant et souvent nimbé d’angoisse, Roland Blanche, en assassin psychopathe, en flic impitoyable, en pourri mal rasé, en rude capitaine, en apparition chez Godard (Hélas pour moi) ou enfin se plantant comme un givré patenté devant la caméra de Luc Moullet, ne ressemblait à nul autre. A avoir tant aimé et regardé les films des années 30, il s’était trouvé une faconde grisée, une dégaine sans âge.

Faux dur. Jean-Pierre Mocky l’a beaucoup employé, en physionomiste doué d’humour. Et des réalisateurs comme Alain Corneau, Michel Drach ou Walerian Borowczyk ont vite repéré ce fervent de Chaval, Boby Lapointe et Reiser. C’est toutefois au théâtre que ce faux dur exprima le plus intensément son exigence: il ressentait une passion immense et calme pour ce métier où il lui importait moins de briller que de coller aux personnages souvent mal dans leur peau qu’il lui revenait d’interpréter. Pour Hans Peter Cloos ou Luc Bondy. Sans compter Patrice Chéreau, qui, mettant en scène le Temps et la Chambre de Botho Strauss, le distribua tel qu’en lui-même: magnifiquement incongru. Un monsieur un peu chauve, si étrangement normal qu’il en était anormalement étrange. Il avait 56 ans.
News
Jean Marais : pourquoi son fils Serge Villain-Marais Ayala s’est-il suicidé ?
Jean-Marc, sans aucun doute, figure parmi les grandes figures du cinéma français, un acteur dont le talent a marqué plusieurs…
💥 Après la défaite du PSG face à Monaco, le vestiaire est secoué par un choc : Luis Enrique révèle qu’un joueur emblématique ne jouera PLUS jamais sous les couleurs du club. Selon des sources proches, Dembélé aurait dévoilé toute la vérité… et l’identité du joueur concerné laisse le monde du football sans voix.
« Ce sera la dernière fois qu’il jouera pour le PSG » – L’entraîneur Luis Enrique a annoncé officiellement l’exclusion…
Un émoi sans précédent secoue la France : un jeune garçon, plongé dans un combat désespéré contre une tumeur cérébrale géante, puise tout son courage dans l’admiration qu’il porte à Dembélé. Alors que chaque minute devient précieuse, une ultime requête des médecins est envoyée à la star du PSG… et contre toute attente, Dembélé franchit lui-même les portes de l’hôpital, apportant un cadeau chargé d’émotion qui déclenche un torrent de larmes dans toute la chambre.
Dans une chambre d’hôpital aux murs trop blancs, un petit garçon de sept ans nommé Noah mène le combat le…
L’amour est dans le pré : une métamorphose complète pour Perrine ! Voici son nouveau look – UNE NOUVELLE SIGNATURE DANS LA LUTTE CONTRE LE CANCER
Après beaucoup d’épreuves traversées en quelques mois, cette agricultrice de L’amour est dans le pré avait besoin de tourner la…
L’amour est dans le pré :Lucile s’est confiée à Jérôme au sujet de son troisième enfant Lucile confie à Jérôme à propos du troisième enfant : « J’ai l’intention d’avoir un autre enfant, dans l’année … ».
Alors que 2025 s’achève sur une nouvelle naissance et un anniversaire symbolique, Lucile et Jérôme savourent chaque instant de leur…
Véronique Mounier première animatrice de l’Amour est dans le pré : “Je n’ai pas fait la saison 2 pour accoucher…”
Le 8 septembre 2005, les téléspectateurs de M6 découvraient un nouveau concept, appelé à devenir l’un des programmes les plus…
End of content
No more pages to load






