Pierre Garnier fait le bilan de son année sous le feu des projecteurs dans un portrait pour Le Monde. L’artiste phénomène révèle avoir pâti du rythme infernal de sa nouvelle vie, qui est allé jusqu’à fragiliser sa santé : “C’était trop d’un coup”.

Trois mois de négociations en raison d’un « planning trop serré ». Même quand on s’appelle Le Monde, il faut redoubler d’efforts pour réussir à approcher Pierre Garnier ! Depuis son sacre à la “Star Academy” il y a un an et demi, le chanteur normand a basculé dans une autre dimension : celle des artistes phares de la chanson française, ceux qui remplissent des Zénith et raflent des Victoires de la Musique.

En février dernier, la profession en a décerné deux à l’artiste de 23 ans, entré dans toutes les têtes grâce à son tube “Ceux qu’on était” (83 millions d’écoutes sur Spotify). Un succès qui l’a « poussé à grandir encore plus vite », comme il le reconnaît au journal : « C’était un tourbillon. C’était trop d’un coup ».

“On me demandait tellement”

Avec franchise, celui qui vient de partager un duo avec Ed Sheeran en concert à Lille revient sur les premiers mois qui ont suivi sa victoire dans le télé-crochet de TF1. Son ascension a été si fulgurante qu’il n’est pas rentré chez lui « pendant plus de six mois ». Et pour cause, son agenda était entièrement consacré à un seul objectif : faire fructifier sa popularité acquise au château de Dammarie-Les-Lys pour la transformer en une base solide pour sa carrière.

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Ainsi, Pierre Garnier enregistrait son premier album – arraché à plus de 250.000 exemplaires depuis – dans un studio à Paris « du lundi au mercredi » et enchaînait les 75 dates de la tournée “Star Academy” « du mercredi au dimanche ».

Un rythme infernal qui n’a pas été sans conséquences sur sa santé. Il révèle au Monde avoir souffert « de douleurs aux oreilles et de vertiges ». « On me demandait tellement, mon corps était cuit. Je n’avais jamais connu un down aussi monstrueux, alors que je vivais une vie de fou et que j’avais envie de profiter » avoue-t-il sans langue de bois.

Et même aujourd’hui, Pierre Garnier admet que profiter est « un truc [qu’il a] du mal à faire ». « Je suis un peu nostalgique, et quand je vis le moment, je ne pense pas à le kiffer. C’est un vrai problème de ma génération » analyse l’interprète de “Ce qui me va”, qui livre une confidence sur une angoisse qui le ronge :

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« Le temps qui passe m’a toujours fait flipper. J’ai peur de vieillir sans en avoir assez profité ». Le chanteur, qui se décrit comme quelqu’un « d’un peu anxieux », éprouve du mal à exprimer ses émotions : « Je garde tout à l’intérieur, et ça me joue des tours. Ça ne sort jamais ».

Aujourd’hui, alors que sa tournée à succès a trouvé son rythme de croisière et qu’il remplira l’Accor Arena de Paris le 9 décembre prochain, il envisage son avenir un peu plus sereinement, moins dans une hypermédiatisation frénétique : « Je veux être libre, créer pour moi, être pleinement satisfait et à l’origine de tout, faire tous les trucs qui me font kiffer et qui m’animent ».