Un policier brutalise un homme noir au poste, puis pâlit en entendant : “Je suis votre nouveau chef

Encore un voyou noir qui croit pouvoir entrer dans mon commissariat. L’agent Laurent du Bois attrape l’homme noir à la gorge et le plaque contre le mur. Le plâtre se fit. La tête de l’homme heurte le mur. Ses yeux larmoin mais il ne crie pas. Du bois arrache le badge visiteur de sa veste et le jette par terre. Puis il crache près des pieds de l’homme.

Votre genre n’a rien à faire dans ce bâtiment. Il est 17h30, un mardi après-midi. Changement de service. Le hall d’entrée est bondé de policiers qui terminent leur journée. Les conversations raisonnent sur le carrelage. Les radios crépitent avec les bulletins de circulation. Quelqu’un rit près de la machine à café. Une sergente passe un café à la main. Elle voit tout.

Elle continue sa route. La voix de l’homme noir reste calme malgré la main qui lui écrase la gorge. Je suis ici pour la cérémonie de demain. Du bois resserre sa prise. Ce qu’il ignore, c’est que dans moins de 2 heures, quelques mots de cet homme feront disparaître toute couleur de son visage et détruiront sa carrière instantanément. Du bois exige une pièce d’identité.

L’homme noir plonge lentement la main dans la poche de sa veste et en sort un permis de conduire. Ces mouvements sont délibérés non menaçant le genre de mouvement qui viennent d’années de pratique. Du bois arrache le permis et le lit sous les lumières crues du hall. Ses yeux parcourent que le nom Antoine Lerou, 42 ans, adresse dans les quartiers est.

Quelque chose traverse le visage de du bois, de la reconnaissance, de la peur. C’est parti avant que quiconque puisse le déchiffrer. La sergente Sylvie Morau sort du bureau du fond portant une pile de dossiers de transfert. Elle travaille dans ce service depuis 18 ans. Elle sait comment les choses fonctionnent.

Elle voit du bois avec sa main toujours sur la gorge de l’homme noir et elle ne bronche pas. C’est le rendez-vous, demande-t-elle à du bois. Aucune liste de rendez-vous ne mentionne un leurou dit du bois sans détourner le regard d’Anntoine. La voix d’Antoine sort calmement malgré la pression sur sa trachée. J’ai besoin de parler à votre chef de service. Cela a été arrangé par le cabinet du maire. Du bois riz.

C’est un son froid qui ricoche sur le carrelage et le verre. Le cabinet du maire. Vous me dites que le maire vous envoie ici. Je vous dis que j’ai le droit de faire une demande officielle. Morau se rapproche maintenant. Elle se positionne entre Antoine et le bureau d’accueil. Son langage corporel est clair. Elle bloque sa sortie.

Ce n’est pas la première fois qu’elle fait ça. La chorégraphie est rodé fluide. Vous devez venir avec nous. Morau dit nous devons vérifier votre histoire. Antoine ne résiste pas quand du bois l’éloigne du mur. Ses mains restent visibles. Ses mouvements restent lents. Mais quiconque regarderait attentivement verrait quelque chose dans ses yeux.

Pas de la peur, pas de la colère, autre chose. De la tristesse peut-être, comme s’il avait déjà vu ce scénario exact auparavant. Tout comme mon frère, dit Antoine à voix basse, la prise de du bois sur son bras se resserre. Pendant une demi-se, son visage se fige. Puis il se reprend. Qu’est-ce que vous avez dit ? Rien, je viens avec vous.

De l’autre côté du hall, un jeune agent nommé Lucas Fournier est assis au bureau de la régulation. Il est dans la police depuis 6 mois encore en période probatoire apprenant encore comment les choses fonctionnent ici. Il regarde du bois et morau emmener l’homme noir vers le couloir du fond. Quelque chose dans cette scène lui retourne l’estomac.

Sa main se dirige vers son téléphone dans sa poche. L’application d’enregistrement est déjà ouverte. Du bois et Morau emmènent Antoine dans un couloir qui sent le vieux café et le nettoyante industriel. Le soleil de l’après-midi pénètre par des fenêtres étroites créant des ombres dures sur le sol en béton. Leur pas raisonne.

Les communications radio de la régulation s’estompent derrière eux. Ils s’arrêtent devant une porte marquée si3. Salle d’interrogatoire 3. Du bois l’ouvre et pousse Antoine à l’intérieur. La pièce est petite 2 m sur tr même. Une table en métal trois chaises. Une caméra montée dans le coin. Le voyant rouge d’enregistrement est éteint. Asseyez-vous, ordonne du bois.

Antoine s’assoit. Il croise les mains sur la table. Sa respiration reste régulière. Morau entre derrière eux et ferme la porte. Elle ne la verrouille pas encore. Pas encore. Ça vient plus tard. D’abord, ils doivent établir l’histoire. Créer le récit. Du bois reste debout. Il se positionne derrière Antoine. C’est une tactique d’intimidation.

Procédure standard pour que quelqu’un se sente petit, vulnérable, encerclé. “Començons par la vraie raison de votre présence ici”, dit du bois. “Sa voix est différente maintenant, plus dure. Personne d’autre ne regarde. Vous avez parlé de demain matin. Quelle cérémonie ! C’est entre moi et votre capitaine.” Mauvaise réponse.

Du bois frappe ses mains sur la table. Le son claque dans le petit espace comme un coup de feu. Antoine ne tressaille pas. “Vous êtes chez moi maintenant.” Vous répondez à mes questions. Vous ne faites pas d’exigence. Je ne fais pas d’exigence. J’exerce mes droits. Morau rit depuis sa position près de la porte. Vos droits.

Vous êtes entrés dans un commissariat pendant un changement de service. Vous avez refusé de dire pourquoi vous étiez là. Vous êtes devenu agressif quand l’agent du bois a tenté de vérifier votre identité. Ce n’est pas ce qui s’est passé. C’est exactement ce qui s’est passé, dit du bois.

Il contourne la table, maintenant se met face à Antoine et c’est ce qui figurera dans le rapport. À moins que vous ne vouliez nous dire la vraie raison de votre présence, Antoine le regarde droit dans les yeux. Pas de peur, pas de soumission, juste un regard stable et mesuré qui semble voir à travers du bois. Je suis ici parce que j’ai été invité par des gens qui sont vos supérieurs hiérarchiques.

La mâchoire du bois se crispe. Quelque chose dans la façon dont cet homme parle la confiance. L’absence totale de peur. Ce n’est pas normal. Ça ne correspond pas au scénario. Agent de liaison communautaire, c’est ça. Rican du bois. C’est comme ça qu’on appelle les fauteurs de troubles maintenant.

Les gens qui déposent des plaintes. Les gens qui pensent pouvoir changer notre façon de faire notre travail. Je n’ai pas dit que j’étais un agent de liaison. Alors, qu’est-ce que vous êtes ? Quelqu’un qui sait exactement ce que vous faites en ce moment. Les mots restent en suspend. Du bois sent que quelque chose a changé. Ça ne se passe pas comme d’habitude. La plupart des gens craquent à ce stade.

La plupart des gens ont peur, commenc à s’expliquer, à s’excuser. Cet homme reste simplement assis là, les mains croisées, calme comme s’il avait déjà vécu ça. Fouillez ses poches, dit du bois à Morau. Il vous faut un mandat pour ça, dit Antoine. Non pas si je vous soupçonne d’être armé, pas si je crois que vous êtes une menace. Mora s’avance.

