Stéphanie de Monaco : une mère avant tout, entre lumière et blessures invisibles

Le 18 novembre dernier, lors de sa dernière apparition publique, la princesse Stéphanie de Monaco a une fois de plus fait preuve d’une élégance rare. Drapée dans une tenue sobre et raffinée, elle assistait à un événement très particulier : la présentation de la nouvelle collection de Alta Design, la marque fondée par sa fille Pauline Ducruet. Cette soirée n’était pas simplement un défilé de mode, mais une célébration familiale, une nouvelle preuve du lien indéfectible qui unit la princesse à ses enfants. Stéphanie, femme au grand cœur, était là non pas pour briller, mais pour soutenir. Toujours soucieuse des autres, elle s’est depuis longtemps effacée derrière le bonheur de ses trois enfants : Louis, Pauline et Camille.

Cette abnégation, cette propension à donner sans compter, fait d’elle une femme aussi aimée que touchante. Mais derrière cette générosité débordante, se cache aussi une profonde sensibilité, parfois source de tourments. Ceux qui la connaissent bien savent que la princesse, sous ses airs de force tranquille, porte en elle une grande vulnérabilité. Une fragilité qu’elle n’a jamais vraiment cherchée à dissimuler. Stéphanie a toujours préféré l’authenticité aux apparences, la sincérité aux faux-semblants.

C’est cette humanité désarmante qui la rend si différente des autres membres des grandes dynasties européennes. Loin du protocole rigide et des sourires figés, elle a toujours revendiqué sa liberté et son droit à l’imperfection. Mais cette intensité émotionnelle, cette empathie presque excessive, peuvent parfois se transformer en fardeau. Selon certains proches, cette sensibilité extrême serait même un signe d’un trouble plus profond : le TDAH, le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité et hypersensibilité. Un diagnostic souvent méconnu chez les adultes, mais qui touche également l’un de ses plus grands trésors : sa fille cadette, Camille Gottlieb.

Âgée aujourd’hui de 25 ans, la benjamine de Stéphanie, née de sa relation avec Jean-Raymond Gottlieb, a récemment pris la parole avec une sincérité désarmante dans un podcast diffusé sur Monaco Info. Pour la première fois, elle a évoqué sans détour le combat intérieur qu’elle mène depuis des années. « J’ai été diagnostiquée très tard, mais j’ai toujours été hyperactive et un peu hypersensible », a-t-elle confié d’une voix posée, mais chargée d’émotion. Ces quelques mots, simples mais puissants, ont profondément résonné auprès du public monégasque et bien au-delà.

Camille a expliqué combien cette différence avait compliqué sa scolarité, son rapport aux autres et parfois même son estime personnelle. « Je me sentais souvent en décalage, incomprise, trop vive ou trop émotive », raconte-t-elle. Ce témoignage rare et courageux jette une lumière nouvelle sur la jeune femme, souvent perçue à travers le prisme doré de son appartenance princière. Car derrière le nom illustre se cache une jeune femme sensible, qui cherche à se comprendre et à s’accepter.

Pour Stéphanie, cette confession publique de sa fille a été à la fois un choc et une délivrance. Mère protectrice par excellence, elle a toujours perçu la différence de Camille, son agitation, ses sautes d’humeur, son intensité émotionnelle. Mais mettre enfin un nom sur ce trouble a permis d’apaiser bien des incompréhensions. Depuis, la princesse s’est encore davantage engagée pour sensibiliser le grand public à ces pathologies invisibles. Discrètement, mais avec conviction, elle soutient des associations œuvrant pour la reconnaissance et l’accompagnement des personnes atteintes de TDAH.

Cette cause résonne profondément avec son parcours personnel. Elle qui, depuis toujours, a refusé d’être enfermée dans un cadre strict, comprend mieux que quiconque le besoin vital de liberté et de reconnaissance de ceux qui se sentent « différents ». En ce sens, le combat de Camille rejoint celui de sa mère : celui d’être soi, coûte que coûte.

Mais au-delà de la maladie, ce qui transparaît surtout, c’est la force du lien familial. Chez les Grimaldi, les relations mère-fille ont souvent été scrutées, commentées, parfois idéalisées. Pourtant, rarement une complicité n’aura été aussi visible que celle qui unit Stéphanie et ses filles. Pauline, l’aînée, créatrice accomplie, puise dans la fantaisie et la créativité de sa mère une source d’inspiration constante. Camille, plus secrète, trouve auprès d’elle une écoute et une compréhension sans faille.

« Ma mère est mon pilier », a déclaré la jeune femme dans ce même podcast. « Elle m’a appris à ne pas avoir honte de mes émotions, à transformer ma sensibilité en force. » Des mots qui traduisent toute la tendresse et la reconnaissance d’une fille envers celle qui, depuis toujours, l’aime sans conditions.

Aujourd’hui, à 59 ans, Stéphanie de Monaco apparaît plus apaisée que jamais. Elle continue à se tenir en retrait de la lumière, préférant consacrer son énergie à ses enfants et à ses causes humanitaires. Elle sait mieux que quiconque que la vraie noblesse ne se mesure pas en titres, mais en cœur. Et le sien, immense, a su transformer les épreuves en leçons de vie.

À travers le témoignage de Camille et les succès de Pauline, c’est tout l’héritage émotionnel de Stéphanie qui se dessine : celui d’une femme entière, passionnée, blessée parfois, mais toujours tournée vers les autres. Une princesse au grand cœur, dont la couronne la plus précieuse restera sans doute l’amour indéfectible qu’elle porte à ses enfants.