Affaire Brigitte Macron : Le procès qui ébranle l’Élysée – Révélations sur une stratégie “catastrophique” et des négociations secrètes

C’est une histoire qui, selon les mots mêmes de ceux qui la commentent, est “digne d’un film hollywoodien”. Une affaire qui commence non pas dans les coulisses feutrées du pouvoir, mais dans les méandres d’Internet, sur la base d’un live YouTube de quatre heures. Ce qui aurait pu rester une simple rumeur parmi tant d’autres s’est métastasé en un scandale international, impliquant désormais des influenceurs de premier plan, des avocats redoutables, et, potentiellement, des négociations diplomatiques au plus haut sommet de l’État. Nous parlons, bien sûr, de l’affaire qui oppose le couple Macron à la commentatrice américaine Candace Owens, une saga judiciaire et médiatique qui expose l’Élysée à ce que beaucoup qualifient de “pire stratégie judiciaire de l’histoire”.

Tout commence le 10 décembre 2021. Une certaine Natacha Rey, se présentant comme journaliste indépendante, est l’invitée d’Amandine Roy, une médium, pour une émission en direct sur YouTube. Pendant quatre longues heures, Mme Rey expose une théorie qu’elle dit avoir mis trois ans à élaborer : Brigitte Macron serait en fait un homme, Jean-Michel Trogneux, son propre frère aîné. Selon cette thèse, toute la biographie officielle de la Première dame serait une fabrication. Elle ne serait pas la mère de ses enfants, mais leur père, et son premier époux n’aurait jamais existé.

Aussi rocambolesque que cela puisse paraître, la vidéo explose. En 24 heures, elle atteint 500 000 vues. Persuadée de détenir un secret d’État, Natacha Rey contacte la presse traditionnelle, qui l’accueille par un silence poli. C’est alors qu’elle se tourne vers Xavier Poussard, de la revue “Faits et Documents”, qui décide de relayer l’information.

À ce stade, l’affaire reste confinée à une “microsphère” sur les réseaux sociaux. Mais un événement va tout changer, propulsant la rumeur sur la scène nationale. Le 12 janvier 2022, Brigitte Macron est sur le plateau de TF1, initialement pour parler de l’opération Pièces Jaunes. C’est alors qu’elle est interrogée sur cette “théorie conspirationniste”. Elle confirme son intention de porter plainte, expliquant que la procédure est “un petit peu longue” car il faut rassembler les “captures d’écran” et “l’intégralité des propos”.

Cette intervention, loin d’éteindre l’incendie, va agir comme un bidon d’essence. Les médias s’emparent de l’histoire, non pas pour valider la rumeur, mais pour commenter la réaction de la Première dame. Des centaines d’articles paraissent à l’international. Et c’est ainsi que Candace Owens, célèbre et controversée influenceuse américaine aux millions d’abonnés, entend parler de l’affaire pour la première fois. La machine est lancée, et ce qui suit sera décrit comme “le pire coup de communication de l’histoire”.

Intriguée, Candace Owens contacte Xavier Poussard. Elle le rencontre à Londres, juge ses théories “crédibles” et décide de monter une opération de communication “à l’américaine”. Poussard autoédite un livre sur l’affaire, qui se hisse rapidement en tête des ventes sur Amazon. Owens, de son côté, produit une série de vidéos, “Becoming Brigitte”, qui accumule des millions de vues. Elle s’engage corps et âme, tweetant qu’elle parie sa “carrière et sa réputation” sur cette affaire.

Face à cette internationalisation, la réponse de l’Élysée va une nouvelle fois surprendre et, selon les analystes, s’avérer “désastreuse”. Une bataille judiciaire est lancée, mais avec une stratégie déroutante.

Premièrement, l’Élysée attaque bien Natacha Rey et Amandine Roy en diffamation. Mais, détail crucial, l’attaque ne porte pas sur l’accusation de transidentité. La raison officielle ? Considérer qu’être transgenre n’a rien “d’offensant” et ne constitue donc pas une atteinte à l’honneur ou à la réputation. L’action en justice se concentre alors sur des accusations périphériques de “détournement de mineurs” et de “falsification d’actes administratifs”. Si les deux femmes sont condamnées en première instance, elles sont finalement relaxées en appel. La cour estime que les propos relèvent de la “bonne foi”.