Elle sort le téléphone d’Antoine de la poche de sa veste. C’est un modèle récent protégé par un mot de passe. Déverrouillez-le, exige du bois. Non, ce n’est pas une demande et je ne vous donnerai pas mon code. C’est une violation de mes droits. Du bois attrape à nouveau le col d’Antoine le soulève à moitié de sa chaise.

Vous voulez parler de droit et mon droit d’assurer la sécurité de ce commissariat et mon droit d’enquêter sur les individus suspects. Je ne suis pas suspect. Je vous ai dit pourquoi je suis ici. Vous ne m’avez rien dit. Du bois rejette Antoine sur la chaise. Puis il se remet derrière lui.

Cette fois, ses mains se posent sur les épaules d’Antoine, ses doigts s’enfonçant. Point de pression. Pas assez pour laisser des marques évidentes, juste assez pour faire mal. Dernière chance. De quelle cérémonie parlez-vous ? La voix d’Antoine reste stable malgré la douleur. Demain matin 8h le maire sera là, le conseil municipal, tout votre état major. Les mains de Dubois se figent juste une seconde puis il se reprend. Vous mentez.

Non, il n’y a pas de cérémonie demain s’il y en a une et je suis censé rencontrer votre capitaine ce soir pour discuter des derniers arrangements. Morau échange un regard avec du bois. Quelque chose passe entre eux. Une conversation silencieuse qui se déroule en une fraction de secondes. Il m’ dit moraux. Il n’y a rien sur le planning. Mais du bois n’est plus si sûr la façon dont cet homme parle.

Les détails spécifiques, la mention du maire et du conseil municipal, ce n’est pas quelque chose qu’un fauteur de trouble lambda saurait. Du bois se dirige vers la porte, l’ouvre légèrement appel dans le couloir. Fournier, venez ici. Le jeune agent apparaît 30 secondes plus tard. Il a l’air nerveux. Ses yeux vont d’Antoine à du bois. Oui, mon lieutenant. Vérifiez le planning de demain.

Voyez s’il y a une cérémonie de prévu. Quelque chose impliquant le maire. Fournier hésite. Mon lieutenant, je peux vérifier mais c’est généralement le commissaire divisionnaire Vallois qui s’en occupe. Vérifiez maintenant. Fournier part. La porte se referme. La pièce tombe dans le silence à l’exception du bourdonnement du système de ventilation.

Antoine reste parfaitement immobile. Ses mains restent croisées sur la table, mais si on regardait de près, on verrait quelque chose dans ses yeux. Un calcul, un compte à rebour. Du bois fait les 100 pas. Trois pas dans un sens, trois pas en arrière. Ses bottes racléton. Morau reste près de la porte. Ses bras sont croisés.

Elle surveille Antoine comme un faucon cherchant le moindre signe de faiblesse, la moindre fissure dans la façade. Vous avez dit quelque chose tout à l’heure, dit finalement du bois. À propos de votre frère. Antoine ne répond pas. Qu’est-ce que vous vouliez dire par là ? Toujours rien. Du bois contourne la table, s’approche, envahit son espace. Je vous ai posé une question et j’ai choisi de ne pas y répondre. Mauvais choix.

Du bois attrape à nouveau le col d’Antoine. Cette fois, il ne se contente pas de tirer. Il tort, Tire, soulève partiellement Antoine de la chaise. Les mains d’Antoine se lèvent instinctivement, pas pour se battre, juste pour se stabiliser pour ne pas tomber. C’est de la résistance dit Morau depuis la porte.

Elle le dit assez fort pour être entendu à l’extérieur de la pièce, assez fort pour établir l’histoire. Il résiste. Antoine ne résiste pas. Il essaie de respirer. La prise de du bois lui coupe la respiration. Son visage devient rouge, ses yeux larmoinent à nouveau et puis du bois fait quelque chose qui dépasse les bornes. Il projette la tête d’Antoine en avant fort vite. Le front d’Antoine heurte le bord métallique de la table.

Le son est écœurant, humide et sec à la fois. Antoine s’affale sur la chaise. Du sang coule d’une coupure au-dessus de son sourcil. Il goûte sur son col sur la table. Morau ne bouge pas de la porte, du bois recule, respirant lourdement. Ses jointures sont blanches, son visage est rouge. Vous n’auriez pas dû résister, dit-il.

Antoine touche son front. Ses doigts reviennent rouges. Il regarde le sang un long moment, puis il lève les yeux vers du bois avec ses mêmes yeux stables. C’est exactement ce que vous avez fait il y a 3 ans. Du bois se fige. Quoi ? Il y a 3 ans, cette même pièce, mon frère Benoît, vous l’avez battu à mort ici-même. La couleur quitte le visage de du bois. La porte s’ouvre.

Fournier est de retour. Il tient un planning imprimé. Ses yeux s’écarquillent quand il voit le sang. Mon lieutenant, il y a quelque chose sur le planning. Demain matin, une cérémonie de prise de fonction pour le nouveau directeur de la sécurité publique. La pièce devient silencieuse. Du bois fixe fournier.

Les bras de Morau tombent glelon de son corps. Antoine est assis, le sang coulant sur son visage, les regardant digérer l’information. C’est impossible, dit du bois. Sa voix sonne creuse. Valois nous aurait prévenu. C’est sur le calendrier interne, dit Fournier. Il brandit le papier comme une preuve.

Maire du four, président du conseil municipal, représentant de l’État, tous confirmés pour huit de main. Du bois, arrache le papier des mains de Fournier. Ses yeux parcourent le texte, ses lèvres bougent silencieusement pendant qu’il lit. Puis il froisse le papier et le jette dans un coin. “Sortez, Fournier, mon lieutenant, il saigne.

J’ai dit “Sortez !” Fournier part, mais pas avant que ses yeux ne croisent ceux d’Antoine une seconde. Quelque chose passe entre eux, une compréhension. Puis la porte se ferme. Morau la verrouille cette fois. Le clic raisonne dans le petit espace. Ça ne change rien dit du bois. Il se parle autant à lui-même qu’à Antoine. Vous êtes toujours entré sans autorisation. Vous êtes toujours devenu agressif.

Nous avons toujours dû vous maîtriser. C’est la version que vous allez retenir. La voix d’Antoine est stable malgré le sang. C’est ce qui s’est passé. Morau se dirige vers son sac près de la porte. Elle en sort un formulaire d’arrestation préimprimé le genre de formulaire qui suggère que ce n’est pas la première fois qu’elle falsifie un rapport.

Elle remplit les blancs avec une efficacité rodée. Antoine la regarde écrire. Vous avez déjà fait ça ? Tous les jours dit Morau sans lever les yeux. Ça fait partie du travail. Ce n’est pas une partie du travail, c’est un crime. Du bois s’agenouille devant Antoine à hauteur des yeux. Sa voix baisse pour devenir presque conversationnelle.

Laissez-moi vous expliquer comment ça marche. Vous êtes entré ici en proférant des menaces. Vous m’avez agressé quand j’ai essayé de vous interpeller. Je n’ai eu d’autre choix que de me défendre. La sergente Morau a tout vu. L’agent fournier confirmera la chronologie. Ça fait trois policiers sermentés contre un fauteur de trouble avec un casier.

