Ce que l’on sait de la mort de Sara, une fillette de 9 ans, en Moselle

Le corps sans vie d’une enfant scolarisée en CM2 a été retrouvé à son domicile, samedi, à Sarreguemines. La piste d’un suicide par pendaison est privilégiée.

L'entrée de l'école élémentaire à Sarreguemines (Moselle) où était scolarisée la fillette de 9 ans retrouvée pendue à son domicile le 11 octobre 2025. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)Elle a laissé “un court billet d’adieu et d’affection à l’attention de sa famille”. Sara, une fillette de 9 ans scolarisée en CM2, a été retrouvée morte à son domicile, en Moselle, samedi. Le procureur de la République de Sarreguemines a confirmé, lundi 13 octobre, que l’hypothèse privilégiée pour expliquer son décès était “celle d’un suicide par pendaison”. Ses parents ont évoqué auprès des enquêteurs “des moqueries infligées à leur fille au sujet de sa corpulence, par deux ou trois camarades d’école”, a précisé le magistrat. Franceinfo résume ce que l’on sait des circonstances de la mort de cette écolière.

La piste du suicide par pendaison privilégiée

Samedi, aux alentours de 11 heures, le corps sans vie de Sara, 9 ans, scolarisée en CM2, est retrouvé au domicile de sa famille, à Sarreguemines. La mère de la fillette la retrouve “dans la chambre d’un de ses frères”, relate le procureur, Olivier Glady, dans un communiqué publié lundi. “L’hypothèse privilégiée, confirmée par le médecin légiste de l’Institut médico-légal de Strasbourg venu sur place afin de procéder à un examen médical du corps, était celle d’un suicide par pendaison”, affirme-t-il.

Le magistrat précise que la fillette a laissé, “en évidence, déposé sur le lit, un court billet d’adieu et d’affection à l’attention de sa famille”. Dans ce mot très succinct, une seule phrase selon les informations de franceinfo, la fillette s’excuse auprès de ses proches. Une procédure pour recherche des causes de la mort a été ouverte afin d’éclaircir les raisons qui ont poussé la fillette à mettre fin à ses jours.

L’enquête a été confiée au commissariat de police de Sarreguemines “pour éclairer les circonstances de la vie scolaire de l’enfant depuis la rentrée de septembre, ainsi que les événements susceptibles d’être intervenus dans sa vie hors du temps scolaire”, affirme encore le procureur Olivier Glady.

Ses parents évoquent des “moqueries sur sa corpulence”

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Le procureur de Sarreguemines relate que les parents de cette écolière ont évoqué “auprès des services de police des moqueries infligées à leur fille au sujet de sa corpulence, par deux ou trois camarades d’école de sa classe de CM2”. “La mineure ne disposait pas de téléphone portable ou de tablette grâce auxquels elle aurait pu être une utilisatrice habituelle de réseaux sociaux”, précise Olivier Glady.

La mère de l’enfant a déclaré que sa fille avait déjà évoqué un possible passage à l’acte et qu’elle subissait à l’école des moqueries et des railleries de la part de ses camarades de classe, à cause d’un surpoids, ajoutent plusieurs sources policières à franceinfo.

Une cellule psychologique mise en place au sein de son école

L’association d’aide aux victimes a été saisie par le parquet pour porter assistance à la famille en deuil. Une cellule d’écoute psychologique a par ailleurs été mise en place lundi(Nouvelle fenêtre) dans l’école élémentaire Montagne Supérieure de Sarreguemines, où était scolarisée l’enfant.

La communauté éducative est “bouleversée par cet événement dramatique” et “partage l’émotion de sa famille et de ses proches, à qui elle adresse ses sincères condoléances”, a écrit le rectorat dans un communiqué dimanche.

“La tristesse de toute la communauté éducative est immense, la mienne aussi”, a déclaré à la presse le recteur de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier, précisant avoir reçu les parents de la fillette, “dévastés, mais en même temps d’une extraordinaire dignité”. “Je souhaite évidemment que tout l’éclairage soit fait. Il y a une enquête de police, il y aura des conclusions, et il est hors de question que quoi que ce soit, s’il y a quoi que ce soit, reste sous le tapis. Je m’y engage”, a déclaré Pierre-François Mourier.