Real Madrid–Celta Vigo : au-delà du 0-2, un séisme interne éclate autour d’Alonso, d’un joueur “maillon faible” et d’une fracture inquiétante avec la direction

La matinée du 8 décembre aurait dû être, pour Xabi Alonso, un simple chapitre de récupération après une soirée cauchemardesque au Santiago Bernabéu. Mais ce qui s’est passé lors et après la défaite 0-2 face au Celta Vigo a dépassé le terrain : tensions internes, critiques ciblées, mots glissés dans les couloirs, sources anonymes qui parlent d’un « malaise plus profond que le résultat ». Et surtout, une phrase, attribuée à Zinedine Zidane, qui a commencé à circuler à grande vitesse : « Je l’avais prévenu : c’est le maillon faible ».

Une phrase qui change tout.

Une défaite qui a dérapé en humiliation

Dès les premières minutes, le Real semblait crispé. L’équipe, pourtant contrainte de gagner pour réduire l’écart avec le FC Barcelone — désormais à 4 points — avait choisi d’attaquer sans prudence. Militao, de retour après plusieurs semaines, obligeait déjà Radu à une parade exceptionnelle à la 16ᵉ minute. Mais quelques instants plus tard, le Brésilien s’effondrait au sol : douleur à l’ischio, changement forcé, et Rudiger jeté dans une configuration défensive encore fragile.

Le Real dominait, oui, mais sans inspiration. Güler et Vinicius tentaient, forçaient, mais ne cassaient jamais la muraille galicienne. Une source interne décrira plus tard cette première période comme « un ballon qui circulait avec la peur de mal faire ».

Deux expulsions, un effondrement mental

La seconde période fut un désastre stratégique. À la 54ᵉ minute, Williot transformait un centre de Zaragoza d’une talonnade sublime, profitant d’un alignement catastrophique laissé… par Fran Garcia.

Le latéral gauche, pointé du doigt depuis des semaines pour ses sautes de concentration, sombrait définitivement dix minutes plus tard : deux fautes inutiles, deux cartons jaunes, deux décisions qui ont laissé le Real à dix.

Selon une source technique citée par Relevo, « c’était écrit depuis longtemps : Garcia jouait au bord du gouffre, mais Xabi refusait de le sortir des plans ».

Et cela n’allait pas s’arrêter là. Dans un chaos total, Carreras, entré pour stabiliser le couloir gauche, voyait rouge à son tour dans le temps additionnel. À neuf, le Real regardait Williot dribbler Courtois et conclure le supplice.

Alonso attaque… mais vise à côté

En conférence de presse, Xabi Alonso n’a pas eu un mot pour l’attitude de ses joueurs. Il a préféré pointer l’arbitrage :

« Je n’ai pas aimé la gestion de l’arbitre ; ses décisions nous ont fait perdre notre rythme. Il a ignoré des ralentissements évidents, et le carton de Carreras… très discutable. Nous sommes tombés dans la frustration, mais l’arbitre en est responsable. »

Des mots forts, mais reçus très froidement. Parce qu’au Bernabéu, personne ne voulait entendre la thèse de l’arbitre. Une source interne — l’une de celles très proches du bureau présidentiel — a confié à El Chiringuito :

« L’arbitrage n’explique pas que certains joueurs sabotent vos plans. Il doit assumer. »

Zidane, l’ombre qui plane… et qui frappe

Depuis plusieurs jours, des rumeurs persistantes évoquent la possibilité d’un retour de Zinedine Zidane, porté par une offre historique du club : tous les pouvoirs sportifs et même la possibilité de doubler le rôle avec la sélection française.

Et dans ce contexte électrique, la phrase attribuée à Zidane a fait l’effet d’un tremblement de terre :

« Je l’avais prévenu : c’est le maillon faible. »

Selon une source ayant assisté à une discussion privée, la remarque visait Fran Garcia — dont les erreurs, jugées “structurelles”, auraient déjà été signalées à Alonso lors d’un échange interne à Valdebebas.

Mais Alonso, fidèle à ses idées, avait insisté pour maintenir le joueur dans son système, malgré les alertes répétées du staff précédent et des analystes vidéo.

Une fracture Alonso–direction de plus en plus visible

La question qui circule désormais dans les couloirs : Alonso a-t-il perdu le vestiaire… ou la direction ?

Plusieurs joueurs, selon des informations recueillies par L’Équipe, auraient trouvé la sortie médiatique de leur entraîneur « injuste » et « déconnectée » du match. L’un d’eux aurait soufflé : « Ce n’est pas l’arbitre qui perd nos duels… »

Du côté de la direction, la position est encore plus ferme : « Le problème n’est pas l’arbitre, c’est l’absence de solutions. »

Un Real en perte d’autorité, en attente d’un coup de poing sur la table

Le vestiaire est silencieux, la direction agacée, les résultats en chute, et la figure de Zidane — symbole d’ordre et de victoire — revient hanter le paysage.

Ce 0-2 n’est peut-être qu’un score, mais il révèle un malaise beaucoup plus profond : celui d’un entraîneur persuadé d’avoir raison contre tout le monde, et d’un club qui commence à se demander si le virage pris est réellement le bon.

La fracture est là. Visible. Béante. Et si Fran Garcia est devenu, malgré lui, le symbole du “maillon faible”, c’est bien Alonso qui se retrouve désormais au centre du cyclone.