Je n’ai pas de casier. Vous en avez un maintenant. Du bois se lève. Morau. Enregistrez-le. Agression sur un agent. Résistance à l’arrestation. Violation de propriété. Vous ne pouvez pas faire ça, je viens de le faire. Dubois se dirige vers la porte. Sa main est sur la poignée.

Quand Antoine parle à nouveau, votre carrière se termine demain matin 8h quand j’entrerai dans cette cérémonie et que je prêterai serment. Du bois se retourne. De quoi parlez-vous ? Je parle du fait que vous venez d’agresser votre nouveau supérieur hiérarchique devant des témoins avec des caméras dans le couloir pendant un changement de service alors que la moitié du commissariat peut vérifier que je suis entré dans ce bâtiment pacifiquement. Morau arrête d’écrire. Il bluffe mais du bois n’est plus si sûr.

La cérémonie est réelle, fournier la confirmé. Et cet homme parle avec trop de certitude, trop de connaissances spécifiques. Qui êtes-vous ? Demande du bois. Je m’appelle Antoine Lerou. Demain matin, je deviens directeur de la sécurité publique. Et la première chose que je vais faire, c’est ouvrir une enquête sur ce qui est arrivé à mon frère Benoît Lerou il y a 3 ans dans cette même pièce. Le visage de Dubois passe du rouge au blanc.

Tout le sang s’en va comme si on avait ouvert une valve. “Benoît Lerou”, murmure-t-il. “C’était votre frère ? Il a appelé les secours parce qu’il faisait une crise de santé mentale. Il avait besoin d’aide. Vous l’avez battu à mort à la place. Puis vous avez rédigé le rapport comme une urgence médicale.

Puis vous avez demandé à la sergente Morau de modifier les registres des scellés. Le stylo de Morau s’immobilise. Puis vous avez demandé au commissaire divisionnaire Valois de signer un rapport d’autopsie falsifiée. Antoine continue sa voix ne monte jamais, ne se brise jamais et non simplement des faits comme s’il lisait un dossier. 43 protocole du service.

18 violations des droits civiques. Trois crimes tous couverts par ce commissariat. Du bois recule contre le mur. Sa respiration est courte rapide. Vous êtes venu ici exprès ? Dit-il. Vous vouliez que ça arrive. Je suis venu pour une réunion. Vous avez choisi de m’agresser. C’est de votre faute. C’est un coup monté. Vous portez un micro.

Je ne porte rien. Je n’en avais pas besoin. Votre propre agent documente tout. Les yeux de Dubois se tournent vers la porte. Fournier. C’est un ancien de la légion comme moi. On se reconnaît. On reconnaît qu’en les ordres violents le serment que nous avons prêté. Morau se dirige vers la porte.

Nous devons appeler Valois maintenant. Valo ne peut pas vous aider, dit Antoine. Il fait partie de ça. Il prend de l’argent de Vincent Morel depuis 3 ans. 3400 € de paiement. Tout est tracé, tout est documenté, tout attend demain matin. Du bois glisse le long du mur, s’assoit par terre. Ses mains tremblent. Mon visage est devenu blanc, dit-il à personne en particulier. Il a dit “Mon visage est devenu blanc.

” Morau passe l’appel. Sa voix est urgente mais contrôlée alors qu’elle parle dans sa radio. Commissaire divisionnaire Valois à la SI3 immédiatement. Antoine est assis à la table, le sang séchant sur son visage. Il ne demande pas de soins médicaux, n’exige pas d’avocat, il reste simplement assis les mains croisées comme s’il attendait un bus.

Du bois fait les 100 pas dans la petite pièce. Trois pas demi-tour. Trois pas demi-tour. Son esprit passe en revue des scénarios des chronologies d’épreuve chaque conversation qu’il a eu au cours des trois dernières années. “Vous ne pouvez rien prouver de tout ça, dit finalement du bois. Je n’ai pas à le prouver, les enquêteurs de l’IGPN l’ont déjà fait.

IGPN, police judiciaire, inspection générale. Il montent un dossier depuis 18 mois. Ce soir, c’était le test final. La radio de Moraukite. La voix de Vallois se fait entendre. J’arrive. La porte s’ouvre 2 minutes plus tard. Le commissaire divisionnaire Raymond Valois emplit l’embrasure.

Il a 56 ans, indu 88 à 105 kilo desbottes surmesure une montre chère, le genre d’accessoire qui ne correspondent pas au salaire d’un fonctionnaire. Il observe la scène, du sang sur la table, du bois contre le mur morau près de la porte et Antoine Lerou assis calmement au milieu de tout ça. Quelqu’un veut me dire ce qui se passe ici. Il prétend être le nouveau directeur, dit du bois. Sa voix tremble.

prétend qu’il y a une cérémonie demain. Le visage de Valois ne change pas, il y en a une. Fournier l’a confirmé. Le cabinet du maire a envoyé la convocation. Valois entre lentement dans la pièce. Il étudie Antoine comme s’il regardait un puzzle essayant de trouver la pièce qui ne colle pas. Monsieur Lerou dit “Valois, son temps ton temps est mesuré, prudent.

Vous saignez, souhaitez-vous des soins médicaux ?” après avoir parlé à mon avocat. Bien sûr, mais d’abord aidez-moi à comprendre ce qui s’est passé ici. L’agent du bois dit que vous êtes devenu agressif lors d’un contrôle d’identité de routine. L’agent du boisement, c’est une accusation grave, c’est la vérité. Il m’a agressé dès que je suis entré dans ce bâtiment, m’a traité de voyou noir, m’a plaqué contre le mur assez fort pour fissurer le plâtre, puis m’a amené ici et m’a battu avec la sergente Morau comme témoin. Valois regarde

Morau. Elle soutient son regard sencillé. Des années de pratique. Sergante Morau est s’exacte non mon commissaire. Le sujet est devenu combatif lorsque l’agent du bois a demandé une pièce d’identité. Je vois. Valo se retourne vers Antoine. C’est votre parole contre celle de deux agents assermentés. Vraiment, demande Antoine parce que l’agent Fournier était dans le hall lors du contact initial.

Il a tout vu et je soupçonne qu’il l’a documenté. La mâchoire de Valois se crispe à peine, juste assez pour le remarquer si on regarde attentivement. Fournier est un agent stagiaire. Son témoignage nécessiterait une corroboration. Il a une corroboration.

Les caméras du hall, les caméras du couloir, les registres de la régulation que Clara Martin conserve. Tout cela montre que je suis entré pacifiquement et que j’ai été immédiatement agressé. Valois tire une chaise, s’assoit en face d’Antoine. Quand il reparle, sa voix a changé plus douce, presque amicale. Monsieur Lerou, soyons réaliste. Vous êtes dans une position difficile.

Vous avez des blessures. Vous prétendez avoir été agressé, mais vous prétendez aussi être quelqu’un que vous n’êtes probablement pas. Quelqu’un vous a parlé de la cérémonie de demain et vous avez pensé que vous pourriez utiliser cette information à votre avantage.

Je suis le nouveau directeur nommé par le maire du Four il y a 6 semaines confirmé par le conseil municipal il y a 2 semaines. Mon expérience est celle de négociateur de crise à la PG. Avant ça, les gens d’honneur pour des actions dans la province de Kandartha. La spécificité fait hésiter Valois. Ce ne sont pas des affirmations vagues, ce sont des faits vérifiables.