C’est une “énorme gifle” pour les Macron. Car le public, lui, fait un raccourci : si la justice relaxe et que l’accusation principale de transidentité n’est même pas contestée devant les tribunaux, c’est qu’il y a peut-être un fond de vérité. La rumeur est plus vivante que jamais.

Deuxièmement, et c’est là que la stratégie devient, selon les observateurs, totalement “foireuse” : l’Élysée décide d’attaquer Candace Owens pour diffamation, mais pas Xavier Poussard, qui est pourtant la source de 95% de ses informations. Lui est attaqué pour… cyberharcèlement. La conclusion que le public en tire est immédiate et dévastatrice pour le couple présidentiel : “Donc la série ‘Becoming Brigitte’ est une diffamation, mais le livre [de Poussard] n’en est pas une ?” C’est l’incompréhension totale.

Le plat de résistance de cette saga est le procès intenté par les Macron à Candace Owens sur le sol américain. Et là encore, les choix interrogent. L’avocat choisi est Tom Clare, du cabinet Clare Locke, une sommité spécialisée en diffamation, célèbre pour avoir obtenu un règlement historique de 787,5 millions de dollars pour Dominion contre Fox News. Un avocat dont les honoraires se chiffrent en “plusieurs millions d’euros”.

La question fuse immédiatement : comment le couple présidentiel, au vu de la déclaration de patrimoine “extrêmement basse” d’Emmanuel Macron, peut-il s’offrir “le top du top” des avocats américains ? Le mystère s’épaissit lorsque le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, déclare publiquement que cette histoire est devenue une “affaire d’État”. Cela signifie-t-il que c’est l’État, et donc le contribuable, qui règle la note ?

Mais le choix de l’avocat n’est pas le seul obstacle. Le système judiciaire américain est fondamentalement différent du système français. La liberté d’expression y est “sacrée” et protégée par le Premier amendement. Surtout, la charge de la preuve est inversée. En France, c’est à l’accusé de prouver sa bonne foi. Aux États-Unis, c’est au plaignant, Emmanuel et Brigitte Macron, de “prouver à 100%” que ce que dit Candace Owens est faux.

Cela ouvre la porte à ce que la vidéo-source qualifie “d’humiliation” potentielle. Candace Owens et ses avocats pourront exiger toutes les preuves qu’ils jugeront nécessaires pour que les Macron démontent la théorie : photos, documents, et pourquoi pas, des preuves ADN. La question est posée : le couple présidentiel acceptera-t-il d’aller “jusque-là” ?

Comme si le dossier n’était pas assez explosif, Candace Owens a ajouté une bombe politique. Dans une déclaration fracassante, elle affirme qu’Emmanuel Macron aurait “personnellement” pris l’avion pour Washington afin de demander à Donald Trump, alors président, de lui “demander de se taire” au sujet de sa femme. Le plus grave ? Cette demande personnelle aurait été faite dans le cadre de négociations officielles “pour discuter de la fin de la guerre en Ukraine”.

Si cette affirmation est vraie, cela signifierait que “la direction que va prendre notre politique internationale dépend des affaires personnelles de notre président”. Une accusation d’une gravité extrême, qui, à ce jour, n’aurait pas été démentie par Donald Trump.

Nous en sommes là. Un procès en attente, une stratégie judiciaire qui laisse les experts pantois, et une affaire personnelle qui, selon les mots de l’analyse, “est en train d’humilier notre pays sur le plan international”, reprise par les médias du monde entier, de la Russie à la Chine en passant par l’Inde.

Que la rumeur soit vraie ou fausse, la gestion de cette crise par l’Élysée est devenue un cas d’école de ce qu’il ne faut pas faire. En tentant d’étouffer une rumeur née sur Internet, le couple présidentiel s’est engagé dans une guerre d’usure sur le terrain le plus défavorable qui soit, le système judiciaire américain, transformant une théorie du complot en une affaire d’État aux ramifications internationales imprévisibles.