“Crépuscule”, Trahisons et Chaos : Le Gouvernement Tombe, Macron au Bord du Gouffre !

C’est l’image d’une fin de règne, brutale et vertigineuse. Dans une atmosphère de “crépuscule” qui pèse lourdement sur les ors de la République, la France assiste, médusée, à l’effondrement en direct du système Macron. Le gouvernement de Sébastien Lecornu, censé incarner le “renouveau” et la “rupture”, a vécu ce que l’on pourrait appeler une mort subite : 846 minutes d’existence politique réelle, balayées par un tweet assassin et une incapacité totale à gouverner.

Ce n’est plus une crise politique, c’est une crise de régime. Sur le plateau de l’émission spéciale de Mediapart, l’ambiance était à la gravité, décortiquant les dernières heures d’un pouvoir aux abois. Le constat est sans appel : le macronisme, ce “château de sable”, est en train de s’écrouler sous nos yeux.

Le Fiasco Lecornu : Chronique d’une mort annoncée

L’histoire retiendra peut-être ce record tragi-comique. Nommé pour sauver les meubles après l’échec de François Bayrou, Sébastien Lecornu promettait “de la créativité” et “du sérieux”. Résultat ? Un silence radio de 26 jours pour accoucher d’une souris, ou plutôt d’un monstre politique mort-né.

Sa tentative de “rupture” en renonçant au 49.3 s’est fracassée sur la réalité d’une Assemblée ingouvernable et d’appétits partisans féroces. Le coup de grâce est venu de l’intérieur : Bruno Retailleau, pilier de la droite LR, a dynamité la coalition d’un simple tweet à 21h22, jugeant le casting gouvernemental insuffisant. “Le gouvernement ne reflète pas la rupture promise”, a-t-il tranché, signant l’arrêt de mort de l’équipe Lecornu. Une humiliation publique pour un exécutif qui ne contrôle plus rien.

Macron “Lâché par les Siens” : La trahison des héritiers

Le plus frappant dans cette débâcle n’est pas tant l’opposition de la gauche ou du RN, qui réclament logiquement la tête du chef de l’État. C’est le vent de fronde qui souffle au sein même de la “famille” macroniste.

Édouard Philippe, l’ancien Premier ministre loyal, a franchi le Rubicon. Sur RTL, il n’a pas pris de gants : “L’État n’est plus tenu”. Sa solution ? Que Macron nomme un gouvernement technique pour le budget, puis qu’il démissionne pour provoquer une présidentielle anticipée. Un coup de poignard politique qui isole totalement le Président. Même Gabriel Attal, l’ancien “bébé Macron”, avoue son incompréhension face à un “acharnement à vouloir garder la main”. Le roi est nu, et ses anciens vassaux se disputent déjà la couronne.

“Une Crise de Régime Majeure”

Pour Olivier Besancenot, figure du NPA invité à débattre, nous vivons bien plus qu’un simple remaniement raté. “Tout s’effondre comme un château de sable”, analyse-t-il. Selon lui, c’est la Ve République elle-même, “qui ne répond plus ni aux attentes de la classe dominante ni à celles du peuple”, qui est en phase terminale.

Le constat est partagé par Nicolas Framont, rédacteur en chef de Frustration Magazine, qui décrit une bourgeoisie paniquée cherchant à “retourner à sa routine” rassurante, mais qui n’y parvient plus. Les institutions, conçues pour garantir la stabilité par la force (49.3, présidentialisme), se sont retournées contre leurs créateurs. “Macron a brutalisé les institutions, et aujourd’hui, elles le brutalisent en retour”, résume un intervenant.

La Colère Sociale en Toile de Fond

L'interminable crépuscule d'Emmanuel Macron

Pendant que le théâtre politique parisien s’agite, la France souffre. Ashraf Manar, de l’association Destin Lié, a rappelé avec émotion la réalité du terrain : 10 millions de pauvres, des services publics à l’agonie, un système de santé qui tient “juste par la bonne volonté des soignants”.

“Les gens ont le seum”, résume-t-il. Une colère froide, une défiance absolue envers une caste politique perçue comme une “bande de copains qui se distribuent les places”. Lumir Lapray, activiste écologiste, confirme cette angoisse palpable dans la France périphérique : des factures qui explosent, des rénovations thermiques à l’arrêt, et la peur du déclassement qui nourrit le vote RN.

Et Maintenant ? Le Saut dans l’Inconnu

Alors, que va-t-il se passer ? Dissolution ? Démission ? Cohabitation forcée ? Toutes les options sont sur la table, et aucune n’est rassurante. L’ombre de l’extrême droite plane plus que jamais sur l’Élysée. Comme le souligne Eugénie Mérieau, spécialiste de la Constitution, “s’accrocher à ce régime qui ne satisfait plus personne, c’est courir le risque que l’extrême droite balaye tout”.

Le message des invités est clair : ne restez pas spectateurs. Dans ce moment de flottement historique où “le vieux monde meurt”, l’avenir ne s’écrira pas seulement dans les urnes, mais dans la capacité des citoyens à s’organiser et à imposer d’autres règles du jeu. Car une chose est sûre : le crépuscule a commencé, et la nuit risque d’être longue.