Si c’est vrai, pourquoi personne n’a informé le service ? Parce que le maire voulait voir comment le service réagirait à l’arrivée d’un homme noir inconnu pendant un changement de service. Il voulait voir si les plaintes que nous recevons depuis 3 ans étaient fondées. Il voulait tester la culture.

Et vous avez accepté ce test ? J’ai insisté là-dessus parce que mon frère est mort dans cette pièce il y a 3 ans parce que Benoît Lerou a été battu à mort par l’agent du bois et la sergente Morau pendant que le commissaire divisionnaire Vallois couvrait l’affaire parce que 43 familles ont déposé des plaintes similaires qui ont toutes été enterrées.

Parce que les services centraux enquêtent sur ce commissariat depuis janvier dernier et parce que je voulais voir par moi-même si quelque chose avait changé. La pièce devient complètement silencieuse. Vallois se lève lentement. Son visage est illisible. Ce sont des allégations extrêmement graves.

Avez-vous des preuves toutes ? Les dossiers financiers montrant vos paiements de Vincent Morel ? Les registres de la salle des scellées montrant les falsifications de la sergente Morau. Les transcriptions radio de la nuit où mon frère est mort ? Les rapports du médecin légiste qui ne correspondent pas à la version officielle, les dépositions de 43 familles, les virements bancaires, les SMS, les emails, chaque pièce à conviction qui sera présentée demain matin à 9h lorsque le juge d’instruction prononcera les mises en examen.

La montre chère de Vallois capte la lumière alors que sa main se dirige vers sa poche. Il sort son téléphone, le fixe un long moment puis il regarde du bois et Morau. C’est grave à quel point du bois ne répond pas. Morau regarde le sol. Mon commissaire dit finalement du bois. S’il dit la vérité, il ne l’a dit pas. Mais s’il l’a dit, alors nous avons un problème. Valo range son téléphone.

Mais nous avons encore le temps de gérer ça. La cérémonie n’est que demain matin. Nous avons toute la nuit pour contrôler le récit. La voix d’Antoine tranche. Vous prévoyez de me faire disparaître. Je prévois de suivre la procédure appropriée. Vous transférez au dépôt du tribunal pour traitement. Protocole standard pour les arrestations en dehors des heures de bureau. Sauf que vous perdrez les papiers.

Me gardez pendant 48 heures sans présentation à un juge. Assez longtemps pour que la cérémonie se déroule sans moi. Assez longtemps pour créer un doute sur mon identité. Valois sourit presque. Vous êtes très perspicace, monsieur Lerou. Si c’est votre vrai nom. C’est exactement ce que vous avez fait à Benoît. Vous l’avez gardé toute la nuit.

Au matin, il était mort. Urgence médicale, disait le rapport. Sauf que l’autopsie a montré un traumatisme contondant à dix endroits différents de son corps. Valois se dirige vers la porte. Du bois morau. Enregistrez-le. Transfert au dépôt avant 22h je m’occupe du cabinet du maire. Vous ne pouvez pas. Je peux. Je suis commissaire divisionnaire. C’est mon commissariat.

Et jusqu’à demain matin heures vous n’êtes qu’un autre suspect en garde à vue. Valois ouvre la porte, s’arrête, se retourne. Une dernière chose, monsieur Lorou, le cas de votre frère était tragique mais il a aussi été classé. Le médecin légiste a conclu à des causes naturelles compliquées par des conditions préexistantes.

Il n’y avait aucune preuve d’agression, aucun signe de lutte, juste une triste situation où quelqu’un en pleine crise de santé mentale a subi un arrêt cardiaque en garde à vue. C’est un mensonge. C’est le dossier officiel signé par le médecin légiste en chef examiné par les affaires internes approuvé par le bureau du procureur. Bonne chance pour prouver le contraire. Valois part.

La porte se ferme derrière lui du bois et Morau se regardent puis regarde TAtoine. “Nous devons le déplacer avant l’arrivée de l’équipe de nuit”, dit Morau. “Mais du bois fixe Antoine avec quelque chose de nouveau dans les yeux. Plus de la colère, de la peur. Quoi ?” demande Morau. Il savait dit doucement du bois.

Il savait exactement ce que Valois dirait. Il connaissait le plan de transfert. Il savait tout. Et alors ? Alors, ça veut dire que quelqu’un lui a dit quelqu’un de l’intérieur, quelqu’un qui sait comment nous fonctionnons. Antoine sourit. Ce n’est pas une expression amicale. Vous avez raison, agent du Bois. Quelqu’un me l’a dit.

Plusieurs personnes en fait, des gens qui vous observent depuis 18 mois. Des gens qui sont très proches, plus proches que vous ne le pensez. La radio de Morau crépite. Une voix se fait entendre. Régulation à toutes les unités. Alarme incendie activé. L sud-est. Tout le personnel doit intervenir.

Les yeux de Dubois se plissent. C’est à l’autre bout du bâtiment. C’est une diversion termine. Antoine. Vous avez environ 15 minutes avant que tout ne change. L’alarme incendie hurle dans le bâtiment. Du bois et Morau échangent des regards. Le protocole dit qu’ils doivent intervenir.

Le protocole dit qu’ils ne peuvent pas laisser un détenu sans surveillance. Moro, restez avec lui, ordonne du bois. Je vais vérifier l’alarme. Attendez, dit Morau, mais du bois est déjà parti. La porte se ferme. Morau et Antoine sont seuls. La main de Morau se dirige vers sa radio. Elle est sur le point d’appeler des renforts quand Antoine parle.

Clara Martin est à la régulation en ce moment même en train d’extraire tous les journaux radio des trois dernières années. Lucas Fournier a 17 minutes de vidéo téléchargé sur trois serveurs cloud différents. L’agente de l’IGPN, Rachel Tournier, est sur le parking avec l’avocat du ministère de la justice, Richard Bernard et le maire du four. Ils attendent mon signal. La main de Morau se fige. Vous mentez.

Vraiment ? Vérifier votre téléphone. Regardez le flux de la caméra du parking. Morau sort son téléphone avec des mains tremblantes, ouvre l’application de sécurité, passe aux caméras extérieures. Son visage blémit. Trois SUV noirs, plaque officielle. Des personnes en coupe vent de la police nationale près de l’entrée. Non, non, non, non.

Le commissaire divisionnaire Valois est au téléphone en ce moment avec le cabinet du maire. Il est sur le point de découvrir que le maire ne répond pas parce que le maire est ici dans le bâtiment en train de venir me chercher. Morau recule contre la porte. Ce n’est pas possible. Nous avons été prudents. Vous avez été néglige, dit Antoine.

Les registres de la salle des scellé avec votre signature sur chaque entrée modifiée. Les transcriptions radio qui ne correspondent pas aux rapports officiels. Les dossiers financiers montrant des dépôts en espèce sur votre compte personnel les jours mêmes où des preuves ont disparu. Vous avez laissé une piste sergente Morau et les enquêteurs l’ont suivi.

L’alarme incendie s’arrête. Le silence soudain est pire que le bruit. La radio de Morau crépite à nouveau. Fausse alarme, toutes les unités retournent à leur poste. C’était fourni, dit Antoine. Il a déclenché cet alarme pour créer le chaos, pour donner à Clara le temps de copier les fichiers, pour donner à l’IGPN le temps de se mettre en position. Vous avez peut-être 5 minutes avant qu’il ne passe cette porte. Que voulez-vous ? La voix de Morau se brise.

Que dois-je faire ? Rien. Il est trop tard pour les marchés. Les accusations de l’État n’ont pas d’accord d’immunité. Pas pour les violations des droits civiques, pas pour la falsification de preuves dans une affaire de meurtre. Morau glisse le long de la porte, s’assoit par terre.

Son arme est toujours à sa hanche, mais elle ne la touche pas. Elle reste simplement assise là, le regard vide. Benoît avait peur, dit-elle soudainement. Cette nuit-là, il y a trois ans, il n’arrêtait pas de dire qu’il ne pouvait pas respirer. Il n’arrêtait pas de demander de l’aide. du bois ne voulait pas s’arrêter. Je lui ai dit d’arrêter.

J’ai dit qu’on devrait appeler les secours. Il a dit qu’on avait juste besoin de cinq minutes de plus. Il est mort en 7 minutes. Je sais. J’ai chronométré. J’ai regardé l’horloge sur le mur et j’ai regardé votre frère mourir et je n’ai rien fait. La voix d’Antoine s’adoucit très légèrement. Pourquoi ? Parce que j’avais peur.

Parce que du bois a dit que si je le signalais, on tomberait tous les deux. Parce que Valois a dit qu’il s’en occuperait. Parce que j’ai une fille à l’université, un crédit immobilier et une retraite. Parce que j’étais faible. La porte s’ouvre. Lucas Fournier est là. Derrière lui, trois personnes en blouson de la police.

Monsieur Lorou dit : “L’agent Rachel Tournier, nous devons vous emmener aux urgences.” Antoine se lève lentement. Pas encore, on finit ça d’abord. L’agent Rachel Tournier et l’avocat du ministère Richard Bernard entrent dans la salle d’interrogatoire le maire Thomas Dufour juste derrière eux.

Le soleil de l’après-midi décline, projetant de longues ombres à travers les fenêtres étroites. Du bois revient de la fausse alarme. Il s’arrête dans l’embrasure de la porte quand il voit les agents des services centraux. Son visage passe par plusieurs émotions en succession rapide. Confusion, reconnaissance, horreur. Qu’est-ce qui se passe ? Agent du bois dit Tournier. Elle montre ses accréditations. Je suis l’agente Rachelle Tournier IGPN.

Voici maître Richard Bernard du ministère de la justice. Nous avons besoin que vous vous éloigniez immédiatement de Monsieur Lerou. Il est en état d’arrestation. Non, il ne l’est pas. Il n’a jamais été légalement interpellé. Tout ce qui s’est passé ici au cours des 90 dernières minutes était illégal et nous avons tout documenté.

Bernard se dirige vers Antoine. Sa voix est professionnelle mais inquiète. Monsieur Lerou, êtes-vous blessé ? Avez-vous besoin de soins médicaux ? Antoine touche la coupure sur son front. Le saignement s’est presque arrêté mais son visage enfle. Commotion cérébrale probable peut-être des côtes fêlées. Certainement une fouille illégale, certainement une arrestation abusive.

Certainement une agression par personne dépositaire de l’autorité publique. Bernard sort son téléphone et commence à photographier les blessures d’Antoine sous plusieurs angles. Chaque photo est taureau datée géolocalisé recevable. Le maire du Four s’avance. Il était resté silencieux jusqu’à présent. Quand il parle, sa voix est froide.

Commissaire divisionnaire Vallois a compté de cet instant, vous êtes relevé de vos fonctions dans l’attente d’une enquête nationale. Valois apparaît dans l’embrasure. Il voit la foule dans la salle d’interrogatoire et sa montre chère semble soudain très lourde à son poignet. “Monsieur le maire, je peux expliquer ? Gardez ça pour votre avocat. Vous allez en avoir besoin d’un très bon. Tournier se tourne vers du bois.

et morau. Vous deux les mains où je peux les voir. Ne touchez pas à vos armes, ne touchez pas à vos radios. Restez immobile. Le visage de Dubois est devenu complètement blanc. Toute couleur a disparu. Ses lèvres bougent mais aucun son n’en sort. Agente Tournier dit : “Fournier depuis le couloir. J’ai les preuves vidéos prêtes à être visionnées.

Apportez-les en salle de conférence. A dit tournier. Nous déplaçons toute cette discussion dans un lieu plus approprié. Le groupe se déplace dans les couloirs du commissariat. Les policiers arrêtent ce qu’ils font pour regarder. Les nouvelles se répandent vite dans un commissariat. Tout le monde sait que quelque chose d’important se passe.

Ils ne savent juste pas encore quoi. La salle de conférence A a une longue table des néons crus et un écran pour les présentations. Fournier connecte son téléphone à l’ordinateur portable. La vidéo se charge. Antoine s’assoit en bout de table. Le maire du four s’assoit à côté de lui. Tournier et Bernard flanquent l’autre côté.

Du Bois Morau et Valois sont placés à l’autre bout comme des accusés à un procès. Avant d’examiner les preuves, dit le maire du Four, je veux clarifier quelque chose. Monsieur Antoine Lerou est le directeur de la sécurité publique dument nommé pour cette ville. Sa nomination a été confirmée par le conseil municipal il y a de semaines.

Son parcours a été minutieusement vérifié. Sa cérémonie de prise de fonction est prévue pour demain matin à 8h0. Du bois émet un son entre un hocky et un gémissement. Le but de la visite de Lerou aujourd’hui était de mener une dernière inspection des lieux et de rencontrer l’état-major sortant.

Le cabinet du maire n’a délibérément pas annoncé son identité à l’avance car nous voulions observer comment le service interagirait avec un homme noir inconnu entrant dans le commissariat. Valois prend la parole. Sa voix est faible. C’était un piège. C’était un test corrige du four. Un test que vous avez échoué de façon spectaculaire. Bernard fait un signe à Fournier.

Agent Fournier, veuillez lancer la vidéo depuis le début. L’écran s’allume. La vidéo commence à 17h30 précise. Le rodatage est clair dans le coin. Le hall, des policières qui bougent, le chaos du changement de service. Antoine Lerou entre par la porte principale. Vêtement civil, attitude calme, non menaçant. Du bois le voix se déplace pour l’intercepter. L’audio capte les premiers mots de du bois.

Encore un voyou noir qui croit pouvoir entrer dans mon commissariat. La prise la claque contre le mur. Le craquement du plâtre, la tête d’Antoine qui heurte le mur. Le crachat de du bois près des pieds de DAine. Votre genre n’a rien à faire dans ce bâtiment. Chaque mot, chaque action d’une clarté cristalline indéniable. Du bois ferme les yeux. Il ne peut plus regarder. La vidéo continue.

Le badge arraché. Antoine demandant à voir le capitaine. La réponse de Dubois. La sergente qui passe sans s’arrêter, puis le couloir, puis la SI3, puis l’interrogatoire du bois qui frappe la tête d’Antoine contre le bord de la table. Le sang. C’est exactement ce que vous avez fait il y a trois ans. Quoi il y a trois ans ? Cette même pièce, mon frère Benoît, le visage de Dubois sur la caméra.

Tout le sang qui s’en va, blanc puis gris. La révélation. Fournier met la vidéo en pause. L’image figée montre le visage de Dubois à cet instant précis de réalisation. Son visage est devenu blanc, dit Tournier, à la seconde où il a compris ce qu’il avait fait. Tournier se lève en bout de table. Revoyons cela systématiquement. Nous commencerons par l’incident d’aujourd’hui puis nous remonterons pour établir le schéma et la pratique.

Bernard ouvre son ordinateur portable. Un tableau apparaît à l’écran. Chronologie d’aujourd’hui 14 mai. Agent Fournier, pouvez-vous confirmer l’eurodatage de votre enregistrement 17h30 précise ? Dit Fournier. J’ai commencé à enregistrer quand j’ai vu l’agent du bois approcher monsieur Lerou avec une agressivité non nécessaire.

La vidéo reprend. Cette fois, Tournier la met en pause à des moments clés. Eu datage 17h32. L’agent du bois établit le contact initial. Notez son langage, encore un voyou noir. Cela établit une animosité raciale dès le premier instant du contact. Elle avance la vidéo.

17h3, contact physique, prise à la gorge, plaquage contre le mur assez fort pour endommager la propriété sans justification légale. Monsieur Lerou n’a fait aucun mouvement menaçant, n’a refusé aucun ordre légal, n’a donné aucune raison pour l’usage de la force physique. L’avocat de Dubois, arrivé il y a dix minutes, costume chérieux fatigué, prend la parole.

Mon client menait une enquête raisonnable. Votre client commettait une agression, l’interrompt Bernard. Par personne dépositaire de l’autorité publique. Code pénal, violation des droits fondamentaux, crime. Tournier continue. 17h35. La sergente Morau arrive. Elle n’intervient pas, ne remet pas en question l’usage de la force. Au lieu de cela, elle se positionne pour bloquer les sorties. Cela établit la complicité.

La vidéo montre les mouvements rodés de Morau, la manière désinvolte dont elle aide à établir le contrôle. Des années d’expérience visible dans chaque geste. 17h39, l’agent du bois transporte monsieur Lerou à la SI3. Notez pas de lecture des droits, pas de procédure de garde à vue, pas de notification au chef de service.

C’est une détention illégale. La vidéo passe aux images du couloir. Angles différents. Clara Martine a extrait cela du système de sécurité. à l’intérieur de la SI3. L’agent du bois passe à la violence physique directe, tête frappée contre le bord de la table. 100. Blessures visibles. Tout est capturé sur l’appareil d’enregistrement de l’agent fournier qui a positionné pour voir à travers la fenêtre de la porte. L’avocat de Dubois essai à nouveau. Tout ceci est sorti de son contexte.

Le contexte, dit froid Tournier, est que votre client a attaqué le prochain directeur de la sécurité publique uniquement sur la base de la couleur de sa peau. Il n’y a pas d’autres contexte qui compte. Elle avance jusqu’au moment où Antoine mentionne son frère. C’est exactement ce que vous avez fait il y a 3 ans.

Quoi ? Il y a 3 ans ? cette même pièce mon frère Benoît. La caméra capture parfaitement le visage de Dubois, le moment de reconnaissance, la prise de conscience de ce qu’il entend la perte totale de couleur de sa peau. Tournier met la vidéo en pause à ce moment-là. L’agent du bois reconnaît clairement le nom de Benoît Lerou.

Sa réaction physique indique une connaissance préalable de cette affaire, ce qui nous amène à la couche de preuve numéro 2. Bernard passe à un autre dossier. Benoît Lerou, 38 ans, homme noir décédé en garde à vue dans ce commissariat. Il y a 3 ans, le 16 mai, presque 3 ans jour pour jour. L’écran affiche le rapport officiel. Bernard lit des sections clés.

Le sujet est devenu combait. Lors d’une vérification de bien-être pour santé mentale. Les agents ont utilisé la force nécessaire pour maîtriser le sujet. Le sujet a connu une urgence médicale. Décès prononcé à l’hôpital. C’est ce que dit le rapport officiel. Note tournier. Voici ce que disent les registres radios.

Clara Martin entre dans la pièce portant une boîte d’archives. Elle est superviseur de la régulation depuis 25 ans. Elle sait où chaque bout de papier est rangé. Registre radio du 16 mai il y a 3 ans dit Clara. Elle sort un dossier. 17h43. Appel initial. Benoît Lerou a appelé les secours lui-même. Il a dit qu’il avait peur, qu’il faisait une crise de panique. Il a demandé de l’aide. Elle lit la transcription.

S’il vous plaît, envoyez quelqu’un. Je n’arrive pas à respirer. J’ai peur. Je ne veux faire de mal à personne. J’ai juste besoin d’aide. Les premiers intervenants sont arrivés à 17h56, continue Clara. Les agents Ramirez et Johnson. Leur trafic radio indique que le sujet était coopératif, effrayé mais pas agressif. Ils ont appelé les services de santé mentale. Que s’est-il passé ensuite ? Demande Tournier. 18h14.

L’agent du bois et la sergente Morau sont arrivés, ont pris la situation en main, ont renvoyé l’équipe de santé mentale. Le trafic radio s’arrête. Pourquoi s’arrête-t-il ? Du bois est passé sur un autre canal 1 qui n’est pas enregistré, mais nous avons les dépositions des agents Ramirez et Johnson.

Ils ont tous de rapporter que Benoît Lerou était calme quand ils l’ont laissé avec du bois et morau. Bernard affiche un autre document. Rapport du médecin légiste. Laissez-moi lire les sections pertinentes. Traumatisme contant à la tête, au cou, aux torses et aux extrémité. 17 sites d’impact distinctes, côte cassé aux orbitales fracturées rat rompu. Il lève les yeux. Le médecin légiste a statué que cela avait été causé par une chute lors d’une lutte.

Est-ce que cela ressemble à une chute pour vous ? Personne ne répond. Comparez cela dit Bernard à ce qui est arrivé à Antoine Lerou aujourd’hui. Tête frappée contre la table, même pièce, même agent, même sergente, même schéma de violence. L’avocat de Valois se lève. Vous ne pouvez pas prouver que mon client avait connaissance de la couche de preuve numéro 3 interrompe Tournier. Elle fait un signe à Bernard.

Un nouveau tableau apparaît. Dossier financier relevé bancaire virement. Salaire annuel du commissaire divisionnaire Raymond Valois 93000 €. Pourtant, au cours des trois dernières années, il a déposé 340000 € sur divers comptes personnels. L’écran montre transaction après transaction, chacune surlignée, chacune tracée.

Ces paiements provenaient de trois sociétés écran différentes, toutes appartenant à Vincent Morel, actuellement en prison pour trafic de drogue. Bernard clique sur les preuves. Valo recevait des paiements deux fois par mois, montant constant, calendrier constant. En échange des preuves disparaissait de la salle des scellées de ce commissariat.

Des affaires étaient perdues, des plaintes étaient enterrées. La sergente Morau supervisait la salle des scellé pendant cette période. Sa signature apparaît sur chaque registre de scellé modifié. Nous avons identifié 52 affaires sur 3 ans où des preuves ont été falsifiées, perdues ou détruites. Tournier affiche un autre dossier, y compris l’épreuve de la mort de Benoît Lerou.

La photographie originale montrant l’étendue de ces blessures disparut, les déclarations écrites des agents intervenants disparues. L’évaluation de l’intervenant en santé mentale disparue. Ce qui restait dit Bernard était un dossier asceptisé qui soutenait le récit d’un sujet devenu violent et décédé de cause naturelle.

Signé par le commissaire divisionnaire Valois, approuvé par les affaires internes. Affaire classée. Du bois parle pour la première fois en vingt minutes. Sa voix est à peine un murmure. Je ne voulais pas qu’il meure. Son avocat lui attrape le bras. Ne dites rien. Mais du bois n’écoute plus. Il n’arrêtait pas de parler. Il n’arrêtait pas de pleurer, de dire qu’il avait peur.

Je voulais juste qu’il se taise. Je voulais juste 5 minutes de silence. Vous l’avez battu à mort, dit Antoine. Sa voix est stable, mais tout le monde entend la douleur sous-jacente. Mon frère a appelé à l’aide et vous l’avez tué. Puis vous l’avez effacé, puis vous avez fait comme si ça n’était jamais arrivé.

Le visage de Dubois est maintenant dans ses mains. Il pleure. Je suis désolé. Je suis désolé. Vous êtes désolé parce que vous vous êtes fait prendre, dit Tournier. Si Antoine Lerou n’avait pas franchi cette porte aujourd’hui, vous seriez encore en train de faire ça. Vous seriez encore en train d’attaquer des hommes noirs qui demandent de l’aide.

Vous seriez encore en train de le couvrir. Vous vous en tireriez encore. Elle se tourne vers Valois et vous seriez encore en train de toucher vos paiements. Valois ne dit rien. Sa montre chère ressemble soudain à une pièce à conviction.

Ces bottes surmesurent son uniforme repasser tout cela, acheté avec l’argent de la drogue, avec l’argent du sang. Bernard se lève. Commissaire divisionnaire Raymond Vallois. Vous êtes en état d’arrestation pour association de malfaiteurs en vue de violer les droits civiques, falsification de preuves, complicité, domicile involontaire et corruption. Agent Laurent Dubois, vous êtes en état d’arrestation pour agression par personne, dépositaire de l’autorité publique, séquestration, falsification de preuves et violation des droits civiques ayant entraîné la mort.

Sergente Sylvie Morau, vous êtes en état d’arrestation pour association de malfaiteurs, falsification de preuves et complicité d’agression aggravée. Des agents en civil entrent dans la pièce, trois d’entre eux. Ils ont des menottes prêtes. Du bois ne résiste pas quand il le menotent. Il continue juste de pleurer. Je suis désolé. Je suis désolé.

Morau reste silencieuse. Son visage est vide, éteint comme il l’a été pendant 3 ans. Valo tente une dernière fois. C’est politique. Le maire nous utilise pour. Le maire dit Antoine en se levant pour la première fois fait son travail ce qui est plus que ce que vous avez fait. Antoine se dirige vers l’endroit où du bois est assis menoté.

Il se tient devant lui, le regardant de haut. Vous me demandez qui je suis. Je suis Antoine Lerou, récipientaire de la Légion d’honneur pour des actions dans la province de Kandahar, négociateur de crise à la PG pendant 6 ans spécialiste de la réforme institutionnelle. Et à partir de demain matin 8, je suis votre directeur de la sécurité publique. Du bois lève les yeux. Son visage est complètement blanc vidé.

C’était un test continu. Antoine. Vous avez échoué. Mais mon frère n’a pas eu de test, il est juste mort. Antoine se tourne vers la salle. D’autres policiers se sont rassemblés à l’extérieur, regardant à travers la vitre, entendant tout. Je suis Antoine Lerou. Demain matin, je prends le commandement de ce service. Ce soir, vous avez vu ce que je ne tolérerai pas. Demain, vous verrez ce que je vais construire.

Ceux d’entre vous qui sont intègres, vous êtes ma fondation. Ceux qui ont couvert ça, vous avez 24 heures pour vous dénoncer volontairement. Après ça, nous auditons tout le monde. Fournier prend la parole depuis le fond de la salle. Monsieur le directeur, vous avez du soutien. Tout le monde ici n’est pas corrompu. Je sais, agent Fournier.

C’est pourquoi votre première mission en tant qu’inspecteur Fournier sera de m’aider à les trouver. Des applaudissements commencent. D’abord timide puis plus fort. Des flics propres qui attendent depuis des années que quelqu’un s’en soucie, que quelqu’un agisse, que quelqu’un change les choses. Antoine lève la main. La salle se tait.

Je ne suis pas ici pour les applaudissements. Je suis ici parce que mon frère méritait mieux. Parce que 43 familles méritent de mieux. Parce que cette ville mérite une police en qui elle peut avoir confiance. Il regarde du bois une dernière fois. Vous allez en prison pour longtemps.

Mais au moins tout le monde connaîtra le nom de Benoît Lerou. Au moins tout le monde saura ce qui lui est arrivé. Au moins il ne sera pas oublié. Les agents emmènent du bois Morau et Valois hors de la pièce. Le couloir s’écarte pour eux. Chaque policier dans le bâtiment les regarde passé menoté. Antoine demande à un moment seul dans la SI3.

La pièce est vide maintenant juste lui et la table où son frère est de mort où il a été attaqué aujourd’hui. La tache de sang sur le sol en béton qui n’est jamais vraiment partie. Il touche le mur, le même mur contre lequel Benoît s’est appuyé, pleurant, effrayé, demandant de l’aide. “Je suis désolé de ne pas avoir été là”, dit doucement Antoine. “Je suis désolé que ça ait pris 3 ans, mais maintenant ils savent. Tout le monde sait. Tu n’es pas oublié, Benoît.

Tu n’es pas effacé. Clara apparaît dans l’embrasure. Directeur Lou, votre frère serait fier. Il n’aurait pas dû mourir pour ça. Non, mais au moins sa mort a mené au changement, c’est quelque chose. Antoine hoche la tête. Il jette un dernier regard à la pièce, puis il sort. Demain matin, ceci devient son commissariat, sa responsabilité, sa chance de s’assurer que personne d’autre ne meurt dans la SI3. plus tard, hôtel de ville rire.

La salle des cérémonies est comble. Le maire du four est au pupitre. Les membres du conseil municipal sont assis au premier rang. Représentant de l’état leader communautaire les caméras des médias, bordent le mur du fond. Et au premier rang à côté d’une chaise vide, la mère d’Antoine Lerou, Marguerite Lerou.

Elle porte ses habits du dimanche, une robe violette, un petit chapeau, une photo de Benoît épinglée à son col. Mesdames et messieurs, commence le maire du Four. Aujourd’hui, nous marquons un tournant pour cette ville. Nous reconnaissons les échecs passés. Nous nous engageons dans une réforme institutionnelle et nous accueillons un nouveau directeur de la sécurité publique qui comprend à la fois les défis auxquels nous sommes confrontés et les changements dont nous avons besoin.

Antoine se tient en grande uniforme. Sa légion d’honneur est visible sur sa poitrine. La coupure sur son front a été soignée. Point de suture bandé mais visible. Il n’a pas essayé de la cacher. Le directeur Antoine Lerou nous arrive avec un parcours extraordinaire.

ancien combattant négociateur de crise à la PG, expert en police de proximité et en réforme systémique. Mais plus important encore, il vient à nous avec un investissement personnel pour bien faire les choses. Le maire fait une pause, regarde directement Antoine. Il y a 3 jours, le directeur Lerou a été brutalement agressé par des agents de ce service dans le hall du commissariat pendant un changement de service avec de multiples témoins uniquement sur la base de la couleur de sa peau.

La salle devient complètement silencieuse. Cette agression n’était pas un incident isolé. C’était le fruit d’un schéma d’une culture d’un système qui a échoué à protéger les personnes vulnérables. Un système qui a couvert la violence. Un système qui a privilégié le silence à la justice.

Marguerite Lerou essuit ses yeux. La photo de Benoît capte la lumière. Ce système prend fin aujourd’hui. Directeur Lou, veuillez vous avancer. Antoine se dirige vers le pupitre. Il pose sa main sur la Bible que sa mère a apporté la même Bible que Benoît portait.

Jurez-vous de faire respecter la Constitution de la République et les lois de cet état. Jurez-vous de servir tous les citoyens avec intégrité, équité et respect. Jurez-vous de vous tenir, vous et vos agents, au plus haut standards de conduite. Je le jure. La voix d’Antoine est claire forte, et je jure d’honorer chaque personne qui entre dans mon commissariat en particulier.

Celles qui ne peuvent pas se défendre, en particulier celles qui ont peur, en particulier celles qui ont besoin d’aide et non nulle part où aller. Alors, par l’autorité qui m’est conféré en tant que maire, je vous nomme par la présente directeur de la sécurité publique. Félicitations directeur Lerou. La salle éclate en applaudissement. Marguerite Lerou et debout pleurant, tenant haut la photo de Benoît. Antoine la voit le visage de son frère.

Il la tête. Les applaudissements continuent pendant une minute entière. Quand il se calme tant fin, Antoine s’approche du micro. Merci monsieur le maire. Merci conseil municipal. Merci à tous ceux qui ont soutenu cette transition. Il fait une pause regarde la foule. Il y a trois jours, je suis entré dans le commissariat pour un test. Je voulais voir si les plaintes que nous recevions étaient fondées.

Je voulais voir si un homme noir inconnu serait traité avec respect ou avec suspicion. Je voulais voir si quelque chose avait changé depuis que mon frère Benoît est mort en garde à vue il y a 3 ans. Les caméras se concentrent sur lui. Chaque mot sera au journal du soir. J’ai appris que rien n’avait changé.

Les mêmes agents qui ont tué mon frère m’ont attaqué. Les mêmes systèmes qui ont couvert sa mort ont essayé de couvrir mon agression. Les mêmes commandants qui ont accepté des poses de vin ont essayé de me faire disparaître. Mais j’ai aussi appris autre chose.

J’ai appris qu’il y a de bons policiers, des policiers comme l’inspecteur Lucas Fournier qui a tout documenté et risqué sa carrière pour faire ce qui était juste. Des policiers comme la régulatrice Clara Martine qui a conservé des preuves pendant 3 ans attendant que quelqu’un s’en soucie. Des policiers qui ont essayé de changer la culture de l’intérieur et n’ont jamais reçu de soutien. Antoine regarde droit vers les caméras.

Maintenant, je ne suis pas ici pour la vengeance, je suis ici pour la réforme. À partir d’aujourd’hui, ce service met en place des caméras piétons obligatoires qui ne peuvent ne pas être éteintes. Nous établissons un comité de surveillance citoyen avec un pouvoir réel. Nous exigeons une formation à la gestion des crises de santé mentale pour chaque agent.

Nous créons des procédures de plainte transparentes. Nous auditons chaque affaire des cinq dernières années. Les agents qui permettant que la corruption seront poursuivi. Les agents qui restent silencieux par peur auront une chance de se dénoncer. Les agents qui se sont battus pour l’intégrité seront promus.

Il fait une nouvelle pause. Quand il reparle, sa voix est plus douce. Mon frère s’appelait Benoît Lerou. Il était gentil, il était drôle, il aimait construire des choses, il faisait une crise de panique et il a appelé à l’aide. Les personnes qui étaient censé le protéger l’ont tué à la place.

Marguerite Lerou tient la photo plus haut. Benoît n’a pas eu de seconde chance. Il n’a pas eu justice. Il n’a pas pu voir ce jour. Mais à cause de ce qui lui est arrivé, nous pouvons nous assurer que ça n’arrive plus. Nous pouvons nous assurer que chaque personne qui appelle à l’aide la reçoit vraiment.

Nous pouvons nous assurer qu’être noir et avoir peur n’est pas une condamnation à mort. Antoine regarde sa mère. C’est pour Benoît et pour tous ceux comme lui. Les applaudissements sont différents maintenant. Plus calme, plus solennel. Les gens pleurent. Après la cérémonie, Antoine se rend directement au commissariat.

Il traverse le même hall où il a été attaqué soix-toce heures plus tôt. Des policiers s’arrêtent pour saluer. Certains ont l’air honteux, d’autres ont l’air plein d’espoir. Il va à son nouveau bureau, l’ancien bureau du commissaire divisionnaire Valois. Il a été vidé. La montre chère a disparu. Les décorations surmesure, tout ça. Clara Martin frappe à la porte ouverte. Elle porte une boîte.

directeur Lerou, ce sont les affaires non résolues, des familles qui attendent toujours des réponses. Antoine regarde la pile de dossier. Chacun représente le frère, la sœur, l’enfant de quelqu’un. Mettons-nous au travail. Clara sourit. Oui, monsieur. Antoine ouvre le premier dossier. Le nom en haut, Daniel Jolie. 24 ans morts en garde à vue 8 mois avant Benoît.

Même circonstances, mêmes agents. Daniel dit doucement Antoine commençons par vous. Il décroche le téléphone compose le numéro indiqué pour le plus proche par an. Bonjour madame Jolie. Je m’appelle Antoine Lerou. Je suis le nouveau directeur de la sécurité publique. Je vous appelle au sujet de votre fils Daniel.

Je crois qu’il y a des questions qui n’ont jamais eu de réponse. J’aimerais y répondre. Sur le mur derrière son bureau, Antoine a accroché deux photos. L’une est celle de Benoît. L’autre vient de la province de Candar. Son unité, frère d’armes. Guerre différente, même serment, protéger et servir. Il a tenu ce serment pendant 20 ans. Il ne va pas s’arrêter maintenant.

Dehors par sa fenêtre, le soleil de l’après-midi, traverse le parking. Le changement de service commence. Des policiers qui vont et viennent. La routine. Sauf que ce n’est plus la routine, pas sous la surveillance d’Antoine Lerou. La caméra sur le mur de la SI3 a été remplacée. Le voyant rouge est allumé enregistrant tout le temps.

La plaque qu’Antoine a installé ce matin dit : “Salle de recueillement Benoît Lerou. Rappelez-vous, chaque personne qui entre dans ce bâtiment est le frère, la sœur ou l’enfant de quelqu’un. Traitez-les en conséquence. Chaque nouvel agent verra cette plaque. Chaque jour, chaque service, ils se souviendront et la culture changera. Un service à la fois, un agent, à la fois, un appel à l’aide à la fois. C’est la promesse d’Antoine à son frère. C’est sa promesse à cette ville.

C’est le serment qu’il a prêté. Et il passera chaque jour de sa carrière à s’assurer qu’il a un sens. Yeah.